- Tour de france 1912
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Tour de France 1912
Classement général final 1. Odile Defraye Belgique 49 points 2. Eugène Christophe France 108 points 3. Gustave Garrigou France 140 points 4. Marcel Buysse Belgique 147 points 5. Jean Alavoine France 148 points 6. Philippe Thys Belgique 148 points 7. Hector Tiberghien Belgique 149 points 8. Henri Devroye Belgique 163 points 9. Félicien Salmon Belgique 166 points 10. Alfons Spiessens Belgique 167 points 131 partants, 41 classés Le 10e Tour de France se tient du 30 juin au 28 juillet 1912 sur 15 étapes pour 5 319 km.
Sommaire
Généralités
- Le classement général se fait toujours aux points et pas au temps ; c’est la dernière fois.
- Le départ du Tour a lieu au Luna Park ; l'arrivée finale se juge au Parc des Princes.
- Deux équipes se détachent du lot. Alcyon, qui gagne quatre étapes avec Heusghem et Defraye et le Tour ; Armor, qui remporte six victoires d’étapes avec Christophe et Alavoine. Outre ces deux formations, Peugeot, La Française, Griffon, Automoto, Louvet et Thormann sont présents sur ce Tour. Les équipes comprennent 50 coureurs ; 81 coureurs sont « isolés », c'est-à-dire sans équipe.
- Ce Tour est marqué par une pluie de réclamations. Le vainqueur échappe pourtant aux sanctions malgré un contrôle volant « oublié » et la prise d’un raccourci dans la montée du Galibier, notamment. En revanche, trois points de pénalités sont infligés au Belge Firmin Lambot parce qu’un spectateur a tenu son vélo. Les coureurs se doivent en effet d’être totalement autonomes pendant la course et aucune aide extérieure, si infime soit elle, n’est tolérée. Afin de renforcer le poids des pénalités, la direction de course innove en instaurant le concept d’amendes financières en plus des pénalités sportives. Six voitures de commissaires assurent les contrôles en courses.
- Innovation technique majeure avec l’introduction de la roue libre qui prête à controverses. Les puristes, dont Henri Desgrange lui-même, estime en effet que les coureurs n’effectuent pas vraiment la distance… « Nos courses sont elles sérieusement menacées par la roue libre ? » s’interroge même très sérieusement Desgrange dans les colonnes de L’Auto le 20 juillet ! « Bien fin qui le dira » ajoute Desgrange qui modifie le règlement en prévision des prochains tours donnant la possibilité à la direction de course d’interdire la roue libre sur certaines étapes.
- Eugène Christophe s’illustre dans les étapes de montagne en signant trois victoires d'étapes consécutives. Lors de l’étape Chamonix-Grenoble, troisième de la série, Christophe accomplit un raid de plus de 300 km, d’abord épaulé par son équipier Alavoine, puis seul. Il compte plus de 12 minutes d’avance au sommet du Galibier, puis gère la fin d’étape, le temps n’étant pas pris en compte, pour terminer avec trois minutes d’avance sur Octave Lapize.
- La première victoire belge sur le Tour fut fêtée à Paris par « une foule en délire ». La piste du Parc des Princes est même envahie par le public dès que les premiers cyclistes firent leur apparition sur le ciment de la piste du Parc. Le quotidien L’Auto note dans son édito décrivant cette arrivée que l’on taxe souvent injustement les Français de chauvins. « Rien n’est plus faux » annonce même L’Auto qui se félicite au contraire de l’internationalisation de la Grande Boucle.
- Moyenne du vainqueur : 27,894 km/h.
Les étapes
Sources
- Coll., Tour de France, 100 ans, Paris, L'Équipe, 2003, tome 1, p.86-91
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