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Heaven 17 Pays d’origine 
Royaume-UniGenre musical Synthpop
New waveAnnées d'activité Depuis 1980 Labels EMI (Virgin Records) Sony BMG Site officiel http://www.heaven17.com/ Membres Glenn Gregory Martyn Ware Anciens membres Ian Craig Marsh Heaven 17 est un groupe de synth-pop britannique fondé en octobre 1980 par Glenn Gregory, Martyn Ware et Ian Craig Marsh. Toujours en activité aujourd'hui, mais sans Ian, Heaven 17 connut un succès important dans la première moitié des années 1980.
Le nom de "Heaven 17" provient du roman Orange mécanique. On peut voir ce nom dans le film du même nom sorti en 1971 lorsque le héros entre dans une boutique de disques ; il y a un groupe du nom de "Heaven 17" qui est classé à la 4ème place des meilleures ventes. Ce sera la meilleure place qu'atteindra le véritable "Heaven 17" dans les classements albums, douze ans plus tard.
1980-1981 : un début de carrière ambitieux et prometteur
L'aventure Heaven 17 débute en octobre 1980.
C'est à cette période que le groupe The Human League connaît sa première et houleuse scission. Après deux albums (Reproduction en 1979 ; Travelogue en 1980), le leader Phil Oakey entre en désaccord avec Martyn, alors claviériste du groupe avec Ian, sur la direction musicale à prendre. Deux semaines avant une importante tournée, après une énième dispute, Human League se sépare. Martyn et Ian quittent le groupe, laissant Phil seul aux commandes, avec le troisième musicien, Phil Wright. Ils seront remplacés par Jo Callis et Ian Burden, accompagnées de deux lycéennes, mineures à l'époque, Joanne Catherall et Susanne Sulley.
De leur côté, Martyn et Ian recrutent un de leurs amis photographes, Glenn Gregory, pour la place de chanteur. Heaven 17 est né. Mais avant cela, ils créent la British Electric Foundation, plus connue sous le nom de BEF, sorte de société-parapluie leur permettant de pouvoir concevoir leur musique sous leur propre label. Plus tard, ce même label produira d'autres artistes, dont certaines célébrités, notamment Tina Turner. La mention BEF apparaîtra également sur la pochette des trois premiers albums de Heaven 17.
Le premier "single" du groupe sort en mars 1981. Fascist groove thang prend pour cible le président américain fraîchement élu, Ronald Reagan, et se verra censurer par les radios britanniques pour ses textes le comparant à une "divinité" fasciste. Cela n'empêchera pas le "single" de se classer no 45 dans les "charts" britanniques et même d'être élu "single" de la semaine par le New Musical Express ! Un succès public et critique inattendu mais mérité.
En mai 1981, Heaven 17 sort son deuxième "single", I'm your money : un titre qui semble destiné avant tout aux clubs et qui se veut moins provocateur que son prédécesseur. Contre toute attente, le "single" passe inaperçu et ne se classera même pas dans les "charts".
Il faudra attendre le mois d'août 1981 pour voir Heaven 17 de nouveau dans les "charts", avec leur troisième "single", Play to win, qui atteindra la 46ème place. La signature Heaven 17 se fait plus visible : un mélange de synth-pop avec des accents funky, loin des titres pop'n'gum de la nouvelle formation Human League ! Pourtant, le succès reste mince comparé aux classements dans les 10 premiers qu'enchaînent dorénavant ce groupe qu'ils ont choisi de quitter…
En septembre 1981, Heaven 17 sort son premier album, le très attendu Penthouse and pavement. Enregistré en même temps, et dans les mêmes studios, que le Dare des Human League, la compétition semble ouverte entre les deux groupes !
Même si Dare connaîtra l'écrasant succès que l'on connaît (no 1), Penthouse and pavement n'en reste pas moins un grand succès, se classant à la place no 14 des charts albums britanniques, devenant ainsi disque d'or. Cet album est divisé en deux parties : la face Pavement comprend quatre titres orientés funk, tandis que l'autre, Penthouse, offre cinq titres aux sonorités électroniques, presque expérimentales pour certains morceaux. Notons toutefois que le deuxième single, I'm your money, n'a pas été inclus sur ce premier album.
