127 heures

127 heures

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Données clés

Titre québécois	127 heures
Titre original	127 Hours
Réalisation	Danny Boyle
Scénario	Danny Boyle Simon Beaufoy d'après l'autobiographie de Aron Ralston
Acteurs principaux	James Franco Clémence Poésy Kate Mara
Sociétés de production	Cloud Eight Films Everest Entertainment Darlow Smithson Productions Pathé
Pays d’origine	États-Unis  Royaume-Uni
Genre	Biographie, aventure, drame
Sortie	2010
Durée	94 minutes

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

127 heures (127 Hours) est un film biographique britannico-américain écrit et réalisé par Danny Boyle et co-écrit avec Simon Beaufoy d'après l'autobiographie Plus fort qu'un roc d'Aron Ralston, mettant en scène James Franco dans le rôle principal. Après une présentation dans plusieurs festivals internationaux dès le 4 septembre 2010, le film sort de façon échelonnée aux États-Unis au cours du mois de novembre 2010.

Le film revient sur l'histoire vraie de l'alpiniste américain Aron Ralston, vingt-sept ans, victime d'un accident lors d'une randonnée en avril 2003 dans le Blue John Canyon (en) du Parc national de Canyonlands, en Utah^[1].

Ce film reçoit cent-vingt-cinq nominations, dont six aux Oscars et trois aux Golden Globes, pour une récolte de vingt-deux récompenses, dont celle du meilleur film à l'American Film Institute.

Synopsis

Le 26 avril 2003, Aron Ralston (James Franco), jeune homme de vingt-sept ans, se met en route pour une randonnée dans les gorges de l’Utah.

Il est seul et n’a prévenu personne de son excursion. Alpiniste expérimenté, il collectionne les plus beaux sommets de la région. Pourtant, au fin fond d’un canyon reculé, l’impensable survient : au-dessus de lui un rocher se détache et emprisonne son bras dans le mur de rocaille. Le voilà pris au piège, menacé de déshydratation et d’hypothermie, en proie à des hallucinations…

Il parle à son ex petite amie, sa famille, et se demande si les deux filles qu’il a rencontrées dans le canyon juste avant son accident seront les dernières.

Cinq jours plus tard, comprenant que les secours n’arriveront pas, il va devoir prendre la plus grave décision de son existence...

Résumé

Aron Ralston, un ingénieur et alpiniste chevronné, passe ses week-ends à explorer différents endroits de l'Amérique. Un vendredi soir d'avril 2003, il décide d'aller explorer le Blue John Canyon sans avoir prévenu son entourage de son projet.

Une fois sur place et après une nuit de repos, il prend son vélo et s'élance sur les pistes et chemins déserts des Canyonlands. Délaissant sa bicyclette, il continue sa route à pied. Il rencontre deux jeunes femmes égarées, Kristie et Megan, et décide de les accompagner. Après quelques heures passées avec elles, Aron les quitte et continue son excursion solitaire.
En descendant un canyon en fente, Ralston s'appuie sur une roche instable. Celle-ci bascule sous le poids du randonneur et tombe avec ce dernier en bas de la faille, coinçant son bras droit contre la paroi.

Le soleil inondant un canyon en fente.

Aron tente dans un premier temps, et pendant de longues minutes, de tirer de toutes ses forces sur son bras pour le retirer, puis de bouger le lourd rocher ; ces deux tentatives se soldent par un échec. Épuisé par ses efforts, Ralston décide de boire dans sa gourde ; mais il réalise vite son erreur et doit désormais économiser son eau. Comprenant qu'il est seul au milieu de nulle part, il décide de faire l'inventaire de tout le matériel qu'il a apporté (montre, poche d'eau, appareil photo numérique, caméra numérique, etc.) et s'empare du couteau multifonction pour tailler la pierre et la faire tomber ; il continue cette tâche pendant la nuit, pour se réchauffer, et attache une sangle autour du rocher et qu'il fixe à une autre roche. Il essaye de dormir, en vain.

