- Urbanisme (système d'information)
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Urbanisation (informatique)
L'urbanisation du système d'information (SI) de l'entreprise est une série de concepts calqués sur ceux de l'urbanisation de l'habitat humain (organisation des villes, du territoire), concepts qui ont été réutilisés en informatique (notamment par Jacques Sassoon dans les années 1990 dans le secteur bancaire) pour formaliser ou modéliser l'agencement du système d'information (SI).
Définition proposée par le Club Urba-EA :
Urbaniser, c'est organiser la transformation progressive et continue du système d’information visant à le simplifier, à optimiser sa valeur ajoutée et à le rendre plus réactif et flexible vis à vis des évolutions stratégiques de l'entreprise, tout en s'appuyant sur les opportunités technologiques du marché.
L'urbanisme définit des règles ainsi qu'un cadre cohérent, stable et modulaire, auquel les différentes parties prenantes se réfèrent pour toute décision d'investissement dans le système d’information.
Remarque : les systèmes d'information, cad. les moyens organisationnels et informatiques mis en oeuvre par une entreprise ou organisation pour gérer l'information, ont considérablement évolué depuis les années 80. Les principaux facteurs de rupture ont été :
- la banalisation de l'informatique et sa distribution géographique, avec l'adoption de l'ordinateur personnel dans les entreprises (les premiers ordinateurs personnels sont apparus fin des années 70, mais leur adoption dans les entreprises s'est généralisée un peu plus d'une décennie plus tard) ;
- l'apparition de la progicialisation : plutôt que de développer des logiciels à vocations similaires (comptabilité, facturation, gestion de stock...) dans chaque entreprise, un logiciel unique est développé par un tiers, l'éditeur du logiciel, et commercialisé auprès de nombreuses entreprises. Les coûts de recherche et développement du logiciel sont ainsi répartis sur plusieurs entreprises utilisatrices, au lieu d'être supportés en totalité par une seule. Dans les années 90, des progiciels intégrés (PGI, ou ERP en anglais), combinant un ensemble de briques progicielles en un tout cohérent, se sont développés, d'abord dans l'industrie, puis dans les services ;
- l'Internet, qui a bouleversé les modes de commercialisation et de communication et, s'agissant des systèmes d'information, les architectures et technologies sous-jacentes, notamment d'échanges avec les partenaire et clients de l'entreprise.
Sur le terrain, on constate que les travaux dits "d'urbanisation des systèmes d'information", n'ont pas toujours intégré ces bouleversements. Ils restent sur une trajectoire définie au début des années 80, lors desquelles la problématique principale était de bien maîtriser l'assemblage des divers logiciels pour la plupart :
- tous réalisés en interne,
- sur des systèmes centraux,
- sans interaction avec le monde extérieur.
Il existe ainsi un décalage, en pratique, entre la définition du début de cet article, et, sur le terrain, une vision plus réductrice de l'urbanisation, qui conduit à la cantonner à des travaux de cartographie ou de modélisation du S.I., en perdant de vue :
- l'alignement stratégique, cad. la nécessité de démontrer la pertinence des travaux d'urbanisation au regard des orientations stratégiques définies par les dirigeants de l'entreprise,
- les contraintes des architectures et technologies applicatives, logicielles et matérielles sous-jacentes.
Le descriptif ci-dessous, par son académisme, témoigne dans une large mesure de ce décalage. Il convient d'en être conscient, en particulier pour les équipes d'urbanistes et architectes du système d'information qui, en entreprise, souhaiteraient s'en inspirer. Si des divergences sont constatées entre les situations rencontrées sur le terrain, et la littérature glanées ici ou là, pourra-t-on ainsi plus sereinement répondre aux enjeux et contraintes du terrain, en s'affranchissant de la théorie en tant que de besoin.
Sommaire
Le contexte
Autre définition plus concise : Urbaniser, c'est diriger la transformation continue du système d’information pour le simplifier durablement.
