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Survival horror
Le survival horror a été inventée par le français Frédérick Raynal dans son jeu vidéo culte Alone in the dark.C'est un type de jeu vidéo dans lequel le joueur doit survivre dans un environnement angoissant peuplé de morts-vivants ou d’autres créatures surnaturelles. L’action est généralement présentée sous une perspective objective où le personnage incarné est visible de dos[1]. Le survival horror emprunte énormément d’éléments (scénaristiques et visuels) au cinéma d’horreur japonais et occidental[2],[3]. Le terme fut employé pour la première fois en 1996 pour caractériser Resident Evil[4] - une ligne de texte disait « Enter the world of survival horror… » quand le jeu se chargeait - et, par la suite, pour désigner tout jeu au gameplay similaire.
Sommaire
Caractéristiques du survival horror
Le survival horror est peut-être le seul type de jeu vidéo qui est défini aussi bien par le gameplay que par les thèmes évoqués. Le terme est fréquemment associé à des canons du genre tels que Resident Evil et Silent Hill, bien que certains jeux d’horreur s’inspirent largement des styles de gameplay propres à d’autres types vidéoludiques. Ainsi, l’on retrouve parfois des éléments distinctifs des beat them all (ex : Nightmare Creatures, Splatterhouse), des jeux de rôle (ex : Sweet Home) ou des jeux de tir subjectif (ex : Clive Barker's Undying). D’autres jeux, notamment Doom ,Castlevania ou bien Saw, incluent des éléments d’horreur, mais ne peuvent être considérés comme appartenant au genre, dans le sens où les thèmes n’en conditionnent pas le gameplay[réf. nécessaire]. Enfin , tous les survival horror traitent de thèmes récurrents dans les films d’horreur : l’obscurité, la violence et le surnaturel.
Le survival horror est un jeu monojoueur (sauf quelques exceptions) dans lequel la résolution d’énigmes et l’exploration sont essentielles pour progresser dans le jeu[5],[6]. Le joueur doit souvent se débrouiller avec de quantités limitées de munition et de vie, d’où l’appellation « survival » horror[7]. Ordinairement, le personnage incarné par le joueur n’est pas familier avec les lieux dans lesquels il évolue, accentuant ainsi le sentiment d’inconfort et d’isolement du joueur. Certains jeux disposent de pièces ou de lieux « sécuritaires » où le personnage peut se soigner, consulter une carte ou sauvegarder la partie en toute quiétude. Toutefois, dans quelques jeux, même ces endroits peuvent être corrompus ou assiégés par les ennemis, ne laissant aucun répit au joueur.
Les jeux d’horreur sont aussi célèbres pour avoir plusieurs ennemis dotés d’une telle puissance qu’ils peuvent tuer le personnage du joueur en une seule attaque. La majorité des adversaires dans le survival horror utilisent des attaques au corps-à-corps et surpassent en nombre le personnage. D’autres ennemis peuvent attaquer à distance au moyen d’armes diverses ou par l'expulsion de fluides corporels. Ceux-ci sont toutefois peu courants.
Côté équipement, le personnage est armé, mais pas aussi bien que les personnages des jeux de tir subjectif. Des armes de fortune telles que les tuyaux métalliques, les couteaux de cuisine et d’autres outils sont employés en l’absence d’armes à feu.
Le but du joueur est, de manière générale, de s’échapper d’un bâtiment isolé ou d’une ville infestée par des hordes de zombies ou de monstres. Les ennemis peuvent être vaincus en combat, mais la fuite est parfois préférable voire même nécessaire afin de progresser dans le jeu.
Les développeurs de survival horror emploient différentes techniques pour perturber le joueur et le faire se sentir vulnérable; le nombre et/ou la puissance des ennemis reflètent son degré de préparation. Si le joueur campe un personnage lambda n’ayant pour se défendre qu’une arme de fortune, ce personnage semble alors plus vulnérable, ce qui fait que même des monstres de taille moyenne peuvent menacer le joueur. Si le joueur incarne un soldat armé jusqu’aux dents, les ennemis sont alors plus gros, plus forts et déferlent en nombre plus important, ceci en vue d’obtenir le même effet de vulnérabilité. Dans un bon nombre de jeux d’horreur figurent des protagonistes stéréotypés comme la femme faible; les développeurs s’en servent afin de glisser délibérément dans l’esprit du joueur l’idée qu’il est vulnérable face aux hordes incommensurables de monstres[8].
La musique y joue aussi un rôle : elle est volontairement discrète, pour donner une impression de réalisme, ou angoissante et stressante. Ainsi, dans Clock Tower, la musique accélère quand l'ennemi est éloigné mais va de plus en plus lentement au fur et à mesure qu'il s'approche.