Penthouse and pavement est orné d'une superbe pochette dessinée par Ray Smith représentant le groupe en hommes d'affaires devant de luxueux immeubles, dans diverses situations de travail. Ce dessinateur, ainsi que la mention BEF, deviendra une marque de fabrique pour leurs premiers albums.
Il sera accompagné par un nouveau "single" extrait de l'album, le troisième (tous issus de la première face Pavement), et portant le même titre. Penthouse and pavement sort en novembre et se classera à une décevante 57ème place. Pourtant, sa promotion était assurée par une video, la première du groupe, narrant une affaire d'espionnage au sein de la BEF !
L'année 1981 se termine donc sur un bilan en demi-teinte. Heaven 17 connaît un grand succès critique, l'album s'est bien vendu, mais les singles peinent à trouver leur public, quand ils ne passent pas carrément inaperçus, comme ce fut le cas pour I'm your money, étonnant et cuisant échec. Le groupe semble rester dans l'ombre des Human League, qui caracolent en tête des charts, aussi bien avec leurs "singles" qu'avec leur dernier album. Une popularité qui ne cessera certainement pas de croître en ce mois de décembre où Don't you want me se classera également no 1…
Malgré tout, Heaven 17 a réussi sa mission principale : s'écarter du son trop poppy des Human League en proposant une alternative aux accents funky et électro.
1982-1983 : l'âge d'or pour Heaven 17
En février 1982, Heaven 17 se risque à sortir un quatrième single extrait de leur album Penthouse and pavement. Mais cette fois, ce sera un titre de la face Penthouse, contrastant avec les trois autres qui venaient de la face Pavement. Curieusement, alors qu'un titre comme Let's all make a bomb aurait sans doute pu leur assurer un premier véritable succès, le choix se portera sur The height of the fighting, un morceau court et répétitif, construit de slogans scandés sur fond de synthétiseurs… Un autre échec puisque le single ne se classera pas.
Le groupe ne se décourage pas et travaille sur son deuxième album. Un premier extrait sort en single en octobre 1982, il s'agit de Let me go ! qui demeure de nos jours l'un des titres les plus connus de Heaven 17. Accompagné d'un clip (leur deuxième) en noir et blanc, tourné dans une ville vidée de sa population, aux allures apocalyptiques, il s'affirmera comme l'un des meilleurs clips des années 1980.
Le groupe est très fier de ce titre, et pense tenir là son premier Top 10. Le sort s'acharne et le single ne se classera qu'à la place no 41, ce qui reste néanmoins leur meilleur classement depuis leurs débuts. De nos jours, ce titre est fréquemment cité par les fans comme étant leur titre préféré. C'est également l'avis de Heaven 17 qui le citera souvent comme étant leur meilleur single.
Au même moment, un maxi-single est disponible uniquement sur le marché américain : Who'll stop the rain ? passera inaperçu, mais sera inclus sur leur deuxième album.
La consécration arrive en avril 1983. Cette période est très importante pour Heaven 17. C'est en effet la sortie de ce qui restera leurs deux meilleurs ventes, albums et singles. Temptation sera un véritable triomphe : no 2 dans les charts singles, et trente-deuxième meilleure vente single au Royaume-Uni pour l'année 1983. Accompagné au chant par la choriste Carol Kenyon, le titre sera interprété au cours de la millième émission de Top of the Pops, le 5 mai 1983, puis une seconde fois pour l'émission de Noël la même année.
Le clip met en scène le groupe dans la peau de prêcheurs d'église, sermonnant la jeune et jolie choriste (à noter qu'il ne s'agit pas de Carol Kenyon dans la vidéo). Ironiquement, Glenn déclara dans une interview ne pas avoir aimé cette chanson, qui restera pourtant leur plus grand succès à ce jour. En revanche, Martyn clama toute sa fierté et son sentiment d'avoir été enfin "meilleur que Human League".
