¹ Dans la prononciation actuelle, le phonème /ɲ/ se distingue de moins en moins de [nj].
² Le phonème /ŋ/ est apparu relativement récemment, avec l'emprunt de mots d'origine anglaise. Il est parfois prononcé /ɲ/.
³ Selon le locuteur, [ʁ] peut être remplacé par [χ], [ʀ], [x], [ɣ], [r] ou [ɾ]. Ce phénomène s'appelle variation allophonique.
⁴ /ɥ/, /w/ et /j/ ne sont pas à vrai dire des consonnes ; ces phonèmes appartiennent aux approximantes (appelées aussi semi-voyelles ou semi-consonnes).
¹ Dans la prononciation actuelle des variétés de français parlées dans la moitié nord du territoire français, dont le français moderne standard, /ɛ̃/ a disparu au profit de /œ̃/. Les locuteurs francophones conscients de ne produire qu'un seul des deux phonèmes croient généralement produire /ɛ̃/, correspondant à la graphie la plus fréquente "in" et être incapables de prononcer "un" correctement : en réalité ils produisent systématiquement le /œ̃/ correspondant à la graphie moins fréquente "un". Les deux phonèmes sont généralement bien conservés dans la moitié sud de la France, ainsi qu'au Québec avec une différence de timbre notable pour /ɛ̃/ prononcé "é" nasalisé et non "è" nasalisé.
² La distinction entre /ɛ/ et /ɛ:/, comme dans les mots mettre et maître est en voie de disparition en France, mais est maintenue au Canada et en Belgique. En France la distinction ne porte que sur la longueur, tandis qu'au Canada une légère différence de qualité existe également.
/ə/ dans certains cas : « faisan » /fəzɑ̃/, « faisant » /fəzɑ̃/, « faisons » /fəzɔ̃/, « faiseur » /fəzœʁ/, « faisable » /fəzabl/[4],[5],[1].
toutefois il existe de nombreuses exceptions ainsi que des variations de prononciations, dont voici quelques exemples :
/ɛ/ en fin de mot dans « vrai » /vʁɛ/, « chai » /ʃɛ/, « balai » /balɛ/ etc.
/e/ dans « aigu », « aiguiser » et « aiguille »[6], mais /ɛ/ est toléré.
/e/ traditionnellement, dans « sais », « vais », « sait » et « vait », mais /ɛ/ est courant[4].
en fin de verbe conjugué à la première personne du passé simple et à la première personne du futur simple, « ai » est parfois réalisé comme /ɛ/, ce qui ne permet plus de distinguer le passé simple (« je donnai ») de l'imparfait (« je donnais »)[7],[8],[1].
par harmonie vocalique, « ai » est parfois réalisé /e/ lorsque la voyelle de la syllabe suivante est /e/, par exemple : « affairer » /afɛʁe/ ou /afeʁe/ mais uniquement « j’affaire » /afɛʁ/[9] ; « baiser » /bɛze/ ou /beze/ mais « je baise » /bɛz/[10].
au se prononce /ɔ/ au lieu de /o/ dans « paul » (la monnaie), « Paul » (le prénom masculin) et « saur » (adjectif qui n'est guère usité que dans la locution « hareng saur »).
ign vaut :
aujourd'hui, dans le cas d'une voyelle suivie de ign, on peut considérer que seul le gn indique /ɲ/ et que le i modifie la première voyelle : « Montaigne » /mɔ̃tɛɲ/ au lieu de /mɔ̃taɲ/, « Soignes » /swaɲ/ et non plus /sɔɲ/.
dans quelques prononciations archaïques /ɲ/ après une voyelle : « oignon » /ɔɲɔ̃/, « Jodoigne » /ʒodɔɲ/[11],[12]
généralement /iɲ/ : « signe » /siɲ/, « ligne » /liɲ/, « guigne » /giɲ/, « mignon » /miɲɔ̃/
parfois, on rencontre dans des termes techniques la prononciation latinisante /ign/ : « igné » /iɲe/, « cognat » /kɔg.na/, « pugnace » /pyg.nas/
il vaut :
/j/ après une voyelle : « ail » /aj/, « seuil » /sœj/
Le [t] et le [d] suivies de [ɪ] ou [i] ou [ʏ] ou [y] deviennent des consonnes affriquées. Le /te/ aussi, dans une moindre mesure.
les voyelles /i/ /u/ /y/ sont relâchées ou non, selon la consonne suivante et l'accent. Ces voyelles suivies d'une consonne dans la même syllabe sont généralement relâchées (certains autres accents permettent de les relâcher encore plus souvent):
poutine se prononce [putˢɪn], ou parfois [pʊtˢɪn], au lieu de [putin].
tuque se prononce [tˢʏk] au lieu de [tyk].
