Troin

Troin

Saint-André-les-Alpes

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Saint-André-les-Alpes

Pont Julien sur le Verdon
Pont Julien sur le Verdon

Armoiries
Détail
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département Alpes-de-Haute-Provence
Arrondissement Castellane
Canton Saint-André-les-Alpes
Code Insee abr. 04173
Code postal 04170
Maire
Mandat en cours
Serge Prato
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du Moyen Verdon
Démographie
Population 912 hab. (2006)
Densité 19 hab./km²
Géographie
Coordonnées 43° 58′ 08″ Nord
       6° 30′ 30″ Est
/ 43.9688888889, 6.50833333333
Altitudes mini. 880 m — maxi. 1 784 m
Superficie 47,46 km²

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Saint-André-les-Alpes (en vivaro-alpin et en provençal : Sant-Andrièu) est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Ses habitants sont appelés les Saint-Andréens.

Sommaire

Géographie

Saint-André-les-Alpes est situé au confluent de l’Issole et du Verdon, et au bout du lac de Castillon, à 804 m d’altitude[1].

Accès

On accède à Saint-André par la route nationale 202, départ de la route de la vallée de l’Issole, et de celle de la vallée du Haut-Verdon. On peut s'y rendre également par la ligne ferroviaire Nice-Digne gérée par la compagnie des Chemins de fer de Provence.

Cols et sommets

  • Le col des Robines (988 mètres)
  • Le sommet de la Reynière (1726 mètres)
  • La montagne de l'Allier (1789 mètres)
  • Le mont Chalvet (1616 mètres)
  • Le sommet du Castellard (1725 mètres)
  • La montagne de Maurel (1771 mètres)
  • Le pic de Chamatte (1878 mètres)
  • Le sommet de Crémon (1760 mètres)

Toponymie

Le nom du village apparaît pour la première fois vers 1200 (Sant Andrea), sous sa forme occitane, qui a été francisée par la suite[2].

Communes voisines

Rose des vents Lambruisse Thorame-Basse La Mure-Argens Rose des vents
Moriez N Angles
O    Saint-André-les-Alpes    E
S
Senez Castellane Saint-Julien-du-Verdon
Enclave: {{{enclave}}}

Héraldique

Blason Saint Andre Les Alpes.svg

Blasonnement :
De sinople, à un sottoir d'or, et un saint André de carnation vêtu de gueules brochant sur le tout.[3]

Blason Courchons.svg

Blasonnement :
Courchons (ancienne commune): d'azur, à un château d'or et un chef d'argent, chargé du mot COURCHONS de sable.[4]

Blason Meouilles.svg

Blasonnement :
Méouilles (ancienne commune): d'or à un sureau de sinople, fleuri d'argent.[5]

Blason Troins.svg

Blasonnement :
Troins (ancienne commune): d'azur, à une fasce d'argent, chargé du mot TROINS de sable.[6]

Économie

Saint-André-les-Alpes tire une grande part de son activité du tourisme, principalement estival : campings (2 en 2008), hôtels (5 en 2008), quelques restaurants. Depuis les années 80, le vol libre en deltaplane et parapente anime le ciel du village, grâce à l'organisation de compétitions nationales et internationales. Le site de départ du Chalvet est mondialement réputé et de nombreux records furent battus de ce départ.

Quelques entreprises artisanales se sont implantées : garages, métiers de bouche, etc., ainsi que deux entreprises de création : Création 3D (santons et crèches) et stickair.

Histoire

Saint-André-les-Alpes est fondée au XIIIe siècle par les habitants de Méouilles[1]. Elle appartenait alors aux évêques de Senez. Courchons, qui apparaît pour la première fois dans les chartes en 1226 sous le nom de Corchono, relevait directement des comtes de Provence. Par la suite, elle a été successivement possession des Pontevès, des Castellane, des Forbin et des Laugier[1].

La communauté s’agrandit de Troins au XVe siècle[7].

Durant la Révolution, la commune compte une société patriotique, créée après la fin de 1792[8]. Pour suivre le décret de la Convention du 25 vendémiaire an II invitant les communes ayant des noms pouvant rappeler les souvenirs de la royauté, de la féodalité ou des superstitions, à les remplacer par d'autres dénominations, la commune change de nom pour Verdissolle[9]. La commune de Troins, reconstituée en 1793, est absorbée entre 1795 et 1800[10].