Effectivement, Temptation détrôna de la place no 2 un single des Human League, Fascination !
C'est également en avril 1983 la sortie de leur deuxième album, The luxury gap, qui sera également un grand succès et leur meilleur classement à ce jour : no 4 dans les charts albums britanniques, disque de platine, vendu à près de 3 millions d'exemplaires. La pochette est toujours signée Ray Smith, dessinant cette fois le groupe en dockers, devant une affiche paradisiaque d'un bateau, tandis qu'à leur côté se trouve une décharge…
Ce dernier se montre sous un aspect moins synthétique, laissant plus de place aux instruments conventionnels et à quelques ballades, sans pour autant en oublier leurs morceaux énergiques appréciés des clubs. Le titre provient d'une phrase de la chanson Key to the world présente sur l'album.
Pour ce mois d'avril 1983 décidément très chargé, un autre single, toujours extrait de l'album, sortira uniquement sur le sol américain. We live so fast, morceau électronique très rapide (près de 140 BPM), ne trouvera pas son public. Il était accompagné d'un clip dans un aéroport, avec Glenn en pilote de ligne, et deux hommes d'affaires joués par Ian et Martyn.
Capitalisant sur l'énorme succès du nouvel album et sur leur dernier single, Heaven 17 ose un titre assez éloigné des précédents : Come live with me sort en juin 1983. Cette ballade synthétique se hissera à la place no 5 des charts, accompagné d'un clip tourné à Paris. La vidéo se focalise sur la relation tragique entre Glenn et une jeune fille. Ian et Martyn font ici figure de simples figurants, n'apparaissant que quelques secondes à la terrasse d'un café.
Enfin, pour clore en beauté l'année 1983, un dernier extrait de l'album sort en septembre 1983. Crushed by the wheels of industry sera ainsi le quatrième extrait européen de l'album The luxury gap, le sixième si l'on compte les deux singles américains Who'll stop the rain ? et We live so fast.
Crushed by the wheels of industry atteindra la place no 17. Ce morceau assez long, aux sonorités métalliques et froides, se range dans le sillon de ce que faisait Depeche Mode à la même période. Sans pour autant copier le groupe de Basildon, ce single connaîtra un appréciable succès, accompagné d'un amusant clip pastichant la réaction du corps humain face à une surcharge de travail.
En novembre 1983, Heaven 17 produira le single Let's stay together de la diva américaine Tina Turner, amorçant son grand retour, et seront également crédités comme choristes.
L'année 1983 sera également marqué par le mariage de Glenn avec la chanteuse du groupe belge Allez Allez.
1984-1985 : le déclin
Le public devra patienter jusqu'en août 1984 pour découvrir un nouveau single de Heaven 17. Sunset now se classera no 24 dans les charts, accompagné d'un minutieux clip réalisé à partir de divers découpages et autres collages en mouvement. Le titre se veut chaleureux et festif, découvrant ainsi des textes ironiques sur les dangers du nucléaire.
L'album dont il est extrait sort peu après, en septembre 1984. How men are est le troisième pour Heaven 17. Il reste assez proche de son prédécesseur, mais la production se montre plus soignée, plus coûteuse aussi. La pochette sera pour la dernière fois dessinée par Ray Smith. Glenn, Ian et Martyn sont représentés en costume, patientant derrière le rideau, devant des spectateurs en pleine ovation, debouts et leur lançant des roses. On note aussi la curieuse présence de deux poissons-volants !
Le titre provient d'une phrase de la chanson Five minutes to midnight présente sur l'album. Un titre dont Heaven 17 était très fier, et dont les royalties furent reversées à diverses associations, notamment pour le désarmement nucléaire, et pour la cause des mineurs. On peut d'ailleurs lire cette information sur la pochette du disque, avec les crédits.
L'album sera classé no 12, et sera certifié disque d'argent. Une petite déception en comparaison des 3 millions d'exemplaires du précédent album.
