- Bonheur (Rivière)
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Bonheur (rivière)
le Bonheur Le Bonheur sortant de l'abîme sous le nom de Bramabiau Caractéristiques Longueur 11 2 km Bassin 10,7 km2 Bassin collecteur la Garonne Débit moyen 0 419 m3⋅s-1 (Saint-Sauveur-Camprieu) Régime pluvio-nival Cours Se jette dans le Trèvezel Géographie Pays traversés France Le Bonheur est une rivière du sud de la France qui coule dans le département du Gard. C'est un affluent du Trèvezel en rive droite, donc un sous-affluent de la Garonne par le Trèvezel, puis la Dourbie et enfin le Tarn.
Sommaire
Géographie
Le Bonheur prend sa source dans les Cévennes, près du Mont Aigoual, dans le département du Gard et se jette dans le Trèvezel.
Il est à l'origine du site classé l'abîme de Bramabiau. Le Mont Aigoual, montagne granitique, est recouvert sur son flanc ouest par du grès et des argiles triasiques, puis par du calcaire liasique. Le Bonheur se perd dans un gouffre dès son arrivée dans les calcaires liasiques, pour ressortir quelques centaines de mètres en aval au fond d’une reculée. En sortant de l'abîme il prend le nom de Bramabiau. Ce nom vient de l'occitan : brame-biâou qui signifie le "bœuf qui brame" du au vacarme que fait la rivière en sortant de la faille [1].Après avoir parcouru onze kilomètres, le Bonheur conflue avec le Trèvezel, en rive droite, au niveau de la commune de Lanuéjols.
Communes traversées
Hydrologie
Le Bonheur est une rivière cévenole, et donc très irrégulière mais abondante, à l'instar de ses voisines de la région des Cévennes. Son débit a été observé durant une période de 19 ans (1948-1966), à Saint-Sauveur-Camprieu, localité du département du Gard située au niveau de son confluent avec le Trèvezel [2]. La surface ainsi étudiée est de 10,7 km², soit la presque totalité du bassin versant de la rivière.
Le débit moyen interannuel ou module de la rivière à Saint-Sauveur-Camprieu est de 0,419 m³ par seconde.
Le Bonheur présente des fluctuations saisonnières de débit fort marquées, comme c'est la norme dans la région des Cévennes. Les hautes eaux se déroulent de l'automne au printemps, de novembre à avril, et présentent deux maxima. Le premier, en automne, se caractérise par des débits mensuels moyens allant de 0,63 à 0,70 m³ par seconde, en novembre et décembre. Le second au printemps, affiche des débits moyens de 0,69 m³ par seconde en mars et 0,60 en avril. Entre ces deux sommets, durant la période hivernale, les débits mensuels diminuent tout en restant élevés. À partir du mois de mai, le débit baisse rapidement jusqu'aux basses eaux d'été qui ont lieu en juillet et en août (minimum de 0,73 m³ par seconde en août). Mais ces moyennes mensuelles ne sont que des moyennes et cachent des fluctuations bien plus prononcées sur de courtes périodes ou selon les années.
Débit moyen mensuel du Bonheur (en litres/seconde) mesuré à la station hydrologique de Saint-Sauveur-Camprieu
Données calculées sur 15 ansAux étiages, le VCN3 peut chuter jusque 0,003 m³ par seconde (trois litres), en cas de période quinquennale sèche, ce qui est très sévère pour un cours d'eau de cette taille. Ce fait est fréquent et tout à fait normal parmi les rivières de la région cévenole (voir note [3] ).
Quant aux crues, elles peuvent être très importantes, compte tenu de l'extrême petitesse du bassin versant. La série des QIX, ou débits instantanés de crue prévus, n'a pas été calculée, mais la série des QJ l'a bien été. Les QJ 2 et QJ 5, ou débits journaliers calculés pour une crue biennale et quinquennale, valent respectivement 6,1 et 11 m³ par seconde. Le QJ 10 ou débit journalier calculé de crue décennale est de 14 m³ par seconde, le QJ 20 de 17 m³, tandis que le QJ 50 n'a pas été calculé faute de durée d'observation suffisante (voir note [4] ).
Le débit journalier maximal enregistré à Saint-Sauveur-Camprieu durant cette période, a été de 15 m³ par seconde le 31 octobre 1963. En comparant cette valeur à l'échelle des QJ de la rivière, l'on constate que cette crue était seulement d'ordre décennal et donc destinée à se reproduire fréquemment.
Le Bonheur est une rivière extrêmement abondante. La lame d'eau écoulée dans son bassin versant est de 1 238 millimètres annuellement, ce qui est près de quatre fois supérieur à la moyenne d'ensemble de la France (320 millimètres), et dépasse même les moyennes du bassin du Chassezac (1024 millimètres) et de l' Ardèche (908 millimètres). Le débit spécifique (ou Qsp) atteint le chiffre très élevé de 39,1 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.
Annexes
Voir aussi
- Le parc national des Cévennes
- La liste des rivières de France
- Les débits des cours d'eau du bassin de la Garonne
- Les Cévennes
Liens externes
- Le Bonheur sur http://sandre.eaufrance.fr
- Banque Hydro - Station O3345710 - Le Bonheur à Saint-Sauveur-Camprieu (option Synthèse) (ne pas cocher la case "Station en service")
- Site du SANDRE - recherche libre
Notes et références
- ↑ La perte du Bonheur et l’abîme de Bramabiau
- ↑ Banque Hydro - Station O3345710 - Le Bonheur à Saint-Sauveur-Camprieu (option Synthèse) (ne pas cocher la case "Station en service")
- ↑ Le VCN3 est une mesure de l'étiage et correspond à la quantité minimale écoulée ou débit minimal sur trois jours consécutifs.
- ↑ La série des QIX se propose de calculer les périodes de retour pour les débits instantanés de crue.
Le QIX 20 ou débit instantané calculé pour une crue vicennale, est la valeur du débit instantané calculé pour une crue n'ayant statistiquement lieu que tous les 20 ans.
On calcule aussi le QIX 50, c'est-à-dire la valeur du débit instantané calculé pour une crue cinquantennale, n'ayant statistiquement lieu que tous les 50 ans.
Enfin le QIX 2 et le QIX 5 sont les débits instantanés calculés pour une crue biennale et quinquennale, c'est-à-dire une crue qui doit se produire en moyenne tous les deux et cinq ans. Ils permettent d'apprécier les risques à plus court terme.
La série des QJ se propose quant à elle de calculer les périodes de retour pour les débits journaliers de crue.
Le QJ 20 ou débit journalier calculé pour une crue vicennale, est la valeur du débit journalier calculé pour une crue n'ayant statistiquement lieu que tous les 20 ans.
On calcule aussi le QJ 50, c'est-à-dire la valeur du débit journalier calculé pour une crue cinquantennale, n'ayant statistiquement lieu que tous les 50 ans.
Enfin le QJ 2 et le QJ 5 sont les débits journaliers calculés pour une crue biennale et quinquennale, c'est-à-dire une crue qui doit se produire en moyenne tous les deux et cinq ans.
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