- Jacques Hittorff
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Jacques Hittorff
Portrait à la mine de plomb par IngresPrésentation Nom de naissance Jakob Ignaz Hittorff Naissance 20 août 1792
Cologne (Allemagne)Décès 25 mars 1867 (à 75 ans)
ParisNationalité France Formation ENSBA, atelier Percier Œuvre Réalisations Cirque d'hiver de Paris (1852)
Gare de Paris-Nord (1865)Distinctions Académie des beaux-arts (1846) Entourage familial Famille Jean-Baptiste Lepère (beau-père) modifier Jacques Ignace Hittorff, né Jakob Ignaz Hittorff le 20 août 1792 à Cologne en Allemagne et mort le 25 mars 1867 à Paris est un architecte français.
Sommaire
Biographie
Hittorff naît à Cologne en 1792, comme citoyen allemand, dans une famille d'artisans modestes. L'occupation de Cologne par les armées françaises révolutionnaires à partir de 1794 et la création du département de la Roer en 1801 font de Cologne une sous-préfecture et de lui un citoyen français.
Son père le destine à l'architecture et, en plus des mathématiques et du dessin, il fait étudier au jeune homme la maçonnerie et la taille de pierre.
Hittorff se rend à Paris en 1810 pour étudier à l'école des beaux-arts de Paris dans l'atelier de Charles Percier. Il voyage en Europe et se rend notamment en Sicile où, confronté à l'architecture de la Grèce antique, il remet en évidence l'existence de la polychromie qui décorait chaque monument et qui avait été jusque-là niée par une partie des archéologues. Le congrès de Vienne en 1815 ayant ramené la France à ses frontières de 1791, Hittorff redevient allemand. Il épouse la fille de l'architecte Jean-Baptiste Lepère.
Sous le règne de Charles X, il se voit confier l'organisation de fêtes, à commencer par celles du sacre du roi, ou de cérémonies funèbres dont les obsèques de Louis XVIII à Saint-Denis. Il devient architecte en 1818.
Pendant la monarchie de juillet, à partir de 1830, il travaille à l'église Saint-Vincent-de-Paul conjointement avec son beau-père. Dès 1836, il s'attache à l'aménagement de la place de la Concorde et de l'avenue des Champs-Élysées.
En 1842, il obtient de nouveau la nationalité française par un arrêt du roi des Français Louis-Philippe, condition de sa candidature pour l'Institut de France. Cela ne lui fait pas perdre pour autant le surnom le Prussien que lui donnent ses ennemis. Hittorff achève la mairie du 5e arrondissement, place du Panthéon commencée en 1844 par Jean-Baptiste Guenepin.
En juin 1846, il dépose sa candidature à l'Académie des beaux-arts à la place laissée vacante par Antoine Vaudoyer[1].
Sous le Second Empire, il collabore aux grands travaux du baron Haussmann. Il est à l'origine de plusieurs réalisations à Paris dont le réaménagement du bois de Boulogne, l'actuel théâtre du Rond-point des Champs-Élysées, le Cirque d'hiver, des immeubles rue de Rivoli, la mairie du 1er arrondissement de Paris. En outre, il est l'architecte de la gare du Nord.
Il décède le 25 mars 1867 et est enterré à Paris au cimetière de Montmartre dans la quatrième division où sa tombe est toujours visible.
Réalisations
- 1827-1828 : théâtre de l'Ambigu-Comique, aujourd'hui détruit.
- 1831-1844 : l'église Saint-Vincent-de-Paul, à la suite de son beau-père Jean-Baptiste Lepère.
- 1836 : début de l'aménagement de la place de la Concorde, y compris le dessin des fontaines actuelles, suivant une idée du roi Louis-Philippe. Il fait ériger sur la place l'obélisque de Louxor.
- 1838 : aménagement de l'avenue des Champs-Élysées, création de quatre fontaines monumentales[2] dans les jardins, le dessin des réverbères toujours en place, et les immeubles situés autour de la place de l'Étoile. Les jardins sont aménagés ensuite par Jean-Charles Alphand.