Un deuxième titre extrait de l'album sort en single en octobre 1984 : This is mine. Ce choix se veut rassurant et montre qu'ils n'ont pas abandonné leurs titres énergiques issus de la synth-pop des débuts. Le clip joue de nouveau la carte de l'humour, les présentant comme des braqueurs de banques amateurs et peureux, finissant par jeter des liasses de billets depuis un hélicoptère. Le single sera no 23 dans les charts.
Le 25 novembre 1984, Glenn et Martyn se retrouvent dans un studio de Londres avec de nombreuses stars de l'époque, pour chanter sur l'enregistrement du single Do they know it's Christmas ? du Live Aid. Le groupe avait été personnellement recommandé par Midge Ure. Dans le clip, Glenn chante aux côtés de Paul Young, George Michael (alors chanteur du groupe Wham), Francis Rossi (chanteur de Status Quo) et Bono, le leader du groupe U2, mais aussi Sting du groupe Police. Martyn conserve son rôle de choriste et apparaîtra dans le clip aux côtés de Nick Rhodes (claviériste de Duran Duran) et des Bananarama.
Malgré leur présence pour cet important évènement, ils ne participeront pas aux concerts du Live Aid à cause de leur inexpérience de la scène, mais apparaîtront pour les passages télés, notamment pour l'émission de Noël de Top of the Pops.
En janvier 1985, Heaven 17 tente un coup ambitieux avec son troisième single …And that's no lie, évoquant une douloureuse séparation amoureuse. La chanson oscille entre ballade romantique et refrain percutant. Ce single sera disponible sous une dizaine de pochettes différentes, avec trois pressages différents (l'habituel single et maxi-single, accompagné d'un deuxième maxi-single remixé pour en faire un morceau plus énergique). Elle montre ainsi une image de Jésus Christ, avec une dizaine de décors différents en arrière-plan, selon la pochette.
Notons également que ce titre clôt l'album How men are et affiche une durée dépassant les 10 minutes ! Le single atteindra la place no 52, ce qui reste très honorable pour ce morceau complexe et déroutant. Le clip sera également le dernier à faire apparaître Ian et Martyn, grimés en docteur, et veillant sur un Glenn tantôt nerveux, tantôt reposé.
Il existe également une superbe et rare version longue du clip, en studio, avec l'intégralité des musiciens jouant sur ce morceau.
En août 1985, sur une idée de Paul Morley, journaliste au New Musical Express, Glenn chantera en duo avec Claudia Brücken, chanteuse du groupe allemand Propaganda (et également la femme de Paul Morley). Le titre servira de bande originale au film Insignifiance avec Tony CURTIS et se nommera When your heart runs out of time, accompagné d'un clip où s'enchaînent bras de fer et tendres baisers...
Malgré tout, ce titre ne connaîtra pas le succès, ne se classant qu'à la place no 79.
1986-1987 : entre espoir et désillusion
En avril 1986, Heaven 17 offre un single assez surprenant : The foolish thing to do est une chanson écrite par Glenn et interprété par le chanteur de soul américain Jimmy Ruffin. Heaven 17 fait office de simples choristes. On les verra en arrière-plan dans le clip, dont le but est évidemment de relancer la carrière de Jimmy Ruffin. Le titre sera un échec, n'atteignant qu'une médiocre place no 80.
Ce titre avait été écrit pour un film français de science-fiction, L'unique, avec Sami FREY et Charles DENNER, sorti en février 1986. Jimmy RUFFIN devait servir de guide vocal pour la chanteuse prévue à l'origine, mais la mise en sommeil du projet lui permit de pouvoir s'approprier la chanson.
On notera toutefois que le titre ressurgira deux ans plus tard dans le cinquième album, interprété cette fois par Glenn.
La compilation Endless sort en juin 1986. Cette sortie importante comporte de nombreux titres remixés ou présentés dans leur version longue, tenant ainsi lieu de premier best-of pour Heaven 17. Le nombre de pistes sera varié suivant qu'il s'agisse du vinyle, de la cassette audio, ou du CD, support relativement nouveau à l'époque. Le succès demeurera restreint, avec la place no 70 dans les charts britanniques.
