- Marcel Guillaume
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Marcel Guilaume (né en 1872 à Chalons en Champagne - mort en 1963 à Bayeux[1]) est un célèbre commissaire français.
Biographie
Ses parents tiennent une mercerie à Reims. Peu doué pour les études, il devient apprenti épicier, puis tente une carrière dans l'armée (il s'engage 4 ans), puis l'administration.
Ce n'est qu'en 1902, à trente ans, qu'il rentre dans la police, comme enquêteur, au commissariat du quartier La Chapelle. Il monte progressivement tous les échelons, passant des concours administratifs et devient commissaire en 1913. En 1928, il est nommé commissaire-divisionnaire au Quai des Orfèvres, où il dirige la célèbre brigade criminelle (appelée alors Brigade Spéciale 1[2]) de 1930 jusqu'à sa retraite en 1937. Il est mêlé à la plupart des affaires criminelles parisiennes de l'Entre Deux Guerres (bande à Bonnot, affaire Violette Nozière, affaire Mestorino, Landru, affaire Stavisky, Paul Gorgulov, l'assassin du président Paul Doumer) : la presse populaire le surnomme « l'as de la PJ ».
En 1937, Georges Simenon a reconnu s'être inspiré (très librement) de lui pour créer le célèbre personnage du Commissaire Maigret : face au succès des premiers Maigret qu'il trouve entâchés d'erreurs (commissaire de police parisien menant des enquêtes en province, menant ses filatures seul), le directeur de la Police Judiciaire Xavier Guichard organise en effet au début des années trente une visite organisée au quai des Orfèvres et présente à Simenon le commissaire Guillaume[3]. Ce dernier montre alors à l’écrivain ses méthodes d’investigation et notamment sa psychologie fine pour faire avouer les coupables (notamment l'« interrogatoire à la chansonnette » du joaillier Charles Mestorino). Par la suite, ils deviennent même de vrais amis et Simenon tire de nombreux renseignements de leurs conversations. Xavier Guichard apparaît dans les romans de Georges Simenon en tant que supérieur et protecteur de Jules Maigret tandis que l'inspecteur Février, un collaborateur de Guillaume, devient l'adjoint Janvier dans les Maigret[4]. Simenon reconnaît aussi s'être inspiré du successeur de Guillaume, le commissaire Massu[5],[6]. Une fois en retraite, il se retire à Tribehou (Manche) et publie ses mémoires sous la forme d'un feuilleton dans le quotidien Paris-Soir (48 articles parus en 1937). Texte republié sous forme de livre aux éditions des Équateurs en 2006
En 1945, il est l'un des enquêteurs enquêtant sur sur la mort d’Hitler à Berlin[7].
Bibliographie
- Marcel Guillaume - Mes grandes enquêtes criminelles. Mémoires du commissaire Marcel Guillaume - De la bande à Bonnot à l’affaire Stavisky - Editions des Equateurs, octobre 2006. ISBN 2-84990-031-1
- Commissaire Marcel Guillaume - Mémoires - « 37 ans avec la pègre » . Edition présentée et annotée par Laurent Joly, chargé de recherche au CNRS. Editions des Equateurs, novembre 2007. ISBN 978-2-84990-067-3
Notes et références
- ISBN 2914541562) René Gautier, Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 4 (
- La BS 1 est chargée des enquêtes de sang, la BS 2 enquête sur les vols et la BS 3 sur les escroqueries.
- Michel Carly, Simenon : la vie d'abord, Ed. du Céfal, 2000, 102 p.
- Le Commissaire Guillaume (Maigret) émission L'heure du crime sur RTL avec Laurent Joly, le 7 janvier 2011
- La PJ de l’entre-deux guerres Blog de Georges Moréas
- Matthieu Frachon, 36, quai des Orfèvres : Des hommes, un mythe, du Rocher, 16 juin 2011, 197 p. (ISBN 978-2-268-07098-8)
- Marcel Guillaume
Catégories :- Ancien policier français
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