- Épidaure (dème)
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Le Dème d'Épidaure est une circonscription administrative (correspondant à une municipalité ou un arrondissement) du nome d'Argolide dans la Périphérie du Péloponnèse, qui tient son nom d'une ancienne cité grecque.
Le siège en est le village de l'Ancienne Épidaure (grec moderne Παλαιά Επίδαυρος, Paléa Epídavros); l'autre localité importante est le village de la Nouvelle Épidaure (Néa Epídavros), anciennement Piáda.
Le sanctuaire d'Asclépios se trouve à l'intérieur des terres, sur le territoire d'une autre municipalité (Asklipio), une dizaine de kilomètres plus à l'ouest, à l'ancien lieu-dit « Hiéro ».
Sommaire
Localités
- L'Ancienne Épidaure (grec moderne Παλαιά Επίδαυρος), en grec ancien Ἐπίδαυρος / Epídauros) est une petite ville moderne située à l'emplacement de l'ancienne cité grecque, située sur la côte de l'Argolide.
- le village de Piáda (Πιάδα) a été rebaptisé Néa Epídavros (Nouvelle-Épidaure) après l'indépendance de la Grèce au XIXe siècle. Il a abrité en 1822 l'Assemblée nationale d'Épidaure, qui fut la première réunion de ce qui est devenu de nos jours le Parlement hellénique. A proximité se trouvent les ruines d'une acropole mycénienne.
- le village d'Ano Epídavros (Haut-Épidaure) est une autre localité des environs ;
Histoire de l'ancienne cité d'Épidaure
Épidaure figure dans le Catalogue des vaisseaux comme « Épidaure aux bons vignobles » (L'Iliade, II, 561). Au VIIe et VIe siècle av. J.‑C., elle appartient à l'amphictyonie dite « des Minyens », dont le siège est situé sur l'île de Calaurie[1]. À la fin du VIe siècle, elle est gouvernée par le tyran Proclès, qui donne sa fille Mélissa en mariage à Périandre, tyran de Corinthe[2].
Lors des guerres médiques, la cité envoie huit vaisseaux à la bataille de l'Artémision, 800 hommes à Platées et 10 vaisseaux à la Salamine. Au sortir de la guerre, Épidaure s'allie avec Sparte et entre dans la Ligue du Péloponnèse, contre Athènes et la ligue de Délos. Elle prend part à l'« affaire de Corcyre » et fournit des trières à Corinthe. Par la suite, Épidaure constitue un point névralgique de l'affrontement entre Athènes et Sparte.
À l'époque classique, Épidaure jouit d'une grande renommée grâce à son sanctuaire voué à Asclépios, où l'on pratique la médecine par les songes. Il comprend plusieurs bâtiments publics, dont un grand temple construit au début du IVe siècle av. J.‑C. En l'honneur d'Asclépios sont également organisés les Asklepieia, des jeux panhelléniques penététriques comprenant des courses de chevaux et, à partir du IVe siècle, des concours de poésie. Le culte d'Asclépios atteint son apogée à l'époque hellénistique.
En 243 av. J.-C., Épidaure rejoint la Ligue achéenne. Au cours de l'été 225 av. J.-C., elle est prise par Cléomène III, roi de Sparte[3]. Par la suite, elle devient l'alliée de Rome. Scipion Émilien la visite en 168-167 av. J.-C., en même temps que d'autres grands lieux de l'hellénisme, comme Athènes, Delphes et Olympie[4]. En 87 av. J.-C., elle est ravagée par Sylla, qui pille le trésor du temple. La dernière mention d'Épidaure remonte au VIe siècle ap. J.-C., dans le Synekdemos de Hiéroklès, un ouvrage décrivant les divisions administratives de l'Empire byzantin.
Archéologie
Fouilles de l'Ancienne Épidaure (Palea Epidavros)
Les fouilles sur le site de la ville antique d'Épidaure (Palea Epidavros), en bord de mer, ont mis au jour un théâtre de petites dimensions (théâtre d'Épidaure.
), à ne pas confondre avec le célèbreSanctuaire d'Asclépios
Article détaillé : Sanctuaire d'Asclépios et théâtre d'Épidaure.Théâtre d'Épidaure
Article détaillé : Sanctuaire d'Asclépios et théâtre d'Épidaure.Notes
- Strabon, Géographie [détail des éditions] [lire en ligne] (VIII, 374).
- Hérodote, Histoires [détail des éditions] [lire en ligne] (III, 50).
- Polybe, Histoires [détail des éditions] [lire en ligne] (II, 3, 52).
- Ibid. (XXX, A, II, 10, 4).
Bibliographie
- (en) Richard Stile 14ème siecle, William L. MacDonald et Marian Holland McAllister (éd.), The Princeton Encyclopedia of Classical Sites, Princeton University Press, 1976.
Catégories :- Cité grecque
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- Dème de Grèce
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