Forces armées de Côte d'Ivoire

Forces armées de Côte d'Ivoire
Forces armées de Côte d'Ivoire
Coat of Arms of Côte d'Ivoire.svg
Branches Armée de terre
Marine nationale
Armée de l'air
Gendarmerie nationale
Commandement
Président de la République Alassane Ouattara
Ministre de la Défense Guillaume Soro
Chef d'état-major des armées (Côte d'Ivoire) Soumaïla Bakayoko
Main d’œuvre
Âges militaires 18 ans(2002)
Disponibles au service militaire 3 963 166[1] hommes
Aptes au service militaire 2 071 011[1] hommes
Atteignant l’âge militaire chaque année 188 411[1]  hommes
Réservistes 12 000
Budgets
Budget 127,7 millions de Dollars (2001)
Pourcentage du PNB 1,3% (2001)
Industrie
Fournisseurs étrangers Soukhoï
Articles annexes
Histoire Histoire militaire de la Côte d'Ivoire
Grades Grades de l'armée ivoirienne

Les Forces armées de Côte d'Ivoire, ou Forces armées nationales de Côte d'Ivoire (FANCI), regroupent quatre forces que sont les Forces terrestres, la Gendarmerie nationale, les Forces navales et les Forces aériennes.

L'armée ivoirienne disposait en 2010 d'un effectif de 60 000 militaires et 12 000 réservistes, les 15 000 gendarmes étant dorénavant rattachés au ministère de l'Intérieur. L'effectif réel, dans le contexte de la Crise ivoirienne de 2010-2011, reste difficile à déterminer. Suite à l'avancée des forces d'Alassane Ouattara sur Abidjan en mars 2011, le leadership des forces armées reste peu clair, certains médias ayant rapporté la défection de plusieurs gradés, dont le chef des armées Philippe Mangou, potentiellement remplacé par le général de corps d'armée Dogbo Blé Brunot, commandant de la garde républicaine[2],[3].

L'armée ivoirienne comprend des organismes interarmées et quatre composantes principales. Il s'agit de :

Sommaire

Présentation des forces

Armée de terre

Article détaillé : Armée de terre (Côte d'Ivoire).

L'organisation de l'Armée de terre comprend :

  • l'état-major de l'armée de terre (EMAT), qui assure la direction générale et la gestion de l'ensemble des composantes ;
  • l'inspection de l'Armée de terre ;
  • la direction des ressources humaines de l'armée de terre (DRHAT, ancienne DPMAT) ;
  • les forces ;
  • une organisation territoriale (5 régions « terre » ;
  • les services ;
  • les organismes chargés de la formation du personnel et de l'enseignement militaire supérieur.

Toutes ces composantes sont placées sous le commandement du chef d'état-major de l'armée de terre (CEMAT). L'Armée de terre compte 30 000 militaires d'active, auxquels s'ajoutent 12 000 réservistes opérationnels[réf. nécessaire].

Marine nationale

La Marine de Côte d'Ivoire est chargée de la surveillance de ses 515 km de côtes. La plupart de ses unités sont basées à Locodjro[4] (5° 18′ 54″ N 4° 01′ 55″ W / 05.315, -04.032) près d'Abidjan. Ses équipements comprennent :

  • 1 patrouilleur de classe Vigilant[5] (type PR-48) de construction française. Commissionné en 1976. Déplacement : 250 tonnes à pleine charge. Équipage : 34 marins. Armement : 2 x 40 mm + 2 x 12,7 mm.
  • 2 patrouilleurs de classe PATRA: L'Ardent et L'Intrépide. Commissionnés en 1978. Déplacement : 148 tonnes à pleine charge. Équipage : 19 marins. Armement : 1 x 40 mm + 1 x 20 mm + 2 x 7,62 mm.
  • 2 vedettes de type Rodman 890 de protection des pêches. Commissionnées en 1997.
  • 1 Bâtiment de transport léger (BATRAL) L'Éléphant. Commissionné en 1977. Déplacement : 1 330 tonnes à pleine charge. Équipage : 39 marins. Cargo : 350 tonnes ou 129 soldats + 180 tonnes (version débarquement sur plage).
  • 2 CTM (Chalands de Transports de Matériel) Aby et Tiagha. Commissionnés en 1968. Déplacement : 150 tonnes.