Historique
Au début des années 1990 apparaissent des éléments de gameplay qui se retrouvent couramment dans les survival horror modernes. Bien que ce type de jeu vidéo ait été popularisé par Resident Evil[9], d’autres jeux qui l’ont précédé comme Sweet Home, Clock Tower: The First Fear et Alone in the Dark ont eu une influence certaine sur la création de Resident Evil[10]. Alone in the Dark a introduit plusieurs éléments, tant graphiques qu’en termes de gameplay, qui furent utilisés pour la création du jeu de Capcom. Cela explique pourquoi le jeu d’Infogrames est considéré comme étant le tout premier survival horror[11]. Toutefois, contrairement à Resident Evil, les scènes d’action dans Alone in the Dark sont plus rares et beaucoup d’ennemis présents dans le jeu ne peuvent être vaincus directement et doivent être évités ou être plus malin qu'eux.
Le succès de Resident Evil amorça une vague de jeux d'horreur dans des styles parfois très différents : le personnage se contrôle en vue subjective (The Note, 1998) ; certains jeux s'appuient sur une horreur psychologique (Silent Hill, Eternal Darkness: Sanity's Requiem, Splatterhouse, Forbidden Siren) ; les décors mobiles (Blue Stinger, 1999) ; certains suppriment les armes et ne laissent au joueur que les options courir/se cacher (Clock Tower, 1997) ; et enfin, on varie parfois le type de menace (la catastrophe naturelle dans S.O.S: The Final Escape, 2002).
Liste de survival horror
- Alone in the Dark (série) Infogrames
- BioShock Irrational Games
- The Blair Witch Project Take 2 Interactive
- Call of Cthulhu: Dark Corners of the Earth Headfirst
- Clive Barker's Undying DreamWorks
- Cold Fear Darkworks
- Condemned: Criminal Origins Monolith Productions
- Condemned 2: Bloodshot Monolith Productions
- Clock Tower (série) Human Entertainment
- Galerians Crave Entertainment
- Countdown Vampires Bandai
- Dino Crisis (série) Capcom
- Dead Rising Capcom
- Dead Space Electronic Arts
- Deadly Creatures THQ
- Deep Fear SEGA
- Dementium: The Ward Renegade Kid
- Dementium II Renegade Kid
- Echo Night (série) From Software
- Eternal Darkness: Sanity's Requiem Silicon Knights
- Extermination
- Forbidden Siren (série) Sony Computer Entertainment Japan
- Haunting Ground Capcom
- Hordes (jeu vidéo) Motion-Twin
- Hungry Ghosts Sony Computer Entertainment Japan
- Illbleed Crazy Games
- Kamaitachi No Yoru (série) Chunsoft
- Kuon From Software
- Left 4 dead Valve
- Martian Gothic: Unification Talonsoft
- Nightmare Creatures (série) Kalisto Entertainment
- Nocturne Take 2 Interactive
- ObsCure (série) MC2 France
- Parasite Eve (série) Square
- Project Zero (série) Tecmo
- Resident Evil (série) Capcom
- Silent Hill (série) Konami
- Splatterhouse série Namco
- The Suffering Midway Games
- Sweet Home Capcom
- System Shock Looking Glass Studios
- System Shock 2 Irrational Games
Références
- ↑ (en) Davies, Jamie. « Surviving Horror: a brief timeline of evil. », NTSC-uk.
- ↑ (en) Speer, Justin and O'Neill, Cliff. « The History of Resident Evil », GameSpot.
- ↑ (en) Pruett, Chris. « Chris' Guide to Understanding Japanese Horror »
- ↑ (en) Enter The Survival Horror... A Resident Evil Retrospective, Game Informer 174 (octobre 2007): p. 132-133.
- ↑ (en) « Left 4 Dead Q&A - First Details »
- ↑ (en) Sluganski, Randy. « Rule of Rose Interview », Just Adventure
- ↑ (en) Pruett, Chris. « Chris' Survival Horror Quest »
- ↑ (en) Hwang, Kaiser. « Fatal Frame 2 Interview », IGN
- ↑ (en) Calfee, Michael. « Survival Horror on The Horizon », Action Planet
- ↑ (en) Nelson, Ian. « Interview de Call of Cthulhu », The Jaded Gamer
- ↑ (fr) « "Alone in the Dark peut être considéré comme le tout premier survival horror, l'ancêtre de séries comme Resident Evil ou Silent Hill" », Gamekult
Lien externe
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