Rue de la Chaussée d'Antin

Rue de la Chaussée d'Antin

Rue de la Chaussée-d'Antin

48°52′26″N 2°19′58″E / 48.87389, 2.33278

9e arrt.
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rue de la Chaussée-d’Antin
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Arrondissement(s) 9e
Quartier(s) Chaussée-d'Antin
Début 2 boulevard des Capucines
Fin 73 rue Saint-Lazare
Dénomination 1712
Ancien(s) nom(s) rue Mirabeau,
rue du Mont-Blanc
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Rue de la Chaussée-d’Antin avec la Trinité au loin
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(M) Ce site est desservi par les stations de métro : Chaussée d'Antin - La Fayette et Trinité - d'Estienne d'Orves.

Cette rue relie l'église de la Trinité au nord aux grands boulevards au sud.

Au XVIIe siècle, le chemin des Porcherons reliait la porte Gaillon (une des portes de l’enceinte édifiée sous Louis XIII) au petit village des Porcherons situé plus au nord, en traversant un espace marécageux.

La rue porte le nom de "chaussée", car en raison du terrain marécageux, il a fallu la surélever, la poser sur une espèce de digue. A la hauteur de la rue de Provence, la chaussée franchissait le "Grand Égout" de deux mètres de large environ.

Une hôtellerie célèbre "La Grande Pinte" se trouvait à l'emplacement actuel de l'église de la Trinité. Ouverte en 1724, elle pouvait accueillir 600 personnes pour des réjouissances populaires.[1]

Les fréquents séjours de Louis XV dans Paris amenèrent à y construire de splendides demeures, tel l’hôtel de Louis Antoine de Pardaillan de Gondrin, duc d’Antin (1665-1736), fils de la marquise de Montespan et surintendant des Bâtiments du Roi, qui donna son nom à la rue dès 1712. L'ordonnance du 4 décembre 1720 a porté la largeur de la rue à 8 toises et l'a prolongé jusqu'aux boulevards.

Sommaire

Lieux de mémoire

Hôtel de Mlle Guimard
Entrée de l'hôtel du général Moreau

À l'angle du boulevard des Capucines, se trouvait l'hôtel de Montmorency, qui fit place au Théâtre du Vaudeville en 1869, puis au cinéma Paramount Opéra en 1927. Sa grande salle correspond aux fondations du grand salon de l'hôtel du XVIIIe siècle, dont la façade en rotonde a été conservée.

À l'angle du boulevard des Italiens se trouvait le Dépôt des Gardes-françaises par le colonel duc de Biron en 1764. Le 12 juillet 1789 un détachement des gardes françaises dut intervenir pour sauver son colonel M. Duchâtelet, de l'effervescence populaire. [2]

Plusieurs beaux hôtels (aujourd'hui disparus) furent construits dans la rue, car le quartier avait la réputation d'un air plus sain que le centre de Paris :

Surnommé "le temple de Terpsichore couronné par Apollon" en l'honneur de la maîtresse de maison, il comportait un théâtre de 500 places qui faisait concurrence à l'opéra.

Article détaillé : Hôtel de mademoiselle Guimard.
  • no 20 : hôtel du général Moreau construit en 1797 par l'architecte François-Nicolas Trou, dit Henry. Édifice de deux étages avec portique d'entrée ionique. C'est dans cet hôtel que fut préparé le coup d'État du 18 Brumaire. Une aile est ajoutée en 1801. Au milieu du XIXe siècle, l'hôtel et l'aile sont surélevés de deux niveaux et les façades sont modifiées. En 1977, 400 fragments sculptés appartenant à la façade de Notre-Dame de Paris sont retrouvés dans la cour de cet hôtel. Notamment les têtes des statues des rois de Juda de la façade de la cathédrale, qui avaient été détruits par les révolutionnaires qui croyaient qu'il s'agissait des rois de France.
  • no 46 : hôtel de Mirabeau où il mourut le 2 avril 1791 après un repas bien arrosé avec le prince de Talleyrand et le littérateur italien Cérruti. [3] Sa mort provoqua une vive émotion et réunit des foules affligées. La rue fut rebaptisée rue Mirabeau, puis en 1793, à la disgrâce posthume de Mirabeau, rue du Mont-Blanc du nom d'un département nouvellement rattaché à la France. Elle retrouva son nom originel en 1815.
Article connexe : Département du Mont-Blanc.
  • no 70 : hôtel du cardinal Fesch, archevêque de Lyon et oncle de Napoléon.

Histoire récente

Au XIXe siècle, des magasins remplacèrent les anciennes résidences. En 1840, la rue fut étendue au dela de la rue Neuve-Saint-Augustin. Un côté des Galeries Lafayette, avec une entrée dédiée aux touristes étrangers, se trouve sur cette rue

Les premières rues à sens unique à Paris furent la rue de la Chaussée-d'Antin et la rue de Mogador le 13 décembre 1909[4]

En littérature

Au XIXe siècle, les aristocrates de cette rue sont en rivalité permanente avec ceux du Faubourg Saint-Germain dans la Comédie humaine d'Honoré de Balzac. Si leurs blasons sont moins anciens, ils sont cependant plus riches et très puissants comme Frédéric de Nucingen ou Madame de Sérisy.[5]

Notes

  1. Alain Rustenholz, Les traversées de Paris, Parigramme, Evreux, septembre 2006, 647 p. (ISBN 2-84096-400-7) .
  2. Le boulevard des Italiens sur le site paris-pittoresque.com.
  3. http://www.paris-pittoresque.com/cafes/28.htm
  4. Daniel Chadych et Dominique Leborgne, Atlas de Paris, Parigramme, 59, rue de Beaubourg, 75003 Paris, décembre 1999, 199 p. (ISBN 2-84096-154-7) .
  5. Anne-Marie Meininger et Pierre Citron, Madame de Sérisy, Index des personnages fictifs de la Comédie humaine, Paris, La Pléiade, 1991, t. XII, p. 1271-1272(ISBN 2070108775)

Références

  • Louis Lurine, ed. 1844 Les rues de Paris. Paris ancien et moderne

Liens externes

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