Soultz-les-bains

Soultz-les-Bains
Vue générale de Soultz.
Administration
Pays	France
Région	Alsace
Département	Bas-Rhin (Strasbourg)
Arrondissement	Molsheim
Canton	Molsheim
Code Insee abr.	67473
Code postal	67120
Maire Mandat en cours	Guy Schmitt 2008-2014
Intercommunalité	C.C. de la région de Molsheim-Mutzig
Site internet	www.soultz-les-bains.fr
Démographie
Population	693 hab. (1999)
Densité	195 hab./km²
Gentilé	Soultzois(es)
Géographie
Coordonnées	48° 34′ 20″ Nord        7° 29′ 18″ Est / 48.57222222, 7.48833333
Altitudes	mini. 166 m — maxi. 359 m
Superficie	3,55 km²
Localisation Carte nationale

Soultz-les-Bains (Sulzbad en allemand) est une commune française, située dans le département du Bas-Rhin et la région Alsace. C'est également une station thermale.

Sommaire 1 Géographie 2 Histoire 2.1 Les bains de Soultz 2.2 Les carrières de Soultz 3 Administration 4 Démographie 5 Lieux et monuments 5.1 Église Saint-Maurice 5.2 Carrières royales (grès) 5.3 Ferme du Biblenhof 5.4 Moulin "Kollenmuhle" (XVIe-XIXe siècles) 5.5 Ancien four à chaux 6 Galerie photos 7 Personnalités liées à la commune 8 Notes 9 Voir aussi 10 Liens externes

Géographie

Soultz-les-Bains est situé à 4 km au nord de Molsheim au pied des collines sous-vosgiennes. Coincée dans un goulot d'étranglement entre le Jesselberg (363 m) au sud-ouest et le Sulzberg (293 m) au nord-est, la Mossig arrose la commune avant de se jeter dans la Bruche au sud du village.

La commune est traversée par la RD 422 reliant Molsheim à Marlenheim, qui forme la route des vins et donne accès, au-delà de Molsheim, à l'A352 par l'échangeur de Dorlisheim. Elle dessert également Dangolsheim par la RD 275 et Wolxheim (jusqu’à Strasbourg) par la RD 45.

Soultz disposait également d'un arrêt sur la ligne ferroviaire Molsheim-Saverne (fermée en 1965). Cette liaison est actuellement desservie par bus.

Le village disparu de Biblenheim ((Bubilenheim au IX^e siècle signifiant l'habitation de l'eau souterraine ^[1]) se situait au nord-est de Soultz. Il reste actuellement le hameau du Biblenhof. Les communes limitrophes sont Scharrachbergheim-Irmstett au nord, Dahlenheim au nord-est, Wolxheim à l'est, Avolsheim au sud-est, Dangolsheim et Bergbieten à l'ouest.

Histoire

Le nom de Soultz, dérivé de Saltz (sel en allemand), est lié à la source minérale et aux bains adjacents. Des tombes mérovingiennes sont exhumées lors de la construction de la ligne de chemin de fer Molsheim-Saverne en 1864. La dénomination du village, au travers des chartes et inventaires de biens, varie de Sulcia (737) à Sulze (XII^e siècle) ou Sulcen. À partir de cette époque, le nom de Soultz apparaît.

Appartenant en indivision à l'empereur et à l'évêque de Strasbourg au XII^e siècle, au XV^e, le village devient un bailliage épiscopal de Dachstein. Il fut incendié par les Strasbourgeois en 1262 lors de la guerre des évêques, puis en 1444 et 1622 lors de la guerre de Trente Ans.

Des fortifications, démantelées en 1333, ont laissé une trace dans la toponymie locale (Biblentor, Molsheimertor, ...) ; tor signifie porte en allemand. La conformation du bâti ancien accrédite une localité fortifiée de manière sommaire. La commune est réunie à Biblenheim (Biblenhof sur les cartes topographiques IGN) depuis 1556.

En 1682, Vauban mit en exploitation trois carrières près de Soultz pour édifier la citadelle de Strasbourg et celle de Fort-Louis. Afin d'acheminer les pierres, il fit construire le canal de la Bruche au sud du village. Cette voie de communication a transformé un temps Soultz en centre d'approvisionnement de Strasbourg en matériaux divers (pierre, bois, ...).

Localité à dominante catholique, Soultz-les-Bains comptait depuis le XV^e siècle une communauté juive bien structurée.

Les habitants sont surnommés Trapphiaenle (outardes).

Les bains de Soultz

Probablement plus anciens, les bains de Soultz ne sont évoqués qu'à partir de 1484. Bien que situés sur le ban communal de Wolxheim, ils ont donné son nom à Soultz.

Une source dédiée à saint Amand, premier évêque de Strasbourg au IV^e siècle ainsi que deux chapelles évoquent un lien entre le caractère religieux et les bains. Cultes païens et guérisons miraculeuses sont évoquées par un médecin strasbourgeois, Melchior Sebitzius, en 1647. Les paysans se baignaient 24 heures durant dans la source dans l'espoir d'être épargnés par la maladie durant l'année à venir. En 1726, J. Schurer dans Disertio inaugularis de balneo Sulzensis signale des ex-votos, témoignages de guérisons miraculeuses de problèmes arthritiques.

À partir du XVI^e siècle, scientifiques et médecins s'intéressent aux vertus curatives des eaux recommandées pour le traitement des calculs rénaux, des maladies cutanées, des affections rhumatismales et syphilitiques, des névralgies. Les eaux sont classées parmi les eaux salines (NaCl), iodurées et bromurées.

