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Bassin du Tarim
Le bassin du Tarim est le plus grand bassin fluvial endoréique au monde (plus de 400 000 km2). Entouré par plusieurs chaînes de montagnes, Tian Shan au nord, la chaîne des Pamirs à l'ouest et les Kunlun au sud, il se trouve dans la région autonome de Xinjiang (appelé aussi Turkestan oriental) dans la partie la plus occidentale de la Chine. Une grande partie du bassin est occupé par le désert du Taklamakan. Le secteur est habité par des Ouïgours et d'autres populations d'Asie centrale, mais il connaît une immigration récente de Chinois d'autres régions du pays.
Chaînes montagneuses de Kunlun Shan Autrefois, les langues tokhariennes étaient parlées dans le bassin de Tarim, elles étaient alors les langues indo-européennes les plus orientales. Les Chinois appellent dans leurs chroniques « Yuezhi » (EFEO : Yue-tche) un peuple de l'Asie centrale antique habitant à l'ouest du Gansu, et qui, vaincu par les Xiongnu au IIe siècle av. J.-C., émigre en grande partie vers l'ouest et constitue, plus tard, l'Empire kouchan en Bactriane et en Inde du Nord. Certains d'entre eux fondent le royaume d'Agni, dans la région de l'actuelle ville de Karachahr, au nord du bassin du Tarim. Les Chinois, conduits par le général Ban Chao (Pan Tch'ao, 32-102), mènent une campagne de 73 à 94, période où se développent les échanges sur la Route de la soie, et s'emparent du bassin de Tarim et des oasis de Sérinde au détriment des Xiongnu. Les Kouchans, devenus puissants, s'introduisent dans le bassin de Tarim au Ier et IIe siècles et établissent un royaume à Kachgar. Ils concurrencent les forces chinoises et les nomades pour le contrôle de la région. Ils introduisent l'écriture brahmi et une langue prâkrit indienne pour l'administration, et répandent le bouddhisme, jouant un rôle majeur dans sa transmission le long de la Route de la soie en Asie orientale.
Bassin du Tarim En 751, les Arabes défont les Chinois sur les rives de la rivière Talas et le bassin du Tarim s'ouvre ainsi à la conquête musulmane, entraînant une fuite des bouddhistes de ces régions qui se réfugient au Tibet.
La dépression marécageuse saline de Lop Nor, à l'extrémité est du bassin de Tarim, où se déverse le fleuve Tarim est une zone d'essai nucléaire pour la République populaire de Chine.
Le bassin de Tarim contient des réserves significatives de pétrole et de gaz naturel. Sa géologie est pétrolière est relativement complexe, avec des roches sources de trois époques distinctes : ordovicien, carbonifère, jurassique[1]. La production de pétrole dans la région est maintenant une des plus importantes de Chine [2]. Des géologues chinois et australiens ont démontré [3] [4] que la formation géologique dénommée "Tazhong" contenait dans le passé géologique un énorme gisement de pétrole qui, suite à des mouvements tectoniques, a perdu son étanchéité. Des relevés des traces restantes de pétrole leur ont permis de délimiter précisément l'ancien gisement, et d'arriver à une estimation de taille d'environ 15 milliards de tonnes (soit 100 milliards de barils), ce qui l'aurait classé parmi les plus gros gisements de pétrole du monde.
Réfs
Voir aussi
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