Le jour se lève et le soleil inonde le canyon, de quoi lui rappeler de vieux souvenirs d'enfance avec son père. Aron commence à se filmer lui-même avec sa caméra, à raconter ses mésaventures et à délivrer des messages à ses proches. Après avoir cru l'espace d'un instant qu'une personne se trouvait près de lui et pouvait le secourir, l'alpiniste réalise qu'il va devoir rester lucide pour ne pas tomber dans le désespoir. La nuit arrivant, et après s'être, cette fois, couvert pour affronter le froid, montre des premiers signes d'hallucinations.

Le matin suivant, avec tous les cordages et mousquetons en place, Aron essaye de soulever, avec son bras puis avec ses pieds, la pierre, sans résultat. Il continue de tenir son journal de bord avec la caméra et annonce deux décisions peu joyeuses : le manque sérieux d'eau, dont le niveau diminue d'heures en heures, va l'obliger à boire son urine ; et sa main prisonnière semblant soutenir le rocher de grès, il va devoir s'amputer pour se libérer ; pour sa première tentative, et après avoir utilisé un garrot, il essaye de se taillader le bras avec la lame de son couteau multifonction mais cela ne l'a pas avancé. Cette liberté se manifeste d'ailleurs à lui avec un corbeau qu'il voit tous les jours.

Après avoir revisité certains souvenirs liés à ses parents et à sa sœur, puis à Rana, son ancienne petite-amie, Ralston est réveillé par le tonnerre et affronte une pluie torrentielle. L'étroitesse du canyon faisant que l'eau monte très vite, il réussit à soulever la pierre grâce à l'eau et à retourner à sa camionnette. Arrivé chez Rana, il lui demande de l'aide sans pouvoir sortir des mots de sa bouche ; elle lui ferme la porte au nez. Cette vision se révèle, en fait, n'être qu'un rêve.

Au lever du jour, perdant de plus en plus sa lucidité, il s'imagine invité d'un talk-show américain où le présentateur et un des auditeurs le tourne en ridicule ; il se rend compte alors de la gravité de son geste en n'ayant donné aucunes indications sur son excursion à ses proches, les recherches de la police sur sa disparition ne pouvant commencer à une date où il sera probablement déjà mort. Revenu à lui-même, il semble faire ses adieux à ses parents après leur avoir dit ce qu'il avait sur le cœur et s'excuser. Aron fait alors une deuxième tentative pour s'amputer, après avoir maitrisé son angoisse, en plantant le canif dans son bras ; mais il ne peut continuer, ne pouvant pas casser les os avec son outil. La nuit venant, il continue de taillader la pierre avec son couteau mais est en proie à des hallucinations de plus en plus aigües, comme si quelqu'un l'épiait, puis il voit diverses personnes le matin suivant comme les membres de sa famille, ses amis, auprès desquels il s'excuse de nouveau, ou encore Blue John, l'acolyte de Butch Cassidy qui a donné son nom au canyon.

Le corbeau, symbole de liberté pour Ralston.

A bout de forces, Ralston délivre ses dernières pensées à la caméra ; le corbeau a disparu et il y voit comme un signe : il a réfléchi à tout ce qui lui est arrivé depuis son enfance et interprète cet accident comme un moyen de se racheter auprès de ses proches, de faire sa rédemption. Il inscrit la mention « R.I.P. Aron Ralston, 1975-2003 » sur les roches environnantes, comme sur une pierre tombale, au cas où les choses tourneraient mal pour lui.

Après six jours et cinq nuits à essayer, sans succès, de se décoincer et complètement déshydraté, en manque de nourriture et souffrant d'hypothermie, Ralston aperçoit au lever du jour un petit garçon qui semble être son fils ; cette ultime hallucination lui permettra de se donner du courage et de prendre la décision extrême de s'amputer le bras droit pour de bon. Ne pouvant pas le couper directement avec son couteau multifonction de faible qualité et usé après ses multiples utilisations, il utilise la roche pour broyer ses os, puis se sert de son canif comme poignard jusqu'à s'amputer, coupant chair, muscles, vaisseaux sanguins et nerfs, non sans mal, et ce pendant plus d'une heure.

Enfin libre, il suit la faille et débouche sur un précipice, qu'il réussit à descendre en rappel à l'aide de son matériel et de son seul bras. Aron se met à marcher vers sa voiture située à 11 kilomètres, et alors que son état devient de plus en plus inquiétant, il rencontre des randonneurs et est sauvé. Il est emmené à l'hôpital grâce à un hélicoptère.

