- Dioula
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Cet article concerne la langue dioula. Pour le peuple dioula, voir Dioulas.
Dioula
JulaParlée au Mali, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Ghana, Guinée Nombre de locuteurs 18 à 23 millions comme langue véhiculaire, dont 9 million comme langue maternelle Classification par famille - - langues nigéro-congolaises
- - langues mandées
- - langues mandingues
- - dioula
- - langues mandingues
- - langues mandées
Codes de langue ISO 639-2 dyu ISO 639-3 dyu IETF dyu modifier Le dioula est une langue africaine parlée ou comprise par 20 millions de personnes au Mali, en Côte d'Ivoire, au Burkina Faso, en Guinée, au Ghana.
On peut considérer que les termes dioula, bambara et malinké désignent en fait la même langue, le mot dioula étant utilisé en Côte d'Ivoire et au Burkina Faso alors que le mot bambara est plus en usage au Mali.
À l’instar d’autres langues mandées, le dioula est une langue tonale.
Langue des commerçants, elle s'est, de ce fait, imposée comme langue véhiculaire de toute l'Afrique de l'Ouest.
- En Côte d'Ivoire, le mot Dioula est aussi utilisé couramment pour désigner les personnes du peuple malinké ou les commerçants (voir Dioulas).
Sommaire
Écriture
L’orthographe du dioula est réglementé au Burkina Faso par la Sous-commission du dioula de la Commission nationale des langues. Le 15 juillet 1971, la sous-commission nationale du dioula est créée[1] et, le 16 juillet 1971, celle-ci débute une étude afin de fixer l’alphabet dioula. Un alphabet est publié le 27 juillet 1973 et est officialisé le 2 février 1979[2]. Par la suite des lettres sont ajoutés, <c, j>, pour les mots d’emprunt, d’autres sont remplacés <sh> par <s>, et <ny> par <ɲ>[3].
Alphabet latin et orthographe
Au Burkina Faso, l’alphabet dioula comporte 28 lettres représentant si possible uniquement un phonème. Dans l’orthographe, les voyelles longues sont représentées par le redoublement de la lettre, par exemple /e/ s’écrit <e> et /eː/, <ee>. La nasalisation d’une voyelle est représenté à l’aide du <n> après celle-ci, par exemple /ẽ/ s’écrit <en>.
Alphabet (Burkina Faso) A B C D E Ɛ F G H I J K L M N Ɲ Ŋ O Ɔ P R S T U V W Y Z a b c d e ɛ f g h i j k l m n ɲ ŋ o ɔ p r s t u v w y z Valeur phonétique (API) a b c d e ɛ f g h i j k l m n ɲ ŋ o ɔ p r s t u v w y z La notation des tons avait été recommandée en 1973, cependant dans la pratique ils ne sont jamais écrits. Le guide de transcription publié en 2003 ne réitère pas cette recommandation. Les tons ne sont notés que dans les ouvrages lexicographiques. Cependant, pour éviter certaines ambiguïtés, les tons sont obligatoires dans certains cas.
Par exemple :
- <a> pour il/elle
- <á> pour vous
Alphabet N'ko
Voyelles
o
/ɔ/ô
/o/ou
/u/è
/ɛ/i
/i/é
/e/a
/a/ߐ ߏ ߎ ߍ ߌ ߋ ߊ Consonnes
La langue n'ko qui est comprise par les peuples mandingues de la Gambie(mandinka) au Ghana(dioula) en passant par la Guinée(malinké), Mali(Bambara), Sierra Leone(mendés) Cote d'Ivoire(dioula) et Burkina Faso(dioula) est écrite en alphabet N'ko. Cet alphabet qui a été inventé en 1949 en Côte d'Ivoire par le savant chercheur guinéen d'origine malienne Solomana Kante est aujourd'hui informatisé. C'est l'alphabet le mieux adapté pour transcrire les langues avec tonalité. Mais le manque de financement des gouvernements et l'omniprésence du français à tous les niveaux de la vie quotidienne éclipse cet alphabet qui n'est utilisé que par quelque 400 000 à 900 000 personnes en Guinée et au Mali principalement.
