- Charles-Henri-Louis d'Arsac de Ternay
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Charles-Henri-Louis d'Arsac Chevalier de Ternay Portrait du chevalier de TernaySurnom Chevalier de Ternay Naissance 27 janvier 1723
à AngersDécès 19 décembre 1780 (à 57 ans)
à Newport
Mort au combatOrigine Royaume de France Allégeance Royaume de France Arme Marine royale française Grade Amiral Années de service 1738 - 1780 Conflits Guerre de Sept Ans
Guerre d'indépendance des États-UnisDistinctions Chevalier non profex de l'Ordre de Saint Jean de Jérusalem Autres fonctions Gouverneur des Isles de France et de Bourbon modifier Charles-Henri-Louis d'Arsac, chevalier de Ternay, né le 27 janvier 1723 à Angers et mort le 19 décembre 1780 à l'âge de 57 ans, à Newport, est un officier de marine français du XVIIIe siècle. Il termine sa carrière avec le grade d'amiral de la marine royale de France sous de règne de Louis XVI.
Sommaire
Biographie
Charles-Henri-Louis d'Arsac nait le 27 janvier 1723 à Angers de l'union de Charles-François d'Arsac, Marquis de Ternay et de Louise Lefebvre de Laubière. Le 12 décembre 1737, il est nommé page du grand maître de l'Ordre de Malte, à l'âge de 14 ans. En 1738, il entre dans la Marine royale. Il servira toute sa vie dans cet arme, gravissant les échelons un à un, jusqu'au grade de capitaine de vaisseau en 1761. De 1749 à 1752, il vit à Malte, avant de devenir lieutenant-commandant à Toulon en février 1756.
Ayant prononcé les trois vœux monastique de l'Ordre de Malte il ne se maria pas.
Armes "de sable à l'aigle éployée d'argent becquée et onglée de gueules"
Carrière militaire et principaux faits d'armes
Guerre de Sept Ans
Le 10 janvier 1761, il est nommé capitaine et prend à Brest le commandement du Robuste, il dirigera la flotte Française réfugiée dans la baie de Vilaine suite à la bataille des Cardinaux.
En 1762, Le ministre Choiseul le nomme responsable d'une expédition secrète où il est chargé de ravager les côtes de Terre-Neuve, prendre Saint-Jean et affaiblir la flotte britannique stationnant dans la région. Ces diverses manœuvres ayant pour but de réaffirmer la présence française en Amérique du nord et à terme d'attaquer le Canada un an après en 1763.
Il dirige une flotte de cinq navires, avec à bord 750 militaires dont 161 Irlandais recrutés à Terre-Neuve. Ternay part de Brest le 8 mai 1762 avec deux vaisseaux de ligne, une frégate et deux flûtes. Il rejoint la ville de Saint-Jean en juin, capturée par les troupes d'infanteries du colonel Joseph-Louis-Bernard Cléron de d'Haussonville, et en fait sa base arrière.
Il mène à bien cette mission, détruisant systématiquement tous les établissements de pêche ennemis et capturant ou coulant 460 bateaux de toutes tailles.
Les pertes anglaises sont alors estimées à plus de 1 000 000 £ en dommages et intérêt.[réf. nécessaire]
Mais suite à la défaite des troupes de l'infanterie française à la bataille de Signal Hill et face à une flotte britannique supérieure en nombre, il prend la décision de quitter Terre-Neuve pour rallier l'Europe avec ses vaisseaux; abandonnant Haussonville et une partie de ses troupes face aux Anglais, qui devront capitulé. Ayant sauvé sa flotte, Ternay ne sera pas sanctionné.
Poursuivi dans l'Atlantique par deux navires britannique, il ne rejoindra Brest que le 28 janvier 1763, après s'être réfugié dans le port de La Corogne en Espagne.
De 1764 à 1775
De 1764 à 1769, il commanda divers navires.
Le 16 août 1771, il devint gouverneur de l'île de France et Bourbon, et le 22 décembre de la même année, atteint le grade de général de brigade des forces navales. En 1776, il est promu contre-amiral.