En 1837, Saint-André, parfois appelé Saint-André-du-Seuil[11], fusionne avec Méouilles. La nouvelle commune prend le nom de Saint-André-de-Méouilles.

C’est à Saint-André qu’a débuté l’essor de l’industrie textile dans la vallée du Verdon au XIXe siècle. La manufacture André Honnorat est la plus ancienne et sert de modèle aux autres. Créée en 1819[12], elle produit 10 000 pièces de drap de laine en 1837[13]. Une autre fabrique ouvre en 1837 (créée par Jean-Baptiste Honnorat, homonyme du précédent)[13]. Ancien maquignon, occasionnellement contrebandier[14], il construit une vaste fabrique (vaste par rapport aux maisons plus anciennes), rectangulaire, à deux étages, bien éclairée de hautes fenêtres, où il installe ses machines, des cardeuses et des fileuses achetées à Lyon, puis revendues et remplacées par d’autres venant de Vienne. Ces machines sont actionnées par l’énergie hydraulique (la fabrique est construite près de l’Issole)[15]. Il rachète ensuite les foulons déjà existants sur la commune, ce qui lui permet de réaliser toutes les opérations de transformation de la laine[16]. La fabrique emploie jusqu’à 100 ouvriers. Elle ferme en 1886[17]. Son exemple est suivi dans toute la vallée, et par Simon à Saint-André même. En 1856, il y quatre fabriques à Saint-André employant 100 ouvriers[18], puis 200 en 1858[19]. Les effectifs employés déclinent ensuite : 142 en 1868, 84 en 1871, 100 en 1876 et 33 en 1879[20].

Les principales de la commune sont les fabriques Honnorat, Honnorat-Bongarçon et Arnaud (reconverties en logements)[21]. Elles ferment toutes à la Belle époque : la plus ancienne, Honnorat-Bongarçon, ferme en premier en 1886, la dernière, la fabrique Arnaud, en 1908[22]. Le chemin de fer (train des Pignes) arrive à Saint-André-de-Méouilles en mai 1892[23].

La commune est renommée Saint-André-les-Alpes en 1927. En 1966, la commune de Courchons lui est rattachée.

En 1935 le champion cycliste Antonin Magne perdit le Tour de France au profit du Belge Romain Maes suite à une crevaison provoquée par un tesson de bouteille dans la traversée de Saint-André-les-Alpes.

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
1790 1791 Henri Juglar modéré député à la Législative
mars 2001 mars 2008 Jacques Boetti UMP Conseiller général
mars 2008 Serge Prato[24]

Présence d’une école élémentaire, d’une médiathèque municipale informatisée (catalogue en ligne).

Jumelages

Démographie

Évolution démographique
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
555 581 665 687 785 771 847 947 948
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
936 894 892 895 802 790 683 821 667
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
654 733 636 541 605 712 579 708 658
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 - -
751 952 901 852 794 818 912[25] - -
Population sans doubles comptes de 1962 à 1999 ; population municipale en 2006
Sources : INSEE[26], EHESS[27]
Courbe d'évolution démographique de Saint-André depuis 1793
(interpolation linéaire entre les recensements)

Lieux et monuments

Le château de Méouilles, sur la colline du village disparu au sud de Saint-André, est une bâtisse, avec une tour ronde à l’angle ; il date du milieu du XVIIe siècle[28]. Sur la placette du village, l’ancienne maison seigneuriale a été transformée en hôtel (Trotabas puis du Parc)[29].

La fontaine de la placette, surmontée d’un piédouche, date de 1790[30].

En remontant la vallée de l’Issole, au lieu-dit les 7 arches, se trouvent les trois arches subsistantes d’un aqueduc construit pour l’irrigation au XIXe siècle[31].

L’église paroissiale Saint-André est construite entre 1847 et 1849. Sa nef longue de trois travées principales, et des travées intercalaires plus étroites, qui débouche dans un chœur sous coupole, courant à cette époque. Les chapelles latérales au chœur forment un faux transept. Le clocher est une tour, placée à côté du chœur[32]. Parmi son mobilier, sont classés monument historique au titre objet :

  • Chapelles :
    • Notre-Dame : construite au XVIIe siècle, sa façade est refaite au XIXe siècle. Elle est constituée de deux nefs juxtaposées, voûtées d’arêtes[35] ;
    • Saint-Jean du Désert
  • lac de Castillon, le Moyen-Verdon
  • Ponts Julien : les ponts Julien ou Saint-Julien : le pont Julien antique, effondré vers 1650, a été reconstruit en 1698. La route d’Annot à Castellane passait sur ce pont ; la route de Saint-André à Castellane passait dessous, rive droite. Le nouveau pont date de 1947, son tablier fait 81 m de long. L’arc fait 61 m de corde. Il a la particularité de faire reposer le tablier sur l’arche par l’intermédiaire de poteaux entretoisés[36].

