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Rennes Métropole
Communauté d'agglomération
Rennes MétropoleAdministration Pays France Région Bretagne Département Ille-et-Vilaine Date de création 2000 Président Daniel Delaveau Budget 411,50 millions d'euros (2008) Site internet Rennes Métropole Siège Rennes Statistiques Superficie 608 km² Population 384 992 hab. (2006[1]) Densité 633 hab./km² Subdivisions Communes 37
La communauté d'agglomération Rennes Métropole est une intercommunalité française, située dans le département d'Ille-et-Vilaine et la région Bretagne.Sommaire
Histoire
Rennes District : la première structure intercommunale
Première étape de l'intercommunalité du pays de Rennes, Rennes District a été créé en 1970[2] et s'est transformé en 2000 en communauté d'agglomération.
Cette ambition d'intercommunalité est portée sur les fonts baptismaux par Henri Fréville maire de Rennes qui évoque une communauté urbaine, projet d'intégration jugé trop ambitieux dans un premier temps. C'est néanmoins dans un contexte politique d'une majorité rennaise au centre-droit que se rassemblent l'agglomération de même couleur ; seule la ville de Saint-Jacques-de-la-Lande est alors à gauche mais le premier adjoint socialiste Georges Cano devient un des vice-présidents à sa création. Cesson-Sévigné avec Roger Belliard sera la première commune après Rennes à adhérer.
L'équilibre de la structure avec seulement 40 % des délégués revenant à la municipalité de Rennes, et 60% aux autres communes (pour une répartition démographique plutôt inverse) permet d'emporter l'adhésion de celles-ci pour la création de Rennes District.
La transformation en communauté d'agglomération
Depuis 2000, la communauté d'agglomération Rennes Métropole a succédé au district urbain de l'agglomération rennaise « Rennes District », créé en 1970.
- 2000 Création de « Rennes Métropole » lié à la modification du statut de Rennes District en communauté d'agglomération. Au passage elle prend en charge des compétences nouvelles : équipements culturels et sportifs, voiries et parcs de stationnement d’intérêt communautaire et perd sa compétence concernant les secours et incendies qui sont transférés au niveau départementale.Trois nouvelles communes entrent dans la Communauté : Corps-Nuds, Orgères et Saint-Armel
- 2001,Rennes Métropole prend en charge la collecte des déchets ménagers, la collecte sélective et les déchèteries
- 15 mars 2002, inauguration du Métro de Rennes
- 2004, entrée des communes de Bourgbarré et Nouvoitou dans la communauté d'agglomération
- 2005, la commune de Noyal-sur-Vilaine quitte la communauté, malgré une forte opposition dans la population (manifestation, pétition pour un référendum...) et contre l'avis de Rennes Métropole.[3]
- 2006, mise en place de la carte de transport KorriGo, mars: inauguration des Champs Libres
- 2007, inauguration de l'hôtel d'agglomération.
- 2007, plan déposé pour la ligne b du Métro traversant Rennes du sud-ouest vers le nord-est et ayant deux stations communes avec la ligne a : Sainte Anne et Gares, ainsi que pour le prolongement de la ligne a jusque dans le centre de Chantepie.
Le territoire communautaire
Composition
La communauté d'agglomération de Rennes Métropole regroupe 37 communes :
- Acigné
- Betton
- Bourgbarré (depuis 2004)
- Brécé
- Bruz
- Cesson-Sévigné
- Chantepie
- La Chapelle-des-Fougeretz
- La Chapelle-Thouarault
- Chartres-de-Bretagne
- Chavagne
- Chevaigné
- Cintré
- Clayes
- Corps-Nuds
- Gévezé
- L'Hermitage
- Montgermont
- Mordelles
- Noyal-Châtillon-sur-Seiche
- Nouvoitou (depuis 2004)
- Orgères
- Pacé
- Parthenay-de-Bretagne
- Pont-Péan
- Rennes
- Le Rheu
- Saint-Armel
- Saint-Erblon
- Saint-Gilles
- Saint-Grégoire
- Saint-Jacques-de-la-Lande
- Saint-Sulpice-la-Forêt
- Thorigné-Fouillard
- Le Verger
- Vern-sur-Seiche
- Vezin-le-Coquet
Enjeux du territoire
- Protection des espaces agricoles et naturels.
