- Aurelia Arkotxa
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Aurelia Arkotxa Mortalena[1], née le 3 octobre 1953 à Saint-Étienne-de-Baïgorry, est une universitaire, auteur et académicienne basque française de langue basque et française. Licenciée en philologie espagnole et Docteur en philologie basque depuis 1990, elle est également l'auteure d'une série d'ouvrages comme Atari ahantziak (Les portiques oubliés, éditions Pamiela, 1995), Septentrio en écho de ses travaux sur les textes de navigateurs ou encore Antoine d'Abbadie. En 2011, Aurelia Arkotxa est professeure des Universités à Michel de Montaigne-Bordeaux 3. Elle est membre permanent du Centre de recherche UMR-IKER 5478, membre de l’équipe de recherche Iker de Bayonne, elle a participé à la création de l’unité de recherche des textes basques anciens. Elle fait de nombreuses conférences sur ce thème[2],[3]. Aurelia Arkotxa est aussi vice-présidente de l'Académie de la langue basque depuis 2009[4]. Elle a réalisé de nombreux travaux universitaires[5] et fait partie de l'Atelier du héron [6]. Elle fait aussi des chroniques poétiques hebdomadaires dans le quotidien Berria[7] les mercredis dans la rubrique Maratila[8].
Sommaire
Biographie
Aurelia Arkotxa obtient en 1980 une maîtrise d'espagnol pour un travail d'études et de recherche sur le poète Xabier Lete (Xabier Lete, un poète engagé sous le franquisme, une conception de la finalité du langage poétique[9]). En 1990, elle passe une thèse de doctorat en études basques à l'université Michel de Montaigne-Bordeaux 3, sur le poète Gabriel Aresti (Imaginaire et poésie dans Maldan behera de Gabriel Aresti 1933-1975) qui sera publiée en 1993.
Originaire de Baigorri, elle incarne avec sensibilité une identité navarraise qui l'a conduite jusqu'aux rivages du Labrador sur les traces des écrits des marins basques des siècles passés. Aurelia Arkotxa réside depuis son enfance à Hendaye mais depuis 1994, elle va fréquemment au Canada. Professeure de littérature basque à l'université de Bordeaux et à la faculté de Bayonne, Aurelia Arkotxa est dela première équipe de la revue littéraire Maiatz[10], qui réunie des auteurs du Pays basque français et où elle a écrit de nombreux textes finement ciselés et à l’esthétique qui s’est affirmée au fil des ans. Elle a aussi été membre de l'Institut international de géopoétique, dirigé par Kenneth White.
Quant à ses œuvres, les titres les plus représentatifs sont Imaginaire et poésie dans Maldan behera de Gabriel Aresti, Pensées, études et voyages de 1835 sur le mécène Antoine d'Abbadie, écrit en collaboration avec Patri Urkizu ; et un livre de poèmes intitulé Atari ahantziak. Cette collection de poèmes est structurée en trois parties: La mer, la mémoire et la nostalgie. Il y a aussi des références à la Grèce classique et à la mythologie de l'Égypte ancienne. Selon Amaia Iturbide, « le ton est d'un esthétisme et culturalisme élaborés ». Durant l'année 2000, Arkotxa publie l'histoire Marko Poloren ametsa dans le recueil Gutiziak, aux éditions Txalaparta.
Elle publie en 2001 un livre qui a pour titre Septentrio qui fait partie de l'anthologie de l'auteure, compilé par Arantza Fernández Iglesias dans Once poetas para trescientos lectores (Mujeres poetas en el País Vasco) (2002). Selon Lucien Etchezaharreta, les « rêves, voyages, mélancolie, mémoire, beauté de la nature, références artistiques universelles sont des composantes de son œuvre qui rendent ses créations aussi agréables que belles[3]. »
- Académie de la langue basque
Le 31 janvier 2003, Artotxa est nommée académicienne correspondante d'Euskaltzaindia ou Académie de la langue basque. Puis académicienne titulaire le 9 juillet 2008 à Hendaye, où elle occupait alors le 26e fauteuil de cette institution, puis en devient vice-présidente le 30 octobre 2009. Elle remplace Beñat Oihartzabal, qui aurait, selon l'Euskaltzaindia, démissionné pour des raisons de santé.
Lors de son intronisation à l'Académie, elle lit le texte suivant: « Je vous propose une promenade le long de la Bidassoa jusqu'à son embouchure, l'espace où confluent Antoine d'Abbadie[11] et Pierre Loti, le marin errant ; Unamuno ; les marionnettes grotesques de Hitler et de Franco[12] tirées d'un vieux film de propagande, Lancre[13] et ses akelarre.... »[14]
Bibliographie
- Poèsie
- Atari ahantziak, 1993, Pamiela.
