- Trainspotting (film)
-
Pour le roman, voir Trainspotting.Pour loisir ferroviaire, voir Ferrovipathe.
Trainspotting
Données clés Titre original Trainspotting Réalisation Danny Boyle Scénario John Hodge
d'après Irvine WelshActeurs principaux Ewan McGregor
Jonny Lee Miller
Robert Carlyle
Ewen Bremner
Kevin McKidd
Kelly MacdonaldSociétés de production Channel Four Films Pays d’origine Royaume-Uni Genre Comédie dramatique Sortie 1996 Durée 94 minutes Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Trainspotting est un film écossais réalisé par Danny Boyle en 1996, adapté d'un roman du même nom publié par Irvine Welsh en 1993. Il décrit les péripéties d'un groupe de jeunes héroïnomanes écossais et a lancé la carrière de l'acteur Ewan McGregor, qui tient le rôle principal. Au-delà de l'addiction à la drogue, le film explore les conditions de vie sordides de la jeune génération dans une Écosse en pleine dépression économique. Il a connu un grand succès aussi bien auprès du public que des critiques.
Sommaire
Synopsis
Trainspotting décrit la vie tragi-comique d'un groupe de jeunes marginaux, accros à l'héroïne, dans la ville d'Édimbourg.
Au chômage, comme la plupart des jeunes Écossais de sa génération, Mark Renton traîne dans la banlieue d’Édimbourg avec ses copains Sick Boy (un cinéphile tombeur de filles), Spud (un gentil crétin), Begbie (un dangereux désaxé cherchant toujours la bagarre) et Tommy (un adepte de la musculation). Pour tromper leur ennui, ils volent, arnaquent et prennent de l’héroïne, sauf Begbie (qui s’en tient à l’alcool) et Tommy (qui ne touche à rien et mène une vie saine). Entre une séance de drogue dans l’antre du dealer Swanney et une tentative de décrochage grâce à des suppositoires à l'opium fournis par Mikey (un autre trafiquant), Renton (Ewan McGregor) courtise Diane, une jeune fille délurée issue d’un milieu très bourgeois.
Au fil de ses tentatives de décrocher, il pose un regard lucide sur sa condition de drogué et sur la déchéance de son groupe d'amis.
Fiche technique
- Titre original et français : Trainspotting
- Titre québécois : Ferrovipathes
- Réalisation : Danny Boyle
- Scénario : John Hodge, d'après le roman Trainspotting d'Irvine Welsh
- Producteur : Andrew Macdonald
- Sociétés de production : Channel Four Films et Figment Films
- Société de distribution : PolyGram Filmed Entertainment
- Directeur de la photographie : Brian Tufano
- Montage : Masahiro Hirakubo
- Décors : Kave Quinn
- Costumes : Rachael Fleming
- Pays d'origine : Royaume-Uni
- Langue originale : anglais
- Budget : 3 500 000 £
- Formats : Couleurs - 1,85:1 - Dolby Digital - 35 mm
- Genre : comédie dramatique
- Durée : 94 minutes
- Dates de sortie en salles :
- Classification :
- Royaume-Uni : -18
- France : Film interdit en salles aux moins de 16 ans
Distribution
- Ewan McGregor (VF : Damien Witecka[1]) : Mark « Rent-boy » Renton
- Ewen Bremner (VF : Didier Brice[1]) : David « Spud » Murphy
- Jonny Lee Miller (VF : Thibault de Montalembert[1]) : Simon « Sick Boy » Williamson
- Robert Carlyle (VF : Franck Capillery[1]) : Francis « Franco » Begbie
- Kevin McKidd (VF : Christophe Brault[1]) : Thomas « Tommy » MacKenzie
- Kelly Macdonald : Diane
- Peter Mullan : Swanney
- James Cosmo : Mr. Renton
- Eileen Nicholas : Mrs. Renton
- Susan Vidler : Allison
- Pauline Lynch : Lizzy
- Shirley Henderson : Gail
- Irvine Welsh : Mikey Forester
Production
Le producteur Andrew Macdonald lit le roman Trainspotting d'Irvine Welsh dans un avion en décembre 1993 et sent son potentiel pour en faire un film[2]. Il met sur le projet le réalisateur Danny Boyle et le scénariste John Hodge, tous deux très enthousiastes, en février 1994[3]. Boyle persuade Welsh de lui céder une option sur les droits d'adaptation du livre en lui envoyant une lettre où il écrit notamment que « Macdonald et Hodge sont les deux Écossais les plus importants depuis Kenny Dalglish et Alex Ferguson »[2]. Welsh approuve également le fait que les trois hommes ne veuillent pas faire du film un drame social et comptent le rendre accessible à un public assez large. En octobre 1994, Hodge, Boyle et Macdonald passent beaucoup de temps à discuter quels chapitres du livre seront transposés à l'écran, et Hodge termine le premier script en décembre[2]. Macdonald trouve un financement en concluant un accord avec Channel 4, chaîne de télévision britannique connue pour financer des films indépendants[3].
