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Politique de Monaco
Monaco est à la fois une ville et un État (les limites de la ville et les frontières du pays sont confondues).
Sommaire
Les grands principes
A Monaco, le Prince souverain a l'initiative des lois (projets de loi formulés par le Gouvernement, puis Ordonnances souveraines promulguées par le Prince), nomme le ministre d'État (équivalent d'un Premier ministre) et le Gouvernement princier n'est responsable que devant lui. En effet, la séparation stricte des pouvoirs fait que le Gouvernement n'est pas issu du Conseil national (parlement monégasque monocaméral), ni responsable devant ce dernier. En retour, le Gouvernement princier ne peut dissoudre le Conseil national ni influencer les débats parlementaires.
Au niveau législatif, le Conseil national ne peut qu'émettre des Propositions de loi auquel le Gouvernement princier est tenu de répondre dans un délai déterminé. Toutefois, il est associé au travail législatif (projets, amendements, débats, etc.).
Les élections du Conseil national depuis 1998
- Les élections de 1998 ont eu la particularité de ne porter au Conseil national que des candidats d'une seule liste (UND-Union Nationale Démocratique)[1]. La législature ayant été sous le sceau de l'adhésion de Monaco au Conseil de l'Europe, sur demande de celui-ci la Constitution et la loi électorale ont été modifiées pour, entre autres, garantir la présence d'une opposition au sein du Conseil national.
- Les élections de 2003 ont été marquées par l'alternance politique : Alors que l'UND était la force majoritaire depuis environ 40 ans, une forte majorité (58,45% des suffrages, tous leurs candidats recevant plus de 50% des voix)[2] a été obtenue par la coalition UPM (Union Pour Monaco, Président Stéphane Valéri), face à l'ancienne majorité (UND-Union Nationale Démocratique présidée par Jean-Louis Campora).
- Durant la législature 2003-2008, l'UPM a connu divers affrontements internes et a perdu des candidats de plusieurs de ses composantes.
- Les élections de 2008 ont reconduit la partie restante de la coalition UPM originelle, avec une proportion de voix bien plus faible qu'en 2003 (52,20% des suffrages, aucun candidat ne parvenant à rassembler 50% des voix)[3]. Cependant, par le calcul du nombre de sièges prévu par la loi électorale, son nombre d'élus reste inchangé.
Les forces politiques en présence
En l'absence de loi spécifique, à Monaco les partis politiques stricto sensu n'existent pas.
Lors des élections du 3 février 2008
Pour ces élections, on pouvait relever la présence des coalitions suivantes :
- Monaco Ensemble, composé de :
- NIM (Non Inscrits Monégasques, un seul candidat, président : Daniel Boéri)
- PFM (Promotion de la Famille Monégasque, 8 candidats, président : René Giordano)
- SM (Synergie Monégasque, 7 candidats, président : Claude Boisson)
- Rassemblement et Enjeux, composé de :
- RPM (Rassemblement Pour Monaco, 12 candidats, président : Guy Magnan)
- V&E (Valeurs et Enjeux, 12 candidats, président : Laurent Nouvion)
- Union Pour Monaco, composé de :
- UNAM (Union Nationale pour l'Avenir de Monaco, 7 candidats, président : Eric Guazzonne)
- UP (Union pour la Principauté, 17 candidats, président : Gérard Bertrand)
A noter aussi l'existence du PM (Parti Monégasque, président : Bernard Pasquier), brièvement allié à V&E (avec 4 candidats). A quitté cette alliance par refus de s'allier avec le RPM, a ensuite été annoncé comme probable allié de ME, ne s'est finalement pas présenté devant les électeurs.
Depuis les élections du 3 février 2008
- La coalition Monaco Ensemble semble avoir totalement disparu de la scène politique, seul Daniel Boéri communiquant encore par le biais d'un blog.
- L'UP reste actif alors que l'UNAM ne se fait entendre que par la voix de ses élus.
- Le principal groupe d'opposition a fusionné sous le nom de la liste commune avec laquelle ils s'était présenté aux suffrages Rassemblement et Enjeux, multiplie les initiatives et les prises de contact avec les électeurs avec comme objectifs clairement affichés de :
- Ne pas laisser l'UPM seule sur le terrain (comme cela avait été le cas entre 1998 et 2003),
- Faire entendre les presque 48% le voix qui ne sont représentées que par 3 élus (sur 24),
- Etre une véritable force de proposition,
- Remporter la victoire aux prochaines échéances électorales.
Indépendance de la Justice
Enfin, contrairement aux autres monarchies constitutionnelles et à la plupart des démocraties actuelles, l'indépendance de la justice est garantie constitutionnellement par l'absence de tout ministre de la justice au sein du Gouvernement. Elle est dirigée par un Directeur des Services judiciaires (ancien haut magistrat) dont l'administration ne peut se soumettre à aucune pression gouvernementale ou parlementaire.
Références
Liens externes
- (fr) Constitution de Monaco
- (fr) Conseil national
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