Armée de l'air

Article détaillé : Armée de l'air (Côte d'Ivoire).

Le Groupement aérien de transport et de liaison (GATL) reflète en théorie une mission axée sur la logistique et le transport plutôt que le combat : en 2004, suite à une frappe aérienne sur les Casques bleus français par les forces ivoiriennes, l'armée française détruisit tous les aéronefs ivoiriens, dont deux avions d'attaque au sol Soukhoï Su-25 et trois hélicoptères Mil Mi-24 de fabrication russe.

Un Mi-24 est réapparu en janvier 2005 aux côtés d'un BAC Strikemaster de fabrication britannique qui fut pour la circonstance remis en état, ainsi que deux Soukhoï . Ils ne furent pas autorisés à voler par l'ONUCI. Il reste cependant trois avions d'entraînement et douze appareils de transport.

Gendarmerie nationale

La gendarmerie nationale bien initialement taillée sur le modèle français, a opéré une mutation afin de répondre au besoin de sécurité de la population ivoirienne. Ses missions se sont accrues surtout depuis la crise militaire. Cependant son rôle de police reste et demeure la principale spécialement en milieu rural. Elle est dirigée par un général de corps d'armée. Elle peut être appelée à défendre le pays en cas de crise aux côtés des autres forces des FANCI dont elle est une composante.

Par ailleurs, chaque année la Gendarmerie recrute par un concours direct et forme environ 1 800 éléments, à travers ses deux écoles de formation, situées respectivement à Abidjan et à Toroguhé.

Effectifs

Les Forces armées de Côte d'Ivoire comptaient en décembre 2010 60 000 hommes éléments dont 12 000 réservistes, et 2 500 hommes éléments de la Garde républicaine. Ce sont :

  • Forces aériennes : 12 000 hommes ;
  • Forces navales : 3 000 hommes ;
  • Forces terrestres :30 000 hommes ;
  • Gendarmerie : 15 000 hommes.

Les effectifs de cette armée avaient volontairement été limités par Félix Houphouët-Boigny, qui voulait se prémunir d'un coup d'État. Cependant, l'instabilité provoquée par la crise économique et la crise de l'ivoirité l'ont mise sur le devant de la scène, avec notamment le coup d'État de Robert Guéï, ancien chef d'état-major, en 1999, et l'attaque des forces aériennes (constituées après 2002) sur le cantonnement des forces rebelles voisin des forces françaises d'interposition à Bouaké en novembre 2004.

Organisation

Les Forces armées de Côte d'Ivoire sont composées :

  • des Forces armées de Côte d'Ivoire (dépendent du ministère de la Défense) ;
  • de la Police nationale (dépend du ministère de l'Intérieur) ;
  • de la Police forestière (dépend du ministère de l'Environnement) ;
  • des Douanes ivoiriennes (dépendantes du ministère de l'Économie et des Finances).

Régions militaires

La Côte d'Ivoire est divisée en cinq régions militaires, chacune sous la responsabilité d'un colonel.

La Ire région militaire concentre l'essentiel des effectifs, autour d'Abidjan. Les unités qui y sont basés sont :

  • un bataillon de réaction rapide, le 1er bataillon de commandos parachutistes ;
  • un bataillon d'infanterie ;
  • un bataillon blindé ;
  • un bataillon d'artillerie et de défense anti-aérienne.

La IIe région militaire, quartier-général à Daloa, a un bataillon d'infanterie.

