- François de Paule de Bourbon (1853-1942)
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François de Paule de Bourbon (en espagnol : Francisco de Paula de Borbón y Castellví), de son propre chef « duc d'Anjou », est né le 29 mars 1853 à Toulouse, en France, et est décédé le 28 mars 1942 à Madrid, en Espagne. Cousin germain du roi Alphonse XII d’Espagne, c’est un aristocrate, un militaire et un parlementaire espagnol ; c'est également un prétendant légitimiste au trône de France.
Sommaire
Famille
Le prince François est le troisième fils de l’infant Henri de Bourbon (1823-1870), duc de Séville, et de son épouse morganatique Elena María de Castellví y Shelly, elle-même fille de don Antonio de Castellví, comte de Castellá, et de doña Margarita Shelly.
Le 15 septembre 1877, le prince épouse, à La Havane, la roturière cubaine Maria Luisa de la Torre. De ce mariage naissent cinq enfants :
- Hélène de Bourbon (1878-1936), qui épouse José de Oltra y Fullana ;
- Marie-Louise de Bourbon (1880-1936), qui s'unit à Diego Gonzalez-Conde y Garcia de la Cuesta, marquis de Villamantilla de Perales ;
- François de Paule de Bourbon (1882-1952), duc consort de Séville, qui épouse sa cousine la princesse Henriette de Bourbon, duchesse de Seville ;
- Joseph de Bourbon (1883-1962), qui s'unit à Maria Luisa Rich y Carvajo (assassinée par son mari en 1926). D'où postérité toujours représentée actuellement ;
- Maria de los Dolores de Bourbon (1887-1985).
Devenu veuf, le prince épouse en secondes noces, le 15 février 1890, à Madrid, l'aristocrate cubaine Felisa de Leon y Navarro de Balboa, marquise de Balboa. De ce second mariage naissent trois enfants :
- Henri de Bourbon (1891-1936), marquis de Balboa, qui épouse Isabel de Esteban y de Iranzo, comtesse de Esteban ;
- Alphonse de Bourbon (1893-1936), marquis de Squilache, qui s'unit à Maria Luisa de Caralt y Mas ;
- Maria de las Nieves de Bourbon (1898-1989), qui épouse Luís de Figueroa y Alonso-Martinez, fils aîné du comte de Romanones.
Biographie
Une jeunesse carliste
Issu d’un mariage morganatique et donc non-dynaste en Espagne, le prince François voit le jour en France, où ses parents ont trouvé refuge peu après leur mariage.
Elevé dans le ressentiment contre sa tante, la reine Isabelle II d’Espagne, qui n’a jamais reconnu le mariage de ses parents, le prince rejoint, à l’adolescence, les partisans du « duc de Madrid », compétiteur d'Isabelle pour le trône d'Espagne. Au début des années 1870, le prince François participe ainsi au troisième conflit carliste qui manque de placer « Charles VII » sur le trône d’Espagne. En 1875, cependant, François abandonne le camp carliste pour se rallier à son cousin germain, le jeune Alphonse XII d’Espagne.
Service à Cuba
Peu après avoir prêté serment d’allégeance à son cousin, François est nommé général de brigade à Cuba, qui est alors l’une des dernières possessions espagnoles d’Amérique. Posté à La Havane, le prince rencontre la fille d’un riche planteur cubain, María Luisa de la Torre y Bassave, dont il ne tarde pas à tomber amoureux. Finalement, les deux jeunes gens se marient à La Havane le 15 septembre 1882 et s’installent à Madrid, peu de temps après.
Devenu veuf en 1887, le prince se remarie en 1890 à une autre Cubaine, la marquise Felisa de León y Navarro de Balboa.
Prétendant légitimiste
Après la mort sans descendance du « comte de Chambord » en 1883, le prince François se proclame héritier du trône de France et revendique pour lui la succession légitimiste. Ce faisant, il s’attire les foudres de la Cour espagnol, qui reconnaît les Orléans comme seuls successeurs possibles des rois de France. En 1898, le prince est ainsi incarcéré pendant deux mois à Santoña par le gouvernement de la reine régente Marie-Christine d'Autriche, qui voit en lui un danger pour l’ordre public.
En France même, le prince n’a guère plus de chance puisque le tribunal de la Seine lui renie, en 1897, le droit de porter les pleines armes de France, qu’il prétendait voir interdire aux Orléans.
Une carrière brillante
Malgré ses frasques, le prince François est promu au grade de général de division en 1891. Cinq ans plus tard, il devient député aux Cortès, où il représente la ville de Barcelone.
En 1914, le prince est nommé par Alphonse XIII d’Espagne gouverneur général des îles Baléares. Remplacé à ce poste en 1916, il devient membre du Conseil de Guerre et de la Marine.
Finalement, en 1927, le prince obtient de son cousin la Toison d’or.
Une fin de vie marquée par la guerre civile
Malgré la proclamation de la Seconde République en 1931, le prince François est autorisé à rester vivre en Espagne. Il continue donc à habiter Madrid, où sont également installés nombre de ses enfants et petits-enfants.
L’éclatement de la Guerre civile en 1936 bouleverse toutefois profondément la vie du prince et de sa famille. Dès les premiers mois du conflit, plusieurs de ses enfants (Hélène, Henri et Alphonse de Bourbon) et petits-enfants (Joseph-Louis et Jacques de Bourbon ainsi que María Luisa González-Conde) sont alors fusillés par les républicains. Dans ce contexte très difficile et alors que Madrid est bientôt encerclée par les forces nationalistes, le prince doit trouver refuge à l’ambassade chilienne avec son épouse.
Finalement, la chute de la capitale espagnole en mars 1939 sauve le prince, qui meurt de vieillesse en 1942.
Lien externe
- (en) (fr) Lawsuit brought by Francisco Maria de Borbon y Castellvi against the duc d'Orléans (1897) sur le site de François Velde
Références
(es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article en espagnol intitulé « Francisco de Paula de Borbón y Castellví » (voir la liste des auteurs)
Catégories :- Bourbons d'Espagne
- Naissance en 1853
- Décès en 1942
- Chevalier de l'ordre espagnol de la Toison d'or (XXe siècle)
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