Les évolutions des stratégies d'entreprise (regroupements et fusions, acquisitions, diversification des offres commerciales, e-commerce, gestion de la relation client, nouveaux modes ou canaux de distribution, partenariats, réorganisation, externalisation, redéploiement des fonctions de back et front office, etc.) impliquent des changements structurels importants et accroissent l’interdépendance (dépendance mutualisée) et l’imbrication des applications informatiques avec le risque de renforcer l’effet « plat de spaghettis » du système d'information ou SI.
Cette complexité croissante a des conséquences sur les coûts, les durées et les risques des projets d’évolution des SI.
Pour maîtriser progressivement l’évolution des SI avec la réactivité nécessaire et pour réduire les coûts informatiques, une réponse est apportée par la démarche d’urbanisation des systèmes d’information et par son prolongement au niveau de l’architecture des systèmes informatiques.
Cette démarche d'urbanisation vise un SI capable de soutenir et d’accompagner la stratégie d'entreprise dans le meilleur rapport coûts/qualité/délais.
Elle permet d’améliorer la réactivité et de n’investir que dans les produits et services générateurs de valeur ajoutée, tout en maîtrisant les charges informatiques et le retour sur investissement.
Les outils d'EAI favorisent cette démarche qui peut se mettre en œuvre :
- de manière opportuniste : à l’occasion d’un projet de développement, de refonte ou de maintenance,
- de manière plus volontariste : dans le cadre d’un chantier d’urbanisation.
On utilise le terme d'urbanisation plutôt que celui d'urbanisme pour mettre l'accent sur le travail progressif nécessaire pour faire évoluer le système d'information vers une cible correctement urbanisée.
Par ailleurs, cette démarche d'urbanisation rencontre une des préoccupations des maîtrises d'ouvrage : l'alignement stratégique du système d'information sur le métier.
Voir :
Principe de l'urbanisation du SI
L'urbanisation répond à deux règles de bases :
- Une application doit appartenir -en cible- à un et un seul bloc.
- Les dépendances doivent respecter les notions de Cohérence Forte / Couplage Faible
- entre les applications,
- au sein d'une application : entre les différents modules,
- au sein d'un module : entre les différents composants.
Le terme -en cible- définit l'application que l'on cherche à avoir to be. Elle s'oppose à l'existant -la situation actuelle- As is. La méthode pour passer du as-is actuel au to-be souhaité est appelé la roadmap (ou feuille de route).
La notion de Cohérence Forte / Couplage Faible cache l'idée que deux applications doivent communiquer entre elles de façon simple et efficace, mais que la dépendance entre ces deux applications est minimale (idéalement inexistante). Cela permet donc de retirer un bloc pour le remplacer sans perturber le reste du SI.
Le système d'information peut donc être comparé au quartier d'une ville : si ce dernier est bien bâti et bien urbanisé, il est possible de raser un bâtiment au coeur du quartier sans mettre en péril tout le secteur, et de le remplacer par ou de reconstruire un autre bâtiment, en raccordant ce nouveau bâtiment aux différents réseaux d'échanges : voirie d'accès, électricité, évacuation des eaux usées, etc. L'urbanisation consiste donc à créer un SI agile, modulable et évolutif.
Urbanisation dans les Télécoms
Définition proposée par Dr M.F.Menaï (France Telecom Group - Recherche et développement)
L'urbanisation commence à faire son chemin dans d'autres disciplines, notamment le cœur de métier des architectures de télécommunications. Ce type d'urbanisation utilise les mêmes outils et méthodes que l'urbanisation du SI en se concentrant sur l'optimisation des architectures des systèmes de télécommunications (Services de voix, services audiovisuels, réseaux de transports informatique, etc...).
L'urbanisation des télécoms permet d'améliorer la qualité d'un système cible ayant vocation à évoluer.
Application des concepts d'urbanisation
L’urbanisation informatique définit l'organisation d’un système d'information (SI) à l’image d’une ville.
