Sécession du Biafra

Sécession du Biafra

Guerre du Biafra

Guerre du Biafra
Guerre civile du Nigeria
Carte de la République du Biafra

Carte de la République du Biafra
Informations générales
Date 1967-1970
Lieu Sud-Est du Nigeria
Casus belli Déclaration d'indépendance de la région de l'Est sous le nom de République du Biafra
Changements territoriaux Réintégration du Biafra dans le Nigeria
Issue Victoire de l'armée fédérale nigériane
Belligérants
Flag of Nigeria.svg Gouvernement du Nigeria Flag of Biafra.svg République du Biafra
Commandants
Yakubu Gowon Odumegwu Emeka Ojukwu
Pertes
1 000 000 2 000 000 (est.)
Batailles
Bataille d'Abagana

La guerre du Biafra ou guerre civile du Nigeria a eu lieu de mai 1967 à janvier 1970. Elle commence avec la sécession de l'Est du Nigeria, région la plus riche du pays, qui s'autoproclame République du Biafra sous la direction du colonel Odumegwu Emeka Ojukwu. Faisant de un à deux millions de morts[1], la guerre du Biafra est largement médiatisée sur la scène internationale. Les French doctors (Bernard Kouchner, etc.) lancent alors l'ONG Médecins sans frontières pour venir en aide aux réfugiés, le blocus terrestre et maritime du Biafra provoquant une famine.

Sommaire

Causes et déclenchement du conflit

Ex-colonie britannique, le Nigeria, qui prend son indépendance en 1960, est alors peuplé d'environ quarante millions d'habitants, population supérieure à celle de l'ensemble des États africains francophones nouvellement indépendants[1]. Sa population est divisée en 250 ethnies[1], dont trois principales, les Haoussas, les plus nombreux, majoritairement musulmans et vivants au Nord ; les Yorubas, musulmans et chrétiens vivant à l'Ouest et au Sud-Ouest ; et les Ibos (ou Igbos), majoritairement chrétiens et animistes, qui vivent au Sud-Est et détiennent la majorité des postes dans l'administration et les commerces. Largement christianisés et alphabétisés par les missionnaires, les Ibos avaient en effet été favorisés par l'administration britannique qui séparait ainsi les forces du pays pour mieux asseoir sa domination. De plus, la plupart des mines de charbon et des réserves de pétrole du pays étaient situées à l'est du delta du Niger, où vit la majorité des Ibos. De 1960 à 1966, les deux partis politiques Haoussa et Ibo s'allient pour diriger le Nigeria, excluant de fait les Yorubas. Les autres ethnies se sentant lésées à différents niveaux, elles s'opposent aux Igbos et les tensions montent jusqu'à atteindre leur paroxysme en 1966.

Les Yorubas soutenaient jusqu'alors un parti réformiste à tendance progressiste, opposé au bloc conservateur des musulmans du Nord, l'Action Group. Ils menèrent alors un coup d'État qui conduisit à la formation d'un parti Yoruba plus conservateur, le NNDP, et à une alliance avec les Haoussas. Les composantes de cette nouvelle alliance politique exclurent les Igbos du pouvoir et les menacèrent de leur confisquer leurs richesses, tirées notamment du pétrole.

Avec le Maroc, le Nigeria est l'un des seuls pays à protester vivement contre le troisième essai nucléaire français, Gerboise rouge, effectué le 27 décembre 1960 à Reggane, au Sahara algérien. Lagos expulse alors l'ambassadeur de France Raymond Offroy et interdit aux avions et aux navires français de toucher son sol, provoquant la colère de de Gaulle et de Pierre Messmer, alors ministre des Armées. Quarante ans plus tard, ce dernier déclare :

« Je ne pardonnais pas [au Nigéria] son attitude après nos tirs nucléaires à Reggane. Ça permettait [le soutien au Biafra] de lui faire payer ! Il avait été à la fois provoquant et ridicule. Provoquant, en essayant de soulever les gouvernements africains contre les tirs nucléaires français. Et ridicule en disant : "Nous Nigéria, nous aurons la bombe atomique." Ce sont des grotesques. Je ne leur ai pas pardonné. »[1]

