- Soudan français
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Soudan français
1890 – 1902
1920 – 1959Drapeau
Localisation du Soudan français en Afrique
Informations générales Statut Colonie française (1890-1902 et 1920-1946)
Territoire d'outre-mer (1946-1958)
République autonome (1958-1959)Capitale Kayes (1892-1899)
Bamako(après 1899)Langue Français Superficie Superficie 1 241 238 km² (1959) Histoire et évènements 18 août 1890 Changement de nom du Haut-Sénégal 10 octobre 1899 Démembrement partiel 1902 Devient Sénégambie et Niger 1904 Devient Haut-Sénégal et Niger 1er janvier 1921 Recréation 1946 Territoire d'outre-mer 25 novembre 1958 Autonomie 4 avril 1959 Union avec le Sénégal Entités précédentes :
- Haut-Sénégal (1890)
- Haut-Sénégal et Niger (1920, recréation)
Entités suivantes :
- Guinée française (1899, en partie)
- Côte d’Ivoire (1899, en partie)
- Dahomey (1899, en partie)
- Sénégambie et Niger (1902, 1re dissolution)
- Fédération du Mali (1959, 2e dissolution)
Le Soudan français est le nom porté par la colonie française érigée sur le territoire de l’actuel Mali entre 1891 et 1904 puis de 1920 à 1946, intégrée à l’Afrique-Occidentale française (AOF).
Sommaire
Histoire
Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, la colonisation française, avec le colonel Faidherbe progresse par la vallée du fleuve Sénégal. Elle rencontre la résistance notamment de El Hadj Oumar Tall, avec le siège du fort de Médine en 1857, ainsi que de Samory Touré.
En juillet 1891 la colonie du Soudan français est créée.
En 1892, Kayes en devient la capitale qui est transférée à Bamako le 17 octobre 1899.
En 1895, la colonie du Soudan français est intégrée à l’Afrique-Occidentale française (AOF). La prise par l’armée coloniale de Sikasso le 1er mai 1898 puis la capture de Samory Touré en septembre de la même année marque la fin de la pénétration coloniale française.
Le décret du 18 octobre 1904 créa le « territoire civil de la Mauritanie »[1], administré par un « Commissaire du Gouvernement général de l'Afrique occidentale française »[2].
En 1904, le Soudan français est intégré à la colonie au Haut Sénégal et Niger. La ligne de chemin de fer du Dakar-Niger, construite pour le transport des marchandises vers le port de Dakar, est achevée en 1924.
En 1920, la Haute-Volta (actuel Burkina Faso) est créée par démembrement du Haut Sénégal et Niger. Le territoire restant reprend le nom de Soudan français avec Bamako comme capitale.
Henri Terrasson de Fougères en est tout d’abord gouverneur intérimaire (en mars 1920, puis à nouveau le 21 août 1921 pour être ensuite nommé gouverneur du Soudan français à partir du 26 février 1924 jusqu’en 1931. Il réside au Palais de Koulouba à Bamako.
Après la Seconde Guerre mondiale, des revendications en faveur de l’indépendance prennent de l’ampleur. En 1945, Fily Dabo Sissoko est élu député au parlement français.
En 1946, Le Rassemblement démocratique africain est créé à Bamako avec sa section soudanaise, l’Union soudanaise dirigée par Mamadou Konaté et Modibo Keïta.
Lors du référendum du 28 septembre 1958, les électeurs du Soudan français votent massivement (97 %) en faveur de la création de la République soudanaise au sein de la Communauté française. La République soudanaise s’allie avec le Sénégal pour créer la Fédération du Mali qui obtient son indépendance le 20 juin 1960.
Après l’éclatement de la Fédération du Mali, Modibo Keïta proclame l’indépendance de la république soudanaise sous le nom de République du Mali le 22 septembre 1960.
Organisation territoriale
Pour asseoir sa domination sur les populations, le colonisateur français met en place un système très centralisé, qui instrumentalise les chefs de cantons.
