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Île des Cygnes (Paris)
Pour les articles homonymes, voir Île des Cygnes.L'île des Cygnes, ou île aux Cygnes, anciennement digue de Grenelle[1], est une île artificielle sur la Seine, située à Paris, la capitale française, entre les 16e et 15e arrondissement, bien qu'elle soit administrativement rattachée à ce dernier.
L'île, longue de 890 mètres, est particulièrement étroite puisqu'elle ne mesure que 11 mètres de large.
Elle fait face à la Maison de Radio France sur la rive droite, et au Front-de-Seine sur la rive gauche.
Il ne faut pas la confondre avec l'ancienne île des Cygnes dont elle a pris le nom, qui était située dans le 7e arrondissement et fut réunie au champ de Mars à la fin du XVIIIe siècle. L'île actuelle est parcourue de bout en bout par une allée plantée de deux rangées d'arbres appelée Allée des Cygnes[2].
Ce site est desservi par la station de métro : Bir-Hakeim.
Localisation à ParisSommaire
Histoire
Érigée en 1827[3], il s'agissait initialement d'une digue, constituant l'un des éléments du port fluvial de Grenelle. Ce dernier est alors complété par une gare fluviale, c'est-à-dire un dépôt pour les marchandises, et par le pont de Grenelle (1827). Tout ceci s'inscrit dans le cadre du projet d'aménagement urbain de la plaine de Grenelle des entrepreneurs et conseillers municipaux de Vaugirard Jean-Léonard Violet et Alphonse Letellier dans les années 1824-1829[4]. Voir Grenelle (Seine) et Quartier de Beaugrenelle.
Ce n'est que depuis 1878 que l'île accueille, sur toute sa longueur, une promenade nommée l'allée des Cygnes. D'une largeur de 11 mètres, bordée de chaque côté par une rangée d'arbres (pour un total de 322, de 61 espèces différentes[5]) et par une série de bancs, elle fut cette fois construite par la Ville de Paris.
Lors de l'Exposition spécialisée de 1937, l'île accueille le « pavillon de la France d'Outre-mer »[6].
En 2007, l'île constitue une escale du port autonome de Paris avec un embarcadère et un poste d'amarrage [7].
Configuration
Les ponts
Elle sert de point d'appui à trois ponts. D'aval en amont :
Pont de Grenelle
Le pont de Grenelle, routier, coupe l'île à son extrémité aval (ouest), depuis laquelle il est accessible par une passerelle de 34,5 m de long.
Il isole la pointe aval pour former une placette sur laquelle est implantée une réplique de la Statue de la Liberté de New York.
Pont Rouelle
Le pont Rouelle ou pont SNCF-Passy-Grenelle, ferroviaire, est tracé en courbe, et traverse l'île en son centre, de biais. Supportant la ligne C du RER, c'est un ouvrage de pierre et arches métalliques. Ce pont, construit en 1900 pour l'Exposition universelle de 1900, fut totalement désaffecté en 1937, puis remis en service en 1988 à l'occasion de l'ouverture de la branche nord de la ligne C.
Il franchit l'île au moyen d'une petite arche en pierre, permettant le passage des piétons.
Pont de Bir-Hakeim
Le pont de Bir-Hakeim coupe l'île à son extrémité amont (est), depuis laquelle il est accessible par un escalier. Il est constitué de deux étages, dont l'un est routier, et l'autre est un viaduc supportant la ligne 6 du métro.
Ce viaduc repose sur une arche en pierre, qui est ornée de chaque côté de sculptures en haut-relief représentant des allégories :
- du côté aval, l'Électricité et le Commerce, de Jean-Antoine Injalbert ;
- du côté amont, la Science et le Travail, de Jules Coutan.
Il isole la pointe amont de l'île pour former une placette, sur laquelle est implantée une statue allégorique équestre : La France renaissante, sculptée par Holger Wederkinch, et d'où la vue sur la tour Eiffel est particulièrement bonne.
Réplique de la Statue de la Liberté
Une réplique de la Statue de la Liberté, œuvre de Frédéric Auguste Bartholdi, fut inaugurée le 15 novembre 1889, trois ans après celle de New York (28 octobre 1886). Cette statue fut offerte à la France par les citoyens français établis aux États-Unis à l'occasion du centenaire de la Révolution.
Installée à l'époque de manière à faire face à la Tour Eiffel, elle tournait le dos aux États-Unis afin de ne pas tourner le dos à l'Élysée ; Bartholdi le déplorait. Elle fut finalement retournée face à l'ouest en 1937, au moment de l'exposition universelle de 1937, alors que l'île accueillait le Centre des colonies.
Son socle porte une plaque commémorative, et le livret qu'elle tient dans la main gauche porte l'inscription « IV Juillet 1776 = XIV Juillet 1789 » dates respectives des révolutions américaine et française.
D'une hauteur de 11,50 mètres, elle est bien plus petite que l'originale qui mesure 46,50 mètres.
Placette amont
Elle présente, depuis 1930, une statue équestre.
Voir aussi
Références
- ↑ http://books.google.fr/books?hl=fr&q=%22digue+de+grenelle%22&um=1&ie=UTF-8&sa=N&tab=wp
- ↑ Mairie de Paris - Ponts et berges - Ile des Cygnes
- ↑ Ponts et berges - Paris.fr
- ↑ 15e ardt - La rue du Commerce et le lotissement Violet - Paris.fr
- ↑ Vœu n°62 déposé par Mme Claire de Clermont-Tonnerre et des membres du groupe U.M.P. en faveur de la création d'un arboretum sur l'île aux Cygnes, débats du Conseil municipal de la Ville de Paris, 27 et 28 septembre 2004.
- ↑ Voir les images en liens externes.
- ↑ http://www.paris-ports.fr/fr/pdf/escales/ileauxcygnes07.pdf
Liens externes
- Images de l'exposition universelle de 1937 : 1 - 2 - 3 - 4 - 5 - 6 - 7 - 8 - 9 - 10 - 11 - 12 - 13 - 14 - 15 - 16 - 17 - 18 - 19 - plus de résultats
- Allée des Cygnes, nomenclature officielle sur le site de la Ville de Paris.
- [mov] Panorama à 360° depuis la pointe amont.
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