- Séguéla (département)
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Séguéla
Pour les articles homonymes, voir Séguéla (homonymie).Séguéla Côte d'Ivoire Gentilé Région région du Worodougou Gouverneur Langue Francais, Dioula Superficie km² Population estimée 54 000 hab.
()Densité hab./km² Maire Amadou Soumahoro Administration Localisation Villes de Côte d'Ivoire • Régions de la Côte d'Ivoire Séguéla est le chef-lieu de la région du Worodougou, au nord-ouest de la Côte d'Ivoire.
Sommaire
Toponymie
La légende rapporte que le premier homme qui découvrit cette terre, après un très long voyage, s'exclama, exténué : hou séguéla, ce qui signifie en français "je suis fatigué" et donna ainsi à la ville son nom actuel.
Géographie
Géographie de la ville
Séguéla est composée de divers quartiers qui portent des noms de famille traditionnelles comme Dosso, Soumahoro, Binaté, Keita, Diomandé, Bakayoko, Timité. Les Soumahoro sont traditionnellement issus des chefferies guerrières, les Diomandé des chef coutumiers, les Dosso chef-lieux de canton les Timité sont les médiateurs de la ville, et les Bakayoko sont les Almamys de la grande mosquée, c'est-à-dire qu'ils dirigent les prières communes.
Histoire
Histoire pré-coloniale
La ville a été fondée par les Binaté qui portaient le nom Keita dans le royaume de Sosso. Ces divers clans sont arrivés après l'explosion du Royaume de Sosso au Mali au XIIIe siècle.
XIXe siècle
À la fin du XIXe siècle, toute la région sera sous la domination de l'Almamy Samory Touré[Note 1], fondateur de l'empire du Wassoulou vers 1881, empire qui s'étendait de Kankan à Dabakala et Kong, et résistant à la conquête coloniale jusqu'à sa capture en 1898 et sa déportation au Gabon. Ses troupes, qui auraient été armées de fusils britanniques, l'Angleterre occupant alors la Sierra Leone, massacrèrent les militaires français de la mission du capitaine Charles Ménard en 1892 dans les environs de Séguéla[1].
Administration
Une loi de 1978[2] a institué 27 communes de plein exercice sur le territoire du pays.
Liste des maires successifs Date d'élection Identité Parti Qualité Statut 1980 Soumahoro Gaoussou PDCI-RDA Homme politique élu 1985 Traoré Mamadou PDCI-RDA Homme politique élu 1990 Bakayoko Youssouf PDCI-RDA Homme politique élu 1995 Amadou Soumahoro RDR Homme politique élu 2001 Amadou Soumahoro[3] RDR Homme politique élu Après les évènements de 2002, la ville, comme toutes les localités du nord du pays, a été placée sous l'administration du MPCI puis des Forces nouvelles de Côte d'Ivoire[4] et se trouvait de fait sous l'autorité unique d'un « commandant de zone » ( « com-zone » ). Ce « commandant de zone » est désigné par le secrétaire général des Forces nouvelles de Côte d'Ivoire, Guillaume Soro, comme pour chacun des 10 secteurs de la zone nord ivoirienne, Séguéla étant désignée depuis 2006 sous le terme de Zone no 4[5]. Depuis le 18 mai 2008, il s'agit de Issiaka Ouattara, dit Wattao, nommé après le limogeage de Zacharia Koné. Cette autorité existe toujours en 2008 et cohabite avec les fonctionnaires de l' état, préfet et sous-préfet, revenus dans la région.
Représentation politique
Députés de Séguéla Date d'élection Identité Parti Qualité Statut 2001 Bakayoko Youssouf PDCI-RDA Homme politique élu Le mandat de l’Assemblée nationale élue en 2001 s'achevait le 16 décembre 2005. Mais, en raison de la crise politico-militaire de 2002, les élections législatives n'ont pas eu lieu et l’Assemblée nationale en place est demeurée en fonction et a conservé ses pouvoirs.
Société
Démographie
Il est prévu d'organiser un nouveau recensement de la population du pays en 2008 [6].
Évolution démographique 1920 1946 1970 Recensement 1978 Recensement 1998 Estimation 2007 29 003 54 100 Nombre retenu à partir de 1920 : Population sans doubles comptes Éducation
Article connexe : Éducation en Côte d'Ivoire.Le département comporte 533 écoles primaires, 2 établissements secondaires et 2 établissements secondaires techniques.
