Prix de l'eau potable

Voici le prix moyen, en euros/m³ et pour l'année 2009 (2003), de l'eau potable.

Prix moyen de l'eau par pays en Europe et ailleurs

Pays	Eau potable	Assainissement eaux usés	Remarques
Danemark	6,42 (4,53)	3,24 (2,08)	Le Danemark a des problèmes de ressources aquifères.
Allemagne	5,29 (4,45)	3,10 (2,54)
Pays-Bas	3,77 (3,35)	2,18 (1,62)
Royaume-Uni	3,79 (2,89)	1,86 (1,51)
France	3,09 (3,01)	1,56 (1,22)	La solution généralisée de l'épandange des boues issues des stations d'épuration constitue une solution peu onéreuse. De plus la France est nettement en retard en matière d'assainissement. Ce prix ne tient pas compte des frais d'abonnement divers et d'assainissement d'eau usagé.
Belgique	2,71(2,25)	0,93 (?)	Ce prix tient compte des frais d'abonnement divers et d'assainissement d'eau usagé.
Espagne	2,11(1,30)	0,62 (0,32)
Afrique du Sud	ND (0,72)	ND (ND)
Australie	ND (0,71)	ND (ND)
Italie	0,88 (0,68)	0,48 (0,38)	Les coûts de financement du traitement des eaux potables et des eaux usées sont financés directement par les impôts.
Canada	ND (0,54)	ND (ND)
États-Unis	ND (0,51)	ND (ND)

• Source : NUS Consulting

Prix moyen de l'eau dans les grandes cités d'Europe (2003)

Réglementation européenne

La directive européenne de 1991 a fixé plusieurs seuils, jusqu'en 2005 pour mettre en conformité les systèmes de traitement des eaux urbaines résiduaires dans toutes les communes de plus de 2 000 habitants.

Il existe aussi une autre directive européenne sur le bon état écologique de la ressource aquifère en 2015.

L'eau a un coût et ne peut être considérée comme gratuite

Sur le prix de l’eau, il faut bien voir quelle est l’origine de la difficulté. Pendant très longtemps le service d’eau était gratuit. Donc il y a cette idée qui reste profondément ancrée dans l’opinion que l’eau est un don de la nature et que donc elle doit être gratuite. C’est seulement dans les années 90 qu’au plan international, notamment à l’occasion de la conférence de Dublin en 1992, que les Etats se sont rendus compte que l’eau était un produit qu’il fallait préserver, donc il fallait lui donner un prix et une valeur économique. La directive cadres sur l’eau de 2000 confirme cette idée que l’eau est un bien rare, précieux et que donc il faut que son prix reflète ses coûts. Alors en France, ceci est une tradition puisque depuis le XIX^e siècle on considère que l’eau est un service public industriel et commercial, ce qui aboutit en principe au paiement par l’usager même si ce paiement peut être allégé par des transferts sociaux ou par des subventions dans certains cas.

Mais enfin la règle est là, l’usager paye le prix de l’eau.

A l’opposé, c’est une culture encore assez récente au plan international, beaucoup disant que l’eau doit être gratuite. C’est aux acteurs de l'eau d’expliquer que ce service qui est rendu à l’usager a un coût et il faut mettre en avant les coûts qui sont supportés par les opérateurs.

On observe que le débat qui s’est focalisé sur l’eau est un débat qui mériterait d’être déplacé vers d’autres services publics. En effet l’eau représente que 0,8 % du budget des ménages, en gros c’est un euro par jour, alors qu’il y a des services bien plus couteux comme l’électricité, le gaz, les télécommunications. Nous observons effectivement que le débat public est polarisée sur l’eau. Le poids dans le budget des ménages est assez modeste et pas suffisamment sur d’autres services publics. Dans les explications qu’il convient de donner aux citoyens, aux consommateurs, il faut aussi leur signaler que d’autres services ont des rapports qualité/coût probablement moins avantageux que l’eau. L’eau dans le fond sert souvent de prétextes à des débats politiques qu’il serait plus intéressant de développer sur d’autres services publics.

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