- Église Saint-Vincent-de-Paul (Paris)
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Église Saint-Vincent-de-Paul Présentation Culte Catholique romain Type Église paroissiale Rattaché à Archidiocèse de Paris Début de la construction 1824 Fin des travaux 1844 Style(s) dominant(s) néoclassique Protection Inscrit MH (1944)
Géographie Pays France
Région Île-de-France Département Paris Ville Paris Xe Coordonnées Géolocalisation sur la carte : Paris
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Calvaire du maître-autel de RudeL'église Saint-Vincent-de-Paul à Paris, située dans le Xe arrondissement, est dédiée à saint Vincent de Paul. Elle domine le quartier construit au XIXe siècle sur l'emplacement de l'ancien enclos Saint-Lazare, où était située la maison saint Lazare, occupée par Saint Vincent de Paul et la Congrégation de la Mission de 1632 à 1793, et où il a vécu et œuvré.
Elle est inscrite monument historique depuis le 30 novembre 1944[1].
Sommaire
Construction de l'église
Les plans de l'église et sa construction furent initialement confiés à Jean-Baptiste Lepère, architecte de renom de l'époque. La première pierre fut posée en août 1824 en présence du préfet de la Seine Gaspard de Chabrol et de l'archevêque de Paris Mgr de Quélen. Les travaux furent menés avec une certaine lenteur puis ponctuellement abandonnés, un manque de crédit puis surtout la révolution de 1830 retardant le projet... C'est donc son gendre, Jacques Hittorff, qui la poursuivit en 1831 jusqu'en 1844 où elle fut livrée au culte le 25 octobre. Il modifia énormément le projet initial (les premiers projets de l'église ne faisaient état que d'un seul clocher), ouvrant la place Franz-Liszt sur l'église. La place devenait ainsi une sorte de parvis pour celle-ci. Il ajouta de plus un système de rampes, aménagé aujourd'hui en jardins, destiné à faciliter l'accès des calèches.
De plan basilical, elle évoque toutes les grandes réalisations de l'architecture religieuse sans en copier aucune. Au-dessus du portique, emprunté aux temples grecs, le fronton sculpté par Charles-François Lebœuf-Nanteuil a pour sujet L'Apothéose de saint Vincent-de-Paul - le saint est glorifié, entouré de figures symbolisant son action : un missionnaire, un galérien, des Filles de la Charité se dévouant à des enfants ou à des malades. À l'intérieur, la frise peinte de 1848 à 1853 par Hippolyte Flandrin autour de la nef, entre les deux étages de colonnes, représente cent soixante saints et saintes s'avançant vers le sanctuaire. Le plafond de la nef a été réalisé par le sculpteur Luglien François Badou. Le décor de la chapelle de la Vierge, au chevet, une adjonction postérieure, est de William Bouguereau (1885-1889). Le calvaire du maître-autel est de François Rude. L'église est également un manifeste de l'utilisation de la fonte ornementale voulue par Hittorff, réalisée par la fonderie Calla : grilles, fonts baptismaux, bénitier, porte monumentale sculptée par Jean-Baptiste_Farochon, sur les instructions d'Hittorff.
Défenseur d'une architecture polychrome, Hittorff projetait de faire couvrir une grande partie de la façade, derrière la colonnade, de plaques de lave émaillée peintes par Pierre-Jules Jollivet. Malheureusement, la nudité de certains personnages[2] provoqua un tel scandale qu'on dut ôter les plaques installées dès 1861. Une plaque de lave a été remise en place en octobre 2009, et deux furent accrochées à l'intérieur de l'église[3]. L'ensemble des sept plaques a finalement été restauré puis remis en place sur la façade et inauguré le 26 juin 2011, conformément à la composition originale conçue par Jacques Hittorff[4],[5].
Cette église a souffert de la Commune, ses clochetons reçurent sept obus et son perron, plus de vingt, tous tirés du Père-Lachaise.
Les orgues
L'église possède deux orgues : le grand-orgue et l'orgue d'accompagnement.
Le grand orgue
Il a été réalisé en 1852 par Aristide Cavaillé-Coll, l'un des plus célèbres facteurs d'orgue français de la période et dont le square situé devant l'église porte le nom. À l'origine, l'orgue comportait 47 jeux répartis sur 3 claviers et 2 669 tuyaux.
Restauré et augmenté par la firme Danion-Gonzalez en 1970, l'orgue comporte actuellement :
Les titulaires
Les titulaires en furent parfois connus ; parmi eux :
- Louis Braille, plus connu pour le Braille, système d'écriture tactile pour aveugles
- Léon Boëllmann
- Alexandre Georges
- Henri Nibelle
- Louis Morand
- Jean Costa
- Pierre Cambourian, actuel titulaire.
L'orgue de chœur
Installé par Cavaillé-Coll en 1858, l'instrument de 22 jeux comporte 2 claviers de 54 et 42 notes, et un pédalier de 30 notes. Les transmissions sont mécaniques.
Au cinéma
Cette église apparait plusieurs fois dans Zazie dans le métro (1960), film réalisé par Louis Malle. Les protagonistes passent plusieurs fois devant et la confondent alternativement avec L'église de la Madeleine, le Panthéon et d'autres monuments parisiens...
Voir aussi
Galerie
Notes et références
- Notice no PA00086489, sur la base Mérimée, ministère de la Culture.
- Adam et Ève chassés du Paradis par exemple, dont on peut voir une version miniature sur la maison de Jules Jollivet, Cité Malesherbes, dans le 9e
- Jules Jollivet de retour à Saint-Vincent de Paul
- Le décor en lave émaillée de Jules Jollivet de retour sur la façade de Saint-Vincent-de-Paul
- Paris Myope : le retour de Jules Jollivet
Liens externes
- Église Saint-Vincent-de-Paul en français, allemand et anglais sur le site Web Structurae.
- Orgues de Saint-Vincent-de-Paul
- Orgues et liste des titulaires
- Site web de la paroisse
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