La IIIe région militaire, quartier-général à Bouaké, a un bataillon d'infanterie délocalisé à Anyama, un bataillon d'artillerie et un bataillon du génie délocalisé à Adjamé.

La IVe région militaire, quartier-général à Korhogo, a uniquement une compagnie territoriale.

La Ve région militaire, est créée temporairement dans l'ouest, à cause de la guerre civile du Libéria.

Forces spéciales

La crise militaro-politique a favorisé le développement des forces spéciales ivoiriennes. Même si leur existence et leurs effectifs sont classés du secret défense :

  • FUSCOA (Fusiliers commandos de l'air - forces aériennes) : calqués sur le modèle des commandos de l'air de l'armée française, ils sont basés à Bouaké ;
  • le DMIR (Détachement mobile d'intervention rapide - forces terrestres). Formés des meilleurs éléments de l'armée, ils font office de force anti-terroriste et de force de réaction rapide pour l'état major ivoirien ;
  • FUMACO (Fusilier marin commando - forces navales). Ce sont les forces spéciales de la marine. Ils ont pour mission la saisie et la sécurisation des infrastructures portuaires et la destruction de bâtiments ennemis. Ils alignent en leur sein un certain nombre de nageurs de combat ;
  • UIGN (Unité d'intervention de la gendarmerie nationale). Calqué sur le modèle du GIGN français, il sert de force anti-terroriste.

Service de santé

Deux hôpitaux militaire sont en service dans le pays, dont l'hôpital militaire d'Abidjan.

Programme de réarmement

Les Forces armées de Côte d'Ivoire bénéficient d'un programme de réarmement conséquent depuis la crise militaire de 2002. L'armée de terre aurait bénéficié de l'achat de :

  • blindés :
  • De l'artillerie lourde :
    • des dizaines de missiles antichars type konkur
    • M46 (field gun)
    • 6 BM-21 (LRM)
    • obusiers automoteurs 122 mm ;
    • environ 5 000 obus de même calibre ;
    • 200 mortiers de 120/82 mm ;
    • une trentaine de canons de 20 et 23 mm ;
    • plusieurs dizaines de canons de 90 mm ;
    • milliers de grenades à main ;
    • des grenades à fragmentation et anti-véhicules pour bazookas ;
    • plus de 200 lances-roquettes type RPG-7 et RPG 28 en provenance pour la plupart de Chine ;
    • 100 mitrailleuses lourdes ;
    • 200 mitrailleuse légère Neguev
    • plusieurs dizaines de fusils de précision Dragunov ;
    • 5 000 fusils d’assaut (dont des Kalachnikovs et des 56-1) ;
    • des quantités importantes de munitions (notamment pour pistolet-mitrailleur, fusil d'assaut et mitrailleuses).
  • De moyens de transport accrus :
    • 200 camions de transport de troupe
  • L'aviation a été équipée de :
    • des drones israéliens type Hunter
    • 1 Mil Mi-8 Hip (hélicoptère) Drapeau de Russie Russie
    • 2 Mil Mi-17 Hip (Hélicoptère) Drapeau de Russie Russie
    • 6 Mil Mi-24V Hind (hélicoptère d'attaque) Drapeau de Russie Russie
    • 2` Mikoyan MiG-23MLD Flogger-G FGADrapeau de Russie Russie
    • 4 Soukhoï Su-25 Frogfoot{2}Su-25UB(2) Jet Attack\FGADrapeau de Russie Russie
    • 2 Mig-25 (avion de combat) Drapeau de Russie Russie

L'armée ivoirienne a de plus reçu l'appui de 46 conseillers militaires israéliens, qui ont notamment mis en œuvre le drone vendu par Israël à la Côte d'Ivoire. Ces conseillers militaires ont quitté la Côte d'Ivoire le 9 novembre 2004[réf. souhaitée].

Notes et références

Articles connexes


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Forces armées de Côte d'Ivoire de Wikipédia en français (auteurs)

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