À Courchons : l’église Saint-Jacques-le-Majeur-et-Saint-Christophe, reconstruite au début du XVIIe siècle (1609), est en ruines. Son toit était recouvert de bardeaux, les cloches logées dans un clocher-mur[37]. Il se trouve encore à proximité de l’ancien village, un bâtiment collectif restauré abritant la fontaine, le four à pain, et le lavoir offert par Boni de Castellane (photographie ci-dessous).

Personnalités liées à la commune

La famille Simon au cours d'une période qui s'étend du XVIe au XIXe siècle a marqué la vie des communauté du moyen Verdon. C'était une famille bourgeoise qui donné de nombreux ecclésiastiques qui ont participé notamment à la fondation de plusieurs chapelles ou église notamment celle de la Mure.

Jean-François Nicolino, né en 1964 à Saint-André-les-Alpes, ingénieur motoriste de Formule 1 et des 24h du Mans.

Voir aussi

Liens internes

Anciennes communes rattachées à Saint-André :

Autres liens

Liens externes

Sources

Notes

  1. a , b  et c Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », Paris, 1989, Relié, 72 (non-paginé) p. (ISBN 2-7399-5004-7) 
  2. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, Genève : Librairie Droz, 1990. Collection Publications romanes et françaises, volume CVCIII. Volume III : Formations dialectales (suite) ; formations françaises, § 28282, p 1607
  3. name=armorialProvence
  4. name=armorialProvence
  5. name=armorialProvence
  6. name=armorialProvence
  7. Guide des ressources documentaires en PACA, [1], consulté le 14 juillet 2007
  8. Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires», La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p 296-298
  9. Jean-Bernard Lacroix, « Naissance du département », in La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p 113
  10. EHESS, Notice sur le site Cassini de l’EHESS, consultée le 27 novembre 2008
  11. Mireille Mistral, L’industrie Drapière dans la Vallée du Verdon, thèse de doctorat d’État en Sciences économiques, Académie d’Aix-en-Provence, Nice, 1951, 231 p., p 118
  12. Mireille Mistral, op. cit., p 118
  13. a  et b Mireille Mistral, op. cit., p 119
  14. Mireille Mistral, op. cit., p 123
  15. Mireille Mistral, op. cit., p 124-125
  16. Mireille Mistral, op. cit., p 126
  17. Mireille Mistral, op. cit., p 126
  18. Mireille Mistral, op. cit., p 139
  19. Mireille Mistral, op. cit., p 141
  20. Mireille Mistral, op. cit., p 145
  21. Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, 1986, 559 p., p 415
  22. Mireille Mistral, op. cit., p 191
  23. Raymond Collier, op. cit., p 425
  24. Site de la préfecture des AHP
  25. INSEE, Population municipale au 1er janvier 2006, consulté le 11 janvier 2009
  26. Saint-André-les-Alpes sur le site de l'Insee
  27. EHESS, notice communale de Saint-André-les-Alpes sur le site Cassini, consultée le 19 janvier 2008
  28. Raymond Collier, op. cit., p 262
  29. Raymond Collier, op. cit., p 271
  30. Raymond Collier, op. cit., p 427
  31. Raymond Collier, op. cit., p 429
  32. Raymond Collier, op. cit., p 383-384
  33. Arrêté du 13 juin 1988, notice de la Base Palissy, consultée le 7 décembre 2008
  34. Arrêté du 29 août 2002, notice de la Base Palissy, consultée le 7 décembre 2008
  35. Raymond Collier, op. cit., p 225
  36. Philippe Autran, in Autran, Guy Barruol et Jacqueline Ursch, D’une rive à l’autre : les ponts de Haute-Provence de l’Antiquité à nos jours, Les Alpes de lumière no 153, Forcalquier, 2006. ISBN 2-906162-81-7, p 108-109
  37. Raymond Collier, op. cit., p 210-211
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