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Épidaure
Pour les articles homonymes, voir Épidaure (homonymie).Sanctuaire d'Asclépios
à Épidaure 1
Patrimoine mondial
Statue d'Asclépios, trouvée dans le sanctuaire d'Épidaure (Musée national archéologique d'Athènes)
Latitude
LongitudePays Grèce Type Culturel Critères i, ii, iii, iv, vi 491 Région 2 Europe/Amérique du Nord Année d’inscription 1988 (12e session) Épidaure (en grec ancien Ἐπίδαυρος / Epídauros) était une petite cité grecque de l'Argolide, péninsule au nord-est du Péloponnèse, située sur la côte. Elle est célèbre pour son sanctuaire dédié à Asclépios, un haut lieu de la médecine grecque, situé sur un site à l'intérieur des terres.
Pendant l'Antiquité, les gens accouraient de toute la Grèce pour se faire soigner dans le sanctuaire d'Asclépios, le dieu guérisseur. Ce lieu abritait des médecins très réputés. Comme dans tous les sanctuaires grecs, des épreuves sportives et théâtrales étaient organisées en l'honneur des dieux. On a ainsi retrouvé à Épidaure des vestiges d'équipements sportifs. Mais le site est surtout célèbre pour son théâtre.
Sommaire
Histoire
Elle est citée dans le Catalogue des vaisseaux comme « Épidaure aux bons vignobles » (L'Iliade, II, 561). Au VIIe et VIe siècle av. J.-C., elle appartient à l'amphictyonie dite « des Minyens », dont le siège est situé sur l'île de Calaurie[1]. À la fin du VIe siècle, elle est gouvernée par le tyran Proclès, qui donne sa fille Mélissa en mariage à Périandre, tyran de Corinthe [2].
Lors des guerres médiques, la cité envoie huit vaisseaux à la bataille de l'Artémision, 800 hommes à Platées et 10 vaisseaux à la Salamine. Au sortir de la guerre, Salamine s'allie avec Sparte et entre dans la Ligue du Péloponnèse, contre Athènes et la ligue de Délos. Elle prend part à l'« affaire de Corcyre » et fournit des trières à Corinthe. Par la suite, Épidaure constitue un point névralgique de l'affrontement entre Athènes et Sparte.
À l'époque classique, Épidaure jouit d'une grande renommée grâce à son sanctuaire voué à Asclépios, où l'on pratique la médecine par les songes. Il comprend plusieurs bâtiments publics, dont un grand temple construit au début du IVe siècle av. J.-C. En l'honneur d'Asclépios sont également organisés les Asklepieia, des jeux panhelléniques penététriques comprenant des courses de chevaux et, à partir du IVe siècle, des concours de poésie. Le culte d'Asclépios atteint son apogée à l'époque hellénistique.
En 243 av. J.-C., Épidaure rejoint la Ligue achéenne. Au cours de l'été 225 av. J.-C., elle est prise par Cléomène III, roi de Sparte[3]. Par la suite, elle devient l'alliée de Rome. Scipion Émilien la visite en 168-167 av. J.-C., en même temps que d'autres grands lieux de l'hellénisme, comme Athènes, Delphes et Olympie[4]. En 87 av. J.-C., elle est ravagée par Sylla, qui pille le trésor du temple. La dernière mention d'Épidaure remonte au VIe siècle ap. J.-C., dans le Synekdemos de Hiéroklès, un ouvrage décrivant les divisions administratives de l'Empire byzantin.
Archéologie
Article détaillé : Théâtre d'Épidaure.Les ruines d'Épidaure sont fouillées à partir du XIXe siècle. Elles ont permis de dégager les ruines du sanctuaire d'Asclépios, d'un temple d'Artémis, d'une tholos, d'un temple d'Aphrodite et surtout d'un théâtre.
Le théâtre d'Épidaure figure parmi les mieux préservés de Grèce. Sous l'Antiquité, il était déjà célèbre par l'harmonie de ses proportions. Il est célèbre pour son acoustique exceptionnelle. Il est en effet possible de percevoir depuis chacune des places les moindres sons produits sur la scène (respiration, pièce de monnaie qui tombe, froissement de papier, ...). Il a été conçu par l'architecte et sculpteur Polyclète le Jeune au milieu du IVe siècle av. J.-C., également concepteur de la tholos, remarquable pour ses colonnes corinthiennes ornées de très beaux chapiteaux.
Notes
- ↑ Strabon, Géographie [détail des éditions] [lire en ligne] (VIII, 374).
- ↑ Hérodote, Histoires [détail des éditions] [lire en ligne] (III, 50).
- ↑ Polybe, Histoires [détail des éditions] [lire en ligne] (II, 3, 52).
- ↑ Ibid. (XXX, A, II, 10, 4).
Bibliographie
- (en) Richard Stile 14ème siecle, William L. MacDonald et Marian Holland McAllister (éd.), The Princeton Encyclopedia of Classical Sites, Princeton University Press, 1976.
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