Zone, quartier et bloc
L'urbanisation consiste à découper le SI en modules autonomes, de taille de plus en plus petite :
- les zones,
- les quartiers (et les îlots si nécessaire),
- les blocs (blocs fonctionnels).
Entre chaque module (zone, quartier, îlot, bloc) se dessinent des zones d’échange d’informations qui permettent de découpler les différents modules pour qu'ils puissent évoluer séparément tout en conservant leur capacité à interagir avec le reste du système.
Plus particulièrement, l’urbanisation vise :
- à renforcer la capacité à construire et à intégrer des sous-systèmes d'origines diverses,
- à renforcer la capacité à faire interagir les sous-systèmes du SI et les faire interagir avec d’autres SI (interopérabilité),
- à renforcer la capacité à pouvoir remplacer certains de ces sous-systèmes (interchangeabilité).
et de manière générale pour le SI à :
- favoriser son évolutivité, sa pérennité et son indépendance,
- renforcer sa capacité à intégrer des solutions hétérogènes (progiciels, éléments de différentes plate-formes, etc.).
Règle de découpage du SI
- Règle 1 : Séparation du Back-office du Front-office.
- Règle 2 : Découpage par processus et par métier. On crée ainsi les zones Décisionnel, Support et Métier.
NB : La zone Métier peut être découpée en plusieurs blocs.
- Règle 3 : Séparation des canaux technologiques d'accès et de communication (site Web, minitel, notification SMS, ...) des canaux du métier 'Relation Client' (CRM, Marketing). On inscrit deux nouvelles zones dans le Front-Office : Acquisition/Restitution et Relation avec les tiers.
- Règle 4 : Il faut isoler ce qui est partagé par le Back-office et le Front-office ainsi que ce qui les intègre. On définit donc les zones Intégration et Données Partagées.
Les différents types de zones
Dans le découpage d'un SI on distingue habituellement différents types de zones :
- Les zones des échanges avec l’extérieur du SI : acquisition/émission de/vers les partenaires : clients, fournisseurs, etc. ;
- Les zones des activités opérationnelles : gestion des opérations bancaires, gestion des opérations commerciales, gestion des opérations logistiques internes, etc. ;
- Les zones de gestion des données de référence communes à l'ensemble du SI : les référentiels de données structurées (données clients, catalogue de produits et services, etc.) ;
- Les zones de gestion des gisements de données : ensemble des informations produites quotidiennement, communes à l'ensemble du SI (données de production, etc.) ;
- Les zones des activités de support : comptabilité, ressources humaines, etc. ;
- Les zones des traitements pour l’aide à la décision et le pilotage : informatique décisionnelle.
Dans le cas de très grandes entreprises, il est matériellement impossible d'urbaniser la totalité du SI dans un même mouvement. Cela explique que l'on découpe le SI de l'entreprise en périmètres autonomes ; par exemple : par grandes directions. Chaque périmètre est alors considéré comme un SI autonome qui est urbanisé individuellement. Sa zone d'échange gère ainsi aussi bien les flux extra-entreprises "SI ⇔ SI extérieurs" que les flux intra-entreprises "SI ⇔ autres SI de l'entreprise".
Exemple de découpage
A titre d'illustration, une partie du découpage du système d'information d'une banque :
- ensemble des zones d'activités opérationnelles
- zone production bancaire
- quartier gestion des crédits
- îlot gestion des crédits immobiliers
- bloc fonctionnel gestion d'un impayé
- îlot gestion des crédits immobiliers
- quartier gestion des crédits
- zone production bancaire
Quatre niveaux de préoccupation
Les quatre niveaux de préoccupation indiqués correspondent à ceux du méta-modèle d’urbanisme, sauf la vue stratégique, qui toutefois doit intégrer les aspects du matériel, du contexte, des ressources humaines, etc. Le matériel se retrouve dans la vue technique du méta-modèle d’urbanisme.
La vue stratégique
Cette vue est constituée par la description
- des objectifs de l'entreprise,
- des objectifs du système d'information à urbaniser
- de la mise en correspondance entre ces deux sortes d'objectifs : l'alignement stratégique.
