- Saint-Aubin-du-Cormier
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Pour les articles homonymes, voir Cormier (homonymie).
Saint-Aubin-du-Cormier
Les ruines du château.
DétailAdministration Pays France Région Bretagne Département Ille-et-Vilaine Arrondissement Fougères Canton Saint-Aubin-du-Cormier (chef-lieu) Code commune 35253 Code postal 35140 Maire
Mandat en coursMarie-Thérèse Auneau
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Saint-Aubin-du-Cormier Site web ville-staubinducormier.fr Démographie Population 3 781 hab. (2008[1]) Densité 138 hab./km² Aire urbaine 11 826 hab. () Gentilé Saint-aubinais, Saint-aubinaise Géographie Coordonnées Altitudes mini. 54 m — maxi. 123 m Superficie 27,41 km2 Saint-Aubin-du-Cormier (Grand'St Aubin en gallo) est une commune française, située dans le département d'Ille-et-Vilaine et la région Bretagne.
« Saint-Aubin-du-Cormier, la vieille ville étageant ses pignons pittoresques au versant de la montagne »
— Paul Féval (Blanchefleur)
Sommaire
Géographie
Saint-Aubin est une étape intéressante pour les touristes. En venant de Fougères, on aperçoit de loin sa silhouette sombre et solitaire dentelant une longue crête et se détachant sur le ciel à 113 mètres d'altitude.
Saint-Aubin-du-Cormier est situé à 29 km au nord-est de Rennes et à 49 km au sud du Mont-Saint-Michel dans le pays de Fougères.
Les communes limitrophes sont Mézières-sur-Couesnon, Saint-Jean-sur-Couesnon, Saint-Georges-de-Chesné, Mecé, Livré-sur-Changeon, Liffré, Gosné, Ercé-près-Liffré et Gahard.
Du point de vue de la richesse de la flore, Saint-Aubin-du-Cormier fait partie des communes du département possédant dans leurs différents biotopes le plus de taxons, soit 519 pour une moyenne communale de 348 taxons et un total départemental de 1373 taxons (118 familles). On compte notamment 56 taxons à forte valeur patrimoniale (total de 207) ; 15 taxons protégés et 53 appartenant à la liste rouge du Massif armoricain (total départemental de 237) [2].
Histoire
Moyen Âge
Le duc de Bretagne, Pierre Ier de Bretagne dit Pierre de Dreux construit un château fort en 1223, à proximité d’un petit village. Ce château devient un de ses lieux de résidence préférés, « à cause de la bonté de l'air et de la commodité de la chasse », selon Jacques Levron, mais la surveillance de la frontière et l'indiscipline des seigneurs de Fougères et de Vitré y étaient pour beaucoup.
Bien que peu obéi, ce prince, que les Anglais appellent Mauclerc car il régentait le clergé, groupe à Nantes soixante-deux seigneurs qui signent, le 17 avril 1225, un édit accordant aux habitants des privilèges étendus : l'exemption d'impôts, la permission de négocier, l'usage du bois ; il suffit de payer cinq sous et de servir dans l'armée ; aux bourgeois le duc accorde une charte et aux colons la liberté. Ces privilèges sont confirmés par les ducs et les rois.
La ville était entourée de douves et de murailles. On en sortait par la Porte-Carrée, face au faubourg de la rue de l'Ecu, et la Porte Saint-Joachim, d'où la rue de la Garenne menait au Bourg-aux-Loups veillé par un vieux calvaire et un ancien manoir.
La première église, Saint-Malo, fut bâtie sur les rochers de Bécherel, par delà l'étang. Ruinée, on la remplaça par la Chapelle Ducale, au Carroir. Saint-Aubin avait, dit-on, trois recteurs : celui désigné par l'évêque, le chapelain ducal et le prieur de Saint-Jean, maître de Bécherel. Un curé-doyen réside au presbytère, ancien hôpital Saint-Antoine.
Le marché, fondé en 1237 par le duc, était très fréquenté. Les auberges du Mauure, du Cheval-Blanc, de l'Ecu et de la Tête-Noire grouillaient de monde car les affaires marchaient bon train comme l'atteste un guide au temps des diligences : " Fabriques de cuirs et de poterie de terre commune. Éducation des abeilles. Commerce considérable de beurre frais, de toiles, d'étoffes communes, miel, cire, sel, gibier, sarassin, instruments aratoires ". La poste aux chevaux se trouvait rue de l'Ecu, face à l'ancienne route de Fougères, au lieu dit Grosse-Roche. On montre la prison du duc d'Orléans dans une cour de la rue Porte-Carrée.
