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Le Genest-Saint-Isle
Le Genest-Saint-Isle Administration Pays France Région Pays de la Loire Département Mayenne Arrondissement Laval Canton Loiron Code Insee abr. 53103 Code postal 53940 Maire
Mandat en coursNicole Bouillon
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Loiron Démographie Population 2 036 hab. (2006) Densité 110 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 82 m — maxi. 166 m Superficie 18,59 km² Le Genest-Saint-Isle est une commune française, située dans le département de la Mayenne et la région Pays de la Loire.
Sommaire
Géographie
Le Genest est une discrète localité qui s'intègre au charme du bocage mayennais. Elle est associée à la petite commune voisine de Saint-Isle depuis 1973.
Le Genest-Saint-Isle
Le Genest-Saint-Isle vit paisiblement à 92 mètres d'altitude, à 11 kilomètres de Laval et à 7 kilomètres de Loiron, chef-lieu de canton. Son territoire couvre 1 557 hectares.
Ce territoire accidenté — qui est bordé par le Vicoin — se trouve limité, à l'est et à l'ouest, par deux affluents du Vicoin. L'altitude varie, du sud au nord, de 96 à 167 mètres. En 1696, un huitième de sa superficie était couvert de landes. Neuf métairies qui faisaient valoir « de bonnes terres et de bons prés », produisaient du seigle, de l'avoine et du sarrasin et récoltaient également des pommes. L'abbé Angot note que cette récolte de pommes fut très abondante en 1628 et qu'en janvier 1629 « on en voyait encore beaucoup dans les arbres et dessous ». Le Genest recensait 49 fermes en 1843. De nos jours, la commune vit au milieu de ses nombreux pâturages. Les agriculteurs s'adonnent à la pratique de la polyculture et à l'élevage des bovins et des porcins. Jadis, ses anciennes mines d'or et d'antimoine de La Lucette lui ont fait connaître une grande notoriété.
Saint-Isle
Le Genest-Saint-Isle est constituée par la fusion des communes du Genest et de Saint-Isle depuis 1999.
À 12 km de Laval et 4 km de Loiron, son chef-lieu de canton, le petit bourg de Saint-lsle occupe le sommet d'une colline dont le versant descend jusqu'à la rivière le Vicoin. Il s'intègre au paysage du bocage mayennais et, depuis son association avec la commune voisine du Genest distante de 8 km, on oublie qu'il était la plus petite commune du département de la Mayenne. Son modeste territoire recouvre une superficie de 301 ha et la rivière le Vicoin constitue sa limite nord.
En 1696, Miroménil notait que les 3 métairies de la paroisse possédaient « de bonnes terres labourables ». Dans leur cahier de doléances de 1789, les habitants ne se plaignaient vraiment que « du tarif ou octroi de Laval qui les empêchait de vendre leurs denrées » ; ils soulignaient que leur paroisse « était un trop maigre sujet pour y borner leurs vœux » ; ils souhaitaient néanmoins être rattachés judiciairement à Laval et demandaient que les sépultures soient gratuites, « à moins qu'il n'y ait cérémonie». La localité comptait 15 fermes en 1843. De nos jours, ses agriculteurs pratiquent la polyculture et l'élevage des bovins et des porcins. À Saint-Isle, comme dans toute la région de Loiron, le miel est reconnu d'excellente qualité.
Économie
Histoire
Le Genest
Une borne miliaire du IVe siècle s'est « trouvée encastrée dans les angles de la façade de l'ancienne église » du Genest-Saint-Isle, comme l'explique l'abbé Angot dans son dictionnaire. Elle est « coupée en deux tronçons de 0,94 m et dédiée à Constance Chlore ». Elle porte le sigle: « CCOR, CIVITAS CORIOSOLITUM ». Elle fut découverte vers 1881. L'abbé Angot signale qu'elle pouvait être l'indication d'une voie romaine qui traversait le territoire de la paroisse, Son inscription figure dans l'Epigraphie de la Mayenne.
Le Genest est mentionné vers 1040, sous le nom de « C. de Genesto ». À cette époque, l'église appartenait à l'abbaye de La Couture. Au fil des siècles la localité s'est appelée « Presbytère de Gensto » vers 1130, « Prioratus de Genesta » en 1224 et Genest en 1433.
La terre et les fiefs du Genest relevaient du comté de Laval par la châtellenie d'Olivet: elle était redevable de quarante jours de garde à la Porte Peinte de Laval. La seigneurie connut aux XIe et XIIe siècles, une famille du Genest. Vers 1150, on découvre un Hugues du Genest qui voulut faire don d'une dîme, sur deux moulins et sur une maison de la paroisse (une dîme déjà donnée par son père, Hugues aux Bénédictins de La Couture du Mans), à l'abbaye de la Roë. Il se heurta évidemment à la très vive opposition des Bénédictins, et ce fut Guillaume de Passavant qui dut règler le litige créé par les mêmes prétentions des deux abbayes. Il attribua à chacun des établissements religieux la moitié de l'objet en litige. Héritier de Hugues, Jean de Méral « oublia » ce règlement et s'empara de tous les biens des abbayes. Il ne réussit qu'à se faire excommunier. Après avoir, bon gré mal gré, reconnu sa faute, il accepta de faire amende honorable. Les religieux de La Couture conservèrent leurs biens et ceux de La Roë reçurent « une compensation à Astillé ».
