- Fort de Vancia
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Fort de Vancia
Caponnière de gorge du fortDescription Type d'ouvrage Fort Dates de construction 1872–1878 Ceinture fortifiée Ceinture de Lyon Utilisation Utilisation actuelle Propriété actuelle SIVU Garnison 805 hommes en cas de guerre
500 en temps normalArmement de rempart En 1877:
12 canons de 24
3 obusiers de 22
10 obusiers de 16
28 canons de 138
4 mortiers de 27
2 mortiers de 22Armement de flanquement 6 canons de 12 de campagne Organe cuirassé Modernisation béton spécial Programme 1900 Dates de restructuration Tourelles Casemate de Bourges 12 Observatoire Garnison Programme complémentaire 1908 Coordonnées Géolocalisation sur la carte : Grand Lyon
Géolocalisation sur la carte : France
modifier Le fort de Vancia est un ancien ouvrage militaire construit de 1872 à 1878 sur le territoire des communes de Sathonay-Village et de Rillieux-la-Pape, au nord de Lyon. Il fait partie de la deuxième ceinture de Lyon et plus globalement du système Séré de Rivières.
Sommaire
Histoire
Ce fort de forme pentagonale couvre environ 18 hectares. Situé sur le plateau de Vancia et culminant sur la Dombes à 332 mètres d’altitude, il est disposé entre le fort du Mont Verdun et le fort de Meyzieu. Il a ainsi été construit essentiellement dans le but de résister à une attaque allemande ou italienne en provenance de Bourg-en-Bresse, mais aussi dans le but de confiner une potentielle révolte de la ville de Lyon.
Le fort est composé de sept batteries de 50 canons[1] et couvert par trois batteries: Sermenaz, Neyron et Sathonay.
Son organisation est très proche des plans des forts de Bron et de Feyzin, il n'est cependant pas construit en béton[2] mais en pierre de taille, le tout entouré d'un fossé sec long d'un kilomètre; un renforcement en béton sera ajouté sur la caserne du cavalier en 1895. Le fort a été bâti sur le sol puis recouvert par la suite de terre en provenance de l'extérieur.
Le fort avait une capacité d'accueil de 800 soldats répartis dans deux caserne à deux étages soit 16 000 m², avec une cinquantaine de pièces, deux fours à charbon, des magasins et arsenaux, deux écurie, quatre cuisines, une boulangerie, quatre puits, un réservoir d'eau, un lavoir, une infirmerie, une forge, et une cinquantaine de canons. Il a couté environ à l'époque 3 millions de francs or.
Les casernes sont composées, au rez-de-chaussée, d'une écurie ou d'un magasin, avec les chambres de la garnison à l'étage. Chaque chambre, d'une superficie de 120 m², hébergeait 25 hommes disposés par deux en lits superposés et un officier dans un lit simple. Les repas étaient servis en chambre, le pain était suspendu dans chacune afin de le protéger des rats. Des rainures à l'intérieur de chaque fenêtre permettent de les barricader en cas de danger. Le chemin bordant les casernes se nomme la rue des remparts et était traversé par un rail permettant, grâce à des wagons tirés par des chevaux, de ravitailler rapidement les pièces d'artillerie.
Deux poudrières de 68t et 70t fournissent les munitions à onze plateformes de tir sont placées en tête de l'ouvrage sur la crête de tir haute, ainsi que des casemates de tir indirect de type mortier. A cause du risque omniprésent d'explosion de la poudre par étincelle, l'accès et l'aménagement des poudrières comportait certains points:
- Des puits de lumière permettent de se diriger à l'intérieur,
- les déplacements dans la poudrière se faisaient en sabots de bois,
- des bacs de sable permettent d'absorber l'humidité.
L'accès au fort était contrôlé par une caponnière placée sur un ravelin incorporé à la roche au devant de la fosse, lui-même traversé par un pont roulant sur galets. Une épaisse porte en bois ornée de clous interdit l'accès de la caponnière de gorge. Une grille en fer sera ajoutée en 1906 avant le pont.
Le fort servit pendant la Première Guerre mondiale pour les troupes françaises; un immense lavabo collectif d'époque est encore visible de nos jours.
Avant 1939 et après la Seconde Guerre mondiale, il sert de centre logistique de regroupement pour les réservistes et les engagés volontaires, ainsi que de dépôt.
En 1942, alors que le fort est toujours en zone libre, il est utilisé pour effectuer des tests de fusée EA-41[3] par le colonel Jean-Jacques Barré[4] .
Il servit de prison aux allemands vers la fin de la Seconde Guerre mondiale, notamment pour les opposants au régime de Franco.
Il restera propriété de l'armée jusqu'en 1999.
Aujourd'hui
Inoccupé pendant une longue période, le fort est actuellement occupé par une végétation dense.
Le fort de Vancia dépend actuellement d'un syndicat intercommunal à vocation unique, possédé par les communes de Sathonay-Village et de Rillieux-la-Pape. Le fort sert occasionnellement de terrains d'entrainement pour la gendarmerie, les services d'urgences. Le centre de tir est resté toujours propriété du ministère de la défense. Le fort est régulièrement ouvert pour les journées du patrimoine.
Le fort a été occupé illégalement du 4 février 2011[5] au 18 mai 2011[6] par un groupe nommé La friche Vancia, collectif fort autogéré (CFA)[7] ; la gendarmerie a procédé aux expulsions et déposé des blocs de béton devant les grilles et accès.
Références
- (fr)François Dallemagne et Georges Fessy, Les défenses de Lyon : enceintes et fortifications, Lyon, Éditions Lyonnaises d'Art et d'Histoire, 2006 (ISBN 2-84147-177-2), p. 197
- (fr)Le fort de Vancia sur fortiffsere.fr. Consulté le 20 aout 2011
- (fr)François Dallemagne et Georges Fessy, Les défenses de Lyon : enceintes et fortifications, Lyon, Éditions Lyonnaises d'Art et d'Histoire, 2006 (ISBN 2-84147-177-2), p. 198
- (fr)Le fort de Vancia sur ville-rillieux-la-pape.fr. Consulté le 18 août 2011
- (fr)Fort de Vancia : les frichards prennent leurs quartiers sur lyon-info.fr. Consulté le 20 aout 2011
- (fr)Le squat du fort de Vancia évacué sur 20minutes.fr. Consulté le 20 aout 2011
- (fr)LA FRICHE VANCIA sur blogger.com. Consulté le 20 aout 2011
Liens externes
- http://fredlaine01.wordpress.com
- http://www.ville-rillieux-la-pape.fr
- http://fortiffsere.fr
- http://www.fortiff.be
Voir aussi
Catégories :- Fort en France
- Fortification Séré de Rivières
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