Ces résultats médiocres vont continuer.
Contenders sortira en octobre 1986 et ne dépassera pas la place no 80. Manquant d'ambition et de l'accroche typique des morceaux du groupe, le titre passera inaperçu, malgré un succès plus affirmé sur le marché américain, notamment dans les clubs. Le clip de ce titre funky sera néanmoins nommé pour différents prix, mettant en scène Glenn, aux yeux maquillés et aux cheveux plaqués, évoluant au milieu d'une troupe de danseurs.
Le changement est tout d'abord visuel : lumière est faite sur le chanteur, Glenn, dont l'on tente de mettre en avant son flegme britannique et son élégance naturelle, rehaussés d'une touche glamour par un discret maquillage. La pochette de l'album dont il sera extrait ne mentionne plus leur label BEF, et elle ne comporte pas de dessins par Ray Smith, remplacés par un simple lettrage.
Il est également sonore. Les synthétiseurs se font plus discrets, tandis que l'on mettra en avant des instruments traditionnels : guitares, batterie… Pleasure one, le quatrième album de Heaven 17 dont est extrait Contenders, sort en novembre 1986. Le titre s'explique par le fait qu'un autre album devait suivre au printemps 1987, intitulé Pleasure two, mais il ne vit jamais le jour.
Pleasure one sera leur dernier album à se classer dans les charts, affichant la place no 78. Bien loin des précédents albums qui se classèrent dans le Top 20 ! L'époque change, le mouvement synth-pop s'essouffle, et de nombreux groupes sont alors en proie aux échecs, à la séparation, voir à de nombreux changements, comme ce fut le cas pour Heaven 17.
Après trois années seulement de mariage, Glenn se voit contraint de divorcer. Un obstacle de plus dans la carrière de Heaven 17.
Pourtant, l'espoir renaît en janvier 1987 avec la sortie du deuxième (et dernier…) single extrait de Pleasure one. En effet, Trouble titillera le Top 50, avec une modeste mais honorable place no 51, mais un Top 20 en Allemagne. De nos jours, Trouble demeure un titre apprécié des fans, permettant ainsi une redécouverte du sous-estimé Pleasure one. La face B du single, Move out, titre entraînant et réussi, n'étant pas étranger à ce regain d'intérêt pour le groupe.
Le clip fera de nouveau l'impasse sur Ian et Martyn, et attirera la curiosité par son scénario enchanteur : Glenn évolue dans une ville américaine entièrement peuplé de femmes tombant sous son charme… même si tout ceci n'est qu'un rêve qui le tirera de son lit à la fin de la vidéo.
Ce modeste succès sera aussi le dernier pour Heaven 17.
1988 : année noire
Il faudra attendre mars 1988 pour voir dans les bacs un nouveau single : The ballad of Go Go Brown surprend avec ses sonorités country et son ambiance Far West ! Mais cette surprise ne sera pas suffisante puisque le titre se classera no 91 et n'aura pas droit à un clip.
Le cinquième album dont il est extrait sortira en septembre 1988. Teddy Bear, Duke and Psycho sera un échec total et complet, aussi bien critique que commercial, puisqu'il ne se classera pas dans les charts. Le titre est en fait leurs surnoms, donnés par Terence Trent D'Arby, dont le premier album était alors produit par Martyn.
Teddy Bear désigne Martyn, ironisant sur le surpoids qu'il connut parfois. Duke désigne Glenn, et Psycho désigne Ian.
Cet album offrait une quinzaine de titres, sur lesquels la majorité des synthétiseurs avaient disparus. L'orientation choisie resta floue et dérouta de nombreux fans.
Néanmoins, on a pu apprendre dans la presse que, concernant cet album, Ian appréciait particulièrement Can you hear me, Glenn citant, lui, Big square people.