Les dernières minutes du film montrent le personnage nageant avec un seul bras, et rencontrant le vrai Aron Ralston, avec sa femme et son fils né en février 2010. Celui-ci continue à pratiquer l'escalade et l'alpinisme, cependant il indique désormais à ses proches où il se rend.

Fiche technique

• Titre : 127 heures
• Titre original : 127 Hours
• Réalisation : Danny Boyle
• Scénario : Danny Boyle et Simon Beaufoy, d'après l'autobiographie d'Aron Ralston
• Direction artistique : Christopher R. DeMuri
• Décors : Suttirat Anne Larlarb
• Costumes : Suttirat Anne Larlarb
• Photographie : Enrique Chediak et Anthony Dod Mantle
• Montage : Jon Harris
• Musique originale : A.R. Rahman
• Lyrics : Dido, Rollo Armstrong
• Production : Danny Boyle, Christian Colson, John Smithson
  • Co-production : Tom Heller, John Smithson
  • Productio déléguée : Bernard Bellew, Lisa Maria Falcone, John J. Kelly, Tessa Ross
• Distribution : Fox Searchlight Pictures, Pathé Distribution
• Pays d'origine :  États-Unis et  Royaume-Uni
• Langue originale : anglaise
• Format : Couleur, 1,85:1, son Dolby, 35mm
• Budget : 18 millions de dollars^[2]
• Dates de sortie :
  •  États-Unis : 4 septembre 2010 (Festival de Telluride), 5 novembre 2010 (sortie à New York et Los Angeles), 12 novembre 2010 (sortie nationale limitée)
  •  Canada : 12 septembre 2010 (Festival de Toronto)
  •  Royaume-Uni : 28 octobre 2010 (Festival de Londres), 7 janvier 2011 (sortie nationale)
  •  France : 23 février 2011

Distribution

• James Franco (VF : Philippe Valmont)^[3] et VQ : Martin Watier)^[4] : Aron Ralston
• Clémence Poésy (VF : Elle-même et VQ : Catherine Bonneau) : Rana, la petite-amie d'Aron
• Kate Mara (VF : Anna Sigalevitch et VQ : Manon Arsenault) ^[4] : Kristi
• Amber Tamblyn (VF : Elisabeth Ventura et VQ : Julie Beauchemin)^[4] : Megan
• Lizzy Caplan (VQ : Mélanie Laberge) : Sonja Ralston, la sœur d'Aron
• Treat Williams (VQ : Jean-Luc Montminy) : Larry Ralston, le père d'Aron
• Kate Burton (VQ : Claudine Chatel) : Donna Ralston, la mère d'Aron
• Pieter Jan Brugge : Eric Meijer

Source : Voxofilm

Production

Scénario

Le réalisateur Danny Boyle voulait faire un film sur la vie d'Aron Ralston depuis quatre ans^[5]. Il rédige un script dont Simon Beaufoy fait un scénario avec peu de dialogues, soit environ une heure sans parole^[6].

Casting

Après l'annonce de Variety en novembre 2009 sur la rumeur de Ryan Gosling^[7] dans le rôle d'Aron Ralston et de News of the World informant que Danny Boyle avait Cillian Murphy^[8] sur sa liste de choix, c'est finalement James Franco qui tient le rôle en janvier 2010^[9],[10].

Katie Featherston s'était présentée pour décrocher un rôle^[11], mais c'est Kate Mara qui lui a été préférée^[12] en février 2010.

Danny Boyle a engagé en avril 2010 Lizzy Caplan pour interpréter Sonja Ralston^[13], la sœur de l'alpiniste, et Clémence Poésy en juillet 2010, un petit rôle de la petite amie^[6] du randonneur, remplaçant Amber Tamblyn^[11].

Tournage

Le tournage a débuté en mars 2010^[14] dans Moab et Salt Lake City dans l'Utah^[15].

Lieux de tournage 

Moab et Salt Lake City dans l'Utah^[15].

