- Union générale cinématographique
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Logo de l'Union générale cinématographiqueCréation 1971 Dates clés 1945, 1971 Forme juridique SA à conseil d’administration Siège social Neuilly-sur-Seine (France)
Direction Guy Verrecchia, président
Alain Sussfeld, directeur généralActivité Exploitation
Production et distribution cinématographiques
Droits audiovisuelsEffectif 890[1] en 2008 Site web www.ugc.fr Dette 74,5 M€[1] en 2008
Chiffre d’affaires 165,2 M€[1] en 2009
+ 5 M€ (+3%)Résultat net - 2,3 M€[1] en 2008
modifier L’Union générale cinématographique (ou UGC) est l’un des plus importants groupes européens d’exploitation cinématographique, et le 2e en France. C’est aussi un acteur majeur dans les domaines de la production, de la distribution et du négoce de droits audiovisuels. Son président est Guy Verrecchia.
Sommaire
Historique
UGC indique que sa création remonte à 1971, date à laquelle est intervenue « l'association de différents réseaux régionaux de salles de cinéma »[2].
Cette association de plusieurs exploitants a en fait été suscitée par la privatisation de l’Union Générale des Cinémas, qui avait notamment pris le relais de La Continental, société de production aux activités controversées lors de la seconde guerre mondiale, puis nationalisée en 1945 à la demande du Comité de libération du cinéma français (en)[3]. En 1971, elle exploite 22 cinémas[4] auxquels s'ajouteront ceux apportés par les nouveaux actionnaires. Ainsi est constitué un nouvel acteur majeur du secteur de l'exploitation cinématographique.
La direction d'UGC est alors assurée par Jean-Charles Edeline, également président de la Fédération Nationale des Cinémas Français, qui a su fédérer un regroupement significatif d'exploitants régionaux : Jean-Pierre Lemoine, Gérard Davoine, Raoul Aubert, Marcel Guillaume, Guy Verrecchia, Philippe Hellmann, etc. En 1974, Jean-Charles Edeline est nommé par Valéry Giscard d'Estaing président de la Société Française de Production[5] et est remplacé à la tête d'UGC par Guy Verrecchia.
- 1971 - 1993 : augmentation du nombre de salles par rachats ou créations de complexes multisalles. Le circuit devient présent dans les principaux quartiers de Paris, en périphérie parisienne (notamment Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne) et dans les principales villes de province. Afin de se créer une identité forte, la société pose progressivement son enseigne sur les frontons de cinémas aux noms initialement disparates.
- 1983 - 1996 : développement sur le marché des droits audiovisuels (UGC DA, puis UGC International). UGC DA est vendu à Canal + en 1996.
- 1992 : Début de l'implantation à l’étranger (UGC De Brouckère à Bruxelles). UGC s'implante ensuite en Espagne en 1997 (UGC Mendez Alvaro à Madrid), en Grande-Bretagne en 1999 avec le rachat du circuit Virgin Cinemas (cédé 5 ans plus tard) et en Italie en 2002 (UGC Savignano sul Rubicone).
- 1994 : Le premier multiplexe du groupe est inauguré à Lille (14 salles après transformation d'un complexe existant) et lancement de la marque UGC Ciné-Cité, qui identifiera ces cinémas de nouvelle génération.
- 2000 : Lancement de la carte d’abonnement UGC Illimité, première formule de ce type en France.
- 2005 : Vente des cinéma UGC anglais et irlandais à l'opérateur Cineworld
- 2010 : Passage au cinéma numérique.
- 2011 : Vente des cinémas UGC espagnols et italiens à CINESA (Espagne) et au groupe UCI cinemas (Italie)
État du réseau des salles
En 2010, l’ensemble des activités d’exploitation, regroupé sous la bannière UGC Ciné Cité, compte 48 cinémas, regroupant 582 écrans, répartis dans 4 pays (France, Espagne, Belgique et Italie), et totalisant plus de 40 millions d’entrées.
