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Suin
Mairie de SuinAdministration Pays France Région Bourgogne Département Saône-et-Loire Arrondissement Charolles Canton Saint-Bonnet-de-Joux Code commune 71529 Code postal 71220 Maire
Mandat en coursJean Piret
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Val de Joux Démographie Population 287 hab. (2007) Densité 13 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 310 m — maxi. 600 m Superficie 21,98 km2 Suin est une commune française, située dans le département de Saône-et-Loire et la région Bourgogne.
Sommaire
Géographie
Situation
Suin est un village du Charolais, juché au sommet d'une montagne isolée, à 593 m d'altitude, aux confins du Charolais, du Beaujolais et du Brionnais. Il couvre les vallées de la Saône, Bourbince, Grosne, Arconce et Guye.
Paysages
Les paysages de la commune sont composés de terres arables au sud-ouest, prairies au nord et au sud-est ainsi que des forêts de feuillus et conifères au nord-est. La commune présente des habitats isolés hors du bourg notamment dans les hameaux de Tillay, Mont, Ruère. Les prairies, entourées par des haies, correspondent à du bocage. Les espaces boisés couvrent en tout 727 hectares soit le tiers de la surface communale tandis que les surfaces agricoles utilisées occupent 1344 hectares du territoire.
Histoire
Repères
- XIe siècle : seule existence sur le tertre d'une paroisse, Sedunus placée sous le vocable de l'assomption.
- Époque romaine : La butte de Suin portait un oppidum et un temple dédié à Mercure.
- Château fort détruit au cours des guerres de Religion.
- Village décimé par la famine en 1709.
- Protection de l'église paroissiale des XIe-XIIe siècles : clocher inscrit à l'inventaire supplémentaire, 11 mai 1932.
- Inscription de l'abside à ce même inventaire, 13 mars 1950.
- 1997 : découverte de fresques dans le chœur de l'église.
Antiquité
Par sa situation élevée, Suin fut sans aucun doute, de tous temps, le refuge des populations qui avaient tout à craindre des hommes et des bêtes. Longtemps avant les Gaulois, la montagne était habitée par des peuples qui vivaient dans des grottes et se nourrissaient des produits de la chasse.
Des hauteurs de Suin on a pu voir passer les Helvètes fuyant devant les légions romaines, en l'an 58 av. J.-C.[1].
Les Gaulois y construisirent une cité. Les romains y établirent un oppidum qui se trouvait à la jonction des deux voies romaines venant l'une de Belleville (Lunna) pour aller à Autun, l'autre venant de Feurs. Cette voie serait d'après certains auteurs la via regia de Feurs à Autun.
Des fouilles faites à Suin ont permis de découvrir des médailles gauloises. Les romaines de Domitien, d'Aurélien, des urnes ; un morceau de colonne de 1m20 de circonférence avec inscription prouvant que Suin était une station romaine ; des tombeaux avec ossements, une molette d'éperon, un fer de coutelas, un talisman en corne, une pointe de lance et même un petit bas-relief représentant deux guerriers.
En fouillant en 1772 et 1776 on trouva des fers à cheval, une agrafe antique, des pièces de monnaie, dont l'une datait de Philippe le Bon, etc.[2]. Il y a encore de nombreux tombeaux et très certainement des pièces intéressantes à découvrir. Aucune fouille sérieuse n'a été entreprise jusqu'ici[3].
Sedunum (Seodunum) était le nom celtique de Suin, dunum désignant un lieu élevé. Sous les Mérovingiens, Suin appartenait au Pagus Cabillonensis (Pays de Chalon).
Moyen Âge
Les Sarrazins semblent avoir occupé longtemps le pays puisque plusieurs bourgs voisins ont conservé des dénominations de cette époque, entre autres La Guiche et Le Rousset[4].
Les Alerci Brannovices ou brionnais y séjournèrent longtemps après la domination romaine. Le pays des Brannnoves fut divisé en deux parties : le Brionnais et le Charolais.
Le Charolais forma la première baronnie du Comté de Chalon et fut donnée par Pépin, roi d'Aquitaine, au Comte Eccard qui fonda le prieuré de Perrecy[5]. Il en fit partie jusqu'en 1237, date à laquelle il fut réuni au Duché de Bourgogne par Hugues IV qui en avait fait l'acquisition.
Au XIe siècle Suin devait être peuplé de paysans, serfs et bûcherons, au service des nombreux seigneurs de cette région couverte de bois. Le clocher de l'église qui date de cette époque atteste une vie concentrée au sommet de la montagne.
Au XIVe siècle, le hameau de Sivignon, qui faisait alors partie de la commune, possédait un château où résidaient les seigneurs de Lespinasse. Il y avait au sommet de Suin un château fort qui abrita les seigneurs du lieu qui furent : Béatrix de Suin (1307), J. de Suin (1321), et Bernard de Suin, seigneur de Villars.
Ce château fut détruit, comme tous ceux de la région, au moment de la Ligue (guerres de religion : campagne de 1522 contre François Ier).
En 1434, la querelle entre Philippe le Hardi et le Duc d'Orléans vit se dérouler dans le Charolais des luttes sanglantes. La prise de Chaulmont-en-Charolais (aujourd'hui commune de Saint-Bonnet-de-Joux) ne fut pas sans provoquer à Suin des scènes de désordre et des pillages. les paysans occupés à se défendre délaissaient leurs terres. Le résultat en fut une terrible famine qui sévit de 1636 à 1638. Elle fut suivie par la peste. Les bandes d'Écorcheurs avaient déjà dévasté la région de 1438 à 1443.
