- Saint-Nicolas-des-Biefs
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Saint-Nicolas-des-Biefs Administration Pays France Région Auvergne Département Allier Arrondissement Vichy Canton Mayet-de-Montagne Code commune 03248 Code postal 03250 Maire
Mandat en coursJacques Blettery
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de la Montagne Bourbonnaise Démographie Population 181 hab. (2009) Densité 6,3 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 720 m — maxi. 1132 m Superficie 28,9 km2 Saint-Nicolas-des-Biefs est une commune française, située dans le département de l'Allier et la région Auvergne.
Commune la plus haute du département située à 930 mètres d'altitude, remarquable par ses tourbières basses et bombées sur le plateau de la Verrerie. La commune abrite un musée du verrier.
Sommaire
Géographie
Aux confins du Bourbonnais et du Forez, et à la porte de l'Auvergne, cette commune est située au cœur des Monts de la Madeleine, à une altitude moyenne de 930 m. Elle porte sur son territoire le sommet supérieur à 1000 m le plus proche de Paris (La Pierre Charbonnière).
La commune s'étire sur plus de 20km du nord au sud sur la ligne de crête séparant les départements de l'Allier et de la Loire.
Distante de 42 km de Vichy et de 32 de Roanne, St-Nicolas des Biefs bénéficie de panoramas extraordinaires : superbe vue sur le Mont Blanc et la plaine roannaise depuis le plateau de La Verrerie, vue sur les Monts d'Auvergne et le Puy-de-Dôme depuis de très nombreux endroits, vue sur les Bois Noirs et le Puy de Montoncel.
L'enneigement hivernal autorise la pratique du ski nordique et de diverses autres activités liées à la neige : luge, raquettes, chiens de traîneau, etc.
Le plateau de La Verrerie possède une immense tourbière dont la faune et la flore sont particulièrement riches. Cette zone, classée Natura 2000, dispose de très nombreux sentiers de promenade au cœur d'un environnement exceptionnel et préservé.
Histoire
La création de la commune semble dater du XIe siècle, lorsqu'un oratoire dédié à St Nicolas fut édifié par Nicolas d'Albiez sur le plateau de Muzy, à plus de 1000 m d'altitude. Bien que le lieu fût particulièrement rude et pauvre, la population se fixa peu à peu autour de cet édifice qui évolua en chapelle et c'est au cours du XIIIe siècle que fut créée la paroisse.
En 1662 des verriers originaires de Lorraine vinrent s'y installer. Ils trouvèrent ici en Montagne Bourbonnaise le sable, l'eau et la fougère indispensables à la fabrication du verre; l'argile nécessaire à la construction des fours y était également présente. Pendant 120 ans ils s'adonnèrent à leur art, aidés par une importante main d'œuvre locale et vénitienne. La gobelèterie produite en grande quantité était vendue à des colporteurs qui parcouraient la campagne afin d'écouler leur marchandise. Cette tradition verrière est présentée au Musée du Verrier, où est reconstitué un four de taille identique à ceux utilisés au XVIIe siècle; des pièces archéologiques, un musée du verre et des vidéos offrent aux visiteurs l'occasion de retrouver cette histoire locale ainsi que des informations relatives à la fabrication du verre en Montagne Bourbonnaise.Dans les années 1930 de nombreux sites verriers furent découverts et fouillés par un médecin vichyssois, le docteur Léon Chabrol. Au cours des années 1990 Pierre-Yves Blettery décida de créer un musée retraçant cette histoire. Actuellement quelques bénévoles animent cet intéressant musée ouvert en juillet et août les après-midi, et le reste de l'année sur rendez-vous.
Si la fabrique du verre se fit toujours autour du village historique situé sur le plateau de Muzy, la rudesse du climat du lieu fit que très vite les maitres-verriers fixèrent leurs habitations un peu plus bas, à environ 2 km, en un endroit beaucoup moins rude et plus abrité des vents. Peu à peu une partie de la population fit de même et une nouvelle église fut édifiée dans ce qui allait devenir l'actuel bourg de la commune.
C'est Cassini, le célèbre géographe de Louis XV qui fixa le nom de la paroisse : Saint Nicolas des Biefs. Un bief étant une dérivation artificielle d'un cours d'eau, ce n'est pas là qu'il faut aller chercher l'origine du nom. Sans doute, n'est-il en fait que la transcription en français de Saint Nicolas d'Albiez prononcé en patois local.
Son isolement relatif et ses accès particulièrement difficiles à l'époque firent que, lors de la révolution française, St-Nicolas fut la seule commune du département de l'Allier dont le nom était celui d'un Saint à ne pas en changer... Elle fut d'ailleurs un refuge pour de nombreux prêtres réfractaires de la région qui purent y exercer leur ministère avec le soutien de toute la population durant les années de la Terreur et de la Convention.
La promulgation et l'application de la loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat au début du XXe siècle furent la cause de quelques scènes dignes de la filmographie d'un Don Camillo...
Comme beaucoup de communes rurales, Saint-Nicolas des Biefs a payé un tribu particulièrement lourd lors de la Première Guerre mondiale: 55 hommes, soit près de 11% de la population masculine totale mais prise dans la tranche d'age des 18/40 ans, sont morts au front. Sans compter tous ceux qui revinrent gravement blessés, amputés ou handicapés à vie. Les 1.050 habitants de 1910 n'étaient plus que 800 en 1930... et 350 en 1965. L'exode rural a envoyé, en deux vagues principales (1920/1935 et 1955/1970) principalement vers les agglomérations de Roanne et de Vichy une main d'œuvre abondante et peu qualifiée, mais courageuse, fiable et dure à la tache.
Les descendants de ces émigrés de proximité ont gardé un attachement très fort au pays et y ont conservé et entretenu les maisons de famille. St-Nicolas des Biefs se trouve être, de ce fait, la commune de la région Auvergne qui compte le plus de résidences secondaires pour une résidence principale. C'est l'une des raisons qui font qu'en période estivale, sa population est facilement multipliée par 3 ou 4.
Héraldique
Les armes de la commune se blasonnent ainsi :
Parti : au 1) d’argent au bonnet phrygien de gueules, au 2) de sinople à la rose d’argent boutonnée et barbée de gueules ; à la crosse d’or posée en pal sur la partition ; au chef de gueules chargé de trois sabots d’or.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 mars 2008 Jean-Michel BLETTERY S.E. mars 2008 mars 2014 Jacques BLETTERY[1] S.E. Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[2])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2010 361 333 226 168 145 160 176 178 181 Lieux et monuments
A voir :
- le plateau de La Verrerie, avec la grande tourbière et la table d'orientation du Roc du Vacher (vue sur la chaine des Alpes).
- la Pierre Châtel (vue sur les Monts d'Auvergne).
- l'allée des Géants (hètres tortueux)
- le rocher des Hauterêts.
- dans le village : belle église en pierre du pays, début XIXe.
- dans le village également : Musée du Verrier
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Notes et références
- Conseil général de l'Allier fichier au format PDF consulté le 12 juillet 2008
- Saint-Nicolas-des-Biefs sur le site de l'Insee
Liens externes
Catégorie :- Commune de l'Allier
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