Lors des élections de 1965, l’Alliance nationale nigériane (Nigerian National Alliance) des Haoussas, alliée aux membres conservateurs Yorubas, s'opposait à la Grande Alliance progressiste unie (United Progressive Grand Alliance ou UPGA) Igbo, alliée aux membres progressistes Yoruba. L'Alliance nationale nigériane, menée par Sir Abubakar Tafawa Balewa, remporta la victoire avec une écrasante majorité, qui fut néanmoins entachée par des soupçons de fraude électorale massive[réf. nécessaire]. Des officiers Igbos à tendance gauchisante renversèrent alors le gouvernement et placèrent le général Johnson Aguiyi-Ironsi à la tête de l'État le 15 janvier 1966. Ironsi met fin le 24 mai 1966 au fédéralisme et renforce la domination de la capitale, mais les tensions s'attisent dans le pays[1]. Une rébellion anti-Ibos éclate dans le Nord, déclenchant un exode massif vers la province de l'Est. Selon Jean Guisnel, « les massacres provoquent plus de 30 000 morts jusqu'en octobre »[1].

Ironsi est assassiné le 29 juillet 1966, et un autre coup d'État instaure un gouvernement fédéral militaire. La junte, en majorité musulmane, place à la tête de l'État un chrétien, le général Yakubu Gowon, avec pour mission de rétablir la paix dans le pays et un régime civil à son gouvernement. Mais dans le Nord du pays, en majorité peuplé de musulmans, des persécutions et des pogroms sont perpétrés sur des Igbos, ethnie chrétienne, malgré les tentatives de Lagos de ramener le calme[réf. nécessaire]. Le général Gowon modifie les structures administratives du pays, ce qui suscite l'opposition des Ibos, qui perdent le pétrole, qui est présent principalement à l'est du Delta, et est l'objet d'exploitations par les compagnies britanniques Shell et British Petroleum (BP)[1].

Odumegwu Emeka Ojukwu, le gouverneur militaire de la région de l'Est, fief des Igbos, refuse alors de reconnaître l'autorité de Yakubu Gowon et la tension monte entre chrétiens et musulmans, plaçant le pays au bord de la guerre civile. En janvier 1967, l'accord d'Aburi est proposé au Nigeria au terme d'une médiation ghanéenne. Il prévoit l'abandon de la division du pays en régions afin d'instaurer une République fédérale composée de douze États. Le général Gowon propose de son côté un nouveau découpage administratif qui aurait privé les Igbos de la grande partie des ressources pétrolières. Ojukwu rejette ces propositions et déclare que tous les revenus générés dans la région de l'Est seront réquisitionnés par le gouvernorat en termes de réparation au coût du déplacement des dizaines de milliers d'Igbos fuyant le Nord.

Guerre civile

Débuts de la guerre

Le 26 mai 1967, le Conseil consultatif de la région de l'Est vote la sécession de la région[réf. nécessaire]. Le 30 mai, Ojukwu proclame l'indépendance de la région, qui prend le nom de République du Biafra, avec Enugu pour capitale. L'armée biafraise compte alors environ 100 000 hommes. L'état d'urgence décrété au Nigeria le 26 mai 1967 permet d'instaurer des mesures policières visant à reprendre le contrôle du Biafra mais sans grand succès. Les deux camps sollicitent l'aide de la France, mais le général de Gaulle décide officiellement un embargo aux deux parties[1]. Paris penche pour le Biafra : en 1967, de Gaulle déclare à Jacques Foccart, son conseiller en affaires africaines, qu'il souhaite le « morcellement » du pays[2] afin d'affaiblir la zone d'influence britannique. De plus, le général Gowon reçoit des armes de l'URSS[1]. Pourtant, Gowon avait commandé quarante automitrailleuses à Paris, qui commenceront à être livrées en juin 1967. La moitié de la commande sera honorée, les livraisons cessant en décembre[3].