Enseignement primaire
Public- École primaire publique
Enseignement secondaire
Lycée public- Lycée moderne
Collège public
- Collège moderne
C'est à Elima, au sud du pays, que sera créée la première école officielle le 8 aout 1887 avec pour instituteur Fritz-Emile Jeand'heur venu d' Algérie. Elle comptait alors 33 élèves africains qui seront les premiers lecteurs en langue française. Elle fonctionnera pendant 3 ans avant d'être transférée en 1890 à Assinie par Marcel Treich-Laplène, le nouveau résident de France. Le premier mars 1904, il y avait 896 élèves en Cote d'Ivoire pour une population estimée un peu supérieure à 2 millions d'habitants. Séguéla accueillera l'une des 18 écoles de village créées en 1903. Elle comportait 40 élèves encadrés par un instituteur.
Langues
Article connexe : Langues de Côte d'Ivoire.Depuis l'indépendance, la langue officielle dans toute la Côte d'Ivoire est le français. La langue véhiculaire, parlée et comprise par la majeure partie de la population, est le dioula mais la langue vernaculaire de la région est le Wé. Le français effectivement parlé dans la région, comme à Abidjan, est communément appelé le français populaire ivoirien ou français de dago[Note 2] qui se distingue du français standard par la prononciation et qui le rend quasi inintelligible pour un francophone non ivoirien. Une autre forme de français parlé est le nouchi, un argot parlé surtout par les jeunes et qui est aussi la langue dans laquelle sont écrits 2 magazines satiriques, Gbich! et Y a fohi. Le département de Sassandra accueillant de nombreux ivoiriens issus de toutes les régions du pays, toutes les langues vernaculaires du pays, environ une soixantaine, y sont pratiquées.
Santé
Le département compte 1 centre hospitalier régional, 25 centres de santé et 7 officines de pharmacie.
Sports
La ville compte un club de football, le Siguilolo FC de Seguéla qui joue actuellement en Championnat de Cote d'Ivoire de football de 3 ème division.
Économie
Bien que l'extraction industrielle du diamant soit arrêtée en Cote d'Ivoire, une exploitation artisanale se poursuit à Séguéla et Tortiya, situés dans la zone contrôlée par la rébellion ivoirienne. Les résultats de cette exploitation artisanale restent assez controversés. Jugés maigres, voire dérisoires par certains[7], ces résultats sont évalués par d’autres au chiffre record de 300 000 carats et le revenu annuel du trafic lié à cette activité, estimé à plus de 40 milliards de FCFA[8]. En 2008, la Côte d'Ivoire reste toutefois le seul pays sous embargo de l'ONU pour l'exportation du diamant en raison de la crise que connaît ce pays[9],[10].
Notes et références
- Notes
- ↑ L'ancien président de Guinée, Ahmed Sékou Touré, se disait descendant de Samory Touré
- ↑ Si, à Abidjan et dans le nord, on parle de français de Moussa, dans l'ouest du pays, on parle de français de Dago
- Références
- ↑ Jean Noël Loucou, Côte d’Ivoire : les résistances à la conquête coloniale, Éditions CERAP, Abidjan, 2007, 150 p. (ISBN 2-915352-31-3)
- ↑ Loi no 78-07 du 9 janvier 1978
- ↑ Amadou Soumahoro est ancien ministre du commerce.
- ↑ Le site officiel des Forces nouvelles de Côte d'Ivoire
- ↑ Organisation des 10 secteurs du nord ivoirien sous la tutelle du MPCI
- ↑ Recensement de la population ivoirienne
- ↑ [(fr) Côte d’Ivoire : à la recherche du dernier diamant (page consultée le 23 août 2008)]
- ↑ [(fr) Côte d'Ivoire, les diamants de la guerre des Forces nouvelles (page consultée le 23 août 2008)]
- ↑ [(fr) Résolution 1643 (2005) Adoptée par le Conseil de sécurité à sa 5327e séance, le 15 décembre 2005 (page consultée le 23 août 2008)]
- ↑ [(fr) Diamants de conflit et processus de paix en Côte d'Ivoire (page consultée le 23 août 2008)]
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