- Textes narratifs
- Septentrio, 2001, Alberdania. (En basque)
- Septentrio, 2006: Atelier du héron, Bruxelles. (En français)
- Fragmentuak, 2009, Utriusque Vasconiae, Donostia-Saint-Sébastien.
- Essai littéraire
- Bazterrez, 2009, Euskaltzaindia.
- Recherches
- Xabier Lete, un poète engagé sous le franquisme, une conception de la finalité du langage poétique, 1980.
- Imaginaire et poésie dans Maldan behera de Gabriel Aresti (1933–1975), éditions ASJU, Donostia-Saint-Sébastien, 1993.
- Euskal kritika gaur (La critique basque aujourd’hui), en collaboration avec Mari Jose Olaziregi, Eusko Ikaskuntza, Donostia, 2002[15].
- Euskal gramatikari eta literaturari buruzko ikerketak XXI. mendearen atarian, en collaboration avec Lurdes Otaegi, Académie de la langue basque ou Euskaltzaindia, Iker, Bilbao, 2003.
Articles, poèmes et autres travaux- Ouvrages
- Pensées, études et voyages de 1835. Antoine D'Abbadie en collaboration avec Patri Urkizu et Fermin Arkotxa, Euskaltzaindia, 1997, 486 pages.
- El taller del escritor, génesis y edición de textos en collaboration avec Javier Lluch et Mari Jose Olaziregi, ouvrage collectif, UPV, Vitoria-Gasteiz.
- Histoire littéraire des textes basques XVI-XVIIème siècle [16]. En collaboration avec Bernard Oyharçabal, éditions Utriusque Vasconiae, Donostia-San Sebastián.
- Articles
- En collaboration avec Bernard Oyharçabal, CNRS
- Changements et variantes dans la versification basque du XVIIème siècle[17], 2008, Bayonne.
- Desarrollo y edición de las letras septentrionales, Center for Basque Studies-University of Nevada, Reno.
- Las primicias de las letras vascas, Center for Basque Studies-University of Nevada, Reno.
- L’Art Poétique basque d’Oihenart (1665), 2005, Université de Pau et des Pays de l’Adour, Bayonne, 209-245.
- Les Linguae Vasconum primitiae de Bernard Dechepare (Bordeaux, 1545), 2003, Agen, 117-132.
- L’enseignement du français à travers la traduction en basque des fables de La Fontaine au XIXème siècle: Archu (1948), Goyhetche (1852)[18], 2006, Begoña Bilbao.
- Del lamento por la muerte de Ricardo Arregi, ouvrage collectif Cien años de poesía vasca, ed.: Joana Sabadell-Nieta, Jon Kortazar, Lucia Fraga, José Paz-Gago, éditions Peter Lang, 451-460.
- Fables traduites en basque en Pays basque de France au XIXe siècle : Archu (1848) Goyhetche (1852), 2006, Montpellier.
- Writing in Basque and in French in the Global Frame, 2008, Center for Basque Studies, University of Nevada, Reno (USA).
- Vision des Pyrénées à travers quelques textes basques (XIXème-XXème), 2008, Iruña-Pampelune.
- Analyse paratextuelle du Linguae Vasconum Primitiae (1545) de Bernard Etchepare, 2007, Université du Pays basque, Vitoria-Gasteiz.
- Dossier génétique de Mimodramak & Ikonoak du poète Juan Mari Lekuona, Vitoria-Gasteiz.
- En collaboration avec François Mimiague : La société basque et la mer affrontée Expression littéraire de la représentation du risque au début du XVIIe siècle, 2008, Clermont-Ferrand.
- Poèmes
- Urrisoro denboran, 1993;
- Nausikaa, 1993;
- Carpaccioren san giorgiorekin, 1993;
- Lotarik itzartzean, 1993.
- Autres travaux
- Siglo XVI: Las primicias de las letras vascas, Arcocha-Scarcia A., Oyharçabal B., Historia de la literatura vasca, 2009.
- Siglo XVII: Desarollo y edición de las lettres vascas septentrionales, Arcocha-Scarcia A., Oyharçabal B., Historia de la literatura vasca, 2009.
- Thématique maritime et variations transtextuelles sur le motif de la tempête en mer dans les lettres basques des XVI - XVIIIe siècles.
- Eguiatéguy, lecteur de Ioannes Etcheberri de Ciboure, Lapurdum IX, IX, 2004.
- Manuscrits relatifs aux fables de La Fontaine et de Florian traduites et adaptées du français au basque labourdin par Martin Goyhetche (1791-1859), Lapurdum VIII - Euskal ikerketen aldizkaria, VIII, 2003, 25-83.
