- Carine Roitfeld
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Carine Roitfeld Naissance 19 septembre 1954
ParisNationalité Française Carine Roitfeld, née à Paris le 19 septembre 1954, est une journaliste française. Elle fut la rédactrice en chef de l'édition française du magazine américain Vogue de 2001 au 31 janvier 2011.
Sommaire
Biographie
Famille, enfance et études
Carine Roitfeld naît à Paris le 19 septembre 1954. Son père, Jacques Roitfeld (1889-1999) est ukrainien et producteur de cinéma[1],[2]. Il a travaillé à Berlin avant de venir s'installer à Paris et rencontrer la mère de Carine. Celle-ci la décrit comme une « Parisienne très classique ». Carine décrit son père comme son « idole »[2] et dit à son propos « Il était très chic, adorait sortir, jamais à la maison »[2].
Elle décrit son enfance, passée dans le 16e arrondissement parisien, comme « très bourgeoise [...] très, très confortable »[2].
Carrière
Mannequin, muse et styliste
À dix-huit ans, Carine Roitfeld devient mannequin, après avoir été repérée dans une rue de Paris par un assistant-photographe britannique. Elle déclare : « Je n'étais pas une star. J'ai juste posé pour quelques magazines », à l'instar de Look Now, un magazine de mode britannique pour adolescentes. Elle devient écrivain et ensuite, styliste pour le magazine Elle français.
En 1986, alors qu'elle est styliste free-lance, sa fille, Julia, est photographiée pour le Vogue Enfant italien par le photographe Mario Testino. Carine Roitfeld et ce dernier commencent peu après à travailler en équipe, faisant des publicités ou des séances photos pour les Vogue américain et français[2]. Elle commence également à travailler comme consultante pour Tom Ford mais devient aussi sa muse pendant dix ans, de Gucci à Yves Saint Laurent, inaugurant l'ère du « porno chic ».
Rédactrice en chef de Vogue
En 2001, les éditions Condé Nast l'approchent par l'intermédiaire de Jonathan Newhouse et lui proposent d'être rédactrice en chef du Vogue français[2]. Elle remplace ainsi Joan Juliet Buck, en poste depuis 1994. Le milieu de la mode prend néanmoins cette nouvelle avec circonspection : en effet, ses antécédents « porno chic » et sa réputation scandaleuse la précèdent. Néanmoins, elle parvient à allier cet aspect de sa personnalité à son professionnalisme et ainsi à faire augmenter très sensiblement les ventes du magazine. Elle contribue à l'image des marques Gucci, Missoni, Versace, Yves Saint Laurent et Calvin Klein et gagne la considération du milieu de la mode tout en revendiquant un style légèrement décalé.
En avril 2006, des rumeurs prétendent qu'elle aurait été contactée par Hearst Corporation pour être rédactrice en chef du Harper's Bazaar, poste alors occupé par Glenda Bailey. En 2008, elle fait partie du Time 100, le classement des cent personnalités les plus influentes de la planète selon le Time[3]. Le magazine Vanity Fair (magazine du groupe Condé Nast) la classe dans le Top-10 des femmes les mieux habillées du monde.
Le 17 décembre 2010, après dix ans de collaboration, on apprend par un communiqué[4] sur le site officiel de Vogue France, que Carine Roitfeld cessera d'assurer ses fonctions fin janvier 2011. Peu d'informations circulant, on apprend simplement que la rédactrice aurait souhaité quitter le magazine pour se consacrer à des « projets plus personnels ». Cette décision pourrait avoir été prise à la suite d'un conflit important l'opposant au groupe LVMH ; Condé Nast ne voulant pas contrarier son annonceur le plus important, lequel aurait menacé de rompre ses contrats publicitaires avec le magazine[5]. En mars 2010, la maison Balenciaga avait déjà créé un scandale en refusant l'accès de son défilé à Carine Roitfeld et ses collaborateurs de Vogue [6]. Emmanuelle Alt, qui occupait le poste de rédactrice en chef mode du magazine depuis dix ans, lui succède le 1er février 2011[7].
Vie privée
Carine a deux enfants, Julia, née en 1980, et Vladimir Restoin Roitfeld, né en 1982, avec son compagnon Christian Restoin, créateur de la ligne Equipment[2] (la marque disparaît en 2001).
Julia est diplômée de la Parsons School of Design de New York depuis mai 2006. Elle est devenue l'égérie du parfum « Black Orchid » de Tom Ford, en novembre 2006[8] ; elle apparaît également dans les campagnes Gap, Mango, Accessorize, Rock and Republic, Jil Sander et Lancôme (dont elle est l'égérie).
Notes et références
- Fiche Jacques Roitfeld - IMDb
- (en) If looks could kill - Interview de Carine Roitfeld par Sabine Durrant, The Daily Telegraph, 13 novembre 2005
- Carine Roitfeld sans tabous - Katell Pouliquen, L'Express Styles, 28 septembre 2011
- Carine Roitfeld quitte Vogue Paris - Site officiel de Vogue France
- Virée ? - Hervé Dewintre, Fashion Spider, 20 décembre 2010
- Polémique : Carine Roitfeld de Vogue blacklistée du défilé Balenciaga - Plurielles.fr, TF1 Network, 8 mars 2010
- Emmanuelle Alt, rédactrice en chef de Vogue Paris - Site officiel de Vogue France
- Tom Ford Black Orchid - I Want To Be A Roitfeld, 14 mars 2010
Bibliographie
- Carine Roitfeld, Irreverent, Olivier Zahm et Alex Wiederin aux Éditions Rizzoli, 18 octobre 2011, 368 p. (ISBN 978-0-8478-3368-9)
Annexes
Article connexe
Liens externes
- « Carine Roitfeld, fashion gourou » - Interview par Peggy Frey, Madame Figaro, 4 octobre 2011
- « Carine Roitfeld fête le lancement de son livre » - Katell Pouliquen, L'express Styles, 5 octobre 2011
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