L'agriculture est forte dans le territoire renais, notamment la production laitière. Cet enjeux est traduit dans le SCOT par le concept de "ville archipel" : la ville est considérée comme une île entourée d'un océan de nature et de zones agricoles qu'il faut préserver. L'urbanisation linéaire qui conduirait à l'union de deux centre-ville par leurs ramifications est exclue, au profit d'une densification urbaine et de projets de requalification.
- Mixité sociale.
- Amélioration des déplacements.
Rennes a été pionnière sur la question de l'écomobilité, avec la création d'un métro ainsi que les premières bornes à vélo 10 ans avant le vélib' parisien. Aujourd'hui la métropole privilégie un développement urbain le long des lignes du métro, avec des extensions de celles-ci.
- Protection des paysages et diversité architecturale.
La métropole se distingue par les nombreux projets de logements réalisés en ZAC et avec la participation d'architectes. Maryvonne Rigourd et Isabelle Hiault ont ainsi reçu le prix de l'architecture Bretagne 2008 pour une opération de 14 logements en bois à Vern-sur-Seiche.
- Constructions écologiques.
Le premier logement collectif HQE (haute qualité environnementale) français a été réalisé à Mordelles. De nombreuses expérimentations sont réalisées dans plusieurs communes vers des logements ayant une empreinte écologique plus faible, dans les matériaux utilisés comme dans la durée de vie.
- Développement économique.
- Développement culturel et touristique.
Fonctionnement
Le siège
Un nouvel hôtel d'agglomération a été inauguré le 14 septembre 2007. Il se situe dans les quartiers sud de Rennes, à l'angle du boulevard Clemenceau et de l'avenue de l'Yser.
Depuis le 1er septembre 2007, la nouvelle adresse de la Communauté d'agglomération Rennes Métropole est au 4, avenue Henri Fréville.
Les élus
Le président de Rennes Métropole est actuellement le maire de Rennes, Daniel Delaveau.
Le nombre des élus de Rennes Métropole est actuellement de 103 conseillers communautaires, qui sont des conseillers municipaux de chacune des communes membres de la communauté.
Actuellement, le conseil comprend un président, 30 vice-présidents et 73 conseillers représentant les 37 communes. Les représentants de Rennes occupent 40% des sièges.
Les compétences
- équipements culturels (Les Champs Libres) et sportifs
- voiries et parcs de stationnement d’intérêt communautaire
- collecte des déchets ménagers, la collecte sélective et les déchèteries (traitement et élimination des déchets)
- établissement et à l'exploitation d'infrastructures et de réseaux de communication électroniques d'intérêt communautaire
- transports collectifs (schémas directeur des transport et gestion du Métro et du réseau de bus Star)
- accueil des gens du voyage
- urbanisme et aménagement (Programme local d'habitat)
Les compétences partagées :
- développement économique
Réalisations et projets
Les transports en commun, le métro
Articles détaillés : Service des Transports Agglomération Rennaise, Transports et communications à Rennes et Métro de Rennes.En 2001, Rennes Métropole s’est dotée d‘un Plan de déplacements urbains (PDU), comme l’exige la Loi d’orientation des transports intérieurs. Ce PDU définit globalement l’organisation des transports, de la circulation et du stationnement dans l’agglomération, jusqu’en 2010.
L’enjeu pour l’agglomération rennaise est de répondre aux besoins futurs de déplacements. D’ici 2010, 40 000 nouveaux habitants sont attendus dans la seule agglomération, ce qui occasionnera 150 000 déplacements supplémentaires… La moitié de ces déplacements se font dans Rennes. Pour d’éviter l’asphyxie des voies de communication de la ville centre (et des voies respiratoires), il faut contenir la part des déplacements en voiture et favoriser la fréquentation des transports en commun.