La phase de préproduction débute en avril 1995, et Ewan McGregor, qui a déjà travaillé avec Boyle, Hodge et Macdonald sur Petits meurtres entre amis, leur film précédent, est tout de suite engagé pour tenir le rôle principal[2]. Pour préparer son rôle, MacGregor lit des ouvrages sur l'addiction au crack et à l'héroïne et rencontre des anciens drogués, apprenant comment préparer une dose d'héroïne avec une cuillère[4]. Il se rase également le crâne et perd treize kilos. Boyle dit qu'il voulait pour le personnage de Renton un acteur qui fasse penser à « Michael Caine dans Alfie le dragueur et Malcolm McDowell dans Orange mécanique », quelqu'un de très ambigu, repoussant et charmeur à la fois[3]. Ewen Bremner, qui a joué le rôle de Renton dans l'adaptation du livre au théâtre, accepte d'interpréter le personnage de Spud, alors que Jonny Lee Miller est choisi par Boyle pour le rôle de Sick Boy en prenant l'accent de Sean Connery lors du casting. Pour le personnage de Begbie, Boyle pense tout d'abord à Christopher Eccleston avant de changer d'avis et d'engager Robert Carlyle, et le réalisateur cherche une actrice sans aucune expérience pour interpréter Diane et passe des annonces dans des boîtes de nuit et des magasins avant de réussir à trouver Kelly Macdonald (qui n'a aucun lien de parenté avec le producteur)[2].
Le tournage du film a lieu pendant l'été 1995 et dure sept semaines. Bien que l'action du film se situe à Édimbourg, il est tourné en grande partie à Glasgow, dans une ancienne fabrique de cigarettes pour la plupart des intérieurs, ainsi qu'à Édimbourg pour la première scène et à Londres pour les dernières[5]. En raison du budget limité et des contraintes au niveau de la durée du tournage, la plupart des scènes sont faites avec une seule prise [3]. Pour l'esthétique du film, Boyle est influencé par les couleurs des peintures de Francis Bacon, qui représentent « une sorte de territoire intermédiaire entre la réalité et le fantasme »[2].
Bande originale
La bande originale du film eut un grand succès, à peu près le même que le film. Elle utilise des chansons d'artistes reconnus (Lou Reed, Iggy Pop, New Order), ainsi que des morceaux de la vague brit-pop (Pulp, Blur, Elastica, etc). Trainspotting compte à son actif deux bandes originales, éditées chez EMI, contenant soit des musiques tirées du film (première bande originale, orange), soit un mélange entre des musiques du film et des musiques ayant inspiré le réalisateur (deuxième bande originale, verte).
