- Viaur (rivière)
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Viaur Caractéristiques Longueur 168 km Bassin 1 530 km2 Bassin collecteur Garonne Débit moyen 15 2 m3⋅s-1 (Laguépie) Régime pluvial Cours Se jette dans l'Aveyron Géographie Pays traversés France Le Viaur est une rivière du sud de la France qui coule dans les départements de l'Aveyron, du Tarn et de Tarn-et-Garonne. C'est un affluent de l'Aveyron en rive gauche, donc un sous-affluent de la Garonne par l'Aveyron, puis par le Tarn.
Sommaire
Histoire
Le Viaur doit son nom aux Romains qui autrefois nommaient cette rivière Via aurea, « la voie de l'or ». Avec le temps, cela donna Viaur.
Géographie
Il prend sa source dans le département de l'Aveyron, dans la partie nord du parc naturel régional des Grands Causses, au pied du pic du Pal à 1090 m d'altitude, point de jonction des massifs des Palanges et du Lévézou. Le Viaur est la frontière naturelle entre le massif boisé des Palanges, dont le sommet le pic du Pal culmine à 1155 m, et la chaine de montagne voisine du Lévézou dont le point le plus élevé, le Mont Seigne, atteint 1128 m.
Sur l'aval, son parcours fait aussi office de frontière entre l'Aveyron et le département du Tarn. Il a été nécessaire de construire deux gigantesques viaducs pour le franchissement de la vallée : le viaduc ferroviaire du Viaur qui le domine de 120 mètres, suivi du viaduc autoroutier de Tanus. Il se jette dans l'Aveyron (rivière Aveyron) rive gauche, à Laguépie dans le département de Tarn-et-Garonne.
Légendes
On raconte qu'avant l'arrivée du Christianisme les habitants de la région croyaient en une multitude de petites fées qui aidaient les paysans dans leurs tâches quotidiennes les plus dures. Ces fées, à la nuit tombée, allaient se baigner dans cette rivière et, en peignant leur chevelure d'or, arrachaient quelques cheveux qui donnaient alors à la rivière toute sa splendeur. Mais avec l'arrivée du christianisme, les fées furent chassées des chapelles et des monastères implantés sur les rives. Peu à peu, elles quittèrent leur rivière et ses habitants. Et peu à peu, le Viaur perdit son or. Mais, l'une d'entre elles, prénommée Flavie, refusa de partir et se transforma pour ce faire en bergère ; ainsi, à la nuit tombée, elle courait retrouver son cher Viaur. Puis elle épousa le fils de la famille où elle était employée et, par ce mariage, perdit tous ses pouvoirs[1]. L'écrivain occitan Jean Boudou a publié en 1952 les Contes du Viaur, et en 1975 les Contes du Drac, tous inspirés par l'abondante tradition locale.
Départements et principales localités traversés
Principaux affluents
Hydrographie
Longueur : 168 km
Bassin hydrographique : 1530 km²
Débit moyen : de 15,2 m³/s à LaguépieHydrologie
Le débit moyen annuel du Viaur, calculé sur 71 ans à Laguépie (de 1937 à 2007), est de 15,2 m³ par seconde pour une surface de bassin de 1 530 km² [2].
La rivière présente d'importantes fluctuations saisonnières de débit, avec des crues hiver-printemps de 20,7 à 31,7 m³, de décembre à avril inclus et maximales en février, et un étiage prononcé de fin d'été-début d'automne, de juillet à octobre, caractérisé par une baisse du débit moyen mensuel jusqu'à 2,80 m³ au mois de août.
Débit moyen mensuel du Viaur (en m³/s) mesuré à la station hydrologique de Laguépie
Données calculées sur 71 ansAux étiages, le VCN3 peut chuter jusque 0,28 m³ par seconde en cas de période quinquennale sèche (soit 280 litres par seconde), ce qui doit être considéré comme très sévère, le cours d'eau perdant ainsi plus de 98 % de son débit moyen (voir note[3] ).
Quant aux crues, elles peuvent être très importantes. Les QIX 2 et QIX 5, ou débits instantanés calculés pour une crue biennale et quinquennale, valent respectivement 210 et 320 m³ par seconde. Le QIX 10 ou débit instantané calculé de crue décennale est de 390 m³ par seconde, le QIX 20 de 460 m³, tandis que le QIX 50 se monte à pas moins de 550 m³ par seconde (voir note[4] ).
Le débit journalier maximal a été de 465 m³ par seconde le 14 décembre 1981. Si l'on compare cette valeur à l'échelle des QIX de la rivière, l'on constate que cette crue était d'ordre vicennal, et donc destinée à se reproduire fréquemment.
Le Viaur est une rivière assez abondante. La lame d'eau écoulée dans son bassin versant est de 314 millimètres annuellement, ce qui est plus ou moins équivalent à la moyenne française (environ 320 millimètres). C'est légèrement inférieur à la moyenne du bassin de la Garonne (384 millimètres) et du Tarn (478 millimètres). Le débit spécifique (Qsp) se monte à 9,9 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.
Principaux barrages
Traversant un massif surélevé par rapport au reste de la région (plateau du Lévézou), dans les années 1950, de nombreux barrages hydroélectriques ont été construits sur son cours et sur ses affluents afin d'en recueillir l'eau pour la faire chuter vers le Tarn (Usine du Pouget, 400 m de dénivelé). Ainsi une partie non négligeable de son débit est dévié vers le Tarn.
- barrage de Pont-de-Salars, sur le Viaur
- barrage du Bage, sur le Bage
- barrage de Pareloup sur le Vioulou
- barrage de Villefranche-de-Panat sur l'Alrance
- barrage de Pinet sur le Tarn
- barrage d'Arvieu sur le Céor
- barrage du Pouget sur le Tarn
- barrage de Thuriès
Bibliographie
- Edmond Cabié, Les Gorges du Viaur, Albi, Imprimerie G.M. Nouguiès, 1890 ; réédition Vent Terral, Valence d'Albigeois, 2002
Annexes
Voir aussi
Liens externes
- Le Viaur sur http://sandre.eaufrance.fr
- Banque Hydro - Station O5572910 - Le Viaur à Laguépie (Synthèse) (ne pas cocher la case "Station en service")
Notes et références
- Jean-Michel Cosson, Jean-Philippe Savignoni, L'Aveyron secret : peurs, croyances, superstitions et autres histoires
- Banque Hydro - Station O5572910 - Le Viaur à Laguépie (Synthèse) (ne pas cocher la case "Station en service")
- Le VCN3 est une mesure de l'étiage et correspond à la quantité minimale écoulée ou débit minimal sur trois jours consécutifs.
On calcule aussi le QIX 50, c'est-à-dire la valeur du débit instantané calculé pour une crue cinquantennale, n'ayant statistiquement lieu que tous les 50 ans.
Enfin le QIX 2 et le QIX 5 sont les débits instantanés calculés pour une crue biennale et quinquennale, c'est-à-dire une crue qui doit se produire en moyenne tous les deux ou cinq ans. Ils permettent d'apprécier les risques à plus court terme.
Le QIX 20 ou débit instantané calculé pour une crue vicennale, est la valeur du débit instantané calculé pour une crue n'ayant statistiquement lieu que tous les 20 ans.
Catégories :- Système hydrologique de la Garonne
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