Le Biafra détenant les deux-tiers des réserves de pétrole, Ojukwu s'approprie le dernier tiers en traversant le Niger et en envahissant la région du Centre-Ouest, où se constitue une éphémère République du Bénin, avec Benin City pour capitale (à ne pas confondre avec le Bénin, qui correspond à l'ancien Dahomey). En représailles des actions armées du gouvernement nigérian, l'armée du Biafra pousse ses incursions jusqu'à Lagos, la capitale du Nigeria.

L'aide humanitaire annoncée par Paris au Biafra sert surtout de couverture pour contourner l'embargo et vendre des armes. Le chef de la République du Biafra, Ojukwu, a établi à Paris le Biafra Historical Research Center, où travaillent le mercenaire Bob Denard et Roger Faulques, ex-colonel pendant la guerre d'Algérie et ancien membre du 11e Choc[1]. Ceux-ci recrutent d'autres mercenaires pour soutenir la sécession du Biafra, dont Rolf Steiner, un légionnaire allemand, ancien de l'OAS, qui commandera au Biafra la 4e Brigade commando (« légion noire ») et Gildas Lebeurrier, un ancien parachutiste en Indochine et en Algérie[1]. Le bureau sert aussi d'interface pour acheter des armes sur le marché « gris »[1]. Outre Paris, qui penche pour le Biafra, le Gabonais Albert-Bernard Bongo et l'Ivoirien Félix Houphouët-Boigny, soutenus et financés par l'Afrique du Sud et la Rhodésie, soutiennent le général Ojukwu afin de réduire l'influence du Nigeria anglophone en Afrique[1].

Ce conflit reste peu suivi par le public international jusqu'au milieu de l'année 1968, lorsque qu'arrivent les premières photos de Biafrais victimes de la famine. Le Nigeria est alors soupçonné de génocide envers les Igbos, d'autant qu'un avion avec le signe de la Croix-Rouge leur apportant des vivres a été attaqué. Les grandes nations choisissent peu à peu leur camp : la France du général de Gaulle fournit des armes au Biafra, dont l'indépendance ne sera officiellement reconnue que par quatre pays africains (Tanzanie, Gabon, Côte d'Ivoire, Zambie) et par Haïti ; de leur côté, le Royaume-Uni et l'URSS soutiennent le gouvernement fédéral et lui fournissent des armes. Les États-Unis soutiennent également le Nigeria, mais s'opposent à toute vente d'armes aux deux parties. Le chanteur John Lennon, citoyen britannique, renvoie sa décoration de Member of the British Empire pour protester contre le choix de camp effectué par son pays.

Le 6 juillet 1967, les compagnies pétrolières Shell, BP et American Overseas annoncent leur intention de verser directement les royalties au Biafra et non au Nigeria. L'armée fédérale engage alors les hostilités et prend peu à peu le contrôle des principales villes, tandis que le territoire du Biafra se réduit au fil des mois comme une peau de chagrin : Ogoja, Nsukka et l'île de Bonny tombent dès le 30 mai 1967, Enugu le 28 septembre 1967 (capitale transférée à Umuahia), Port Harcourt et ses champs pétrolifères le 24 mai 1968, Umuahia le 22 avril 1969 (capitale transférée à Owerri) et finalement Owerri le 9 janvier 1970.

Au début du conflit, l'écrivain Wole Soyinka, futur prix Nobel de littérature, inquiet de l'imminence du conflit, tenta de passer au Biafra. Il souhaitait par ce geste inviter les parties à trouver une issue pacifique. Le gouvernement fédéral nigérian l'arrêta et il passa alors 25 mois en prison ; il y écrivit alors le recueil de poèmes A Shuttle in the Crypt (titre initial : Poems from Prison) qui fait écho à cette expérience[4].

