- Principauté de Seborga
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Principauté de Seborga
Principato di Seborga (it)Drapeau de Seborga Blason de la principauté de Seborga Administration Statut politique Micronation Capitale Seborga Gouvernement
- PrinceMonarchie constitutionnelle
Superficie4.91 km2 Démographie Population (2006) 323 hab. Densité 66 hab./km2 Langue(s) Italien, ligure, français Économie PIB
· PIB/hab.n/a
n/aMonnaie Luigino[1],[2], euro Autres Fuseau horaire UTC +1 Domaine internet n/a Indicatif téléphonique n/a Hymne La Speranza Devise Sub Umbra Sedi La principauté de Seborga, en italien principato di Seborga, est une micronation qui revendique le territoire de la commune italienne de Seborga, dans la région de Ligurie.
Sommaire
Géographie
La principauté de Seborga revendique le territoire de la commune italienne de Seborga située dans la région de Ligurie.
Hameaux limotrophe
Ospedaletti, Perinaldo, Sanremo, Vallebona,Porrine.
Histoire
C'est en janvier 1729 que Victor-Amédée II de Sardaigne acheta la Principauté de Seborga à son propriétaire ecclésiastique. Néanmoins l'Abbé Biancheri (décédé en 1746) garda le titre de "Prince de Seborga" jusqu'en 1740[1] malgré le protectorat de la Maison de Savoie (qui ne fut jamais reconnu), mais sans en acquitter le prix ce qui explique que Seborga ne fut jamais mentionnée dans aucun traité ultérieur ; Seborga figure bien dans le « contado di Nizza » de la carte des États du roi de Sardaigne de 1779.
La proclamation de Seborga en tant que principauté remonte à 1963 lorsque le fleuriste du village, Giorgio Carbone, se déclare « Prince Giorgio Ier de Seborga »[2]. Un plébiscite auprès de la population du village approuve alors sa proclamation par 304 voix contre 4[3]. Cette sécession se base sur le leg du village à l'abbaye de Lérins, en France, en 954 par un comte de Vintimille ainsi que sur la protection de la maison de Savoie, protection supprimée en 1945 et vécue comme une « annexion » à l'Italie[2].
Après la mort du prince Giorgio Ier le 25 novembre 2009[4], la régence est assurée par Alberto Romano le temps que des élections soient organisées. Ces dernières ont élu Marcello Menegatto, un promoteur immobilier, qui est intronisé le 25 avril 2010 sous le nom de règne de Marcello Ier[2]. Le nouveau souverain souhaite continuer la lutte pour la reconnaissance de l'indépendance de la principauté et développer son économie avec la création d'un golf, la construction d'un hôtel de luxe, l'installation de galeries d'art, etc[2]. Cependant, celui-ci se défend de créer un paradis fiscal, arguant que la constitution de la principauté ne le permettrai pas[2].
L'Italie a intenté trois procès, tous perdus, à la principauté de Seborga[2]. La principauté a saisi la Cour de justice de l’Union européenne pour faire valoir son indépendance[2].
Économie
Le folklore créé par cette principauté et entretenu par ses habitants attire des touristes. Entre 1994 et 1996, des pièces de monnaie de la principauté ont été émises, attirant l'attention des numismates[5]. Cette monnaie, le luigino, est alors indexée au dollar américain[2]. Ces frappes monétaires ont un précédent historique car au XVIIe siècle, les abbés de Lérins, seigneurs de Seborga, ont frappé monnaie en principauté[6]. Des timbres sont aussi imprimés et le courrier est tamponné avec la flamme postale de la principauté[2]. La principauté dispose de ses propres passeports et plaques d'immatriculation[2].
Des produits alimentaires et autres articles touristiques sont vendus sous le label Antico Principato di Seborga, en français « Ancienne Principauté de Seborga », déposé auprès de l'INPI par le gouvernement de la principauté de Seborga[7].
Une activité plus traditionnelle est la culture des fleurs destinées à la parfumerie[2].
Politique
Le régime politique est une principauté disposant d'un gouvernement de neuf ministres, d'une constitution, d'un « conseil des Prieurs » et d'un « conseil de la Couronne »[2]. Des consuls et des ambassadeurs sont envoyés à l'étranger dont un en France[2].Le Burkina Faso y aurait ouvert un consulat, reconnaissant Seborga comme nation indépendante. La fête nationale se déroule le 20 août[2].
- Carassale Mauro: Secrétaire d'État et ministre de l'Intérieur
- Giuseppe Bernardi: ministre des Finances, du Tourisme et des Sports
- Biancheri Mirco: ministre de la Justice (Attendant Sceaux)
- Nina Döbler Menegatto:ministre des Affaires étrangères
- Mirko Ferrari: Le ministre de la motorisation et le registre de population
- Bruno Santo: Le ministre de biens environnementaux et territoire
- Ivan Fogliarino: ministre de l'Agriculture, de l'Alimentation et des forêts
- Selena: Ministre de l'Instruction et de la jeunesse, chancelier du Conseil d'État
- Daniele Zanni: ministre de la Santé
Monuments et patrimoine
- L'observatoire astronomique est situé à l'extrémité est du centre habité de Perinaldo;
- Le Castello Maraldi, considéré la maison natale de l'astronome Gian Domenico Cassini, accueillit Napoléon Bonaparte et son général Massena durant la campagne d'Italie;
- San Nicolò, église paroissiale: sur l'architrave de la porte droite se trouve la date 1489. Dans la nef droite on peut admirer le tableau "des âmes" attribué à Guercino et à son école;
Démographie
La population s'élève à 323 habitants en 2006. L'éducation se fait en français[2].
Notes et références
- (fr)principauté de Seborga sur drapeaufree.free.fr. Consulté le 3 octobre 2010.
- (fr) Georges Bourquard, « La principauté qui défie l’Italie », dans Le Dauphiné libéré, 13 février 2011 [texte intégral (page consultée le 17 février 2011)]
- (en) Caitlin Moran, « Noel Gallagher is my choice for monarch » sur timesonlineK.co.uk, The Times, 30 janvier 2006. Consulté le 15 juin 2008
- (en) Emily Langer, « 'His Tremendousness' oversaw the Italian village of Seborga », dans The Washington Post, 4 décembre 2009 [texte intégral]
- (en) Seborga (Principality of) - Coins of Seborga, The Imperial Collection
- Provence Numismatique n° 114. Acchiardi (Gilbert), Les monnaies de Seborga,
- (fr) Marque INPI, Marque enregistrée
Annexes
Lien externe
- (fr) (en) (it) (de) Site du gouvernement de la principauté de Seborga
Bibliographie
- (fr) Stéphane-Bertin Hoffmann, La reconnaissance des micro-nations ou l'utopie confrontée au Droit, Lulu, 2010, 202 p. (ISBN 978-1-4457-1907-8)
- (fr) Bruno Fuligni, L'État c'est moi (Histoire des monarchies privées, principautés de fantaisie et autres républiques pirates), Les Éditions de Paris, 1997, 240 p. (ISBN 2-905-291-699)
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