Les bains étant accompagnés de distractions diverses (casino, danse, etc.), ils ont attiré l'opprobre du clergé qui n'y voyait qu'un « lieu de perdition » et un « repaire de débauche ». Un incendie, le 11 novembre 1913 détruisit une grande partie des installations et mit un terme provisoire au thermalisme à Soultz.

Durant le XX^e siècle, quelques tentatives pour relancer l'exploitation de la source (vente d'eau en bouteille sous la marque Saint-Amand, publicités vantant sa teneur en radium) se soldent par des échecs. Un second puits est creusé sur le ban de Soultz, mais sans que le dynamisme économique ne soit au rendez-vous.

Actuellement, le Sulzbad, un établissement de cure et de remise en forme tente, depuis 1999, de faire perdurer la vocation thermale de la commune.

Les carrières de Soultz

Creusées dans le flanc sud-ouest du Silberberg, sur la rive gauche de la Mossig, la carrière royale (Königsgrube) montre encore aujourd'hui un front de taille d'une vingtaine de mètres de haut. Composée de grès à voltzia et de grès datant du Muschelkalk, la carrière voit cesser son exploitation au cours du XIX^e siècle. Elle a fait l'objet d'études géologiques approfondies et de récoltes de nombreuses plantes fossiles par Philippe-Louis Voltz, Guillaume Philippe Schimper et Mougeot.

Administration

Liste des maires successifs
Période		Identité	Parti	Qualité
mars 2008	→ en cours	Guy Schmitt[2]
1995	mars 2008	Guy Schmitt
1980	1995	Lucien Salomon
1977	1980	André Bur
1965	1977	Paul Dentz
1958	1965	Georges Kauffer
1947	1958	Charles Marck
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique

1962	1968	1975	1982	1990	1999
601	618	628	696	654	693
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

population provisoire pour 2004 : 791

Lieux et monuments

Église Saint-Maurice

Cette église paroissiale fait partie des premières églises de style néo-gothique alsaciennes. Son clocher est le reste de l'ancienne église du XV^e siècle. Son chœur polygonal situé en retrait et sa nef unique se terminant par la façade à portail sculpté composent cette construction. Et ce sera en 1888 que la nef se retrouvera couverte d'une voûte en berceau lambrissée.

Carrières royales (grès)

C'est dès le XV^e siècle que la carrière sera exploitée, et sur ordre de Vauban elle sera ouverte en 1682 pour en extraire les matériaux de construction de la citadelle de Strasbourg. Lors d'études géologiques qu'elle subit au XIX^e siècle des fossiles animaux et végétaux y sont découverts.

Ferme du Biblenhof

C'est au nord-est du village que se situe la bâtisse. Son église était l'église mère de Molsheim-Biblenheim et fut détruite au XIX^e siècle. La ferme constitue un ensemble de quadrilatère fermé par un mur de clôture qui comporte deux portes une piétonne et l'autre cochère. Les bâtiments principaux eux datent du XVIII^e siècle et sont composés de logis, étables, écurie, hangar, grange, pressoir et cellier.

Moulin "Kollenmuhle" (XVI^e-XIX^e siècles)

Cette ancienne propriété de l'Œuvre Notre-Dame établie sur la Mossig moulinait les grains grâce à sa roue à eau. L'un des étages du bâtiment principal possède un pan en bois crépi. Sur l'une des pierres la date de 1812 est lisible. Elle correspond à la date de l'agrandissement du moulin. On ajoutera par la suite au moulin une exploitation agricole et le tout restera en activité jusqu'en 1977.

Ancien four à chaux

Au XVII^e siècle, c'est au pied de la carrière que les fours à chaux sont construits. A la fin de la première guerre mondiale, une grande cimenterie est installée sur les pentes du Soultzberg mais l'entreprise fera bientôt faillite. Aujourd'hui les bâtiments de l'exploitation ont disparu mais l'on peut toujours voir le four à chaux sur le flanc de la colline qui est alimenté par la carrière ouverte se trouvant plus haut dans les roches du calcaire coquillier.

Galerie photos

Maison alsacienne (18e s.) à poutre sculptée.	Ancienne gare de Soultz-les-Bains / Sulzbad.	Ancien four à chaux.	Carrières royales de Soultz.
Ancienne voie ferrée Molsheim-Saverne.	Tour-chœur de l'église St Maurice.	Fragment de pierre tombale trouvée lors de travaux sur le parvis de l'église en 2003.	Fragment de pierre tombale trouvée lors de travaux sur le parvis de l'église en 2003.

Personnalités liées à la commune

Notes

Voir aussi

• Communes du Bas-Rhin
• Soultz-sous-Forêts, chef-lieu du canton de Soultz-sous-Forêts dans le nord du Bas-Rhin
• Soultz-Haut-Rhin, chef-lieu du canton de Soultz-Haut-Rhin dans le Haut-Rhin
• Soultzbach-les-Bains, commune du canton de Munster, dans le Haut-Rhin

Liens externes

• Office de Tourisme de la Région Molsheim-Mutzig
• Site officiel de la commune
• Le Sulzbad
• Soultz-les-Bains sur le site de l'Institut géographique national
• Soultz-les-Bains sur le site de l'Insee
• Soultz-les-Bains sur le site du Quid
• Localisation de Soultz-les-Bains sur une carte de France et communes limitrophes
• Plan de Soultz-les-Bains sur Mapquest