- Couvent des Bénédictines du Bon-Secours
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Couvent des Bénédictines du Bon-Secours
Présentation Architecte Ange-Jacques Gabriel, Victor Louis Date de construction XVIIe et XVIIIe siècles Destination initiale Couvent Destination actuelle Logements Protection Inscrit MH (1973)[1] Géographie Pays France Région Île-de-France Localité 11e de Paris Coordonnées modifier Le couvent des bénédictines du Bon-Secours, ou tout du moins ce qui en reste, se situe au 99-101 rue de Charonne et dans l'impasse Bon-Secours.
Le prieuré de Notre-Dame-de-Bon-Secours a été fondé en 1648 par Claude de Bouchavanne, veuve de Viguier, conseiller du roi. Elle achète une maison rue de Charonne et y place sa sœur Madeleine-Emmanuelle de Boucharanne en qualité de prieure. L'établissement est approuvé en 1667 par lettre patente enregistrée le 16 mai 1670. La chapelle et le couvent sont réparés et agrandis de 1770 à 1780 par l'architecte Victor Louis et vandalisés pendant la Révolution. Le couvent est fermé en 1790 et celui-ci ainsi que l'ensemble du terrain d'une superficie de 13 502 mètres carrés deviennent biens nationaux. L'état les vend en deux lots le 21 floréal an VIII et le 5 brumaire an X.
En 1802, les industriels Richard et Lenoir occupent le couvent abandonné et y installent une filature de coton qui concourt à affranchir la France de l'importation de produits étrangers. Richard, devenu Richard-Lenoir après la mort de Lenoir en 1806, reçoit la légion d'honneur en 1810 des propres mains de l'empereur Napoléon Ier. Lors de la cérémonie qui se déroule dans la grande galerie du couvent, l'empereur fait remarquer à Richard-Lenoir : « Nous avons fait l'un et l'autre une rude guerre à l'industrie anglaise, mais jusqu'à présent, le fabricant a été plus heureux que l'empereur ». Mais les évènements politiques vont entrainer la ruine de la manufacture.
En 1832, Pinel-Grand-Champ y installe et dirige l'École des arts industriels et du commerce[2].
En 1846, les bâtiments sont transformés en hospice, puis en 1848 ils deviennent la propriété de madame Ledru-Rollin qui les cède à la ville de Paris. En 1863, ils sont loués à une église protestante.
Les dégradations les plus importantes datent du XXe siècle, avec en 1937 la démolition par des promoteurs immobiliers de la chapelle et en 1971 celle du porche de Victor Louis. D'origine, il ne reste plus que quelques façades sur rue et sur cours ainsi que des parquets en marqueterie au premier étage d'un des bâtiments. Les façades, les toitures ainsi que les deux parquets en marqueterie sont inscrits au titre des monuments historiques en date du 17 septembre 1973[1].
Le couvent a été restauré sur fonds publics et a reçu le Prix de ravalement de la Mairie de Paris[3]. Vincent Monnier dans un article sur le site du Nouvel Observateur intitulé "Des afficheurs hors la loi", se fait le porte-parole des riverains qui se plaignent du panneau déroulant situé à proximité de ce site classé[4].
Notes et références
- Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Rue de Charonne » (voir la liste des auteurs).
- Couvent des Bénédictines du Bon-Secours, sur la base Mérimée, ministère de la Culture.
- Félix Lazare et Louis Lazare : Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments; 1844 ; 17 boulevard Saint-Martin.
- Distinctions de la Société Creusoise de Construction et Rénovation ; consulté le 8 mai 2011
- Article du Nouvel Observateur contre l'affichage près des sites classés ; Vincent Monnier : Des afficheurs hors la loi ; 20 mai 2004 ; consulté le 17 octobre 2009
Catégories :- Monument historique du 11e arrondissement de Paris
- Monument historique inscrit en 1973
- Ordre de saint Benoît
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