Ces objectifs peuvent être modélisés
- soit comme une liste hiérarchique de thèmes et de sous thèmes,
- soit comme un diagramme de causes et effets, ou diagramme d'Ishikawa (en arête de poisson), qui indique les causes (matière, matériel, méthode, ressources humaines, milieu / contexte) qui produisent des effets.
La liste de thèmes peut être obtenue par l'analyse des exigences du système.
L'étude du diagramme de causes et effets doit analyser chaque type de cause :
- Matière : cette cause comporte les enjeux de matières premières.
- Matériel : le matériel inclut les matériels informatiques et les logiciels, qui correspondent à la quatrième vue du méta-modèle d’urbanisme. Cette cause peut comporter des enjeux très importants de sécurité.
- Méthode : par exemple, comment est gérée la communication ?
- Ressources humaines : par exemple, comment le capital intellectuel est-il évalué ?
- Contexte : consulter Communication, Contexte (communication), Perception de l'environnement, Théorie des contextes.
Le système métier
Le système métier est constitué de l’ensemble des métiers et des processus de l'entreprise et des organisations qui y concourent.
La définition de la stratégie de l'entreprise conduit à répertorier :
- les métiers stratégiques qu’elle exerce vis-à-vis de son marché et autour desquels elle structure ses activités et son organisation - un métier stratégique (exemples : octroi de crédit, courtage d'assurance, ligne de fabrication, etc.) correspond à une combinaison de :
- segments de marché,
- offres commerciales ou marketing,
- techniques de distribution ;
- les métiers opérationnels qu’elle exerce dans le cadre de chacun des métiers stratégiques (exemples : production, marketing, gestion des risques, etc.)
Les activités exercées par l'entreprise, sont de plusieurs types :
- les activités opérationnelles qui contribuent à la fabrication des produits vendus ou à l’élaboration des services rendus aux clients,
- les activités de gestion,
- les activités de pilotage.
L'analyse du système métier peut s'appuyer sur les techniques de BPM (Business Process Management ou Business Process Modeling ou Gestion des processus métier) qui visent à :
- modéliser les processus de façon transversale à l'entreprise, dans le cadre d'une gestion de programme,
- outiller ces processus pour faciliter une exécution fluide (workflow, moteur de règles ou d'exécution),
- piloter l'activité de ces processus au moyen d'indicateurs (gestion de la qualité, performance).
L'un des objectifs du BPM est de porter un diagnostic sur les processus de l'entreprise et de déterminer ainsi dans quels secteurs les évolutions du SI offriront le meilleur retour sur investissement.
Le système d'information
Article détaillé : système d'information.Le système d'information (SI) est constitué de l’ensemble :
- des objets métiers,
- des fonctions,
- des informations,
- et des règles de gestion,
utilisés par les métiers et les processus mis en œuvre par une même entité organisationnelle de l'entreprise.
Un SI urbanisé doit pouvoir découpler facilement les sous-systèmes d’information supportant différents métiers et pouvant évoluer à terme vers des systèmes d’information autonomes. Par exemple, une entreprise peut vouloir se donner à terme la possibilité de séparer ses métiers de distribution (vente) de ses métiers de production (gestion des produits) dans des unités organisationnelles distinctes.
L'urbanisation d’un SI combine :
- la volonté de pouvoir isoler certaines de ses parties pour pouvoir les faire évoluer facilement
- et l'objectif de mutualiser (mettre en commun avec des SI d'autres partenaires) ou d'externaliser d’autres parties plus stables, moins stratégiques, pour réaliser des économies.
Pour ce faire, l’architecture fonctionnelle recense à l’intérieur de chaque zone, quartier et îlot, les blocs fonctionnels qui entrent dans la composition du SI pour qu’il supporte les processus métiers de l'entreprise.
Le bloc fonctionnel assure :
- une cohésion forte, cohésion entre les objets qu’il gère et les fonctions qu’il assure,
- un couplage faible, soit un nombre limité d’échanges avec les autres blocs du SI.
