Exposition specialisee de 1937

Exposition spécialisée de 1937
Localisation	Paris
Pays	France
Type	Exposition internationale
Date d'ouverture	25 mai 1937
Date de clôture	25 novembre 1937

Panorama sur le site de l'Exposition de 1937 depuis le Palais de Chaillot, qui fut construit pour cette occasion. Les pavillons de l'Allemagne nazie (à gauche) et de l'URSS (surplombé de L'Ouvrier et la Kolkhozienne, à droite) se font face de part et d'autre de la tour Eiffel.

L'Exposition internationale « Arts et Techniques dans la Vie moderne », qui s'est tenue à Paris du 25 mai au 25 novembre 1937, est la première exposition organisée en France selon les règles de la Convention de Paris de 1928 sur les expositions internationales. C'est également le dernier événement de ce genre à avoir eu lieu à Paris.

Présentation

Une loi du 6 juillet 1934 décide l'organisation d'une exposition internationale à Paris, le 19 juillet Edmond Labbé est nommé Commissaire Général par le Gouvernement français. Il doit rassembler différentes propositions du Parlement français dans un projet d'exposition cohérent. Il choisit de démontrer que l'Art et la Technique ne s'opposent pas mais que leur union est au contraire indispensable : le Beau et l'Utile doivent être, dit-il, indissolublement liés. Dans un contexte de crise économique et de tensions politiques internationales, l'exposition de 1937 doit également promouvoir la paix.

Le projet est à l'origine modeste, l'exposition doit s'installer principalement sur le Champ-de-Mars et dans les jardins du Trocadéro. Les terrains font l'objet de deux agrandissements successifs et s'étendent du pont de l'Alma jusqu'à l'Île aux Cygnes, avec des annexes hors de Paris. La plupart des bâtiments sont temporaires, à quelques exceptions : le Palais de Chaillot remplace l'Ancien Palais du Trocadéro (Voir ici).

L'exposition la nuit par Fred Money

Une annexe est construite à la Porte Maillot.

La tour Eiffel est modernisée : suppression des décorations du premier étage, nouvel éclairage.

Le Palais de Tokyo est construit sur les terrains de la manutention militaire et de l'ambassade de Pologne (celle-ci est démolie et l'Hôtel de Sagan acheté par l'État français est offert à la Pologne en compensation). Il doit recevoir le Musée d'art moderne de la Ville de Paris d'une part et le Musée national d'art moderne d'autre part dont les collections étaient jusqu'alors exposées au Palais du Luxembourg. Le pavillon des Travaux Public est conservé, il abrite aujourd'hui le Conseil économique et social. La largeur du pont d'Iéna est doublée.

Les mouvements sociaux nés du Front populaire entraînent de grands retards dans les travaux (sauf pour le pavillon de l'URSS) et de nombreux incidents sur les chantiers : grèves, blocages. Le Gouvernement français est obligé de payer des sur-salaires pour faire travailler les ouvriers le soir et le dimanche, et malgré cela, l'exposition ouvre avec un mois de retard sur le calendrier prévu.

Vestiges

Max Hymans et Albert Lebrun dans la cour de la Sorbonne à l'occasion de l'exposition de 1937.

• La statue en acier de 25 m de haut L'ouvrier et la kolkhozienne, qui ornait le pavillon d'URSS (et qui faisait face au pavillon de l'Allemagne nazie), est maintenant exposée à Moscou.
• Les statues en béton ont été déplacées au château de Baillet, géré par les œuvres de la CGT, puis détruites pendant l'occupation. Elles ont été jetées dans un puits par les jeunesse pétainiste. Redécouvertes en 2008, elle seront restaurées et présentées au public en 2010 à la Villette.
• La fontaine de la Porte Maillot, de Paul Landowski se trouve toujours Porte de Saint-Cloud.
• La porte du pavillon du métal réalisée par Raymond Subes, a été achetée par Marcel Dassault pour équiper son usine de Saint-Cloud. Lors de la destruction de l'usine, pour laisser la place au siège de Dassault Aviation en 2000, la porte a été démontée, remaniée puis, en partie remontée sur la façade principale de ce nouveau bâtiment, côté Seine.

Bibliographie

• Sur les traces des Expositions universelles à Saint-Cloud, catalogue de l'exposition du musée des Avelines (25 mars au 31 mai 2009), Saint-Cloud, 2009.
• Sur les traces des Expositions universelles de Paris-1855-1937, Editions Parigramme, 2006, par Sylvain Ageorges.

Voir aussi

Articles connexes

• Expositions universelles de Paris

Liens externes

• Un article détaillé sur l'architecture et les sculptures de l'exposition de 1937
• Photos de l'exposition de 1937

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