Première bande originale
- Iggy Pop, Lust for Life
- Brian Eno, Deep Blue Day
- Primal Scream, Trainspotting
- Sleeper, Atomic (reprise de Blondie)
- New Order, Temptation
- Iggy Pop, Nightclubbing
- Blur, Sing
- Lou Reed, Perfect Day
- Pulp, Mile End
- Bedrock feat. KYO, For What You Dream Of
- Elastica, – 2:1
- Leftfield, A Final Hit
- Underworld, Born Slippy
- Damon Albarn, Closet Romantic
Deuxième bande originale
- PF Project featuring Ewan McGregor, Choose Life
- Iggy Pop, The Passenger
- Underworld, Dark And Long (Dark Train)
- Georges Bizet, Carmen Suite No.2
- Sleeper, Statuesque
- David Bowie, Golden Years
- Ice MC, Think About The Way
- Leftfield, A Final Hit
- Heaven 17, Temptation
- Iggy Pop, Nightclubbing (Baby Doc Remix)
- Fun Boy Three, Our Lips Are Sealed
- Primal Scream, Come Together
- Joy Division, Atmosphere
- Goldie, Inner City Life
- Underworld, Born Slippy (Darren Price PPPPOPPI UPMix)
Accueil
Le film a été présenté, hors compétition officielle, au festival de Cannes 1996[6]. Il a connu un très important succès commercial, rapportant 71 991 080 $ au box-office mondial, dont 16 491 080 $ aux États-Unis[7] et 12 000 000 £ au Royaume-Uni[8], pays dans lequel le film a été le plus grand succès commercial de l'année[9]. Il a réalisé 1 040 390 entrées en France, 205 000 en Belgique, et 132 048 en Suisse[10].
Il a reçu un accueil critique très positif, recueillant 89 % de critiques favorables, avec un score moyen de 8,2⁄10 et sur la base de 56 critiques collectées, sur le site Rotten Tomatoes[11]. Sur le site Metacritic, il obtient un score de 83⁄100, sur la base de 27 critiques collectées[12]. Derek Malcolm, du Guardian, évoque « une extraordinaire réussite et une découverte sensationnelle »[13]. Pour Neil Jeffries, du magazine Empire, c'est un film « dont le Royaume-Uni peut être fier », porté par « une distribution fantastique et une bande originale étourdissante »[14]. Desson Howe, Washington Post, met en avant « la verve irrévérencieuse du film, accentuée par un montage dynamique et le langage très coloré des protagonistes » et estime qu'il « s'empare des sujets les plus scabreux et les rend drôles »[15]. L'Express évoque un film sulfureux, contenant « une bonne dose d'humour à froid », salue la remarquable interprétation des acteurs principaux et le compare à un « Orange mécanique des années 90 »[16]. Michel Pascal, du Point, délivre une critique négative, estimant que « le roman-culte d'Irvine Welsh méritait mieux que ce traitement mode et faussement provocateur dans sa délirante surenchère d'images-chocs » malgré une « grandiose bande originale »[17].
Time Magazine l'a classé troisième meilleur film de 1996[18]. En 1999, le British Film Institute le classe 10e meilleur film britannique de tous les temps[19]. En 2004, il a été élu lors d'un sondage public meilleur film écossais de tous les temps[20]. En 2008, le magazine Empire le classe à la 316e place dans sa liste des 500 meilleurs films de tous les temps[21]. Il figure dans le Top 250 du classement des films de l'Internet Movie Database, basé sur les votes du public, avec une note moyenne de 8,2⁄10[22].
Distinctions
Sauf mention contraire, cette liste provient d'informations de l'Internet Movie Database[23].
Récompenses
- Prix du meilleur film et du meilleur réalisateur au Festival international du film de Seattle de 1996.
- BAFTA Award du meilleur scénario adapté en 1996.
- BSFC Award du meilleur film en 1996.
- Empire Awards du meilleur film britannique, du meilleur réalisateur britannique, du meilleur acteur britannique (Ewan McGregor) et du meilleur espoir (Ewen Bremner) en 1997.