pile se prononce [pɪl] au lieu de [pil]
pour, pur, pire restent tels quels (syllabe terminée par un r)
poulet, puma, piler restent tels quels (la consonne suivante est dans une autre syllabe)
il y a des voyelles longues qui sont des allophones des voyelles courtes (sauf quand une voyelle longue a rendu un phonème /ʀ/ muet). Les voyelles longues en syllabe fermée accentuée peuvent être prononcées comme des diphtongues dans certains accents:
faire se prononce [fɛːʀ] ou [faɛʀ]
être se prononce [ɛːtʀ] ou [aɛtʀ]
peur se prononce [pœːʀ] ou [paœʀ]
heureuse se prononce [øʀøːz] ou [øʀœøz]
passe se prononce [pɑːs] ou [pɑɔs]
côte se prononce [koːt] ou [kɔot]
/ɔ̃/ se prononce [ɔ̃] ou [õ] selon le cas.
beaucoup de /ɥ/ se prononcent [y], causant la séparation d'une syllabe en deux: actuel se prononce [ak.ty.ɛl] et non [ak.tɥɛl]
certains accents remplacent [œ̃] par [ɛ̃].
il y a beaucoup plus d'élisions de [ə] (qui sont optionnelles):
On peut distinguer différents accents wallons : l'accent carolorégien (Charleroi), l'accent namurois, l'accent ardennais et l'accent liégeois. Le parler des locuteurs belges a cependant de nombreux traits communs :[13]
absence d'opposition entre [ɑ] et [a] ("pâtes" et "pattes" se prononcent de la même manière)
maintien d'une opposition entre [ɛ̃] et [œ̃] (brin et brun se prononcent différemment) ;
maintien d'une opposition entre au [o] et o [ɔ] (peau et pot, fausse et fosse se prononcent différemment) ;
prononciation de [ɛ] au lieu de [e] dans les syllabes ouvertes atones (les est parfois prononcé [lɛ] ;
prononciation des voyelles finales suivies d'un e muet comme des voyelles longues (amie [a.'miː], boue [buː]), parfois ajout d'une semi-voyelle (aimée [ɛ.'meːj], Lucie [ly.'siːj].
assourdissement des consonnes sonores finales (d se prononce [t], b se prononce [p], une grande digue devient [yn.grɑ̃t.'diːk]) ; (Prononciation de Liège)
subsistance de [ʀ] au lieu de [ʁ] ; parfois prononcé [X]
prononciation, parfois, de [lj] au lieu de [j] dans certains mots où il y avait jadis [ʎ] (travailler, ailleurs) ;
absence de la semi-voyelle [ɥ], remplacée par [w] devant i (fuir [fwiʁ]) et par [y] ailleurs (tuer [ty.(w)'e]) ;
utilisation des voyelles à la place des semi-voyelles dans certains mots (lion [li.'ɔ̃], buée [by.(w)'e], louer [lu.(w)'e]) [14].
Un [j] en français standard précédé d'une consonne et suivi d'une voyelle se prononce [ʃ] ou [ʒ] : [tʃɛ.'ʁɪ] pour Thierry, [di.'dʒe] pour Didier, [ka.'tʃa] pour Katia, [go.'tʃe] pour Gauthier et [bʒɛʁ] pour bière. Cette tendance à la palatalisation de /t/ et /d/ devant /j/ + voyelle n'est cependant pas généralisée[13]. (Prononciation de Liège)
[ɛn] et [ɛm] sont souvent prononcés [ɛ̃n] et [ɛ̃m] respectivement. Ainsi peine se prononce [pɛ̃n] et même se prononce [mɛ̃m]. (Prononciation de Mons, La Louvière.)
Dans les mots où les Français prononcent le w [v], les Belges prononcent le plus souvent [w]. Ainsi entend-on [wa.'gɔ̃] pour wagon, [we.'se] pour W.-C., [ve.'we] pour VW, [be.ɛm.'we] pour BMW, etc. Il n'y a guère d'exception que pour quelques mots notoirement allemands, et encore ! Notons par ailleurs que les mots Wallonie et wallon se prononcent respectivement [wa.lɔ.'ni] et [wa.'lɔ̃], même en français de France[2].
Vingt se prononce parfois [vɛ̃t] quand le mot est isolé ou en fin de phrase. À Paris, il ne se prononce [vɛ̃t] que dans les nombres vingt-deux à vingt-neuf et en liaison devant une voyelle ou un h non aspiré [15].
existence de [h] comme phonème dans la région liégeoise ; la hotte = H aspiré!
Les voyelles sont souvent longues (Liège [lieːʃ], maigre [meːgʁ], poudre [puːdʁ]), voire [meːk] et [puːt] pour les personnes parlant avec un accent prononcé, et l'allongement a fréquemment une valeur phonologique (tigre [tiːk] avec la chute des consonnes finales opposé à tic [tik] ;
Certains [t] disparaissent en milieu de mot ([mɛ̃ .'nɑ̃] pour maintenant[réf. nécessaire] ;
Les i se prononcent parfois [ɪ] (ministre [mɪ.nɪstʁ], la ville). (à Liège)
"Le u" se prononce parfois [ʌ] quand il est bref: Le bus, le cactus… (à Liège)
En France
Selon les dialectes, certaines paires de voyelles sont indifférenciées ou interchangeables :
/ɛ/ et /ɛ:/ (mettre/maître) (fusion très majoritaire)
/œ̃/ et /ɛ̃/ (brun/brin) (vrai dans la région nantaise, mais pas dans le sud en général qui conserve la différence)
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