- Dourbie
-
la Dourbie
Pont de la Prade sur la Dourbie à Nant.Caractéristiques Longueur 72 km Bassin 548 km2 Bassin collecteur la Garonne Débit moyen 13 7 m3⋅s-1 (Millau (exutoire)) Régime pluvio-nival méridional Cours Se jette dans le Tarn Géographie Pays traversés France La Dourbie est une rivière du sud de la France qui coule dans les départements du Gard et de l'Aveyron. C'est un affluent du Tarn en rive gauche, donc un sous-affluent de la Garonne.
Sommaire
Géographie
Rivière du Massif central en France, elle prend sa source dans le massif du Lingas au sud du mont Aigoual, puis borde le causse du Larzac (au sud-ouest) qu'elle sépare du causse Noir (au nord-est) et se jette dans la rivière Tarn rive gauche.
Les gorges de la Dourbie
Les gorges de la Dourbie se situent majoritairement dans le département de l'Aveyron ; mais une petite part se trouve dans le département du Gard. C'est au pied du village de Dourbies, que la rivière s'enfonce dans un défilé aux pentes très boisées. Ce parcours pittoresque s'atténue lorsque la Dourbie approche le village de Saint-Jean-du-Bruel (département de l'Aveyron). Après Nant, la rivière effectue une nouvelle percée dans le calcaire, séparant ainsi le Causse Noir et les abords du Causse du Larzac, et ce jusqu'à Millau, où la rivière rejoint le Tarn. Cette portion des gorges de la Dourbie (parfois appelé canyon) en est le point le plus touristique grâce à des sites très renommés localement comme les villages perchés de Cantobre et de Saint-Véran, l'ancien moulin de Corps, sans oublier le proche site de Montpellier-le-Vieux, au-dessus du village de La Roque-Sainte-Marguerite.
Principaux affluents
Départements et communes traversées
Hydrologie
Débit minimal : 2,9 m³/s Débit maximal : 728 m³/s lors de la crue du 21 septembre 1980
La Dourbie est une rivière abondante, pouvant connaître d'importants débordements comme c'est le cas de la plupart des cours d'eau du bassin versant du Tarn d'origine cévenole. Son débit a été observé durant une période de 91 ans (1918-2008), sur la commune de Millau en Aveyron située au niveau de son confluent avec le Tarn [1]. Le bassin versant de la rivière est de 548 km².
Le débit moyen interannuel ou module de la rivière à Millau est de 13,7 m³ par seconde.
La Dourbie présente des fluctuations saisonnières de débit assez atténuées, comme c'est souvent le cas des cours d'eau du Massif central. Le régime de la rivière connaît en fait deux périodes opposées. Les hautes eaux se déroulent de l'automne au printemps suivant et portent le débit mensuel moyen à des niveaux allant de 16,1 à 19,2 m³ par seconde, de novembre à mai inclus (avec un maximum en janvier). Les basses eaux ont lieu en été, de juillet à septembre, avec une baisse du débit moyen mensuel allant jusque 4,47 m³ au mois d'août, ce qui reste conséquent. Les deux mois restants, juin et octobre, constituent deux étapes de transition brèves. Mais les fluctuations de débit sont bien plus prononcées sur de courtes périodes et aussi d'après les années.
Débit moyen mensuel de la Dourbie (en m³/s) mesuré à la station hydrologique de la commune de Millau
Données calculées sur 91 ansÀ l'étiage, le VCN3 peut chuter jusque 2,7 m³, en cas de période quinquennale sèche, soit 2 700 litres par seconde, ce qui reste presque abondant. Ce soutien à l'étiage est dû essentiellement aux nombreuses sources et résurgences qui lui procurent de grands compléments d'eau et qui proviennent des réseaux karstiques très riches en eau situés sous les causses qui bordent la Dourbie, le causse Noir au nord, et le causse du Larzac au sud.
Quant aux crues, elles peuvent être très importantes compte tenu de la taille assez modeste de la rivière et de son bassin versant. Les QIX 2 et QIX 5 valent respectivement 220 et 350 m³ par seconde. Le QIX 10 de 440 m³ par seconde, le QIX 20 de 520 m³, tandis que le QIX 50 se monte à 630 m³ par seconde.
À titre de comparaison, le débit de crue du QIX 50 est presque équivalent à celui de la Marne en fin de parcours, à Paris, alors que la Dourbie possède un bassin 23 fois moins étendu, et a un débit huit fois moindre.
Le débit instantané maximal enregistré sur la commune de Millau durant cette période, a été de 728 m³ par seconde le 21 septembre 1980, tandis que la valeur journalière maximale était de 445 m³ par seconde le 5 novembre 1994. En comparant la première de ces valeurs à l'échelle des QIX de la rivière, il apparait que cette crue était largement plus importante que la crue cinquantennale calculée par le QIX 50, et donc exceptionnelle.
En conclusion, la Dourbie est une rivière abondante, bien alimentée par les fortes précipitations de son bassin et surtout de la partie cévenole de celui-ci. La lame d'eau écoulée dans son bassin versant est de 800 millimètres annuellement, ce qui est plus de deux fois supérieur à la moyenne d'ensemble de la France tous bassins confondus (320 millimètres), mais est aussi nettement supérieur à la moyenne du bassin du Tarn (478 millimètres). Le débit spécifique (ou Qsp) de cette rivière atteint le chiffre de 25,2 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.
Annexes
Voir aussi
- Les Gorges de la Dourbie
- Le Chaos de Montpellier-le-Vieux
- Les débits des cours d'eau du bassin de la Garonne
- Le viaduc de Millau
Liens externes
- La Dourbie
- La Dourbie sur le portail du Sandre
- Banque Hydro - Station O3394030 - la Dourbie à Millau (Synthèse) (ne pas cocher la case "Station en service")
- Portail du Sandre - recherche libre
Notes et références
Catégories :- Système hydrologique de la Garonne
- Cours d'eau de l'Aveyron
- Cours d'eau du Gard
Wikimedia Foundation. 2010.