Les différentes nations soutenaient l'un ou l'autre des belligérants par des convois d'armes, de mercenaires et de conseillers militaires (dont le français Bob Denard). Chez les Biafrais, le colonel Rolf Steiner constitua la légion noire ou 4e commando brigade qui remporta de nombreux succès sur les forces nigérianes, principalement lors de l'audacieux raid d'Enugu qui détruisit l'aviation nigériane dans le secteur Nord. L'excentrique comte suédois Carl Gustav von Rosen, recruté par l'association caritative catholique Caritas, proche du Vatican[1], dirigea aussi une brigade aérienne composée de cinq avions Saab miniCOIN (deux biafrais et trois suédois). Les milieux chrétiens, dont fait partie Jean Mauricheau-Beaupré, collaborateur de Jacques Foccart, qui préside la cellule africaine de l'Élysée, considèrent en effet souvent la guerre du Biafra, à tort, comme une guerre de religion, et soutiennent donc les Ibos[1].

Avec la chute de Port Harcourt le 24 mai 1968, le Biafra se trouva définitivement privé d'un accès à l'océan Atlantique. La stratégie d'étouffement des poches de résistance biafraise par l'armée nigérianne conduisait irrémédiablement à l'écrasement sanglant de la révolte. En novembre 1968, Albert-Bernard Bongo, chef d'État du Gabon qui soutient la sécession du Biafra pour le compte des Français, s'assure en personne du soutien du pape Paul VI[1].

Crise humanitaire

Fillette réfugiée souffrant du kwashiorkor

À partir de 1968, les deux armées maintiennent leurs positions et aucune ne parvient à progresser significativement. La population civile, coincée entre deux feux et craignant des massacres de la part de l'armée nigériane, n'a d'autre choix que de soutenir le gouvernement du Biafra et de se déplacer de camp en camp de réfugiés. Le blocus terrestre et maritime de la poche biafraise où sont coincés des millions de personnes sur quelques milliers de kilomètres carrés entraine alors une terrible famine où deux millions de personnes environ mourront de faim, de soif et d'épidémies.

La médiatisation de cette famine qui montrait des enfants et des réfugiés faméliques et le cri d'alarme du gouvernement du Biafra accusant le Nigeria de génocide et d'aggraver la famine déclencha un élan humanitaire international. Un pont aérien transportant vivres et médicaments fut mis en place, ce qui permit d'enrayer en partie la crise. Ces convois aériens humanitaires furent dénoncés par le Nigeria, car ils servaient de couverture à l'envoi d'armes et de mercenaires[5],[6] [7],[8],[9]. Ces suspicions allèrent jusqu'à inciter l'armée nigériane à abattre en plein vol un avion du Comité international de la Croix-Rouge[réf. nécessaire].

Chute du Biafra

En décembre 1969, quatre offensives nigérianes composées de 120 000 hommes au total ont eu raison des dernières positions biafraises. Odumegwu Emeka Ojukwu prend alors la fuite vers la Côte d'Ivoire et charge son premier ministre Philip Effiong de régler les détails de la capitulation. Celui-ci signe le 12 janvier 1970 un cessez-le-feu immédiat et sans conditions. Le 15 janvier, les derniers combats cessent et le Biafra est officiellement réintégré au sein du Nigeria.

Après-guerre

Malgré les accusations de génocide formulées à l'encontre du Nigeria, les observateurs internationaux n'ont pas constaté de représailles massives ou de massacres à l'encontre des Ibos après la capitulation du Biafra (ou n'ont pas pu en rapporter la preuve). Les propositions de réconciliation faites par le gouvernement du Nigeria semblent avoir été sincères. Les combattants du Biafra seront autorisés à réintégrer l'armée régulière et aucun procès ne sera organisé : Odumegwu Emeka Ojukwu lui-même sera finalement autorisé à rentrer au Nigeria en 1982, après douze ans d'exil.

