Yézid II

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Yazid ben Abd al-Malik

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Abû Khalid Yazîd ben `Abd al-Malik ou Yazîd II (691-723) ( أبو خالد يزيد بن عبد الملك). Il a été le neuvième calife omeyyade. Il a succédé à son cousin `Umar II en 720 renouant avec la succession de ses frères. Il a été le troisième fils d'`Abd al-Malik à porter le titre de calife. Mort en campagne durant l'hiver 723, son frère Hichâm lui a succédé un peu plus tard quand la nouvelle de sa mort arriva en Syrie (724).

Sommaire

Histoire

Campagnes contre Yazîd ben al-Muhallab (720)

Dès son accession au pouvoir, Yazîd dut s'occuper de Yazîd ben al-Muhallab. Celui-ci avait été destitué de son poste de gouverneur du Khorasan par `Umar et avait été emprisonné. Au moment de la mort d'`Umar, il avait réussi à s'évader. Le calife a fait arrêter toute sa famille qui résidait à Bassora. Hichâm se trouvait à Koufa il reçut l'ordre d'empêcher le fuyard d'atteindre Bassora. Yazîd ben al-Muhallab parvint néanmoins à Bassora et exigea du gouverneur qu'il libère sa famille en attendant que le calife lui pardonne. Il y eut une bataille entre les troupes loyales au calife et celles de Yazîd ben al-Muhallab. Ces dernières l'ont emporté et Yazîd ben al-Muhallab fit proclamer dans Bassora la déchéance du calife. Il s'empara du trésor public qu'il distribua à ses troupes les appelant au djihad contre les omeyyades « assassins de la famille du prophète » [1].

Le calife envoya ses meilleurs troupe pour combattre Yazîd ben al-Muhallab. Il donna le commandement à Maslama ben `Abd al-Malik. Yazîd ben al-Muhallab s'était emparé de Wâsit et marcha au devant de Maslama. Les deux armées se sont renvcontrées. Elle restèrent huit jours face à face (fin aout 720). Une partie de la troupe de Yazîd ben al-Muhallab déserta, mais Yazîd ne s'enfuit pas car il dit préférer « la mort à une vie pleine de honte ». Yazîd fut tué au cours du combat et trois cents de ses soldats ont été fait prisonniers et enfermés à Koufa. Le gouverneur de Koufa ordonna de les exécuter, lorsqu'ils furent tous morts il reçut l'ordre de Maslama de les libérer. La famille de Yazîd ben al-Muhallab s'enfuit de Bassora par bateau vers la côte de Kerman, puis ils sont allés vers le Fars. Ils ont été repris, vendus comme esclaves mais aussitôt libérés. Alors Maslama a été nommé gouverneur de Bassora et Koufa et du Khorasan[2].

Campagnes en Transoxiane (721)

Yazîd, le calife, nomma à Sa`îd ben `Amr al-Harechî gouverneur de la Transoxiane (721). Sa`îd assiégea le roi de Ferghana dans sa forteresse. Celui-ci fit mine de rendre acceptant de livrer cent mille dirhems, cinquante esclaves mâles et cinquante jeunes filles. Mais profitant de la nuit le roi de Ferghana attaqua la troupe musulmane, il fut tué dans les combats qui s'en suivirent. Le calife rappela alors Sa`îd et nomma successivement plusieurs nouveaux gouverneurs pour peu de temps[3].

Campagnes contre les Khazars (720-724)

Dès 641 les arabes atteignirent le sud du Caucase où les khazars étaient récemment arrivés , étendant et consolidant leur implantation dans la région.

Une première expédition contre les Khazars est menée par Thubayt al-Nahrânî qui entra en Arménie et se dirigea vers Bâb al-Abwâb (باب الابوب, porte des Portes) nom arabe de Derbent (Russe: Дербент) [4]. Les Khazars vinrent à sa rencontre, il y eut une bataille à Marj al-Hajara (مرج, prairie) (en Arménie) au cours de laquelle de nombreux musulmans furent tués. Les survivants repartirent vers la Syrie, Yazîd en fut très mécontent[5].

Yazîd rassembla une armée nombreuse et bien équipée qui est repartie combattre les Khazars sous les ordres de Al-Jarrah al-Hakamî. Les arabes franchissent la Koura font des incursions et des prises de butin. Ils remontent vers le nord le long de la Caspienne jusqu'au Daghestan. Ils font le siège de Balanjar[6] (722 ou 723). Les habitants de Balanjar essayèrent de défendre leur ville en plaçant 300 (ou 3000 ?) chariots[7] liés les uns aux autres autour de la ville. La ville fut prise et le prince de Balanjar se réfugia un peu plus au nord à Samanjar[8] dont il fit sa nouvelle capitale.

Précédé par Yazid ben Abd al-Malik Suivi par
`Umar II
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Hichâm


Notes

  1. Dans Tabari, La Chronique (Volume II, Les Omayyades), Actes-Sud (ISBN 2-7427-3318-3) p. 217-224
  2. Dans Tabari, La Chronique (Volume II, Les Omayyades), Actes-Sud (ISBN 2-7427-3318-3) p. 224-232
  3. Dans Tabari, La Chronique (Volume II, Les Omayyades), Actes-Sud (ISBN 2-7427-3318-3) p. 232-233
  4. Derbent dans la région de même nom au Daghestan, appelée « les portes d'Alexandre », « les portes de fer », « les portes de la Caspienne » à l'emplacement d'un mur construit à l'époque des Sassanides pour se protéger des incursions des « barbares ».
  5. Tabari, La Chronique (Volume II, Les Omayyades), Actes-Sud (ISBN 2-7427-3318-3) p. 233
  6. Ville mal identifiée mais située au Daghestan actuel. Peut-être à l'emplacement de la capitale actuelle Makhatchkala (Russe: Махачкала), voir (en) Balanjar
  7. (en) Battle of Balanjar, donne 3000 chariots en citant Tabari.
  8. Ville disparue située entre la ville de Kizliar (Russe: Кизля́р) au Daghestan et la mer Caspienne, voir (en) Samandar.

Voir aussi

Sources

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