- Tomaso Traetta
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Tommaso Traetta
Tommaso Traetta (né le 30 mars 1727[1] à Bitonto, près de Bari et mort le 6 avril 1779 à Venise) était un compositeur italien du XVIIIe siècle.
Sommaire
Biographie
Traetta part très jeune pour Naples, où il étudie au Conservatorio di Santa Maria Loreto, sous la férule de Nicola Porpora et de Francesco Durante.
En 1748, il finit ses études au conservatoire et il enseigne le chant. Il compose, pour les églises et les couvents de Naples, des messes, des vêpres, des motets et des litanies dont les manuscrits sont encore existant. Il fait ses débuts dans l'opéra à l'âge de 24 ans, avec Farnace, créé avec succès au Théâtre San Carlo de Naples qui obtient un grand succès. En 1757 au théâtre delle Dame à Rome, il donne Ezio considéré comme une de ses œuvres majeures, puis La Nitteti à Reggio d'Émilie, Didone abbandonata à Venise, Demofoonte à Milan et Olimpiade à Vérone.
En 1758, il est invité par le régent du duché de Parme, Philippe de Bourbon, et devient maitre de chapelle et il enseigne l'art du chant aux princesses de la famille ducale. La même année, il donne Solimano.
Sous l'influence du premier ministre français Guillaume du Tillot[2], qui veut réformer le melodramma seria, Traetta reprend le livret utilisé par Jean-Philippe Rameau pour Hippolyte et Aricie en 1733, qui est remanié par Carlo Innocenzo Frugoni. L'œuvre est représentée en 1759 et reprise en 1763 lors du mariage de l'infante de Parme avec le prince des Asturies. Il reçoit du roi d'Espagne une pension.
Le succès de Ippolito ed Aricia est tel que le compositeur et le librettiste composent un nouvel opéra, I Tindarii, inspiré de Castor et Pollux, qui est représenté à Parme en 1760. En 1759, Traetta, est appelé à Vienne pour la création de Ifigenia in Tauride considéré comme une de ses œuvres majeures, sur un livret de Mario Coltellini, puis en 1761 pour celle d'Armida, sur un livret du comte Giacomo Durazzo, et en 1762 Sofonisba pour l’opéra de Mannheim.
En 1765, après la mort du duc de Parme, Traetta est appelé à Venise où il dirige le Conservatoire de l'Ospedaletto à Venise, puis entre au service de Catherine II, à Saint-Pétersbourg, de 1769 à 1775, sa santé s'affaiblit en raison de la rigueur du climat et c'est avec la plus grande peine qu'il réussit à se faire congédier. Il se rend à Londres où il réalise le drame Germondo représenté au théâtre du roi qui ne fut pas un succès puis il revient à Venise où il écrit quelques œuvres sans retrouver le feu de ses anciennes productions, il meurt le 6 avril 1779[3], à 57 ans.
Les œuvres
- Farnace - Naples 1750
- I pastori felici - ivi - 1753
- Ezio - Rome 1753
- Le nozze contrastate - 1754
- Il buovo d'Antona - Florence 1756
- Ippolito e Aricia - Parme 1759
- Stordilano, principe di Granata - 1760
- Armida - Vienne 1760
- Sofonisba - Mannheim 1761
- La francese a Malaghera - 1762
- Alessandro nell'Indie - Reggio Emilia 1762
- Ifigenia in Tauride - Vienne 1763
- Didone abbandonata - 1764
- Semiramide riconosciuta - 1765
- La serva Rivale - 1767
- Amore in trappola - 1768
- L'isola disabitata - 1769
- L'Olimpiade - 1770
- Antigone - 1772 (le titre exact est en réalité Antigona)
- Germondo - 1776
- Il cavaliere errante - 1777
- La disfatta di Dario - 1778
- Artenice - 1778
Musique sacrée
Au conservatoire de Naples, il a été retrouvé un Stabat Mater à quatre voix et orchestre se composant de deux leçons pour les matins de Noël et une partie de la passion selon Saint Jean. Traetta a écrit pour les élèves du conservatoire de l'Ospedaletto de Venise, un oratorio en latin intitulé Salomon.
Notes
- ↑ Gerber, dans son premier lexique des musiciens (lessico dei musicisti) disait que Traetta était né à Naples vers 1728 (aus das Jahr 1728), Choron et Fayolle, en le copiant dans le dictionnaire historique des musiciens ont reproduit la même date suivi par tous les autres biographes. Le lieu et la date se trouve au bas d'un portrait de Traetta réalisé à Londres par Ghinocchi en 1776
- ↑ Laborde dit (essai sur la musique, Tomo III, p. 239) que Traetta changea de style et imita le goût français qui était celui de la cour de Parme, il n'y a pas de trace de ce changement dans les partitions de l' Armida ni dans celle de l'Iphigénie composé en 1760
- ↑ Moschini, della letteratura veniziana del secolo XVIII, partie III, page 208
Références
- Marco Russo, Tommaso Traetta: i Libretti della Riforma - Parma 1759-61, Facoltà di Lettere di Trento, Trento 2005;
- Marco Russo, Tommaso Traetta: Maestro di cappella napoletano, Edizioni S. Marco dei Giustiniani, Genova 2006.
Sources
- (it) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Tommaso Traetta ».
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