Falcon030

Falcon030

Atari Falcon030

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Atari Falcon030
Atari Falcon030
Fabricant Atari Corporation
Type Ordinateur personnel
Date de sortie 1992
Fin de production 1993
Média Disquette 3" ½
Environnement TOS 4.0x, GEM, MultiTOS
Processeur Motorola 68030 @ 16 MHz
Prédécesseur Atari ST


L'Atari Falcon030 est un ordinateur personnel d'Atari Corporation basé sur le microprocesseur Motorola 68030 et le DSP Motorola 56001.

Sommaire

Historique

Dernier né de la famille des Atari ST, le Falcon est apparu en France en 1992.

À l'origine deux machines étaient prévues, une version entrée de gamme nommée Falcon 030 basé sur l'architecture de l'Atari ST avec un microprocesseur Motorola 68030 et une version plus évoluée nommée Falcon 040 avec une architecture entièrement nouvelle et un microprocesseur Motorola 68040. Ce modèle ne sera jamais commercialisé.

Le Falcon fut vendu en plusieurs versions, avec 1, 4 ou 14 Mo de mémoire vive, avec ou sans disque dur (version open). La version 4 Mio open était vendue 4990 francs français sans écran. La version avec disque dur d'une capacité de 80 Mo au format 2"5 était souvent la configuration type. Par la suite des revendeurs ont modifié des Falcon open afin de les vendre avec des disques durs 3"½ issus du monde PC beaucoup moins chers, c'est ainsi qu'en 1994 sont apparus des versions avec disque dur de 420 Mo. Si le Falcon représentait une réelle nouveauté lorsqu'il a été annoncé en 1992, il arrivera trop tard pour concurrencer les compatibles PC qui devenaient de plus en plus puissants et de moins en moins cher. De plus son évolutivité était limitée et le catalogue de logiciel dédiés était bien maigre bien que sur le long terme il a couvert tous les domaines.

Ce sera le dernier ordinateur conçu par Atari. Après l'abandon de sa production, celle-ci sera reprise pour un temps par la sociéte C-LAB sous la dénomination Falcon Mark I, Falcon Mark II avec des entrées/sorties son améliorées et Falcon MKX dans un tout nouveau boîtier rack dédié aux musiciens professionnels.

Évolutions

Malgré son évolutivité limitée, le Falcon a bénéficié (et bénéficie encore) de nombreuses extensions et améliorations apportées par des sociétés et des passionnés.

Dans la catégorie des extensions externes, il y a eu entre autres des extensions de résolutions graphiques (Screen Blaster...) qui se branchent sur la prise moniteur et qui augmentent la fréquence du circuit vidéo (le Videl) afin de bénéficier de meilleures résolutions (800×600 voire 1024×768), il y a aussi eu des interfaces sonores professionnelles qui se branchent sur le port DSP et permettent d'avoir plusieurs entrées/sorties sonores de haute qualité ainsi que des interfaces numériques SPDIF ou ADAT. Depuis le début du millénaire, de nouvelles interfaces ont vu le jour pour s'adapter aux technologies modernes (Cartes réseau, USB, souris et clavier PC). Ce sont notamment les cartes EtherNEC (Interface + carte réseau Ethernet compatible sur port ISA vendu aux alentours de 60 livres sterling et se branchant sur le port cartouche de la gamme des ordinateur Atari ST), l'interface NETUS-Bee (Combinaison d'une carte EtherNEC et de ports USB se branchant sur le port cartouche), et la carte Eiffel permettant de brancher toutes les souris et claviers du monde PC (port mini-DIN dit "PS/2"). Vous pouvez trouvez certains de ces produits en cliquant [1].

Dans la catégorie des extensions internes, outre les extensions mémoires qui permettent d'utiliser des barrettes SIMMs du monde PC, les améliorations les plus courantes consistent à « surfréquencer » la fréquence du système qui peut passer de 32 MHz à 40 voire 50 MHz (normalement le processeur est cadencé à la moitié de la fréquence système) ainsi que le DSP et le Videl qui peuvent tourner à 50 MHz (Carte Centurbo I par exemple). Il y a aussi des cartes qui utilisent le connecteur d'extension du Falcon pour utiliser de la mémoire plus rapide ou carrément remplacer le processeur (carte CT60 ou CT63 avec un microprocesseur Motorola 68060 à 66 MHz ou 100 MHz et SDRAM), d'autres cartes proposent une interface PCI afin de connecter une carte graphique PCI.