- BAFTA Scotland Awards du meilleur film et du meilleur acteur (Ewan McGregor) en 1997.
- Bodil du meilleur film non-américain en 1997.
- Lion tchèque du meilleur film étranger en 1997.
- Brit Award de la meilleure bande-originale de film en 1997.
- London Critics Circle Film Awards du meilleur acteur (Ewan McGregor) et du meilleur producteur en 1997
Nominations
- BAFTA Award du meilleur film britannique en 1996.
- Oscar du meilleur scénario adapté en 1997.
- Satellite Awards du meilleur film dramatique, du meilleur scénario adapté et du meilleur second rôle masculin dans un film dramatique (Robert Carlyle) en 1997.
- BAFTA Scotland Awards du meilleur acteur (Robert Carlyle), de la meilleure actrice (Kelly Macdonald) et du meilleur scénariste en 1997.
- Independent Spirit Award du meilleur film étranger en 1997.
- MTV Movie Award de la meilleure révélation masculine (Ewan McGregor) en 1997.
- London Critics Circle Film Awards du meilleur film et du meilleur réalisateur en 1997.
Analyse
Les personnages, très bien définis, avec des caractères propres, ont cependant une même idée : échapper, par la prise de drogue, à la société, à ses règles, chacun à sa manière. Ils refusent de s'intégrer pour ne pas céder au modèle universel. Cette aversion est clairement montrée par l'image des parents de Renton, menant une vie sordide et se baffrant d'émissions de divertissement dans leur logement minable. Et Mark, Spud, Sick Boy de choisir la drogue.
Le film tout entier renvoie à l'héroïne que consomment les personnages principaux. En effet, le montage est réalisé de manière à suivre le rythme d'un "trip" avec son départ très rapide et intense puis une alternance de scènes assez lentes débouchant sur d'autres scènes montées de manière très saccadée, à l'image de l'alternance de périodes où Renton "plane" et de périodes où il est en manque.
Autre analyse : On peut considérer que Renton "refile" son addiction à Tommy. En effet, Tommy sombre dans l'héroïne après sa rupture causée par Renton. Quand Tommy demande à Renton de lui donner de l'héroïne, il lui donne de l'argent pour se faire. Après la cure de désintoxication de Renton, Tommy est complètement accro à l'héroine alors que Renton lui, est clean. Et c'est là, que Renton donne de l'argent à Tommy pour qu'il se paye de l'héroïne. On peut donc penser que Renton donne son addiction à Tommy, et qu'il échappe donc à la mort. De plus, Renton trouve l'amour quand Tommy lui le perd.
Anecdotes
- Le terme « trainspotting » désigne à l'origine l'activité d'amateurs de chemin de fer, dont le but est de voir et répertorier toutes les locomotives d'une société ferroviaire, une allusion y est d'ailleurs faite dans le film avec le papier peint de la chambre de Renton. Par extension, cela désigne une personne obsédée par quelque chose d'insignifiant, et notamment par la drogue ou les détails sur tous les James Bond comme le fait Sick Boy dans le film.
- Irvine Welsh joue un petit rôle dans le film, il s'agit du dealer Mikey Forrester qui donne à Renton des suppositoires à l'opium au début du film quand ce dernier essaye de « décrocher ».
- Le film contient un hommage visuel à Orange Mécanique : dans la boîte de nuit où discutent Spud et Tommy, les murs sont ornés d'inscriptions « Joloko Umphetico », dont la graphie évoque les inscriptions du Korova Milk Bar (Moloko Drencrom, Moloko Synthemesc, Moloko Vellocet) où Alex et ses trois droogies ont l'habitude de se rendre avant et après leurs virées d'ultra-violence.