Une dernière tentative eut lieu en octobre 1988, renouant avec leurs racines synth-pop. Train of love in motion est un effort consenti pour offrir un titre festif et synthétique, mais il passa totalement inaperçu et ne parvint pas à se classer dans les charts. Ce sera également leur dernier clip, qui se révèle être leur passage au Sport Aid le 11 septembre 1988, se concluant par un message d'adieu aux fans : goodbye !
1992-1993 : un retour inattendu
Après le semi-échec de Pleasure one, et celui beaucoup plus violent de Teddy Bear, Duke and Psycho, Heaven 17 se sépare.
Pourtant, en novembre 1992, la maison de disques sort une version remixée de Temptation. Contre toute attente, le single sera un véritable succès en atteignant la place no 4 des charts britanniques !
Un succès inattendu et inespéré qui ressuscite Heaven 17, même si l'on ne notera que la présence de Glenn lors des passages télés. Le clip de Temptation se verra également doublé d'une version elle aussi remixée.
En février 1993, un deuxième titre remixé apparaît, avec à la clef un nouveau succès : Fascist groove thang atteindra la place no 40. Il sera suivi en mars par un troisième et dernier titre remixé, Penthouse and pavement, accompagné d'un clip best-of reprenant de nombreux extraits de leurs vidéos. Mais ce titre n'atteindra que la place no 54.
Galvanisés par ces nouveaux succès, ajoutés à celui du best-of Higher and higher classé no 31, Heaven 17 décide de se reformer et de travailler sur un nouvel album.
1996-2000 : nouvel échec et premières performances live
Ce sixième album sortira en mars 1997 et se nommera Bigger than America. On retrouve la mention BEF et les dessins de Ray Smith, et l'album se situe dans la mouvance de l'époque, se présentant comme une sorte de compilation des nombreux genres musicaux utilisés au cours de leur carrière.
Il ne se classera pas et restera un échec critique et commercial. Le même sort sera réservé aux deux singles qui en seront extraits : le réussi et entraînant Designing heaven en novembre 1996, et le moins surprenant We blame love en mai 1997.
Designing heaven sera accompagné d'un clip assez farfelu tourné au Japon, avec le groupe en costume sur une plage. De nombreux effets visuels sont présents mais cette vidéo sera assez peu répandue. D'ailleurs, elle ne sera pas incluse sur le DVD des clips sorti en 2006 (couplé avec un best-of).
Les avis sont partagés, mais le titre Dive est souvent cité comme l'un des plus beaux morceaux écrits par le groupe.
Heaven 17 découvre alors les joies de la scène et des concerts pour la première fois. Glenn dira ainsi que Heaven 17 a attendu 17 ans pour faire des concerts, si l'on excepte quelques prestations scéniques assez timides à leurs débuts, ou sur le plateau de l'émission Tube en 1986.
2005 à nos jours : départ de Ian Craig Marsh et revival Heaven 17
En septembre 2005, Heaven 17 sort son septième album studio : Before after. Si l'album, là encore, ne connaîtra pas le chemin des charts, il est néanmoins salué par les critiques comme un retour aux sources bienvenu et agréable. Aucun single ne verra le jour, mais deux titres seront distribués dans les clubs : le funky I'm gonna make you fall in love with me et surtout le morceau Hands up to heaven, le plus proche de la philosophie du groupe, un grand succès dans les clubs qui permit au groupe de renouer avec son public.
Dans une interview récente, Martyn a déclaré que Before after était l'un des meilleurs albums qu'ils avaient fait depuis How men are en 1984.
Malgré tout, Ian choisit de quitter le groupe à la fin de l'année 2006 après quelques absences, et confirmera son retrait du monde musical en janvier 2007. Il reste toutefois en excellents termes avec les deux autres membres du groupe.
Depuis, le groupe profite du regain d'intérêt pour la synth-pop et les sonorités des années 1980. On a pu les voir, notamment, aux côtés de leurs collègues de Sheffield, ABC et Human League, lors de tournées sillonnant l'Angleterre.
