François de Vachon de Briançon

César-René-Marie-François-Rodolphe de Belmont-Briançon
Naissance	2 mars 1770 Paris, France
Décès	13 mars 1814 (à 44 ans)
Origine	Français
Allégeance	Royaume de France Royaume des Français République française Empire français
Grade	Colonel-major
Années de service	1788 - 1814
Conflits	Guerres de la Révolution Guerres napoléoniennes
Faits d'armes	Guerre de la Coalition Campagne de Saxe (1813) Campagne de France (1814)
Distinctions	Chevalier de la Légion d'Honneur Chevalier de l'Ordre de la Réunion
Autres fonctions	Chambellan de l'Empereur
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César-René-Marie-François-Rodolphe de Vachon, comte de Belmont-Briançon , né le 2 mars 1770 à Saint-Sulpice, à Paris, et mort le 13 mars 1814 à Reims, était un militaire français du Premier Empire.

Jeunesse

Né le 2 mars 1770 de l'alliance de François de Vachon de Belmont-Briançon, baron de Montmaur, marquis de Belmont et chevalier de Saint-Louis, et de Jeanne-Françoise de Saint-Quentin du Blet, le jeune François-Rodolphe est vite attiré par la carrière des armes, encouragé par l'exemple de son père, maréchal des camps du roi Louis XV. En 1785, il entre à l'Académie militaire de Paris, favorisé par ses bonnes conditions de naissance. Il y fait de brillantes études, et entre en 1788 dans la compagnie de Luxembourg comme garde du corps du roi.

Révolution Française

A compter de cette date, sa progression va très vite augmenter. Le 1 mai 1788, il est nommé sous-lieutenant de remplacement au régiment de cavalerie d'Orléans. Le 20 février 1790, il est sous-lieutenant à pied. Le 30 juin 1791, il est affecté à la 3ème division militaire de Metz que commande son père, et devient aide de camp de celui-ci. Le 12 janvier 1792, il est capitaine du 15ème régiment d'infanterie. Le 10 de la même année, il est capitaine du 1er régiment de hussards.

Cependant, la Révolution Française va freiner un certain temps son ascension au sein de la hiérarchie militaire. Du fait de ses origines nobles, il doit quitter la France, et rejoint l'armée des Princes (qui est constitué d'émigrés partisans de la monarchie ou d'origines nobles), commandée par le maréchal de Broglie. Celui-ci remarque vite les qualités du jeune François-Rodolphe, et le nomme son aide de camp.

C'est en temps que tel qu'il participe à l'invasion de la France par les Autrichiens et les Prussiens, marchant avec l'armée des Princes qui forme l'avant-garde. Mais la résistance déterminée qu'offrent les patriotes révolutionnaires français marque un coup d'arrêt à la campagne. Battu à Valmy, Jemappes et à plusieurs autres affrontements, la Coalition recule jusque à ses frontières. François-Rodolphe quitte alors l'armée, pour mener une vie civile paisible.

Consulat et Empire

Cependant, ayant eu vent du Coup d'État du 18 Brumaire réalisé par le général Napoléon Bonaparte, il décide de rentrer en France, où il arrive au début du Consulat.

Il se réengage dans l'armée et participe à la campagne d'Italie. Revenu en France à la fin de celle-ci, il épouse le 10 janvier 1801, à Amiens, Clémentine-Louise-Henriette de Choiseul-Beaupré-Gouffier.

François-Rodolphe s'illustre vaillamment au combat, ce qui ne passe pas inaperçu au yeux de l'Empereur. Pour le récompenser de sa belle conduite, il en fait son chambellan en mars 1813, et le fait chevalier de l'Ordre de la Réunion. Le 21 juin, il est colonel-major du 3e régiment de Gardes d'honneur, avec lequel il participe à la campagne de Saxe.

Campagne de France

Mais les armées françaises sont battus à Leipzig par les Alliés. Napoléon doit se replier vers la France, et va devoir résister à l'invasion ennemie. Belmont-Briançon, qui commande toujours le 3ème Gardes d'Honneur, participe à certains combats avec son régiment. Le 19 février 1814, il est fait chevalier de la Légion d'Honneur.

Le 13 mars 1814, à Reims, c'est la bataille. La ville est occupée par un corps russo-prussien commandé par le général Saint-Priest (un émigré français au service des Alliés). Ces derniers résistent avec acharnement dans le faubourg de Vesle, alors que presque toute la ville est évacué suite à l'attaque fulgurante de Marmont. Napoléon, qui veut en finir, lance le 3ème régiment des Gardes d'Honneur de Belmont-Briançon sur les Russes. Lors de la charge, Belmont est entouré de plusieurs dragons russes, mais est dégagé suite à l'intervention du garde d'honneur François Daguerre qui met en fuite le groupe d'ennemis^[1].

Arrivé dans le faubourg, sabre au clair, le colonel Belmont-Briançon se bat avec acharnement lorsque il est fauché par un boulet qui le tue net, alors que le général de Ségur tombe blessé à ses côtés. Les Gardes d'Honneur ne parviennent pas à chasser les Russes, et il faudra attendre les lanciers polonais de Krasiński et l'artillerie de Drouot pour récupérer le village et le corps du brave colonel défunt.

L'Empereur fut sans doute très peiné d'apprendre la mort de son chambellan. Le corps du colonel-major des Gardes d'Honneur fut inhumé le lendemain de la bataille dans le cimetière de la Porte de Mars, à Reims.

Notes et références