- Le film contient un second hommage visuel, mais cette fois-ci aux Beatles. Lorsque les 4 personnages principaux traversent une rue londonienne les uns à la suite des autres, rappelant la pochette du disque Abbey Road des Beatles. De même, lorsque les 4 personnages descendent du train pour aller dans la nature, la position de dos de Renton rappelle Paul McCartney dans l'intérieur de la pochette de l'album Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band.
- Un autre hommage est rendu aux Beatles. Le nom donné au dealer du squat : « la mère supérieure » vient d'une chanson du groupe mythique, Happiness is a Warm Gun : « I need a fix cause I'm going down (...) Mother superior jump the gun ».
- Il est à noter que la bande-annonce ne montre rien du film, si ce n'est le personnage principal, Mark Renton, attaché à une voie ferrée par ses camarades et, tandis qu'un train arrive, disant aux spectateurs : « Ne buvez pas au volant, faites beaucoup de sport, dites non à la drogue et ne laissez jamais vos potes vous attacher à la voie ferrée ».
- Kevin McKidd (Tommy) n'apparaît pas sur l'affiche du film car il était en vacances au moment de la photo.
- Dans la fameuse scène des toilettes, où Renton perd ses suppositoires d'opium, les excréments sont en fait de la sauce au chocolat.
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Trainspotting (film) » (voir la liste des auteurs)
- Fiche de doublage de Trainspotting, VoxoFilm. Consulté le 1er mai 2011
- (en) Gareth Grundy, « Hey! Hey! We're the Junkies! », dans Neon, février 1998, p. 102-103
- (en) Jeff Gordinier, « Stupor Heroes », Entertainment Weekly. Consulté le 1er mai 2011
- (en) Mark Jolly, « Trainspottings Engine That Could », dans Interview, août 1996, p. 107
- (en) Trainspotting Film Locations sur movie-locations.com. Consulté le 1er mai 2011
- (en) Jeffrey Ressner, « Cinema: All you need is hype », Time Magazine. Consulté le 1er mai 2011
- Trainspotting, JP's Box Office. Consulté le 1er mai 2011
- (en) Duncan J. Petrie, Contemporary Scottish Fictions--Film, Television, and the Novel: Film, Television and the Novel, Edinburgh University Press, 2004, p. 101-102
- (en) Scott Lash et Celia Lury, Global Culture Industry: The Mediation of Things, Polity, 2007 (ISBN 9780745624822), p. 167
- Trainspotting, Base de données Lumière. Consulté le 1er mai 2011
- (en) Trainspotting sur Rotten Tomatoes. Consulté le 1er mai 2011
- (en) Trainspotting sur Metacritic. Consulté le 1er mai 2011
- (en) Derek Malcolm, « Trainspotting », The Guardian. Consulté le 1er mai 2011
- (en) Neil Jeffries, « Trainspotting », Empire. Consulté le 1er mai 2011
- (en) Desson Howe, « 'Trainspotting': A Wild Ride », The Washington Post. Consulté le 1er mai 2011
- My God, quel scandale!, L'Express. Consulté le 1er mai 2011
- Trainspotting », Le Point. Consulté le 1er mai 2011 Michel Pascal, «
- (en) The Best Cinema of 1996, Time Magazine. Consulté le 1er mai 2011
- (en) Nul Britannia, British Film Institute. Consulté le 1er mai 2011
- (en) Trainspotting wins best film poll, BBC. Consulté le 1er mai 2011
- (en) The 500 Greatest Movies of All Time, Empire. Consulté le 1er mai 2011
- Trainspotting, Internet Movie Database. Consulté le 1er mai 2011
- (en) Awards for Trainspotting, Internet Movie Database
Voir aussi
Catégories :- Film britannique
- Film sorti en 1996
- Adaptation d'un roman au cinéma
- Psychotrope au cinéma
- Film réalisé par Danny Boyle
- Film se déroulant à Édimbourg
- Film de Miramax
Wikimedia Foundation. 2010.