Musique

127 Hours: Music from the Motion Picture
Album par A. R. Rahman
Sortie	2 novembre 2010 (digital) 22 novembre 2010 (CD) 27 décembre 2010
Enregistrement	Los Angeles : K. M. Musiq Studios Londres : AIR Studios Miloko Studios Hear No Evil Recording Studio Chennai : Panchathan Record Inn and AM Studios Bombay : Nirvana Studios
Durée	61:23
Genre	Musique expérimentale, Ambient
Parolier	Dido, Rollo Armstrong, ...
Auteur-compositeur	A. R. Rahman,
Producteur	A. R. Rahman Gretchen Anderson
Label	Interscope Records
Critique	Allmusic Empire Filmtracks.com Los Angeles Times

Le film est mis en musique par l'indien A. R. Rahman qui a déjà travaillé avec Danny Boyle pour Slumdog Millionaire, remportant deux Oscars en février 2009. Dido chante la chanson du film intitulée If I Rise, dont elle a également co-écrit les paroles avec son frère Rollo Armstrong^[16],[17].

Liste des titres

Sortie

Avant-premières

127 heures a été présenté au Festival international du film de Toronto^[18] le 12 septembre 2010. Il est sélectionné au Festival du film de Londres^[18] pour le 28 octobre 2010 avant sa sortie officielle, le 5 novembre 2010 aux États-Unis.

Distinctions principales

Récompenses

• Dallas-Fort Worth Film Critics Association Awards 2010 : meilleur acteur (James Franco)^[19]
• Las Vegas Film Critics Society Awards 2010 : meilleur acteur (James Franco)
• Central Ohio Film Critics Association Awards 2011 : acteur de l'année (James Franco, récompense globale pour Howl, Mange, prie, aime et Crazy Night)
• Film Independent's Spirit Awards 2011 : meilleur acteur (James Franco)

Nominations

• Chicago Film Critics Association Awards 2010 : meilleur acteur (James Franco)
• Las Vegas Film Critics Society Awards 2010 : meilleur film, meilleure photographie (Anthony Dod Mantle et Enrique Chediak), meilleur réalisateur (Danny Boyle), meilleur montage (Jon Harris)
• BAFTA Awards 2011 : meilleur film britannique, meilleur réalisateur (Danny Boyle), British Academy Film Award de la meilleure musique (A. R. Rahman), meilleur acteur (James Franco), meilleure photographie (Anthony Dod Mantle et Enrique Chediak), meilleur montage (Jon Harris), meilleur scénario adapté (Danny Boyle et Simon Beaufoy), meilleur son
• Oscars 2011 : meilleur film, meilleur acteur (James Franco), meilleur scénario adapté (Danny Boyle et Simon Beaufoy), meilleur montage (Jon Harris), meilleure musique (A. R. Rahman), meilleure chanson originale pour "If I Rise" (A. R. Rahman, Rollo Armstrong et Dido)
• Golden Globes 2011 : meilleure musique (A. R. Rahman), meilleur acteur dans un film dramatique (James Franco), meilleur scénario (Danny Boyle et Simon Beaufoy)
• Critics Choice Awards 2011 : meilleure chanson originale pour "If I Rise" (A. R. Rahman, Rollo Armstrong et Dido)
• Central Ohio Film Critics Association Awards 2011 : meilleur film, meilleur acteur (James Franco), meilleure photographie (Anthony Dod Mantle et Enrique Chediak), meilleur réalisateur (Danny Boyle), meilleure musique (A. R. Rahman), meilleur scénario adapté (Danny Boyle et Simon Beaufoy)
• Film Independent's Spirit Awards 2011 : meilleur film, meilleur réalisateur (Danny Boyle)
• London Film Critics Circle Awards 2011 : meilleur film britannique

Notes et références

Annexes

Articles connexes

• Alpinisme
• Canyon

Liens externes

• (en) Site officiel
• 127 heures sur l’Internet Movie Database - Version plus complète en anglais
• 127 heures sur AlloCiné
• (fr) Critique du film
• (fr) Critique sur Cinemapolis

v · Danny Boyle
Longs métrages	Petits meurtres entre amis (1994) · Trainspotting (1996) · Une vie moins ordinaire (1997) · La Plage (2000) · 28 jours plus tard (2002) · Millions (2004) · Sunshine (2007) · Slumdog Millionaire (2008) · 127 heures (2010)
Court métrage	Alien Love Triangle (produit en 2002, sorti en 2008)
Cinéma britannique

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