Les déplacements à l’échelle du pays – en plein développement démographique – devront être pris en compte également. La coordination des réseaux de transports (STAR, trains TER et cars départementaux), déjà engagée avec la « carte Unipass, » doit être poursuivie pour améliorer le passage de l’un à l’autre (la multimodalité).
Depuis mars 2002, le nouveau réseau STAR s’articule autour de la ligne « a » du métro sur l'axe Nord-Ouest/Sud-Est (circulant en totalité en site propre) et de l’axe urbain Est/Ouest (dont une large partie a été réservée au trafic de transport en commun pour offrir une fluidité importante, même en période de pointe) ; en effet, l'ensemble des autres lignes urbaines et périurbaines ainsi que le plan général de circulation a été réaménagé y compris dans les aires de stationnement près des stations de métro des quartiers périphériques. Le succès du nouveau réseau montre l’attente des usagers : les bus et le métro ont transporté, en 2002, 45 millions de voyageurs, contre 31 millions en 2001 avec les seuls bus.
En 2003, en année de plein fonctionnement du métro, on attend 50 millions de voyageurs sur le réseau…
Les prévisions démographiques du Pays de Rennes[4], montrent que, sur le long terme, ce réseau ne répondra pas seul à tous les besoins de transports collectifs. Il faudra compléter cette offre. C’est pour répondre à cette évolution qu’une étude a été lancée en 2002[5].
Le nouveau PLH
Un premier Programme local de l'habitat (PLH) a été adopté par l’agglomération en 1995. En fonction des prévisions démographiques, sociologiques et économiques de l’époque, un objectif est alors fixé à 3000 livraisons de logements par an. Depuis, la moyenne de livraison s’est établie à 3130 logements par an, avec un gros effort de Rennes en faveur du logement étudiant (5000 petits logements livrés en 1995). Le taux de logement sociaux livrés s’est établi autour de 20%. Mais depuis 2002, le ralentissement des constructions est net : seuls 2 300 logements ont été livrés annuellement.
L'insuffisance de l'offre de logements alimente donc une forte augmentation du prix des logements, en location comme en accession.
L'Insee annonce des perspectives de croissance de 45.000 habitants nouveaux, qui chercheront à s'installer dans l'agglomération rennaise. Ils sont attirés par le cadre de vie, mais aussi l'activité économique (le taux de chômage de la zone d'emploi est inférieur à la moyenne nationale). Pour répondre à la demande des nouveaux arrivants, mais aussi pour maintenir l'attractivité économique de l'agglomération, il faut construire 4 500 logements par an. Pour cela, chaque commune s'engage dans le cadre du nouveau PLH (2005 à 2012) à produire 6% du nombre de résidences principales de son territoire, et, dans le cadre du développement durable, afin de réduire la consommation d'espaces naturels, il est prévu des immeubles un peu plus haut, des lotissements un peu plus denses.
Cette nouvelle urbanisation permet en plus de coller au plus près des services : transports en commun, services de proximité… De nouvelles formes urbaines doivent être privilégiées. Chaque commune s'engage à produire :
- 50% minimum de logements collectifs ou semi-collectifs (une construction avec un seul étage composée de deux logements avec entrée indépendante et sans co-propriété)
- 20% maximum de lots libres de plus de 350 m²
- 30% de petits lots (moins de 350 m²).
Informations sur le PLH : http://www.rennes-metropole.fr/rennes-metropole/documentation/logement-documents-a-telecharger-rennes-metropole.html
L'aménagement de La Courrouze (2006 - 2020)
D’une superficie d’environ 120 ha, La Courrouze est située à l’intérieur de la rocade, sur les communes de Rennes et de Saint-Jacques-de-la-Lande. Cet espace accueillait des installations militaires : le centre de sélection de l’Armée de Terre et des bâtiments industriels du GIAT. Avec la libération de ces terrains militaires, une opportunité se présente pour aménager un nouveau quartier et de le reconnecter à la ville. L’occasion aussi pour les habitants de découvrir un site jusque là assez mystérieux.