En octobre 2008, une compilation de titres remixés, dans la veine de Endless en 1986, a vu le jour. Nommé Naked as advertised en référence à une phrase de la chanson Geisha boys and temple girls sortie en 1981, cette compilation comprend des titres remixés de Heaven 17 mais également de la première période de Human League.
Si le dernier classement dans le Top 100 date de 1993 pour Heaven 17, le groupe continue d'enchaîner les concerts et demeure toujours en activité aujourd'hui.
Pour 2010, fêtant son trentième anniversaire, le groupe annonce une importante tournée où l'album Penthouse and pavement sera joué dans son intégralité, entrecoupé de pistes BEF et de quelques morceaux de l'album The luxury gap.
En février 2010, Heaven 17 apparaît en live sur la BBC aux côtés de La Roux, pour interpréter en commun différents morceaux, dont un duo détonnant sur Temptation.
Lors du concert au Magna à Sheffield, le 6 mars 2010, Heaven 17 était accompagné par quelques invités d'honneur : Claudia Brücken (Propaganda), Richard Kirk (Cabaret Voltaire) et Paul Humphreys (Orchestral Manoeuvres in the Dark).
En mai 2010, la BBC consacre un documentaire au premier album du groupe, sous le titre The story of Penthouse & Pavement.
En octobre 2010, Penthouse & Pavement est ré-édité dans un coffret double CD comprenant de nombreuses démos rendues publiques pour la première fois, ainsi qu'un DVD du concert enregistré le 6 mars 2010, à Sheffield.
Discographie
Albums studios
Année Titre Charts UK Temps passé dans les charts Dates d'entrée & sortie charts Certifications UK 1981 Penthouse and pavement 14 77 semaines 26/09/1981 - 22/10/1983 Disque d'or (1982) 1983 The luxury gap 4 36 semaines 07/05/1983 - 04/02/1984 Disque de platine (1984) 1984 How men are 12 11 semaines 06/10/1984 - 09/02/1985 Disque d'argent (1984) 1986 Pleasure one 78 1 semaine 29/11/1986 ... 1988 Teddy Bear, Duke and Psycho ... ... ... ... 1997 Bigger than America ... ... ... ... 2005 Before after ... ... ... ... Singles
Année Titre Charts UK Temps passé dans les charts Dates d'entrée & sortie charts Album 1981 Fascist groove thang 45 5 semaines 21/03/1981 - 18/04/1981 Penthouse and pavement 1981 I'm your money ... ... ... ... 1981 Play to win 46 7 semaines 05/09/1981 - 17/10/1981 Penthouse and pavement 1981 Penthouse and pavement 57 3 semaines 14/11/1981 - 28/11/1981 Penthouse and pavement 1982 The height of the fighting ... ... ... Penthouse and pavement 1982 Let me go 41 8 semaines 30/10/1982 - 15/01/1983 The luxury gap 1983 Temptation 2 13 semaines 16/04/1983 - 09/07/1983 The luxury gap 1983 Come live with me 5 11 semaines 25/06/1983 - 03/09/1983 The luxury gap 1983 Crushed by the wheels of industry 17 7 semaines 10/09/1983 - 22/10/1983 The luxury gap 1984 Sunset now 24 6 semaines 01/09/1984 - 06/10/1984 How men are 1984 This is mine 23 7 semaines 27/10/1984 - 08/12/1984 How men are 1985 And that's no lie 52 5 semaines 19/01/1985 - 16/02/1985 How men are 1985 When your heart runs out of time (Glenn Gregory & Claudia Brucken)
79 5 semaines 07/09/1985 - 05/10/1985 ... 1986 The foolish thing to do (Jimmy Ruffin & Heaven 17)
80 2 semaines 03/05/1986 - 10/05/1986 ... 1986 Contenders 80 4 semaines 18/10/1986 - 08/11/1986 Pleasure one 1987 Trouble 51 4 semaines 17/01/1987 - 07/02/1987 Pleasure one 1988 The ballad of Go Go Brown 91 2 semaines 03/09/1988 - 10/09/1988 Teddy Bear, Duke and Psycho 1988 Train of love in motion ... ... ... Teddy Bear, Duke and Psycho 1992 Temptation (remix)
4 11 semaines 21/11/1992 - 30/01/1993 ... 1993 Fascist groove thang (remix)