La granularité du bloc fonctionnel (le niveau de maille du découpage) doit :
- faciliter sa réutilisation dans différents processus et renforcer la modularité du SI
- favoriser son remplacement par un bloc offrant des fonctionnalités équivalentes.
Le bloc fonctionnel constitue l’unité échangeable du SI.
Un bloc fonctionnel est défini par :- les objets métier qu’il gère pour le compte du SI,
- les "services fonctionnels, interfaces permettant d’échanger avec les autres blocs du SI, cela inclut les flux qu'il prend en charge et ceux qu'il produit,
- les fonctions qu'il regroupe (fonctions liées aux objets métier), et les règles de production des données qu’il communique.
Le système informatique
Article détaillé : système informatique.Le système informatique est constitué d'un ensemble structuré :
permettant d’automatiser tout ou partie d’un système d'information, et dont l’administration et l’exploitation sont assurées par une même entité organisationnelle (unité d’administration et d’exploitation).
Le système informatique est décrit par :
- son architecture applicative,
- son architecture technique,
- son architecture physique.
Dans l'étude de l'existant, il faut prendre en compte ces trois types d'architecture, afin d'évaluer les vulnérabilités des sous-ensembles, ce qui ne peut être fait qu'en prenant en compte les niveaux technique et physique. Pour la définition de l’architecture cible, on peut se limiter à l'architecture applicative.
L'architecture applicative définit l’ensemble des composants logiciels constituant la partie automatisée d’un système d’information ainsi que leurs modalités d’assemblage et de communication.
Elle est une instanciation de l’architecture fonctionnelle d’un SI dans un environnement technique et d’exploitation donné.Le bloc applicatif est un ensemble de composants logiciels qui présentent une cohérence
- fonctionnelle : données et traitement sur les mêmes objets métiers,
- technique : implémentation globale mono-plateforme
Le bloc applicatif est autonome dans la mesure où son fonctionnement doit être indépendant du chemin que l'information aura suivi en amont et poursuivra en aval.
Le bloc applicatif est décrit en termes de :
- de structures de données qu’il gère,
- de procédures fonctionnelles qu’il exécute,
- de services applicatifs qu’il met à disposition d'autres blocs ou des utilisateurs
- les messages qu’il reçoit (les événements qu’il traite) et qu’il publie (les comptes-rendus d’événements ou d'opérations qu’il produit).
Les constituants du bloc applicatif (données et services) peuvent être publics (le bloc en donne la visibilité pour permettre à d’autres blocs de les utiliser) ou privés (pour les besoins internes du bloc).
Un bloc applicatif est un objet logiciel concret qui, dans un contexte technique donné, offre à l’ensemble du SI, l'implémentation des fonctionnalités des prises définies par le bloc fonctionnel correspondant. Un bloc applicatif communique avec les autres blocs par échange de messages et par appel de services.
Correspondances entre système métier, système d’information et système informatique
Le tableau ci-après présente les principales équivalences de vocabulaire entre les trois niveaux de préoccupation définis plus haut :
- système métier,
- système d'information,
- système informatique.
Système métier Système d’information Système informatique Vue métier architecture fonctionnelle architecture applicative Processus métier processus fonctionnel processus applicatif <pas d’équivalent> quartier fonctionnel quartier applicatif <pas d’équivalent> îlot fonctionnel îlot applicatif Activité bloc fonctionnel bloc applicatif <pas d’équivalent> <pas d’équivalent> application Objet métier information donnée Tâche fonction / service fonctionnel traitement / service applicatif <pas d’équivalent> prise de type question/réponse interface de service <pas d’équivalent> prise de type flux/événement événement et compte-rendu d’événement L’urbanisation du SI consiste à décrire ces trois niveaux de SI en utilisant une variété de concepts décrits précédemment. Il est d’usage de représenter ces concepts sur un diagramme appelé métamodèle d'urbanisme. Il s’agit d’un diagramme de classes UML dans lequel chaque classe représente un concept d’urbanisme.
