- Armand Preud'homme
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Armand Rozaire Joseph Preud'homme, né à Peer le 21 février 1904 et décédé à Brasschaat le 7 février 1986, est un compositeur et organiste flamand et citoyen d'honneur des communes de Peer, Geel, Kampenhout, Kasterlee et Zichem.
Sommaire
Biographie
1904-1945
Preud'homme est le cadet des cinq enfants de son père, qui était directeur de l'école locale de garçons. Sa maison natale devint plus tard le Musée Armand Preud'homme. L'amour pour la musique lui fut transmis par son père, organiste de l’église paroissiale. La sœur aînée d’Armand Preud’homme, elle aussi, lui donna des leçons de musique. Déjà à l'âge de 9 ans, Armand remplaça son père à l'orgue et, parvenu à l’âge de 13, il écrivit sa première chanson.
Armand Preud'homme s’inscrivit, après avoir achevé l’enseignement secondaire, à l’école des régents de Saint-Trond. Or, ces études ne le satisfaisaient pas. Il s’inscrivit donc à l’école d’orgue de Hasselt auprès de Arthur Meulemans et, par après, à l’Institut Lemmens - un conservatoire jadis situé à Malines - auprès de Jules Van Nuffel, Marinus de Jong et Flor Peeters. C’est là qu’il obtint son diplôme en 1928, pour ensuite devenir organiste de l’église Saint-Amand de Geel en 1931. En 1929, lors d'une visite au Minnesota, il fit l’arrangement d'une chanson de Francis Scott Key de 1814 (contrafactum sur une mélodie de John Stafford Smith), que l’oncle de Preud’homme, Constant Hendrix – à cette époque librettiste de l’orchestre de George Gershwin – , amena à Washington où les membres du Congrès des États-Unis en subirent les charmes, de sorte qu’ils rendirent officiel cet arrangement de l'hymne national, The Star-Spangled Banner. Ce fut pourtant un arrangement dont le compositeur même était peu fier, raison pour laquelle il ne s’en vantait pas, qu’il ne l’a jamais enregistré et qu’il n’a jamais reçu un dollar pour son travail.
À Geel, Armand entra en contact avec une compagnie d'opérette. Comme celle-ci ne put faire face au degré de difficulté des opérettes qu’elle aurait voulu jouer, Armand prit en charge la composition de pièces plus légères, par et pour le peuple. Petit à petit, il se mit à écrire davantage de chansons. Peu avant la Seconde Guerre mondiale, il composa des chansons flamandes populaires, comme Voor Outer en Heerd (pour l’autel et le foyer) et Kempenland (le pays de la Campine), chantées comme des marches pendant la guerre.
Sa première opérette, Het leven bloeit open, a été jouée 22 fois. Le sujet en était l’histoire d’un garçon qui quitte la campagne pour étudier la musique dans la ville. Il retourne dans son village, entre en contact avec une dame riche qui devient amoureux de lui, mais choisit finalement une fille du peuple.
Au cours de la période qu’il passa à Geel, il écrivit entre autres De helden van het land et Het schoothondje van mevrouw Pips. De 1943 à 1945, il fut directeur d’une école de musique à Mortsel. Preud'homme était aussi chef d'orchestre de l’harmonie flamande de Geel (Vlaamse harmonie Geel).
1945-1986
Peu après la Seconde Guerre mondiale, Preud'homme, pour avoir mis en musique les premiers vers de la chanson Kempenland, fut accusé de sympathies avec l’Ordre nouveau[1].
Condamné à une peine de prison d'un an, il fut acquitté en 1949 par la Cour d'appel. Il a dû se battre pour trouver du travail. Il était dorénavant perçu comme le compositeur de Kempenland, aan de Dietsche kroon. Il dut alors accepter, pour ainsi dire, tout genre de boulot afin de gagner sa vie : l'élevage de poulets, la vente de machines à laver et l’assistance de son frère avec des inventions. En 1947, il revint à Anvers et, après avoir été employé au Vlaams Ekonomisch Verbond (alliance économique flamande) pour une courte durée, il se vit obligé d'aller au chômage.
Avec les frères Renaat et Maurice Veremans, ainsi qu’avec Mark Liebrecht, il formait une sorte de coterie de chômeurs où l’on discuta de peu d'autres choses que de la musique. C’est vers cette époque que fut créée l'opérette Op de purperen hei, depuis représentée plus de 500 fois.