- La tempête en mer dans la littérature d'expression basque des XVIIe et XVIIIe siècles, Zainak - "Cuadernos de Sección. Antropología-Etnografía", 21,2002, 269-278.
- La mirada malévola de la luna en "La ahijada" de J. Mirande (1925-1972), 2000, 312-331.
- Géotemporalité de l'enfer dans le "Guero" de Pedro de Axular, Lapurdum IV - Numéro spécial : Euskal literatura Axularren aroan, IV, 1999, 95-104.
- "Ternuaco Penac" deitu idazkiaz zenbait ohar, Lapurdum Revue d'études basques, III (1998) 103-123.
- Bidaia-Ikuspenak A. Abbadiaren 1835eko Karnetean.
- Mirande eta Thanatos : Heriotz heroikoa, 1997, 17-36.
- Arestiren hiri mitikoak, Hegats - Literatur aldizkaria, 15/16, 1997, 65-78.
- L'Orient comme virtualité dans le carnet de 1835 d'A. d'Abbadie, Lapurdum -Etudes basques, II,1997, 83-91.
- Un texte inédit de René Lafon et Gil Reicher sur le "Linguae Vasconum Primitiae" (1545), Lapurdum - Revue d'études basques, 1, 1996, 87-119.
- Bultzi-leiotik espazio-denboraren korropiloetan.
- Oihenarten amodiozko poesien azterketa konparatiboa, Iker : Oihenarten Laugarren Mendeurrena, 1992, Quatrième Centenaire d'Oihenart (1992), 8, 1994, 401-450.
- "Maldan behera"ren irakurketa baten inguruan, Hegats - Euskal literatur aldizkaria, 4, 1991, 145-154.
Notes et références
- Forme retenue : Arkotxa, Aurelia. Forme rejetée : Aurelia Arcocha-Scarcia ou Aurelia Arcocha Mortalena. Aurélie Arcocha-Scarcia est son nom enregistré par l'administration.
- IKER est une unité mixte de recherche (UMR5478) centrée sur l’étude de la langue et les textes basques. Localisée à Bayonne, elle est la seule structure de ce type dans le domaine particulier que représente le basque en France.
- DOSSIER: Culture et langue basques. Txostena > euskal hizkuntz eta kultura
- (eu) Aurelia Arkotxa euskaltzain oso izendatu dute
- Travaux universitaires
- Atelier du héron
- Site de Berria
- Exemple de chronique poétique dans la rubrique Maratila: Plazan de Aurelia Arkotxa (2011-09-28)
- Xabier Lete, un poète engagé sous le franquisme, une conception de la finalité du langage poétique par Aurélie Arcocha
- A. Arkotxa: À côté du travail intellectuel, j'ai besoin de créer
- À la fin de son discours, Aurelia Arkotxa s'est attardée sur la figure d'Antoine d'Abbadie et son château. Elle a souhaité lui rendre hommage pour «l'intérêt qu'il montra pour les oeuvres écrites en basque ; sans lui des travaux comme ceux du philosophe souletin Egiategi ou du fabuliste d'Urrugne Martin Goyhetche, ayant vécu tous les deux au XVIIIe siècle, auraient été perdus à jamais».
- GAL de 1980 dont il ne reste «pas même une plaque commémorative, car tout s'oublie...». Selon Arkotxa, la rencontre de Hitler et de Franco, «Hendaye transformée en scène dramatique de personnages grotesques», ou l'attentat du
- Henri IV pour anéantir la sorcellerie, son action conduisit au bûcher 80 personnes, en majorité des femmes. Lors de son intronisation à l'Académie de la langue basque, Aurelia évoque Pierre de Lancre ; il y aura quatre siècles l'an prochain qu'il séjourna à Hendaye. Envoyé au Labourd par le roi
- Aurelia Arkotxa a rejoint les rangs d'Euskaltzaindia
- Ombres et lumières de la critique basque de Mari Jose Olaziregi
- Euskal testuen literatur historia, XVI eta XVII. mendeetan en basque
- Aldaketaren aldaerak XVII. Mendeko bertsugintzan en basque.
- Alegia euskarazkoa Frantziako Euskal Herrian 19. mendean. Bi etsenplu : Archu (1848) , Goyhetche (1852) en basque
Liens externes
- Bersolaris d'Aurelia Arkotxa
- A. Arkotxa: « À côté du travail intellectuel, j'ai besoin de créer »
- (eu) Écouter en basque Aurelia sur Eke.org: Le portail de la culture basque
- (es) Enciclopedia Auñamendi Aurelia Arkotxa Mortalena
- (eu) Literaturaren zubitegia Aurelia Arkotxa
Catégories :- Écrivain de langue basque
- Membre de l'Académie de la langue basque
- Bertsolari
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