- 1839 : la rotonde des Panoramas aux Champs-Élysées. Ce bâtiment deviendra le palais des glaces puis le théâtre Jean-Louis-Barrault
- 1844-1850 : achèvement à partir de 1847 de la mairie du 5e arrondissement, place du Panthéon[3] commencée par Jean-Baptiste Guenepin.
- Le cirque de l'Impératrice puis « Cirque d'été », ou encore « cirque des Champs-Élysées », détruit en 1900 lors de l'exposition universelle La rue qui y menait, qui existe encore sous le nom de rue du Cirque, en est un témoignage.
- La rotonde des panoramas inaugurée en 1855, symétrique au cirque de l'impératrice, remplacée par le Panorama national construit par Gabriel Davioud (actuel théâtre du Rond-point des Champs-Élysées).
- 1852 : le Cirque d'hiver de Paris.
- 1852 : Le 17 juillet 1852, l'Empereur nomme Hittorff architecte du Bois et de la future avenue de l'Impératrice en association avec le paysagiste Louis-Sulpice Varé[4]. L'Empereur désire que le bois soit traversé par une rivière telle la Serpentine dans Hyde Park à Londres. Un défaut de dénivellation fait que la rivière artificielle, longue de 1 500 mètres, ne puisse jamais couler sans inonder sa partie basse. Cette erreur provoque le remerciement de Varé par le préfet Haussmann[5]. La rivière abandonnée est remplacée par deux lacs à des niveaux différents dont le trop-plein de l'un se déverse dans l'autre par une cascade.
- 1854 : la Société de l'hôtel et des immeubles de la rue de Rivoli est fondée. Elle charge les architectes Alfred Armand, Jules Pellechet et Rohault de Fleury de bâtir rue de Rivoli Le grand hôtel du Louvre. Cet établissement, inspiré des grands hôtels américains est le premier de ce style édifié à Paris. C'est là que de trouve aujourd'hui le Louvre des antiquaires.
- Le décret du 13 août 1854 définit l'aménagement de la place de l'Étoile en reprenant en grande partie les plans de Hittorff.
- 1856 : l'orphelinat Eugène-Napoléon au 254 rue du faubourg Saint-Antoine. L'impératrice Eugénie veut consacrer à cette œuvre la valeur de la rivière de diamants que lui avait offert en cadeau de mariage la ville de Paris. Cet orphelinat serait une maison d'éducation pour orphelines et jeunes filles pauvres. Actuellement le bâtiment est une école, l'école Eugène-Napoléon.
- 1857 : la mairie du 1er arrondissement de Paris[6].
- 1861-1865 : la gare du Nord.
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La Fontaine des Fleuves Place de la Concorde
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Mairie du 5e arrondissement
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Mairie du 1er arrondissement de Paris
Publications
- Restitution du temple d'Empédocle à Sélinonte ou L'architecture polychrome chez les Grecs (1851). Texte en ligne : [1]
- Architecture antique de la Sicile (3 volumes, 1826-1830 ; 1866-1867).
- Architecture moderne de la Sicile (1826-1835). Texte en ligne : [2]
Hommages
Dans le dixième arrondissement de Paris, une rue et une cité portent son nom[7].
Bibliographie
- Encyclopédie des gens du monde, éd. Treuttel et Würtz, 1840
- Hittorff, un architecte du XIXe, catalogue de l'exposition au musée Carnavalet du 20 octobre 1986 au 4 janvier 1987, 1986
Notes et références
- Procès-verbaux de l'Académie des beaux-arts 1845-1849, Dominique Massounie, éd. Librairie Droz, 2008.
- Paris Fontaine, Les fontaines des Champs-Elysées, Paris 8e
- Mairie du 5e arrondissement
- Conservatoire des jardins et paysages
- Mémoires du baron Haussmann, volume III, p. 125, Victor-Havard éditeur, Paris, 1893
- mairie du 1er
- Rue Hittorff dans la nomenclature des rues de Paris
Liens externes
- (fr) Notice biographique sur Structurae
- (fr) (en) (de) Notices biographiques et réalisations
- (fr) INHA Hittorff, Jacques-Ignace
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