Début des années cinquante, Preud’homme jouait l’orgue Hammond au restaurant Bristol sur la Frankrijklei où campaient les socialistes. Lorsque le chef de file socialiste Camille Huysmans y passa, Preud'homme jouait pour lui des pièces de Peter Benoit. Mais en 1957, la guerre scolaire faisant rage, c’est la chanson Voor Outer en Heerd de Preud’homme qu’entonnaient les militants catholiques dans les rues. Puisque les socialistes crurent que Preud'homme l’avait composé pour cette occasion, bien qu’il put prouver le contraire, il fut licencié au Bristol.
En 1957, Preud'homme finalement trouva un emploi permanent en tant que professeur de musique à l'Institut technique des Ursulines à Hasselt, poste qu’il occupa jusqu'en 1968. En attendant, il continua de composer des dizaines de chansons, quelque part entre le genre de la chanson savante et celle de la chanson populaire.
Entre-temps, le compositeur s’occupa également de donner des exposés. En outre, avec son épouse Eveline Verhulst, originaire de Geel, il constitua un trio qui reçut le nom de Trio Op de purperen hei et il fit le tour de la Flandre pour des soirées de musique.
Le 12 janvier 1968, il reçut du roi Baudouin Ier de Belgique la médaille d'or de l’ordre de la Couronne. Peu après, avec Willem De Meyer, il fut envoyé en mission culturelle en Afrique du Sud, où il put constater que ses chansons étaient chantées davantage qu’en Belgique. Preud'homme dirigea l’orchestre à l’occasion de plusieurs manifestations nationales flamandes et écrivit également une messe d’amnistie (amnestiemis). Pour la commémoration des 600 ans d’existence de la ville de Peer, il écrivit l’opérette Bengel.
Le 31 mai 1981, sa statue créée par le sculpteur Jan van de Brande, fut inaugurée à Hasselt. Peu après, la statue devint l’objet d’un attentat à la bombe. Op de heide waait de wind, sa biographie par le journaliste René Melis, fut écrite à l'occasion de son 75e anniversaire. En 2005, il a terminé 195e dans la version flamande des plus grands Belges, De Grootste Belg.
Il avait écrit environ 450 chansons.
Notes de bas de page
- Kempenland, aan de Dietsche kroon
- wonderfrisse perel;
Ces vers sont :
Bibliographie
- Thierry Levaux, Robert Wangermée (préface): Dictionnaire des compositeurs de Belgique du moyen âge à nos jours, Ohain-Lasne: Éditions Art in Belgium sprl, 2006. 736 p., ISBN 2-930338-37-7
- J. Dewilde: Armand Preud'Homme, in: Het lied in ziel en mond, 150 jaar muziekleven en Vlaamse Beweging, Tielt, 1987. pp;112
- Jozef Robijns, Miep Zijlstra: Algemene muziekencyclopedie, Haarlem: De Haan, (1979)-1984, ISBN 978-90-228-4930-9
- Nieuws van te lande - Vlaanderens Groten: Toondichter Armand Preud'homme: 80!, in: Cecilia - Officieel orgaan van het Koninklijk Muziekverbond van België N° 156 – 34e année - mai 1984
- Flor Pirar: Huldeboek Armand Preud'Homme, Ekeren, Vlaamse Culturele Producties, 1981., Fik Buys. Inscr. : Édition à l’occasion de l’inauguration de la statue à Hasselt
- R. Melis: Op de heide waait de wind, biographie romancée d’Armand Preud’homme, Zele, 1978.
- Lambert Swerts: Armand Preud'homme huldeboek, Schoten, 1974, 124 .pp, Hommage offert à l’occasion de son 70e anniversaire
- J. Custers: Armand Preud'homme, in : Vlaanderen, jaargang 18, nr. 109, Bruges, 1969. pp;483-484
- Anoniem: Ontmoeting met Vlaamse toondichters. Armand Preud'homme, in: Harop, mai 1966, pp;3-5.
- W. De Meyer: Armand Preud'homme, in: De Vlaamse Zanger. 50 Liederen uit Oude en Nieuwe Tijden, volume VII, Veulen, 1942.
- A l'École interdiocésaine de Musique Sacrée, in: Musica Sacra, année 34, n° 3, Bruges, 1927
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