UGC privilégie une double implantation :
- localisation sur un espace en renouvellement urbain, dans une recherche de complémentarité entre le centre-ville et la proche périphérie.
- situation dans les centres-villes des grandes villes.
En France, la société exploite 35 cinémas totalisant 365 salles, dont le plus important cinéma européen en termes de fréquentation, l'UGC Ciné Cité Les Halles à Paris.
CINÉMAS A PARISCinéma Quartier Création Salles Fauteuils Entrées 2009 UGC Ciné Cité Les Halles Les Halles 1995 19 3 209 3.287.562 UGC Ciné Cité Bercy Bercy 1998 18 4 443 ? UGC Normandie Champs-Élysées 1937 4 1 545 ? UGC George V Champs-Élysées 1938 11 1 666 ? UGC Opéra Opéra 1911 4 720 ? UGC Orient-Express Les Halles 1983 7 678 ? UGC Montparnasse Montparnasse 1972 7 1 489 ? UGC Rotonde Montparnasse 1959 3 470 ? UGC Danton Quartier latin ? 4 685 ? UGC Odéon Quartier latin ? 4 830 ? UGC Gobelins Gobelins 1907 7 1 160 ? UGC Lyon Bastille Gare de Lyon 1919 7 1 271 ? UGC Maillot Porte Maillot 1974 4 760 ? Au cours des années, le parc de cinémas parisiens d'UGC a connu de nombreuses modifications, notamment sur le quartier stratégique des Champs-Élysées. Le groupe a dû en effet se séparer successivement de l'UGC Marbeuf à la fin des années 1980, puis de l'UGC Ermitage, de l'UGC Biarritz (1996), de l'UGC Champs-Elysées (2002) et de l'UGC Triomphe. D'autres établissements ont fermé leurs portes au cours des dernières années, comme l'UGC Opéra (ex Helder), dont l'enseigne sera ensuite attribuée à l'UGC Boulevard, et l'UGC Convention dans le 15e arrondissement (2005). L'ouverture des deux multiplexes parisiens UGC Ciné Cité Les Halles et UGC Ciné Cité Bercy, que complète le tout proche UGC Ciné Cité La Défense, a permis au groupe de conserver une position commerciale très solide sur la capitale, malgré un nombre de cinéma moindre.
CINÉMAS EN PÉRIPHÉRIE PARISIENNECinéma Département Création Salles Fauteuils UGC Ciné Cité Rosny 93 1997 15 3 318 UGC Ciné Cité La Défense 92 2006 16 3 627 UGC Ciné Cité SQY Ouest 78 2004 16 3 612 UGC Ciné Cité Créteil 94 2004 12 2 866 UGC Ciné Cité Cergy-le-Haut 95 2001 14 2 766 UGC Ciné Cité Noisy-le-Grand 93 1998 10 1 778 UGC Vélizy 78 ? 7 1 040 Le Français Enghien 95 ? 6 1 530 UGC Les Ulis 91 ? 4 687 La périphérie parisienne est un point fort d'UGC depuis sa reprise par les actuels actionnaires en 1971. En effet, un grand nombre d'entre eux, dont le PDG Guy Verrecchia, possédaient des cinémas en banlieue parisienne, qui ont constitué leur apport. Au cours des dernières années, le groupe a su implanter des multiplexes dans de nombreux centres commerciaux, en remplacement de ses anciens cinémas. Seuls les cinémas de Vélizy et des Ulis témoignent encore des complexes de la génération précédente.