Méthodologie d’urbanisation
La démarche d’urbanisation s’articule sur 3 axes clés qui s’alimentent mutuellement :
- la modélisation de la stratégie
- la cartographie des systèmes existants (métier, fonctionnels, applicatifs, techniques)
- la détermination des systèmes cibles (métier, fonctionnels, applicatifs, techniques)
La distinction forte entre existant et cible est un facteur de clarification essentiel.
La démarche d’urbanisation du SI consiste notamment à :
- définir un SI cible, aligné sur la stratégie de l’entreprise,
- déterminer la trajectoire à suivre pour atteindre ce SI cible.
Indépendamment des différentes approches qui, selon le contexte de l'entreprise et les options méthodologiques, peuvent être préconisées les activités d'urbanisations se classent en cinq grands domaines :
- Le "cœur" des processus d'urbanisme,
- Définir et maintenir le cadre d'urbanisme : plans d’urbanisme (cibles et scenarii de migration), règles, …,
- Réaliser et maintenir l'infrastructure fonctionnelle du SI : référentiels d’entreprise, dispositifs mutualisés d’échanges inter-applicatifs, …,
- Développer les relations avec les projets : cadrage, études amont, accompagnement des projets, …
- Les processus de support : notamment « Maintenir et diffuser les cartographies ».
- Et les processus de pilotage de l'urbanisation et de participation à l'arbitrage des projets.
Le Club Urba-EA a défini ces activités et leur mise en pratique combinée avec les différentes visions ( ref : Mémento de l'urbanisme)
Voir également
Voir aussi
- Organisation
- Méta-modèle d’urbanisme
- SOA : Service Oriented Architecture
- Système d'information
- Sécurité informatique
- Sécurité des données
- Fuite d'information
- EAI : Enterprise Application Integration
- ESB : Enterprise Service Bus
- Middleware ou intergiciel
- Architecture logicielle
- Progiciel de gestion intégrée
- Data architecture dans la Wikipedia anglophone
- Une méthode d'urbanisation des Systèmes d'Information : B-ADSc
Bibliographie
- Jacques Sassoon, Urbanisation des systèmes d'information, Hermès Coll. Management et Informatique, 1998
- Christophe Longépé, Le projet d'urbanisation du S.I. 2e édition, Dunod, Paris, 2004, ISBN 2100073761
- Bernard Le Roux, Luc Desbertrand, Pascal Guérif, Xavier Tang, Julien Tixier, Pierre Verger, Urbanisation et modernisation du SI, Lavoisier, Paris, 2004, ISBN 2746208857
- Yves Caseau, Urbanisation et BPM, Le point de vue d’un DSI 2e édition, Dunod, Paris, 2006
- Club URBA-SI, Pratiques de l'urbanisme des systèmes d'information en entreprises, Publibook, 2003, ISBN 2748329422
- Jean-Christophe Bonne, Aldo Maddaloni, Convaincre pour urbaniser le SI, Lavoisier, Paris, 2004, ISBN 2746209772
- Bernard Le Roux, Joseph Paumier, La gouvernance de l'évolution du SI, Lavoisier, Paris, 2006, ISBN 2746212935
- René Mandel, De la stratégie business aux systèmes d'information: l'entreprise et son écosystème, Lavoisier, Paris, 2006, ISBN 2746212978
- Club URBA-EA (ex Club URBA-SI), Urbanisme des SI et gouvernance : Retours d'expériences et bonnes pratiques, Dunod, Paris, 2006, ISBN 2100496786
- Michel Volle, De l'informatique : savoir vivre avec l'automate, Economica, Paris, 2006, ISBN 2717852190
- Bernard Le Roux La transformation stratégique du système d'information, Lavoisier, Paris, 2009
Liens externes
- (fr) Le Club URBA-SI - Voir également l'article
- (fr)[pdf] le livre blanc du CIGREF : Accroître l'agilité du système d'information, Urbanisme : des concepts au projet, septembre 2003
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