- Desert du Taklamakan
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Désert du Taklamakan
Désert du Taklamakan Pays Chine Superficie 337 000 km2 Latitude Longitude Altitude :
· Minimale
780 m (Lop Nor)Température :
· Maximale
· Minimale
50 °C
-40 °CPrécipitations mm/an Ressources naturelles Le désert du Taklamakan (Täklimaka en ouïghour) est un désert inhospitalier, surnommé la « Mer de la mort », situé essentiellement dans la province du Xinjiang en Chine.
Ce désert occupe une vaste cuvette géologique bordée au nord par les Tian Shan « Monts Célestes » et au sud par les monts Kunlun, puis le plateau du Tibet. Il s'agit d'un désert mouvant, les vents dominants soufflent depuis le nord-est et les sédiments viennent s'accumuler sur la marge sud-est.
De forme ovoïde, avec 337 000 km² de sable, 1 000 km d'ouest en est et 500 km du nord au sud, il est le troisième plus grand désert du monde après le Sahara et le Kalahari. Ses dunes peuvent atteindre 40 m de hauteur. Elles auraient achevé leur formation il y a 70 000 ans. On y trouve aussi des plaines argileuses et des cailloutis. De l'hiver à l'été, les températures varient entre -40 et +50°C. Un tel climat prive les dunes de toute vie : il n'y a même pas de lézards ou de scorpions.
Sommaire
Géographie physique
L'étude géologique des sédiments d'une épaisseur à certains endroits de 1 626 mètres, faite par une équipe de l'Académie chinoise des sciences de Pékin, a permis de déterminer que ce désert existait déjà voici 5,3 millions d'années au début du pliocène.
Ce désert aurait été en fait créé dès le Miocène tardif au moment du retrait des mers et de l'isolement de la Méditerranée, puis l'élévation du plateau tibétain aurait entraîné des modifications majeures de la circulation atmosphérique apportant du nord l'aridité.
Ce désert est en pente descendante d'ouest en est, si bien qu'il est parcouru par un fleuve long de 2000 km, le Tarim, qui coule dans cette même direction. Ce cours d'eau se perd dans le Lop Nor (Lac Lop en mongol), immense marécage salé situé au sud de Tourfan, dont la superficie diminue au fil des siècles. C'est là que la Chine a effectué la plupart de ses essais nucléaires. Alors que la cité de Kachgar, à l'ouest du Taklamakan, est à une altitude de 1 300 m, le Lop Nor se trouve à 780 m. Un lent soulèvement tectonique de la région des Pamirs, à l'ouest, a accru cette différence d'altitude entre l'ouest et l'est durant les derniers millénaires.
D'autres cours d'eau, comme la Keriya, descendent de la chaîne des Pamirs, à l'ouest, ou des Kunlun, au sud-ouest. Il y a 15 000 ans, à la fin de la dernière glaciation, la Keriya traversait le désert jusqu'au nord. Cette phase d'écoulement s'est produite jusque vers 4000 av. J.-C., puis le débit a diminué et les eaux se sont perdues dans les sables. Les anciens cours sont signalés par les troncs d'arbres morts grossièrement alignés entre les dunes. Les explorateurs y ont trouvé d'anciennes cités, comme celle qui a été appelée Jumbulak Kum (Les Sables ronds), sur un ancien cours de la Keriya. Datée de l'an 500 avant J.-C., elle était située très en profondeur dans le désert. Aujourd'hui, seule la rivière de Khotan, située plus à l'ouest, parvient à traverser le désert.
Faune et flore
Les arbres qui poussent le long des cours d'eau sont des peupliers de l'Euphrate. Les sables peuvent porter des arbrisseaux du genre tamarix ou des graminées. Le Lop Nor, où l'on pratique la pêche à la pirogue, abrite, selon les saisons, une grande quantité d'oiseaux aquatiques: mouettes, sternes, cygnes, canards, hérons, etc.
L'activité de l'homme a tendance a réduire leur territoire, par l'exploitation des forêts ou de mauvaises pratiques d'irrigation : on estime que le désert a gagné 28 000 km² depuis le début de notre ère, dont 9 000 km² au cours du XXe siècle. La surface des forêts de peupliers serait passée de 5 800 km² en 1958 à 2 800 km² en 1979.
Population humaine
Le désert du Taklamakan est bordé au nord et au sud par une série de villes-oasis qui constituaient les branches nord et sud de la Route de la soie entre les chaînes de montagnes environnantes et le corridor du Gansu à l'est.
Bibliographie
- Pierre Gentelle, « Une géographie du mouvement : le désert du Taklamakan et ses environs comme modèle », Ann. Géo. 567, p. 553-594.
Voir aussi
- Portail du monde chinois
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