- Azzedine Alaïa
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Azzedine Alaïa (arabe : عز الدين عليّة), né le 7 juin 1940 à Jemmal, est un styliste et couturier tunisien installé en France, internationalement reconnu depuis les années 1980 pour ses robes et son travail du cuir.
Sommaire
Biographie
Origines
Né en Tunisie de parents agriculteurs, il s'installe en 1957 à Paris, après avoir obtenu un diplôme des Beaux-Arts de Tunis (section sculpture). Durant ses études, il travaille avec sa sœur chez un couturier et reproduit pour ses voisines des modèles de robes trouvés dans Vogue[N 1].
Il commence à travailler comme assistant couturier et se constitue rapidement une clientèle privée. À Paris, il intègre la maison Dior comme tailleur pendant quelques jours, part travailler chez Guy Laroche, pour deux saisons, puis va aider Thierry Mugler (sans jamais travailler pour lui[1]), pour enfin créer sa première collection pour Charles Jourdan[2] jusqu'à ce qu'il ouvre son premier petit atelier rue de Bellechasse. C'est dans ce petit atelier qu'il va habiller pendant une vingtaine d'années une partie de la jet set à titre privé.
L'une de ses premières robes noires zippées est réalisée vers 1970 pour l'actrice Arletty.
Marque
En 1980, il déménage rue du Parc-Royal dans le quartier du Marais et, en 1981, lance sa marque, Azzedine Alaïa, avec son premier défilé de prêt-à-porter l'année suivante, à base de noir, de blanc et de transparence.
Mais la reconnaissance du milieu de la mode apparaît vraiment lorsque les magazines Depeche Mode et Elle lui consacrent des articles[3]. En 1988, il ouvre deux boutiques, à New York et Beverly Hills.
En 1985, il reçoit deux Oscars de la mode[4]. En 1989, il conçoit la fameuse robe drapée aux couleurs du drapeau français portée le 14 juillet par la cantatrice Jessye Norman lors de son interprétation de La Marseillaise, point d'orgue du défilé du Bicentenaire de la Révolution française mis en scène par Jean-Paul Goude sur la place de la Concorde.
En 1998, une rétrospective est organisée au Groninger Museum, aux Pays-Bas.
Alors qu'au milieu des années 1990, suite au décès de sa sœur, son activité est un peu en retrait, sa société signe un partenariat avec Prada en 2000, ce qui lui permet de développer des accessoires dont des chaussures[5]. En mai 2000, le musée Guggenheim de New York lui consacre une exposition. En juillet 2007, il rachète les parts de sa maison et de sa marque pour s'allier à Richemont[6].
En 2008, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur[7] mais refuse de recevoir sa médaille[8].
Son premier défilé haute couture a lieu le 7 juillet 2011[9].
Azzedine Alaïa possède par ailleurs une galerie d'art où sont exposées des œuvres liées au design[10].
Notes et références
Notes
- Anna Wintour et Vogue aux États-Unis selon « Azzedine Alaia donne son avis sur la mode » sur ojoobo.com, 28 juin 2011 Depuis des années, le créateur est en conflit public avec
Références
- (en) « Interview d'Azzedine Alaïa » sur interviewmagazine.com
- « Il traverse la Méditerranée pour s'installer à Paris » sur tendances-de-mode.com, 8 mars 2007
- (en) « The Azzedine Alchemy » sur fashion.elle.com, 3 mai 2010
- « L'hommage aux femmes » sur Le Point, 10 mars 2011 Gabrielle de Montmorin,
- « Cette collaboration lui permet de se développer dans différents domaines » sur connaissancedesarts.com, 16 octobre 2008
- « Azzedine Alaïa s'adosse à Richemont » sur Les Échos, 8 octobre 2007
- Décret du 21 mars 2008 portant nomination, JORF no 71 du 23 mars 2008, p. 5037, texte no 5, NOR PREX0804600D
- « Je n'aime pas les décorations, sauf sur les femmes » sur purepeople.com, 7 juillet 2011
- « Son premier défilé Haute-Couture » sur L'Express Styles, 7 juillet 2011 Katell Pouliquen,
- « Quand un objet me plaît, je suis en transe » sur Libération, 2 septembre 2005 Anne-Marie Fevre,
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article en anglais intitulé « Azzedine Alaia » (voir la liste des auteurs)
Voir aussi
Liens connexes
- Petite robe noire
- Naomi Campbell
- Grace Jones
- Tina Turner
- Marie Claire
- Carine Roitfeld
- Shiro Kuramata
Liens externes
- Judith Benhamou-Huet, « Dans la « factory » d'Alaïa », Les Échos, n°20818, 3 décembre 2010, p. 12
- « Azzedine Alaïa, le couturier préféré des femmes » sur Chroniques culturelles, France 24, 15 juillet 2011 (vidéo)
- Farida Khelfa, « Azzedine Alaïa et Jean Paul Gaultier », Madame Figaro, 27 septembre 2011
- (en) Profil sur fashionmodeldirectory.com
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