Les villes de Rennes et de Saint-Jacques-de-la-Lande ont de longue date envisagé l’aménagement de cet espace. Rennes Métropole a repris le dossier le 1er janvier 2002. Développement durable et mixité sociale autant que des formes urbaines, sont les maîtres mots de ce premier projet d’aménagement urbain communautaire. Un projet qui se développera en une dizaine d’années.
- 89 hectares aménagés,
- 40 hectares d'espaces verts,
- 4 700 logements,
- 10 000 habitants.
L'aménagement des Touches
Le long de la voie express quatre voies Rennes/Saint-Brieuc (RN 12), dans le prolongement du centre commercial Opéra à Pacé (et sa grande surface Cora), une zone de 70 hectares est destinée à l’activité économique. Ikéa y a ouvert le plus grand magasin de province en 2008.
Ce site a été baptisé les Touches en raison des deux lieux-dits qu’il couvre : La Touche Papail et La Touche Durand. La zone d’activité des Touches a été déclarée d’intérêt communautaire en octobre 2000. Rennes Métropole s’apprête à en démarrer l’agencement, dans le cadre d'une ZAC
L’Hôtel d'agglomération de Rennes Métropole
Long de 100 mètres, ce bâtiment à l'architecture phare[6], est implanté à l’angle de la rue Henri-Fréville et du boulevard Clemenceau. Cette situation, dans la partie sud de la ville, en fait un trait d'union entre la ville ancienne et la ville nouvelle.
Agenda 21
Confrontée à une forte demande de logement, à la cherté des prix du foncier (et donc à l’exclusion des populations les plus modestes), vigilante devant les encombrements automobiles et la pollution qu’ils engendrent… entre autres exemples… Rennes Métropole interroge son modèle de développement actuel en ces termes : « Comment construire collectivement une agglomération du XXIe siècle profitable à tous ? »
A l’heure de la révision des schémas directeurs et autres plans de développement, les élus ont jugé le moment opportun pour intégrer dans les axes de développement de l’agglomération des principes de « développement durable » dont la ligne directrice serait de « faire de la solidarité avec le futur un principe fondamental de nos actions », selon l’expression de Philippe Tourtelier, vice-président en charge du dossier.
Le crématorium
Depuis 20 ans, la crémation se développe en France. A peine 1 % de la population y avait recours il y a quinze ans. Aujourd’hui, le taux de crémation a dépassé 20% en France et atteint 17,5 % en Bretagne. Avec cinq crématoriums en Bretagne, dont un seul en Ille-et-Vilaine, l’offre est insuffisante.
Dans le département, il était temps d’apporter une alternative au seul site de Montfort-sur-Meu, en service depuis 1991, prévu à l’origine pour 400 crémations et qui en effectue plus de 1 000 par an, avec quelques difficultés et des temps d’attente douloureux pour les familles.
Après un temps de concertation avec les associations et les communes, un projet architectural a été choisi en janvier 2006. En 2008, le nouveau crématorium ouvrira à Vern-sur-Seiche.
Compléments
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel de Rennes Métropole
- Site du STAR (bus de la ville et métro)
- Site traitant du retrait de Noyal-sur-Vilaine de Rennes Métropole
Bibliographie
Sources, notes et références
- ↑ Ille-et-Vilaine sur le site de l'INSEE
- ↑ 1970, Le District par ceux qui l'ont fait
- ↑ Pourquoi Noyal doit rester dans Rennes Métropole
- ↑ Le Pays de Rennes est une structure créée en 2002 qui regroupe 67 communes et 419 559 habitants sur un territoire de 1 145 km²
- ↑ Source : Site officiel de Rennes Métropole
- ↑ Maîtrise d'œuvre : P. Berger architecte & J.Anziutti architecte
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