Avant le XVe siècle, et par alliance avec les Chéorchin, la terre du Genest était la propriété de la famille de Quatrebarbes. Gilles de Quatrebarbes en rendait aveu, en 1407, « pour son refoul du Genest et pour son droit d'usage dans la forêt de Concise ».
Pendant la tourmente révolutionnaire, la commune « montra une opposition courageuse aux mesures vexatoires du Directoire de Laval contre les prêtres et les religieuses d'école ». Elle fournit à Jean Chouan ses premières recrues qui vinrent, dans la nuit du 13 au 14 mai 1793, enlever une vingtaine de fusils dans une maison du bourg, À cette date, le maire fut emprisonné comme « aristocrate » et la municipalité « suspendue pour incivisme ».
Saint-Isle
D'après l'abbé Angot, Saint-Isle est « l'Illa Isla » qui figure dans la liste des « fondations supposées » de Saint-Thuribe. Ce lieu peut devoir son origine à l'existence d'une chapelle (ou oratoire) Saint-Avit fondée par l'ermite du même nom (dont le souvenir subsiste également au village de Saint-Avit à Brecé), avant l'établissement des religieux de La Roë et du prieuré-cure. Mentionné, vers 1130 et 1184, sous le nom de « Capella Sancti Aviti » (cartulaire de La Roë), l'agglomération s'est appelée « Saint-Isle » en 1554 et « Saint-Avy » en 1628. De « Saint-Avit-de-l'Isle », elle est devenue tout simplement Saint-Isle. Propriété de l'abbé de Clermont, par son fief du Coudray relevant de Saint-Ouën-des-Toits, la seigneurie paroissiale devint un arrière-fief de Laval après l'annexion de Saint-Ouën par le comté.
Sous la tourmente révolutionnaire, les jeunes gens de la commune, rassemblés pour la levée du 8 mars 1793, suivent le mot d'ordre donné dans toute la région en protestant qu'ils « ne veulent ni tirer ni partir, à moins que tous partent, exempts ou non ». Le 28 octobre 1793, les Vendéens viennent à Saint-Isle pour enlever la caisse du percepteur et ses rôles sans oublier de faire payer ceux qui étaient en retard. En janvier 1794, un détachement de La Gravelle arrive dans le bourg en nourrissant le dessein de descendre la cloche de Saint-Isle ; il repartira après avoir brisé la chaire et les bancs de l'église. Le 15 avril de la même année, Kléber fait fortifier le cimetière et le sanctuaire est doté de meurtrières afin de pouvoir abriter le détachement qui finit par aller se poster à La Gravelle, dès le 6 juin, après avoir vidé les caves.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité juin 1995 mars 2001 Roger Janvier - - mars 2001 réélue en 2008[1] Nicole Bouillon DVD Gérante d'entreprise, conseillère générale Démographie
Le Genest a compté à lui seul 915 habitants en 1726, 1079 en 1803, 1082 en 1841, 1008 en 1871 et 1048 en 1908. On recensait à Saint-Isle 91 habitants en 1972 contre 165 en 1726, 188 en 1831, 176 en 1841 (date à laquelle 35 habitants de la commune voisine de Saint-Berthevin (Mayenne) lui étaient rattachés). 130 en 1891 et 200 en 1906 avec « la population flottante des mineurs ».Lieux et monuments
- Églises
- L'église du Genest, de style néo-gothique, fut reconstruite en 1881. Ses travaux s'élevèrent à 70 143 francs, une somme qui ne put être réunie que grâce à un don considérable de l'ancien vivaire de la paroisse, M. Guyon. Tenté une première fois, le jeudi 15 février 1906, son inventaire ne put avoir lieu, Ce jour là, l'agent préposé à cette besogne rencontra « l'opposition ferme des paroissiens ». Après la protestation du curé, on raconte que cet agent eut la bonne idée « de chanter des cantiques avec les fidèles ». Il reçut de la Préfecture un ordre de surseoir à l'inventaire, congédia les gendarmes et regagna la gare par des chemins détournés. Il revint au Genest le lundi 19 février, « fit enfoncer la porte et fit son semblant d'inventaire, chapeau sur la tête ».
- L'église actuelle de Saint-Isle a remplacé, en 1872 un édifice dédié à Saint-Avit. Elle coûta dit-on 32 000 francs et endetta la commune pour un montant de 5 000 francs. Son inventaire eut lieu le 12 février 1906. Il rassembla une soixantaine de manifestants soit la moitié de la bourgade et 15 gendarmes qui occupèrent l'édifice dès son ouverture ! « M. le curé et ses fabriciens refusèrent de se prêter en rien à l'inventaire ».
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Liens internes
Liens externes
Sources
Bibliographie
- Altitudes, coordonnées, superficie : IGN[3].
Notes
- ↑ Liste des maires de la Mayenne actualisée au 16 septembre 2009, site de la préfecture de la Mayenne, consulté le 19 septembre 2009
- ↑ Le Genest-Saint-Isle sur le site de l'Insee
- ↑ Le Genest-Saint-Isle sur le site de l'Institut géographique national
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Catégorie : Commune de la Mayenne
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