Guerre d'indépendance américaine
Après bien des exploits sur toutes les mers du monde, il est nommé amiral de la flotte de Louis XVI. En 1779, il refuse de servir sous les ordres de ce comte Charles-Hector d'Estaing qui, pendant toute sa jeunesse, avait servi dans l'armée de terre en qualité de colonel d'infanterie, puis de brigadier des armées du Roi; qui, prisonnier des Anglais dans l'Inde, et libre sur parole, avait, au mépris de son engagement, repris sur-le-champ les armes; et qui enfin était devenu vice-amiral sans jamais s'être acquis la confiance et l'estime de la marine. Prêt à partir pour les Antilles, il préfère perdre le commandement de la flotte que de servir sous un tel chef, comme le fera le comte du Chaffault l'année suivante.
En 1780, il transporta avec succès les troupes du Comte de Rochambeau au Nouveau Monde pour aider les Américains dans leur lutte contre les Anglais.
Article détaillé : guerre d'Indépendance américaine.Avec seulement huit vaisseaux de ligne, deux frégates et huit galiotes à bombes, il ne peut rien faire, une fois arrivé à Newport, face à une flotte britannique qui comptait treize vaisseaux de ligne de plus que la sienne et qui n'eut aucun mal à le bloquer. Cependant, il s'établit dans la place avec Rochambeau et son escadre y passe l'hiver sans que les Anglais puissent les en déloger. Il participe en septembre 1780, à Hartford (Connecticut) à la première rencontre du général Washington avec ses nouveaux alliés, en qualité de commandant des forces navales françaises et en compagnie du Comte de Rochambeau, puis s'occupe de fortifier la ville.
C'est à bord du Duc de Bourgogne, dans la rade de Newport dans l'État du Rhode Island, victime de la fièvre putride, qu'il décède en 1780 après 8 jours de maladie. Il est remplacé par l'amiral Destouches, en attendant l'arrivée de Barras en mai 1781.
Amitié avec Lapérouse
Appelé à devenir amiral, le chevalier de Ternay forma Lapérouse, il deviendra son tuteur et ami. Ensemble, ils mèneront à bien les missions qui leur sont confiées et navigueront sur toutes les mers du monde. Apprenant la mort du chevalier de Ternay, Lapérouse dira qu'il l'aimait comme un père et en souvenir de leur amitié, lord de son expédition en Extrême-Orient de l'été 1787, il baptisera du nom de baie de Ternay un lieu qu'il avait observé sur la côte de Mandchourie environ 700 km au nord de Vladivostock en face du Détroit de La Pérouse.
Cent-vingts ans plus tard, en 1908, est fondée la ville de Terney en Russie, qui aujourd'hui encore honore la mémoire de l'amiral.
Hommages
Deux stèles furent érigées en sa mémoire sur son lieu de mort et dans la baie de Ternay.
Notes et références
Bibliographie
- Michel Vergé-Franceschi, La Marine française au XVIIIe siècle, SEDES, 1996.
- Michel Vergé-Franceschi (sous la direction de), Dictionnaire d'Histoire maritime, éditions Robert Laffont, collection Bouquins, 2002.
- Jean Meyer et Martine Acerra, Histoire de la marine française, Rennes, éditions Ouest-France, 1994.
- Etienne Taillemite et M. Dupont, Les Guerres navales françaises du Moyen Âge à la guerre du Golfe, collection Kronos, 1996.
- Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, éditions Tallandier, 2002.
- Guy Le Moing, Les 600 plus grandes batailles navales de l'Histoire, Marines Editions, 2011.
- Georges Cerbelaud-Salagnac, « La reprise de Terre-Neuve par les Français en 1762 », dans revue française d'histoire d'outre-mer, no 231, 1976 (tome LXIII)
- André de Visme, Terre-Neuve 1762 : Dernier combat aux portes de la Nouvelle-France : Montréal, 2005 (ISBN 2-9808847-0-7)
Voir aussi
Liens internes
Liens externes
- Sa généalogie sur le site geneanet
- Site de l'association Lapérouse Albi-France
- Site du château de Ternay
- Sa biographie par Georges Cerbelaud Salagnac
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