Voir aussi
Notes et références
- République du Burkina Faso, Arrêté ministériel no 54/ENC/CNU.
- République du Burkina Faso, Arrêté ministériel no 367/ENC/CNU.
- Diallo 2001
Bibliographie
- Commission Nationale des Langues Burkinabè, Sous Commission du Dioula, Burkina Faso, 2003. Guide de transcription du Dioula.
- Maurice Delafosse, Vocabulaires comparatifs de plus de 60 langues ou dialectes parlés à la Côte d'Ivoire et dans les régions limitrophes, Paris, E. Leroux, 1904
- Maurice Delafosse, Essai de manuel pratique de la langue mandé ou mandingue. Étude grammaticale du dialecte dyoula. Vocabulaire français-dyoula. Histoire de Samori en mandé. Étude comparée des principaux dialectes mandé, Paris, Publications de l' INALCO, 1904
- Mohamadou Diallo, 2001. Le noyau du code orthographique du dioula du Burkina Faso, Mandekan, Bulletin semestriel d’études linguistiques mandé no 37, pp. 9-31.
- Mamadou Lamine SANOGO, 1991, Les syntagmes nominaux du jula véhiculaire, mémoire de maîtrise, sous la direction de Bakary COULIBALY, Université de Ouagadougou, 81 pages
- Mamadou Lamine SANOGO, 1992, Approche définitoire du jula véhiculaire, mémoire de DEA, sous la direction de Bakary COULIBALY, Université de Ouagadougou, 79 pages
- Mamadou Lamine SANOGO, 1995, «Tons, segments et règles transformationnelles en jula», dans mandenkan, Paris numéro 30, pp. 41 – 54
- Mamadou Lamine SANOGO, 1996, Langues nationales, langues véhiculaires, langue officielle et glottopolitique au Burkina Faso : la problématique du jula véhiculaire, thèse pour le doctorat nouveau régime, URA-CNRS 1164, sous la direction de Claude CAITUCOLI, Université de Rouen, 832 pages
- Mamadou Lamine SANOGO, 1999, «Les fondements scientifiques d’une règle d’écriture orthographique : le redoublement de la voyelle finale du défini en jula », dans les Cahiers du CERLESHS, Université de Ouagadougou, N° 16, pp.127-144
- Mamadou Lamine SANOGO,2000, « A propos de jula à Bobo-Dioulasso », dans les Cahiers du CERLESHS, 2ème numéro spécial, PUO, pp.73-83
- Mamadou Lamine SANOGO, 2003, «L’ethisme jula : origines et évolution d'un groupe ethnolinguistique dans la boucle du Niger», dans Burkina Faso, Cent ans d’histoire, 1895-1995. Tome I, sous la direction de Y. G. Madiéga et O. Nao., pp. 370-379.
- Mamadou Lamine SANOGO, 2003, «A propos des constructions du syntagme complétif en dioula», dans les CAHIERS DU CERLESHS, N° 20, Université de Ouagadougou, pp.179-211
- Mamadou Lamine SANOGO, 2003, «Vers une approche sociolinguistique des dérivatifs en dioula véhiculaire», dans les CAHIERS DU CERLESHS, 1er numéro spécial, juin 2003, Université de Ouagadougou, pp. 221-223
- Mamadou Lamine SANOGO, 2006, «La recherche terminologique dans un dialecte couvert : le cas du dioula », dans Mots, termes et contextes, sous la direction de Blampin D., Thoiron P. et Campenhout M.V., Edition des archives contemporaines, Paris, pp.631-639
- PERSON Y., 1968, 1970, 1975, « Samori. Une révolution dyula », Mémoires de l'Institut Fondamental d'Afrique Noire. N° 80, IFAN, Dakar, trois tomes, 2377 pages
Liens internes
Lien externe
- (fr) Petit Lexique Dioula
- (fr) Le n'ko au Mali
- (fr) Télécharger les police n'ko
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