40 2 semaines 27/02/1993 - 06/03/1993 ... 1993 Penthouse and pavement (remix)
54 1 semaine 10/04/1993 ... 1996 Designing heaven ... ... ... Bigger than America 1997 We blame love ... ... ... Bigger than America 2006 Hands up to heaven (exclusivement pour DJ mix)
... ... ... Before after 2007 I'm gonna make you fall in love with me (exclusivement pour DJ mix)
... ... ... Before after 2008 Don't fear the reaper (exclusivement pour DJ mix)
... ... ... Before after Clips
- 1981 - Penthouse and pavement
- 1982 - Let me go
- 1983 - Temptation
- 1983 - We live so fast
- 1983 - Come live with me
- 1983 - Crushed by the wheels of industry
- 1984 - Sunset now
- 1984 - This is mine
- 1985 - And that's no lie
- 1986 - The foolish thing to do
- 1986 - Contenders
- 1987 - Trouble
- 1988 - Train of love in motion
Reprises
En 2006, Nouvelle Vague a repris en version bossa nova Let me go dans leur second album Bande à part.
Anecdotes
- L'album préféré de Glenn est Penthouse and pavement, son titre préféré est Lady Ice and Mister Hex, un morceau de l'album The luxury gap.
- L'album préféré de Martyn est The luxury gap, son titre préféré est Let me go !.
- L'album préféré de Ian est How men are, son titre préféré est Lady Ice and Mister Hex.
- D'un commun accord, Heaven 17 cite Let me go ! comme son meilleur single.
- Pour Martyn, son titre préféré des Human League, après son départ, est Mirror man, single sorti en 1982 (no 2 UK).
- Glenn a prêté sa voix lors de l'enregistrement de l'album Skyscraping d'ABC en 1997.
- Au début du clip de Let me go !, un journal s'envole, affichant en première page la faillite de la BEF, renvoyant au clip de Penthouse and pavement où se déroulait une affaire d'espionnage au sein de la BEF.
- Dans le clip de We live so fast, on peut voir Ian dissipé et surpris en train de rire, pendant la montée des escalators.
- Le clip de This is mine montre un passage en noir et blanc où le groupe est habillé comme dans le clip de Let me go !.
- Dans le clip de When your heart runs out of time, le duo de Glenn GREGORY et Claudia BRÜCKEN sorti durant l'été 1985, on peut voir Glenn interpréter de nouveau le rôle du vieil homme que l'on aperçoit à la fin du clip de Come live with me, pastichant les mêmes expressions.
- Deux morceaux instrumentaux de BEF apparurent en faces B de I'm your money et Play to win : Decline of the West et Honeymoon in New York.
- Heaven 17 reprit le titre Are everything des Buzzcocks, devenant une face B sur The height of the fighting.
- Le morceau Counterforce, en face B de Sunset now, fait partie de la bande originale du film Electric dreams sous le titre Chase runner, aux côtés de Culture Club (Love is love) et Phil OAKEY du groupe Human League (Together in electric dreams).
- La production de l'album How men are se révèla très coûteuse et, au final, peu rentable : 200.000 £ au total, pour n'en rapporter que 120.000 £.
- Le morceau Somebody, dans l'album Pleasure one, était à l'origine destiné à une publicité pour une marque de bière.
- Certains titres prévus en single ne l'ont finalement pas été, on peut citer Let's all make a bomb, Flamedown et Snake and two people.
- Heaven 17 apparaît en 1998 dans le clip With this ring let me go, une reprise hip-hop par Fast Eddie.
- Le morceau Crushed by the wheels of industry a servi de générique à l'émission télévisée française Les enfants du rock.
Catégories :- Synthpop
- Groupe de musique anglais
- Groupe de musique formé en 1980
- Groupe de musique des années 1980
- Groupe de musique des années 1990
- Groupe de musique des années 2000
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