- Rue de Provence
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8e et 9e arrtRue de Provence
Arrondissements 8e arrondissement et 9e arrondissement Quartiers Madeleine, Chaussée-d'Antin Début rue du Faubourg-Montmartre Fin rue de Rome Longueur 1193 mètres Largeur 18 mètres Création 1771 Anciens noms rue Saint-Nicolas-d'Antin Géocodification Ville de Paris : 7848
DGI :Nomenclature officielle Ce site est desservi par les stations de métro Trinité - d'Estienne d'Orves, Le Peletier et Havre - Caumartin.
La rue de Provence est une voie des 8e et 9e arrondissements de Paris. Elle commence rue du Faubourg-Montmartre et se termine rue de Rome. Seule la courte portion comprise entre la rue du Havre et cette dernière rue se trouve dans le 8e arrondissement.
Sommaire
Histoire
L'ouverture de la rue de Provence a été autorisée par lettres patentes du 15 décembre 1770 au profit du banquier et fermier général Jean-Joseph de Laborde. Celui-ci était propriétaire de terrains situés rue d'Artois et rue de Provence, à charge pour lui d'assurer le pavage des deux rues.
La rue recouvrait le ruisseau de Ménilmontant devenu avec la croissance de la population le Grand égout de deux mètres de large environ. La largeur de la rue fut fixée à 30 pieds, dimension confirmée par deux décisions ministérielles des 20 mars 1813 et 21 mai 1823.
Elle a reçu sa dénomination en l'honneur de Louis-Stanislas-Xavier, comte de Provence, frère de Louis XVI et roi de France en 1814 sous le nom de Louis XVIII.
De même la rue d'Artois (maintenant rue Laffitte), portait le nom du comte d'Artois, autre frère de Louis XVI.
La rue de Provence a absorbé en 1884 la rue Saint-Nicolas-d'Antin qui la prolongeait à l'ouest.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
- no 22 (angle avec la rue Chauchat) : hôtel du XVIIIe siècle reconverti par Samuel Bing en salon de l'art nouveau en fin 1895 sous le nom maison de l'Art nouveau. Revendu en 1904 à l'ébéniste Majorelle comme salon d'exposition. C'est maintenant une poste ayant conservé la décoration extérieure[1].
- no 32 : rare exemple d'immeuble de l'extrême fin du XVIIIe siècle[2].
- no 34 : Les battants de la porte seraient le seul vestige du célèbre hôtel Thellusson construit en 1778 par Claude-Nicolas Ledoux pour la veuve du banquier genevois Georges-Tobie de Thellusson[2].
Article détaillé : hôtel Thellusson.- no 76 : hôtel Paris-Opéra, qui hébergeait surtout des familles sans-papiers d'origine africaine. Dans la nuit du 14 au 15 avril 2005, l'incendie de l'immeuble fit 25 morts dont 11 enfants.
- no 122 : emplacement de l'ancienne maison close de luxe One Two Two (One-two-two = 122 en anglais) de 1924 à 1946.
Article détaillé : One-two-two.- no 126 : immeubles construits en 1911 par Henri Sauvage et Charles Sarrazin pour le décorateur Louis Majorelle qui y avait ses bureaux et ses ateliers[2]. Les 1er et 2e étage servaient de hall d'exposition. Les bow-windows abritaient les services administratifs et les étages supérieurs les ateliers.
Notes et références
- Alain Rustenholz, Les traversées de Paris, Evreux, Parigramme, septembre 2006, 647 p. (ISBN 2-84096-400-7) p 197.
- Pérouse de Montclos (dir.), Op. cit., p. 405.
Sources
- Félix Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, Paris, Imprimerie de Vinchon, 1844-1849
- Histoire de Paris rue par rue, maison par maison, Charles Lefeuve, 1875 (http://www.paris-pittoresque.com/rues/234.htm)
- Jean-Marie Pérouse de Montclos (dir.), Le Guide du Patrimoine. Paris, Paris, Hachette, 1994
- Félix de Rochegude, Promenades dans toutes les rues de Paris. VIIIe arrondissement, Paris, Hachette, 1910
- La rue de Provence sur le site wikiparis
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