Le 28 juillet 1488, la bataille de Saint-Aubin-du-Cormier voit la défaite de l'armée bretonne face à l'armée française.
Temps modernes
Sous l’Ancien Régime, Saint-Aubin était chef-lieu d'une sub-délégation, groupant une vingtaine de paroisses. On y trouvait une barre royale de justice, une prison et une potence. Pendant la Révolution, la ville s'appela Montagne-la-Forêt[3] et une commission militaire y siégea. Au XIXe siècle, deux brigades de gendarmerie veillaient à la sûreté des campagnes.
Révolution française
L’organisation des fêtes révolutionnaires témoigne de l’accueil favorable de la population de Dol aux changements apportés par la Révolution française, surtout après la fin de la Terreur :
- l’anniversaire de l’exécution de Louis XVI, accompagnée d’un serment de haine à la royauté et à l’anarchie, est fêté (à partir de 1795)[4] ;
- l’anniversaire de la fondation de la Première République, le 21 septembre[5] ;
- la fête du 26 messidor (14 juillet) à partir de 1794[6] ;
- les autres fêtes républicaines sont peu suivies, notamment à cause du manque de succès du calendrier républicain, qui fait que les fêtes d’Ancien Régime et les nouvelles ne coïncident pas[6]. On peut citer la fête de l’Agriculture, en juillet.
Pendant le mois de juin 1796, les chouans remportèrent une petite victoire sur les républicains au combat de Saint-Aubin du Cormier, près de la commune, lors de la Chouannerie.
Héraldique
Article détaillé : Armorial des communes d'Ille-et-Vilaine.Blasonnement Échiqueté d’azur et d’or de six tires, au franc-canton d’hermine.Économie
Les richesses minérales sont peu exploitées, à part la belle pierre du pays, et pourtant il y a du fer, du zinc, du plomb, de l'antimoine et même de l'or. La baronne de Beausoleil avait annoncé l'existence du métal précieux et les analyses des savants ont révélé sa présence dans le quartz et les pyrites des deux carrières de la route de Sens…
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 mars 2008 Marie-Thérèse Auneau mars 2008 Marie-Thérèse Auneau[7] Retraitée Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[8])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2007 1 798 1 714 1 776 2 235 2 040 2 746 3 523 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Personnalités liées à la commune
- Thomas James, ambassadeur
- Jean Meaulle (1757-1826), homme politique
- Edouard Eveno (1884-1980), peintre animalier
Monuments et lieux touristiques
- Église Saint-Aubin, néo-romane (1899-1902), par l'architecte Henri Mellet[9].
- Château de Saint-Aubin, XIIIe siècle, en ruines[10].
- Dans le joli bois de Rumignon, on admire un site pittoresque, un des premiers classés par les Monuments historiques dans la région : les Roches-Piquées et la Roche-Marie, masses de gros blocs entassés de façon bizarre par un caprice de la nature. Un autre groupe de rochers semble une allée couverte, une grotte aux fées, et les jeunes filles vont la toucher dans l'espoir de se marier dans l'année. Des haches de pierre furent découvertes en ce bois ainsi que des coins de bronze et une couronne en silex noir.
- À Bécherel, les rochers sont curieux. Un énorme bloc reste en équilibre et l'on joue à le balancer.
- Manoirs : Bourg-aux-Loups, la Mottaye[11], la Bellangerie.
- Un camp militaire, où est basé le 11e régiment d'artillerie de marine, se trouve à la Lande d'Ouée, près de la forêt de Haute-Sève.
Jumelages
Voir aussi
Articles connexes
- Bataille de Saint-Aubin-du-Cormier
- Canton de Saint-Aubin-du-Cormier
- Liste des communes d'Ille-et-Vilaine
Notes et références
- données officielles 2006 sur le site de l’INSEE
- Louis Diard, La Flore d'Ille-et-Vilaine, Atlas floristique de Bretagne, Rennes, Siloë, 2005, carte p. 170.