Époque moderne
En 1684, le Prince de Condé prend possession du Charolais que Charles VIII avait vendu à Philippe, Archiduc d'Autriche, et qu'un échange entre Louis XV et mademoiselle de Sens rattacha à la couronne en 1771.
Les années 1708 à 1710 furent marquées par une nouvelle famine qui désola la région. On y vivait de glands et de racines de fougères. Cette famine fit de nombreuses victimes à Suin : il y mourut 235 personnes et 138 autres quittèrent le pays.
Les deux siècles qui suivirent semblent avoir été une période heureuse. La Révolution et les guerres de l'Empire y eurent peu d'influence.
Économie
- Sur le site du Bois de Niallin (ou Bois de Mégine), une mine d'uranium à ciel ouvert a été exploitée en 1978-1979 par la Cogema (onze tonnes de minerai extraites)[6].
- Le territoire communal comprend des exploitations agricoles certifiées AOC pour le Charolaise|boeuf charolais et le fromage de chèvre. En 2010, le cheptel total comprenait 18 exploitations agricoles sur lesquelles pâturaient 2580 bovins, 300 ovins et 250 caprins sur 1240 hectares de prairies auxquelles il faut ajouter 150 ha pour des cultures de maïs et de triticale pour l'alimentation des bêtes.
- Ds artisans et gîtes ruraux sont également présents sur la commune.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 2007 ? Jean Piret PS Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique 1836 1841 1866 1896 1901 1906 1911 1921 1934 1936 1962 1968 1975 1982 1990 1999 1463 1534 700 893 875 709 642 564 613 450 371 424 369 325 321 304 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
- Butte de Suin, offrant un superbe panorama.
Monuments
- Vestiges : deux tours de guet construites par les allemands
- Maison rurale XIXe siècle, en granit rose.
- Eglise paroissiale romane de l'Assomption de la Sainte Vierge, remaniée en 1859 afin de la prolonger de 10 mètres en avant de la grande porte donnant sur le cimetière: nef unique reconstruite en 1839 et sacristies du XIXe siècle, abside en cul-de-four (Inv. Suppl. des M.H. du 13 mars 1950) et clocher carré romans du début du XIe siècle (Inv. Suppl. des M.H. du 11 mai 1932); Christ en croix du XVIIIe siècle dans la nef, du côté méridional. Chaire du XVIIIe siècle. En 1997, des fresques ont été découvertes lors de la restauration du chœur de l'église.
- La statue de la Vierge, édifiée en 1885 (voir Butte de Suin).
- Christ en croix en bois polychrome, situé dans la nef de l'église paroissiale. Époque estimée: XVIIIe siècle
- Stèle apposée contre le mur extérieur de l'église portant l'inscription: "CI GIT Me BENOIT DURY NE A VAREILLES LE 9 MAI 1795 DECEDE A SUIN LE 15 JUIN 1874 CURE DE SUIN PENDANT 49 ANS - EN TEMPS DE REVOLUTION COMME EN TEMPS CALMES SA VOIX FUT COMPRISE ET GOUTEE PAR SES PAROISSIENS PRIEZ POUR LUI"
Nombreuses roches
- Le rocher du Caniche
- Fontaine sourde
- le Pariolou, vaste étendue sauvage semée de rochers énormes.
- La pierre qui croûle : monument mégalithique de grand intérêt. Ce dolmen est encore appelé "Para Tauveron".
- Le Para des Eygrus
- Le Dolmen
- Le fauteuil de César
- La Pierre des blancs : curieusement creusée en forme de fauteuil et située exactement au soleil levant.
Autres curiosités
- Au Pariolou, une demi-cuvette d'un diamètre d'un mètre vingt semble avoir été une pierre à moudre le grain.
- Le bois de Morphée : dans le chemin qui passe entre la Pierre qui Croûle et le Para des Eygrus, quantité de rochers aux formes étranges[7].
Notes, sources et références
- Camille Julian, Historique de la Gaule, t. III.
- Courtepée et Béguillet, Description du Charolais, p. 151-152.
- Roger Beaufils, Suin, sentinelle du Charolais, in Guide du visiteur et du touriste, Édition Dumas, Charolles, 17 août 1934) et Jade Vuaillat (notes postérieures à 1934).
- Annuaire de Saône et Loire, 1873.
- Cucherat, Premières origines de Paray-le-Monial.
- Mimausa - Base de donnée nationale des sites miniers d'uranium
- Cf. Légende sur le site Suin, Sentinelle du Charolais.
- Archives de Saône-et-loire, série O : Suin
- Description de l'église in Les Églises romanes de l'Autunois et du Brionnais
- Cartes postales anciennes
- Cartes de Cassini (1720)
Personnalités liées à la commune
- Jean-François Crétenet, né en 1882 et décédé en 1944 à l'âge de 62 ans.
- « François Crétenet, maire de Suin, est tombé à cette place victime du devoir sous les balles allemandes le 17 juin 1944, ayant mérité dans sa vie et dans sa mort l'estime universelle ». (plaque commémorative apposée sur la place du village)
Voir aussi
Liens externes
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