La reconstruction du Nigeria fut relativement rapide grâce à l'argent du pétrole extrait de l'ex-Biafra, mais le maintien d'un régime fédéral militaire mécontenta les Ibos qui jugeaient les retombées économiques insuffisantes. Une loi indiquant qu'aucun parti politique ne pouvait être fondé sur les ethnies ou sur les tribus fut adoptée mais son application ne fut pas aisée et les tensions ethniques refirent surface.

Les dirigeants du Biafra sécessionnaire avaient publiquement déclaré qu'ils ne remettraient en cause aucune des concessions pétrolières existantes[10].

Aujourd'hui, à plus de 70 ans et candidat à l'élection présidentielle nigériane de 2003, Ojukwu dénonce toujours les conditions de vie des quinze millions d'Ibos parmi les cent millions d'habitants du Nigeria et la persistance des nombreux problèmes qui avaient conduit à la guerre en 1967.

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Sources

Bibliographie

  • Michael I. Draper, Shadows : Airlift and Airwar in Biafra and Nigeria 1967-1970, (ISBN 1-90210-963-5)
  • Quid 2004, page 1230
  • Encyclopædia Universalis, tome seizième, page 208
  • Guisnel, Jean, « Derrière la guerre du Biafra, la France », in Histoire secrète de la Ve République (dir. Roger Faligot et Jean Guisnel), La Découverte, 2006, 2007 (pp.147–154)

A lire

Roman de fiction dont l'histoire se déroule du début à la fin des années 1960, et donc en particulier lors de la guerre du Biafra, à laquelle sont confrontés les principaux personnages. Prix 'Orange Prize for Fiction' 2007

Références

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Nigerian Civil War ».
  1. a , b , c , d , e , f , g , h , i , j , k , l , m , n , o  et p Jean Guisnel, « Derrière la guerre du Biafra, la France », in Histoire secrète de la Ve République (dir. Roger Faligot et Jean Guisnel), La Découverte, 2006, 2007 (pp. 147-154).
  2. Jacques Foccart, Foccart parle. Entretiens avec Philippe Gaillard, tome I, Fayard/Jeune Afrique, Paris, 1995, p.342, cité par Jean Guisnel, « Derrière la guerre du Biafra, la France », in Histoire secrète de la Ve République (dir. Roger Faligot et Jean Guisnel), La Découverte, 2006, 2007, p.148
  3. Daniel Bach, « Dynamique et contradiction de la politique africaine de la France. Les rapports avec le Nigeria (1960-1981) », in Daniel Bach et Marie-Claude Smouts (dir.), « La France en Afrique », Politique africaine, no 7, Paris, 1982, p.47-74, cité par Jean Guisnel, op.cit., p.148
  4. Soyinka and the Nigerian Civil War, Lisa Sachs, rédigé à partir de Gailey, Harry A. and David T. éd. The Encyclopedia Americana vol. 20. New York: Hill and Wang, 1972
  5. Le 12 juin (1967), le conseil des ministres prononcera l'embargo sur les armes et la mise en place d'une aide humanitaire au profit du Biafra... aide humanitaire qui couvrira le trafic d'armes à destination des sécessionnistes. (...) Armes et aide humanitaire transitaient essentiellement par Libreville et Abidjan, les premières profitant des ponts aériens organisés pour l'autre. Bongo avait été réticent au début mais, sous la double pression française et ivoirienne, il avait fini par accepter de soutenir la lutte biafraise, colonel Maurice Robert, responsable Afrique du SDECE durant la guerre du Biafra, in 'Ministre de l'Afrique', entretien avec André Renault, Éd. Seuil, 2004, p.181
  6. Biafra 1967-2007, reportage France 3
  7. Foccart s'en va-t-en guerre, histoires secrètes du Biafra de Joel Calmettes, avec les témoignages des proches de Jacques Foccart
  8. Le paravent humanitaire citation de Libération sur Europe solidaire sans frontières
  9. Implication française dans la guerre du Biafra sur pressafrique.com
  10. Kurt Vonnegut, reportage effectué au Biafra repris dans son recueil d'articles Thank you, Mr Rosewater
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