Aspects techniques

Le cœur du système est le microprocesseur Motorola 68030 cadencé ici à 16 MHz. Il développe environ 3,76 MIPS. Contrairement à ce que laissait entendre la brochure de l'époque, le Falcon n'est pas un véritable ordinateur 32 bits, même si le processeur est un véritable 32 bits (données et programmes), en fait il succède à la famille des Atari ST et il en reprend l'architecture à savoir un bus de données 16 bits et un bus d'adresses de 24 bits. D'ailleurs le connecteur d'extension est un bus 68000 et non 68030. Seul le processeur vidéo, le Videl, est interfacé en 32 bits avec la RAM. Les performances s'en ressentent, il est impossible de bénéficier du mode burst du 68030 et son maigre cache de 2×256 octets ne suffit pas à pallier ces déficiences.

Heureusement le microprocesseur est épaulé par un DSP Motorola 56001 cadencé à 32 MHz et qui développe pas moins de 16 MIPS. Bien qu'il soit orienté vers le traitement du son (il est directement relié à la RAM et au codec via une matrice d'interconnexion) il est aussi capable de prouesses dans les domaines graphiques (calcul de fractales, déformations, projections 3D, décompression JPEG...). Il est même capable conjointement avec le 68030 de jouer des fichiers MP3 en temps réel (logiciel FalcAmp), pas mal pour une machine de 1992 !

Une autre innovation (pour l'époque) c'est le Videl. Les possibilités offertes par ce processeur graphique ne sont limitées que par sa fréquence (25/32 MHz de base et pouvant monter à 50 MHz avec un accélérateur hardware) et la lenteur de la RAM car la mémoire graphique est partagée avec la mémoire du système ce qui peut dégrader les performances de manière importante lors de l'utilisation de résolutions élevées. Les paramètres sont nombreux, chaque timing d'une ligne vidéo (début, fin, nombre de pixels...) est réglable, l'image peut-être entrelacée ou non et la fréquence verticale peut descendre à 50 Hz en entrelacé permettant un affichage sur TV. Le nombre de couleurs aussi est ajustable et fonctionne en bitplane c'est-à-dire que les bits composant chaque couleur sont organisés par plan dans un souci de compatibilité avec la génération précédente mais ce mode est assez complexe à gérer. Il existe aussi un mode true color 16 bits (vraies couleurs) où les niveaux de rouge, vert et bleu sont directement écris dans les pixels permettant d'afficher 65536 couleurs simultanément. Ce mode est plus simple à gérer mais plus gourmand en ressources.

L'autre nouveauté chez Atari c'est l'adoption de l'IDE en plus du SCSI pour la gestion de disques durs et lecteurs CD-ROM. Cela a permis de connecter des disques bon marché et par la suite des lecteurs de CD-ROM, les périphériques SCSI restant relativement chers. Cependant le connecteur IDE est interne et oblige donc à changer de boîtier dès que l'on veut connecter deux disques durs ou un lecteur de CD-ROM. L'autre inconvénient est qu'un disque IDE utilise le processeur contrairement à un disque SCSI qui peut accéder directement à la RAM (DMA).

Spécifications

  • Processeurs : Motorola 68030 à 16 MHz, DSP Motorola 56001 à 32 MHz
  • Coprocesseur : Motorola 68882 à 16 MHz en option
  • Mémoire : 1, 4 ou 14 Mio de RAM, 512 Kio de ROM
  • Graphisme : résolutions standard 320×200 à 768×480 en 2, 4, 16, 256 couleurs + mode Near True Color 16 bits + Overscan + Overlay
  • Son : Stéréo numérique 16 bits 50 kHz en entrée comme en sortie sur 8 canaux PCM/DMA + 3 canaux PSG
  • Système d'exploitation : TOS 4.0x et GEM en ROM, MultiTOS sur disquette
  • Stockage : disque dur 2"½ IDE en option, lecteur de disquette 3"½ haute densité
  • Interfaces : 1 entrée micro, 1 sortie casque, sortie vidéo VGA/TV, sortie vidéo HF, prises MIDI, 1 port parallèle Centronics, 1 port série RS232, 1 port série « LAN » RS422, 1 connecteur DSP, 1 port cartouche, 1 prise souris, 1 prise joystick, 2 prises joystick analogiques, 1 prise SCSI2, 1 connecteur IDE (interne).
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