- Notice communale », École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS) Source : Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, «
- Annales de Bretagne, volume 21, tome 4, 1905, p. 398-399 Louis Dubreuil, « Fêtes révolutionnaires en Ille-et-Vilaine », in
- Dubreuil, Fêtes..., p. 401
- Dubreuil, Fêtes..., p. 397
- « Les maires élu du 1er tour », dans Dimanche Ouest-France, no 534, 16 mars 2008, p. 10-11 (ISSN 1285-7688)
- Saint-Aubin-du-Cormier sur le site de l'Insee
- Notice no IA00006930, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Notice no IA00006929, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Notice no IA00006939, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
Bibliographie
1- Ouvrages
- Tony le Montreer, Saint-Aubin-du-Cormier, son histoire, ses curiosités, ses environs, Éditions du Groupement touristique de Saint-Aubin-du-Cormier, 1958.
- Jérôme Cucarull, Le Canton de Saint-Aubin-du-Cormier, vers 1780-1810. Espoirs et combats quotidiens dans une région rurale à l'époque révolutionnaire, Éditions Chemin faisant, 2009.
- Jérôme Cucarull, Le château de Saint-Aubin-du-Cormier. Histoire et archéologie d’une forteresse des marches de Bretagne. Bilan de 15 années de recherches, Saint-Aubin-du-Cormier, 2003, 113 pages.
2- Articles
- Jérôme Cucarull, « Destruction symbolique et persistance emblématique d'un château médiéval, Saint-Aubin-du-Cormier (1490-2004) », in La forteresse à l'épreuve du temps, Editions du CTHS, Paris, 2007, p. 51-61.
- Jérôme Cucarull, « Identité et commémoration. La constitution d’un lieu de mémoire Breton : la bataille de Saint-Aubin-du-Cormier (XVIe-XXe siècles) », Annales de Bretagne et des pays de l’Ouest, tome 106, année 1999, n° 4, p. 99-127.
- Jérôme Cucarull, « Les transformations des bourgs ruraux au XIXe siècle : application de modèles et voies originaux. L'exemple de Saint-Aubin-du-Cormier dans la seconde moitié du XIXe siècle », Mémoires de la Société Archéologique d'Ille-et-Vilaine, t. XCV, 1993, p. 323-350.
- Jérôme Cucarull, (en collaboration avec Bernard Leprêtre), « Le château de Saint-Aubin-du-Cormier (XIIIe-XVe siècles). Bilan de trois années d'études archéologiques », Mémoires de la Société d'Histoire et d'Archéologie de Bretagne, tome LXIX, 1992, p. 129-162.
- Jérôme Cucarull, « Un grand chantier de construction à la fin du siècle dernier : l'église de Saint-Aubin-du-Cormier », Le Pays de Fougères, n° 85, 1992, p. 10-14 et n° 86, 1992, p. 14-17.
- Jérôme Cucarull, « La vie scolaire dans le canton de Saint-Aubin-du-Cormier au XIXe siècle (1830-1910) », Le Pays de Fougères, n° 72, 1989, p. 14-19 et n° 73, 1989, p. 21-27.
- Jérôme Cucarull, « La vie économique pendant la Révolution et l'Empire (1789-1810), l'exemple du canton de Saint-Aubin-du-Cormier », Le Pays de Fougères, n° 74, 1989, p. 37-44.
- Jérôme Cucarull, « Réflexions sur l'histoire de Saint-Aubin-du-Cormier, Permanences et ruptures, XVIe-XXe siècles », in Sentinelle de la Bretagne par Yann Bouëssel du Bourg, 1988, p. 68-79.
- Jérôme Cucarull, « L'évolution d'un bourg vers la modernité Saint-Aubin-du-Cormier, 1850-1910 », Le Pays de Fougères, n° 61, 1986, p. 12-15, n° 62, 1987, p. 20-24 et n° 63, 1987, p. 8-11.
- Jérôme Cucarull, « Aspects de la vie religieuse sous l'ancien régime, lieux de culte et cultes des saints à Saint Aubin du Cormier XVIe-XVIIIe siècles », Le Pays de Fougères, n° 66, 1987, p. 17-20 et n° 68, 1988, p. 15-19.
- Jérôme Cucarull, « Pauvreté et assistance en période de disette dans la subdélégation de Saint-Aubin-du-Cormier (dernier tiers du XVIIIe siècle) », Le Pays de Fougères, n° 57, 1986, p. 2-11.
- Jérôme Cucarull, « L'assistance médicale dans la région de Fougères à la fin du XIXe siècle », Le Pays de Fougères, n° 58, 1986, p. 13-19 et n° 59, 1986, p. 13-15.
Liens externes
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