CINÉMAS EN PROVINCE
Cinéma Agglomération Création Salles Fauteuils UGC Ciné Cité Bordeaux Bordeaux ? 18 2 900 UGC Ciné Cité Mondeville Caen 1998 12 2 452 UGC Ciné Cité Lille Lille ? 14 2 747 UGC Ciné Cité Villeneuve d'Ascq Lille 2009 12 2 858 UGC Ciné Cité Lyon Lyon 1997 14 2 800 UGC Part-Dieu Lyon ? 14 2 524 UGC Astoria Lyon ? 5 911 UGC Saint-Jean Nancy ? 6 1 309 UGC Ciné Cité Ludres Nancy 1998 14 3 000 UGC Ciné Cité Atlantis Nantes 1996 12 2 395 UGC Ciné Cité Rouen Rouen ? 14 2 535 UGC Ciné Cité Strasbourg Strasbourg 2000 22 5 400 UGC Toulouse Toulouse ? 9 1 400 Parallèlement au développement des multiplexes UGC Ciné-Cité, UGC s'est désengagé d'un nombre important de cinémas au cours des dernières années, notamment de l'UGC Capitole à Marseille fermé définitivement en 2007[6] et de l'UGC Orléans cédé à EuroPalaces en 2010. La société a également été présente, par le passé, dans de nombreuses autres villes : Tours, Clermont-Ferrand, Grenoble, etc. UGC a également connu une situation inédite, à Marseille, où son multiplexe implanté sur le centre commercial Grand Littoral a dû être définitivement fermé peu après son ouverture, du fait de l'instabilité du terrain[7].
UGC occupait 6,8 % du parc des salles françaises en 2005.Innovations et controverses
UGC suscite la controverse en 2000 en lançant la « carte illimitée » qui remplace le paiement à la séance par un abonnement mensuel. Cependant, son exemple est rapidement suivi par les groupes MK2 et EuroPalaces. Cette carte compte 200 000 abonnés et représente un quart du chiffre d’affaires des entrées. Le secteur suit une tendance, la fidélisation de la clientèle par abonnement, actuellement appliquée par l’ensemble des industries culturelles. La carte est aussi un moyen de transformer des consommateurs occasionnels en des consommateurs réguliers[8]. Suite à une brouille entre MK2 et EuroPalaces, le groupe de Karmitz s’allie au printemps 2008 à UGC pour proposer une même carte[9]. Au premier novembre 2009, l’offre UGC Illimité compte plus de 780 salles[10] acceptant les cartes UI et UI2.
En 2007, UGC a porté plainte contre des cinémas municipaux pour concurrence déloyale : Épinal, Noisy-le-Grand et Montreuil (avec MK2) et le Comœdia de Lyon (via Uniciné, syndicat professionnel auquel UGC adhère). MK2 a été débouté à Lyon, puis à Épinal par le Conseil d’État[11].
En janvier 2010, UGC annonce son intention d'équiper ses cinémas pour la projection numérique, après avoir longtemps nié son intérêt pour cette nouvelle technologie[12]. Le groupe signe pour cela un accord avec Ymagis[13] et supprime 93 postes d'opérateurs-projectionnistes[14].Articles connexes
Annexes
Notes, sources et références
- Fiche d'entreprise: http://www.verif.com/societe/UGC-CINE-CITE-347806002/
- http://www.ugc.fr/typepage.do?alias=historiquegroupeugc
- HISTOIRE JURIDIQUE DES INTERDITS CINÉMATOGRAPHIQUES EN FRANCE (1909-2001), Albert Montagne, L'Harmattan
- http://www.lyonpoche.com/index.php?option=com_fireboard&Itemid=14&catid=2&func=fb_pdf&id=4214&lang=fr
- http://discours.vie-publique.fr/notices/746000212.html
- http://www.nord-cinema.com/salles/fiche-148.html
- http://www.liberation.fr/societe/0101290917-le-grand-plongeon-de-grand-littoral-le-centre-commercial-de-marseille-construit-sur-un-sol-instable
- France-Culture, émission Masse Critique du 29 mars 2008.
- Alliance MK2-UGC, Politis.
- Site officiel de l’abonnement UGC Illimité.
- Les Échos, 28 décembre 2007, page 18.
- http://www.lefigaro.fr/medias/2009/11/05/04002-20091105ARTFIG00713-cinema-le-numerique-est-un-marche-de-dupes-.php
- http://www.ecrans.fr/UGC-du-numerique-sur-tous-les,9265.html
- http://www.liberation.fr/economie/0101644832-passage-au-numerique-ugc-supprime-93-postes-de-projectionnistes
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