- Conquête de l'île d'Elbe
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Conquête de l'île d'Elbe
Localisation de l'île d'Elbe.Informations générales Date 17-19 juin 1944 Lieu île d'Elbe Issue Victoire alliée. Belligérants Alliés :
France
Royaume-Uni
États-UnisReich allemand Commandants Forces navales : contre-amiral Thomas Hope Troubridge
Forces terrestres : général Jean de Lattre de TassignyGénéral Gall Forces en présence Britanniques :
Force navale N
Commandos de la Royal Navy
26 Vickers Wellington
Français :
9e division d'infanterie coloniale
1er bataillon parachutistes de choc
2e groupe de tabors marocains
Américains :
LCI, PT boats
87th Fighter Wing
57th Air DivisionAllemands :
Deux bataillons d'infanterie
Batteries d'artillerie côtière
60 canons de moyen et gros calibrePertes Britanniques :
38 morts et 9 blessés
Français :
252 morts et 635 blessés (pertes des forces navales inconnues)Environ 500 morts et 2 000 prisonniers Seconde Guerre mondiale - campagne d'Italie Batailles Campagne d'Italie
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Campagnes d'Afrique et du Moyen-Orient
Guerre en Asie et dans le Pacifique
modifier La conquête de l’île d’Elbe, aussi appelée opération Brassard, est une opération entreprise par les Alliés (troupes françaises, appui aéronaval anglais et américain) au cours de la campagne d'Italie pour s'emparer de l'île d'Elbe.
Après un débarquement dans la matinée du 17 juin 1944, Elbe est rapidement conquise et les troupes allemandes demandent l'autorisation d'évacuer l'île le 19 juin.
Sommaire
Arrière-plan
Sous le commandement du général Harold Alexander le 15ème groupe d'armées allié s'empara de Rome le 4 juin 1944, contraignant les 14ème et 10ème armées allemandes à se retirer en Italie du Nord[1]. Ce succès fut suivi par la préparation de l'invasion du sud de la France, l'opération Dragoon. C'est au 15ème groupe d'armées qu'on demanda de fournir la majorité des troupes de débarquement. Cela réduisait la 5ème Armée américaine à cinq divisions. L'ensemble du 15ème groupe d'armées ne comportait plus alors que 18 divisions et cette réduction des effectifs retardait les intentions d'Alexander d'atteindre la Ligne gothique en août 1944[1].
Une opération qu'on pouvait toujours réaliser était l'invasion de l'île d'Elbe (Opération Brassard) ; elle avait été prévue à l'origine pour le 25 mai, en même temps que l'Opération Diadem[2]. Les débarquements avaient ensuite été reportés en raison du manque de soutien aérien et pour laisser aux troupes françaises qui manquaient d'expérience plus de temps pour s'entraîner[2]. Les objectifs de l'invasion étaient d'empêcher les Allemands d'utiliser l'île comme un poste avancé et de permettre aux canons alliés d'interdire la circulation sur le canal de Piombino[1]. On ne sait pas si les Allemands avaient conscience des plans alliés, toujours est-il qu'Hitler « attachait une grande importance à rester le maître de l'île d'Elbe aussi longtemps que possible. » Le 12 juin le commandant allemand en Italie, le feld-maréchal Albert Kesselring, fut informé que « l'île d'Elbe devait être défendue jusqu'au dernier homme et à la dernière cartouche ». Le 14 juin des renforts allemands partis de Pianosa commencèrent à arriver sur l'île d'Elbe. Cette décision de renforcer l'île n'était pas connue des Alliés qui croyaient que l'activité navale entre l'île et le continent était en fait une évacuation[3].
Planification
Le commandant des forces navales pour l'opération était le contre-amiral Thomas Hope Troubridge de la Royal Navy. Il était à la tête de la Force N, qui serait responsable du débarquement de la division d'assaut. La division qui avait été choisie était la 9ème division française d'infanterie coloniale, comprenant le 4ème et 13ème régiments de tirailleurs sénégalais, un bataillon de choc, le bataillon de goumiers marocains et 200 mulets[3],[4]. La faible profondeur des eaux interdisait d'employer de grands navires de transport. Le seul soutien de tir par l'artillerie navale devait être fourni par la force de débarquement « Hedgehogs » et deux canonnières légères, le HMS Aphis et le HMS Cockchafer[3].
La force navale devait comprendre trois groupes:
- Le Groupe 1 était constitué de vedettes-torpilleurs et de torpilleurs légers. Ils devaient à l'origine opérer des diversions et le débarquement de commandos français sur la rive nord de l'île. Leur objectif devait être les batteries de canons qui s'y trouvaient[3].
- Le Groupe 2 serait composé de cinq Landing Craft Infantry[5] et de huit embarcations légères chacune remorquant un Landing Craft Assault[5]. Leur objectif était quatre plages sur la côte sud[3].
- Le Groupe 3 comprenait le plus gros de la force, dans neuf Landing Craft Infantry, quatre Landing Ship Tank, trois vedettes à moteur pour remorquer les Landing Craft Support (de taille moyenne). Les débarquements principaux devaient avoir lieu sur deux plages baptisées Kodak Amber et Kodak Green à 4 heures du matin. Ils seraient suivis à 4 heures et demie par 28 autres Landing craft infantry et, après l'aube, de 40 Landing craft tank, transportant l'équipement le plus lourd[3].
Dans ses dernières instructions avant le débarquement, Troubridge disait s'attendre à ce que les batteries sur le rivage fussent réduites au silence par les bombardements aériens et les commandos. Il ajoutait que la garnison se composait d'environ 800 hommes parmi lesquels on comptait beaucoup de Polonais et d'autres non-Allemands : ils ne devraient guère opposer une grande résistance[3].
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Invasion of Elba » (voir la liste des auteurs)
- Tomblin, p. 379.
- Bimberg, p.36.
- Tomblin, p.380
- Tomblin. p.382.
Bibliographie
- (en) Bimberg, Edward L (1999). The Moroccan Goums: Tribal Warriors in a Modern War. Greenwood Publishing Group. ISBN 0313309132.
- (en) Craven, Wesley Frank (1983). The Army Air Forces in World War II. DIANE Publishing. ISBN 091279903X.
- (en) de Tassigny, Jean de Lattre (1952). The History of the French First Army. George Allen and Unwin Ltd.
- (en) Tomblin, Barbara (2004). With Utmost Spirit: Allied Naval Operations in the Mediterranean, 1942—1945. University Press of Kentucky. ISBN 0813123380.
- (en) Tucker, Spencer (2001). Who's Who in Twentieth Century Warfare. Routledge. ISBN 0415234972.
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