À la fin des années 1910, se mettent en place des communes-mixtes, prévue par un arrêté du gouverneur général du 1er janvier 1911. Les premières communes-mixtes sont constituées dans un premier temps à Bamako et Kayes (Mali) le 1er janvier 1919)[3] puis à Mopti au 1er janvier 1920 [4] Les communes mixtes de Ségou et Sikasso sont instituées en 1953 et 1954[5].
Ces communes-mixtes sont gérées par un administrateur-maire nommé par arrêté du lieutenant-gouverneur, assisté d’une commission municipale du 1er degré composée de 8 membres titulaires (4 notables citoyens français, 4 notables sujets français) et 4 membres suppléants (2 citoyens français, 2 sujets français) [5].
La loi française N° 55-1489 du 18 novembre 1955[6] prévoit la création de communes de plein exercice par décret pris sur les rapports du ministre de la France d’Outre-mer après avis de l’assemblée territoriale intéressée. Un conseil municipal est élu par un collège unique qui désigne un maire en son sein. Par cette même loi, Bamako, Kayes, Ségou et Mopti deviennent en 1956 des communes de plein exercice. Sikasso devient commune de plein exercice en 1959[5].
Sept communes de moyen exercice sont créées en 1958 : Il s’agit de celles de Kita, Kati, Koulikoro, Koutiala, San, Tombouctou et Gao. Le maire est un fonctionnaire nommé par le chef de territoire, assisté d’un conseil municipal élu par un collège unique[5].
Économie
Les Français veulent développer les cultures irriguées dont les productions étaient exportées vers la métropole. L'essentiel des investissements est ainsi concentré sur l'Office du Niger, dont les coûts d'investissement sur la période 1928-1939 s'élèvent à 4 milliards de francs.
Cette politique a permis d'augmenter les productions exportées[7] :
Productions agricoles au Soudan français en 1928 et 1959 Production 1928 1959 riz paddy 90 000 tonnes 182 000 tonnes arachide 35 000 tonnes 105 000 tonnes coton 1 000 tonnes 8 500 tonnes Notes et références
- Décret du 18 octobre 1904, article premier : « Le Gouvernement général de l'Afrique occidentale française comprend : [...] 6° Le territoire civil de la Mauritanie ».
- Décret du 18 octobre 1904, article 6, alinéa 3 : « Le territoire civil de la Mauritanie est administré par un un Commissaire du Gouvernement général de l'Afrique occidentale française ».
- 20 décembre 1918 arrêté général du
- arrêté général de 1919
- De la Période Coloniale à la 3e République, Penser pour agir.org, 7 février 2006 Kô Samaké, Modibo Keïta, Recherche sur l’Historique de la Décentralisation au Mali :
- Loi N° 55-1489 du 18 novembre 1955 relative à la réorganisation municipale en Afrique Occidentale Française, en Afrique Equatoriale Française, au Togo, au Cameroun et à Madagascar
- ISBN 2-85802-200-3, 9782858022007, 197p. Moussa Cola Cissé, Pierre Jacquemot, Le Mali, le paysan et l'État, L'Harmattan, 1981,
Voir aussi
Bibliographie
- Louis Archinard, Le Soudan français en 1888-1889 : rapport militaire du commandant supérieur le lieutenant-colonel Archinard, Imprimerie nationale, Paris, 1891, 96 p.
- Joseph Roger de Benoist, Église et pouvoir colonial au Soudan français : les relations entre les administrateurs et les missionnaires catholiques dans la Boucle du Niger, de 1885 à 1945, Karthala, 1987, 539 p. (ISBN 9782865371693)
- Paul Gaffarel, Le Sénégal et le Soudan français, C. Delagrave, 1890, 237 p.
- Vincent Joly, Le Soudan français de 1939 à 1945 : une colonie dans la guerre, Karthala, 2006, 653 p. (ISBN 9782845867789)
- Charles Monteil, Soudan français : Contes soudanais (compilation), E. Leroux, 1905, 205 p.
- Marie Étienne Péroz, Au Soudan français : souvenirs de guerre et de mission, C. Lévy, 1889, 467 p.
- Georges Spitz, Le Soudan français, Éditions maritimes et coloniales, 1955, 111 p.
Articles connexes
Webographie
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